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zdraztvitié
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11 avril 2010

Martin, la suite !

Je l'avais complètement oublié celui-là mais pas lui, oh que non. Il m'avait promis de revenir et de m'amener des clients (et oui !) il a tenu parole. (Que n'aurais-je donné pour qu'il m'oublie !). Donc, Vendredi alors que j'étais plongé dans le déballage de mes commandes, rebelote : A...? tu es là ? (ben oui sinon la boutique serait fermée, ça c'est encore du La Palice) bonjour, comme prévu je t'amène un nouveau client et tu sais, j'ai fais de la pub sur internet pour ton magasin (non mais de quoi je me mêle) tu es content ? (tu parles, si j'avais voulu une clientèle de masse et/ou de passage, je l'aurais fait il y a longtemps...) d'ici peu tu ne sauras plus où donner de la tête (en attendant, c'est lui qui me l'a fait perdre !). D'autant que S... doit venir cet après-midi (pas question mon coco qu'il te trouve là).

Le souci c'est que Martin est non seulement exubérant, volubile, mais également collant pour ne pas dire gluant. Pour s'en débarrasser il faut se lever de bonne heure, s'armer d'une bonne dose de courage et surtout, surtout ne pas hésiter. Ce qui n'est pas mon cas, compte tenu de sa gentillesse. Résultat, j'ai salué comme il convenait la "connaissance" avec qui il était. Celle-ci m'a tendu non comme Martin, une main alanguie, mais une main molle, au point qu'on aurait dit de la guimauve. Martin m'a embrassé, toujours aux coins des lèvres comme à son habitude (heureusement que S... n'était pas là !), et j'ai serré la main le plus fermement possible de la "connaissance". Heureusement, qu'à cette heure, il y avait peu de monde dans le magasin. J'ai prétexté devoir finir de déballer mes arrivages espérant les voir quitter les lieux. Et non, Martin toujours lui a proposé de m'aider ou s'il ne pouvait le faire de m'attendre pour prendre un café et "papoter", à une de mes petites tables. Pendant que la "connaissance", elle, ferait le tour du propriétaire pour trouver de quoi meubler sa bibliothèque (ferait mieux d'acheter des reliures au mètre, ça lui reviendrait moins cher). Bref. Ils squattaient pour un moment...

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'ai décidé moi aussi de m'installer, pour souffler un peu, et donc tenir le bavoir pendant que ces messieurs/dames me mettaient au courant des derniers potins. J'écoutais d'un air distrait quand, catastrophe, S... est arrivé (plus tôt que prévu). Branle-bas de combat, je n'avais aucune intention de le présenter à la "connaissance" Mais Martin, toujours à l'affût, l'avait vu entrer et se levait déjà pour le saluer d'un : ..."Petit cachottier, tu ne m'avais pas dit que tu étais l'ami d'A..."... (et pourquoi l'aurait-il fait ? hmmm). Cette remarque bien entendue faite devant la "connaissance" grrr. (merci pour ta discrétion, Martin). S... pris au dépourvu ne savait comment se tirer de ce mauvais pas et me jetait des regards implorants. Martin imperturbable nous dit toujours devant la "connaissance" ça fait un moment que vous êtes ensemble non ?, et d'un air coquin, "A quand le mariage" ? Et là, mon S... qui ne comprends pas l'ironie répond : le 24 avril. Le pavé dans la mare, la cerise sur le gâteau, si si, ça c'est mon chéri. Un grand silence de stupéfaction suivi d'un grand blanc ou là, S... a réalisé ce qu'il venait de dire, et ou Martin et sa "connaissance" sont restés muets la bouche entrouverte (le gag quoi) avant de nous féliciter chaleureusement.

Vinrent ensuite les questions, "vous vous mariez où" ? "Dans quel pays" ? "j'espère que je serais invité" ? (Martin),. "Vous nous ferez voir les photos" (la "connaissance"), (ben voyons !).  Ah, selon les rites hindous ? "Ah, il n'y a pas d'interdiction "? "Ah et comment ta mère prend ça A.. "? (très bien, elle adore S...) et "tu nous donneras l'adresse hein" ? "on viendra vous faire un petit coucou en vous apportant des fleurs" (surtout pas !) "Quand les copains vont savoir ça" (tu parles !).Et pourquoi vous ne vous pacsez pas ? "Ah bon" ? et encore, "Ah bon." (dur d'oreilles peut être ?). Bref j'étais excédé quant à S... il avait le nez dans sa tasse de café et n'osait plus le relever. Sa gaffe prenait des proportions gigantesques....

Pour finir, après avoir choisi quelques volumes ils s'en sont allés raconter la nouvelle à qui voulait l'entendre, mais bon tant pis, après tout ce n'est pas un secret qu'il nous faut à tout pris défendre... Nous qui souhaitions de la discrétion. A mon avis, c'est pas gagné.

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Commentaires
A
Votre phrase "on n'est pas au cabaret" me chiffonne. Je comprends votre réaction en tant que professionnel mais...poussée à son extrême ça peut devenir une grande forme d'intolérance. Quand j'étais jeune, j'ai souffert de ce genre d'attitudes avec mes parents. Comme on habitait dans le 8e, il fallait toujours être poli, être correct, toujours sourire, pas de gros mots, pas d'excentricités. Comme ce n'était pas en accord avec ma nature, j'ai implosé en prenant de la drogue dure. Un jour, je me suis pointé au resto "minim's" en jean déchiré pile de manière à ce qu'on voit mes fesses volontairement dénudés avec un string. J'ai allumé une clope. Evidemment, on m'a dit de partir. Pourtant, j'étais client régulier. Je ne cadrais pas avec ce que le restaurant souhaitait donner comme image. Je ne compte plus le nombre de fois où on m'a dit : "mais tu ne sais pas te tenir !" , "tu te crois où ?", "tu te crois à la foire ?" C'était ma façon de parler trop directe qui dérangeait, c'était mon look trop "chochotte" qui mettait mal à l'aise. C'est ça qui m'a rendu provocateur, parce qu'en tant qu'humain et artiste je ne pouvais pas cautionner ce genre de réactions rigides. Ne vous méprenez pas sur ce commentaire, je n'en ai pas après vous hein, mais j'explique que une réaction en apparence anodine peut détruire quelqu'un parce qu'on le rejette à cause de ce qu'il est. Vous savez, j'ai milité pour les trans, et beaucoup ne trouvent pas de boulot sérieux parce qu'on leur dit : "tu crois que tu vais embaucher un monstre ?", "tu te crois où? ". Je vois ma fille, elle a un look punk. Avec ses cheveux bicouleur, un coté rose, l'autre vert, elle fait fureur. Pourtant, c'est une gamine adorable, intelligente, un peu timide, grande lectrice. A montréal, tout le monde s'en foutait de son apparence ; à paris, c'est médisances régulières. Si elle venait dans votre librairie, vous trouveriez la situation embarassante, gênante ? Je trouve ça dommage et dommageable d'emprisonner une personne à cause d'une attitude dite "hors cadre". Bref, je ne juge pas méchamment votre article mais je voulais quand même vous le dire parce que je pense que votre phrase, malgré une certaine banalité, peut transmettre un message assez intolérant. Sur ce, passez une bonne journée.
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A
Je comprends tout à fait, ne vous inquiétez pas. Si vous êtes au boulot, en effet c'est une situation gênante qui peut vous faire perdre des clients. Vilain martin ! 😉
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C
Hum, pas moi. Nous ne sommes pas au cabaret. De plus, cela met l'interlocuteur dans une situation plus que pénible surtout s'il est occupé professionnellement ou tout simplement qu'il a envie de discrétion.
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C
Hum, Cela peut paraître drôle en le lisant, mais en réalité, sur le moment, c'est plutôt embarrassant.
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A
mdr j'adooore les gars pas discrets , ils me font rire !!
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zdraztvitié
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