Week end de folie
Tout avait bien commencé. Vendredi soir, je suis allé chercher mon chéri à son centre de danse. Nous sommes allés visiter l'exposition Lucian Freud au Centre Beaubourg. Peintre du XXème siècle, qui a connu le succès assez tard et dont nous ne connaissions pas les oeuvres. Ces tableaux sont d'une réalité saisissante. On s'attend à tout moment voir le modèle quitter la toile. Et pour certaines scènes nous faisons preuve d'un réel voyeurisme en pénétrant dans l'intimité de ses corps dévoilés,tellement ils sont criants de vérité.
Je m'étais toujours demandé pourquoi les artistes aimaient peindre les personnes "enveloppées", et un ami espagnol m'avait répondu que c'était parce qu'il y avait beaucoup de travail à faire, pour faire vivre sans vulgarité, ni obscènités ces amas de chair, et je crois avoir compris pourquoi en voyant cette exposition.
Après quoi, nous sommes allés diner au Gai Moulin toujours dans le Marais, restaurant sympathique. Au mur, des toiles peintes, banquette de velours rouge, cuisine soignée - si vous aimez diner au calme, ne venez pas trop tard - Pour terminer notre soirée dans une boîte de nuit. Là ça c'est gâté, il y avait beaucoup de monde, normal un vendredi soir. Ce qui l'était moins c'est l'excuse de la foule pour que des mains baladeuses nous tripotent le cul. Mon chéri en a fait les frais ; ça c'est un peu calmé quand j'ai dit à qui voulait l'entendre qu'il était avec moi. Résultat c'est moi qui me suis fait peloter et impossible de savoir à qui appartenait les mains. Oui, je sais les boites gays sont un peu spécialistes, mais quand même. J'étais tellement furieux que je me suis retourné d'un coup et j'ai attrapé, d'un air mauvais, les attributs du type que je croyais coupable pour lui faire passer l'envie de recommencer. Non mais, j'ai pas gardé les cochons avec ! Nous sommes rentrés chez S... son appartement était plus près de l'endroit ou nous étions que le mien. Et j'ai eu droit à un délicieux calin dont j'aurais voulu qu'il ne finisse pas mais bon...
Samedi, je travaillais donc... je suis parti en le laissant vacquer à ses occupations. Le soir, affolement et branle-bas de combat. Pas de S... à la boutique, ni à l'appartement. En fait, Môssieur était sorti en laissant les clés à l'intérieur de l'appartement et évidemment, ne pouvait plus rentrer y compris dans l'immeuble puisque là aussi il faut une clé magnétique, et qu'il ne se rappelait plus du code qui avait changé au 15 février. Je passe les détails de l'ouverture de la porte blindée, mais ça a été folklo. Le serrurier devait finir le travail de remise en état de sa porte dimanche matin. Bernique. Il devait venir à 11h, ne voyant personne à 12h45, S...l'appelle, il venait de se réveiller. Devait venir pour 13h30 puis pour 16 h et enfin à 18h30 il appelle pour dire qu'en fin de compte le dépannage chez le client à pris plus de temps que prévu, il ne viendra que lundi soir mais qu'il fera les finitions gratuitement, mouais on verra ! S... va être contrarié de voir que nous avons été bloqués pour rien, lui le matin et moi l'après-midi. Du coup nous n'avons pas été voté puisque qu'on ne savait pas à quelle heure il allait passer.
Lundi S... travaille moi, non donc rebelote et là il a intérêt à venir, sinon je vais lui faire un esclandre dans sa boutique. C'est pas sérieux. Si je faisais pareil avec mes clients, il y a longtemps que j'aurais mis les clés sous la porte.