Les pintades
Elles ont en général 35-45 ans, évoluent dans un milieu social fleurtant avec le cadre moyen, sont médiocres dans beaucoup de domaines mais ont beaucoup de bagou et d'assurance qui peuvent donner l'illusion qu'elles sont intelligentes, bien élevées et ,cultivées, à condition toutefois de ne pas trop "creuser". Elles ont bien évidemment toujours raison et se transforment en harpies à la moindre contrariété, surtout lorsqu'on les met en face de leurs incohérences, leur non savoir et leur "milieu très petit bourgeois".
La pintade veut s'introduire et être introduite partout. Ce qui lui est relativement facile dans des milieux sociaux ou l'intellect et la culture sont assez bas, et les revenus financiers encore plus, et ou la façade qu'elle s'est construite lui sert de faire valoir. Un milieu égal au sien ne l'intéresse que moyennement dans la mesure ou elle est en concurrence avec d'autres pintades. Ce qu'elle brigue c'est le milieu supérieur au sien qu'il soit professionnel et/ou intellectuel.
Les pintades qu'elles soient parisiennes ou provinciales ont toutes en commun que lorsqu'elles font quelques courses, elles flambent leur cartes bleu et./ou leur carte de crédit en vêtements de marques reconnaissables non par leur coupe, mais par le logo affiché sur le produit acheté, persuadées que leur apparence leur ouvrira toute les portes, et que tout un chacun ne pourra manquer de le remarquer. Mais comme dans tout, la pintade parisienne fait toujours moins pintade que celle de province (ben oui question de style et de physique), mais sont toutes aussi ridicules. Les pintades portent la montre Cartier, le tee shirt Chanel (le sac ou le tailleur/costume étant trop onéreux pour elles), on se rabattra éventuellement sur l'imitation ou sur le Vuitton, pour celles qui sont féminines : le petit collier en perles de culture et le carré Hermès ne sont pas mal non plus et donnent une touche "parvenue" à l'ensemble.
La pintade aime à se faire remarquer, être au centre de l'attention. Elle fait souvent partie d'un groupe de discussion et/ou, d'une association quelconque ou elle peut pérorer à loisir devant des greluches et des dindes bées d'admiration qui l'écoutent et recueillent ses paroles, je n'ose parler de pensées, les yeux mouillés de gratitude persuadées d'avoir cotoyé Dieu le Père. Mais qu'une contrariété se fasse jour, qu'une de ces pauvres choses mette en doute les vérités assénées et c'est la catastrophe. La pintade déstabilisée se met alors à éructer de rage, à menacer, harceler, jurer et à injurier comme un charretier, n'ayant pas les arguments intellectuels et l'humour suffisants pour remettre en place l'importun. La belle façade construite à la force du poignet s'écroule alors, ne laissant à la pauvre pintade que le mépris qu'elle inspire...