La 1e fois que j'ai vu une danse 'hassidique, c'était dans une yéchiva il y a 10 ans. On m'avait convié au beth 'habad qui se trouvait au sous-sol. Je me souviens avoir été fasciné par ce que je voyais, pas seulement parce que je découvrais une nouveauté mais...Je n'ai jamais trop compris pourquoi j'ai fréquenté les loubavitch pendant 2 ans. Pourquoi j'ai autant aimé ces gens. Pourquoi je me sentais prêt à mourir pour le judaisme. Je me suis disputé avec ma mère, profondément athée, qui me traitait "d'intégriste" quand je lui parlais de ma fréquentation juive. Les hassidim sont des gens vis à vis desquels je suis très mitigé. D'un côté, je ne les remercierai jamais assez pour m'avoir aidé à retrouver mon identité juive mais d'un autre ils ont une certaine intransigeance humaine qui, en raison de mon homosexualité, m'a fait de la peine et au final m'a éloigné de cette communauté. Je voyais souvent des rabbins, j'ai découvert la "sidra de la semaine". En fait j'ai ondulé entre les 4 groupes juifs : libéraux, 'habad, traditionnaliste et 'harédie. Un jour que je discutais avec delphine horvilleur, je lui ai dit : "je comprends les libéraux avec ma tête mais je comprends les 'habad avec mon coeur". J'ai lu hier dans une note de vos notes que vous aviez coupé les ponts avec votre famille hassidique. Cela me peine pour vous. Mais cela ne m'étonne guère, hélas...J'espère qu'un jour vous renouerez le dialogue et qu'ils vous accepterons comme vous êtes. De mon point de vue, je trouve que les hassidim sont des gens qui sont capables d'une très grande humanité mais en même temps ne font pas de compromis à l'égard de tout ce qui est goy et qu'ils considèrenent comme à diaboliser. Jacob et esau... Un moment, j'ai fait techouva et je voulais, sur l'insistance de rabbanim, devenir loubavitch. Puis un jour, j'ai réalisé qu'on m'avait plus ou moins fait un petit lavage de cerveau quand je suis venu à dire : "les homosexuels n'ont pas le droit de monter à la Torah, ils sont impurs". Purée, ça a été la douche froide de ma vie. J'ai compris que je ne pourrai pas vivre comme eux, je pèterais grave un plomb. J'ai une amie qui a voulu se convertir et devenir 'habad mais elle a laissé tomber parce qu'on lui disait d'arreter les pantalons, que le féminisme était dangereux, qu'elle devait couper les liens avec ses parents goyim.... ohlala. La chose que j'ai apprise avec les hassidim, c'est à ne pas me plaindre. Je pars du principe qu'aucune rencontre humaine n'est hasardeuse, même les plus superficielles ou les plus brèves, que notre chemin est jonché de rencontres qui nous font grandir. Parce que tout est pour notre bien, tout ce que D.ieu nous envoie est pour notre bien, même si on en bave de douleur. ça a été la seule manière pour moi de faire de le deuil de mes viols. J'espère que vous gardez dans votre coeur un amour sincère pour hachem. Chavoua tov 🙂