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13 octobre 2011

Les bordels masculins

P1050250Durant toute l'antiquité, les bordels d'hommes ont existé, aussi nous intéresserons-nous plus particulièrement  ceux du 19ème et du 20ème siècle. Ils ont fonctionné jusqu'en 1946 date de fermeture officielle de tous les bordels Loi de Marthe Richard.

Sous Louis-Philippe, au temps du Second Empire, il y avait de nombreuses maisons et hôtels garnis pour homosexuels. Le gérant devait fournir aux clients des "jésus" qu'il trouvait à la Galerie d'Orléans, au Palais Royal, au Jardin des Tuileries (déjà).

A la fin du 19ème siècle, il existait aussi de nombreux établissements de bains à Paris où les services particuliers pouvaient être monnayés.

Les gitons et les filles faisaient leur métier dans des camps très distincts. Plus tard, ces maisons tenaient à disposition en permanence deux ou trois gitons sur place dans l'établissement ou sinon, ils se trouvaient prêts à répondre au premier appel. Certains sont efféminées, ont les désigne par "tante", "tapette", ceux qui raccolent dehors sont appelés "persilleuses". Mais pour la police ce sont des pédérastes, des infâmes, des honteux.

Les bordels d'hommes avaient souvent une entrée séparée de celui des femmes. La forme du heurtoir en était spécifique : Un pénis ou un homme aux testicules hypertrophiées.

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En 1917 Albert le Cuziat ouvre le plus célèbre bordel exclusivement réservé aux hommes "hôtel Marigny" dans le 8ème arrdt. Le Cuziat était l'ancien valet de chambre du Prince Radziwill et de la Comtesse Grefuhle. Pour cet établissement ainsi que celui de la rue Godot de Mauroy (Les Bains de Cuziat), Marcel Proust participa à l'investissement initial. Il ne se vantera jamais de ces placements et les attribua au Baron de Charlus commanditaire du bordel de Jupien. Une partie du mobilier de ses parents sera installé rue de l'Arcade. C'était une maison de plaisir célèbre pour la très grande liberté des échanges masculins qui s'y déroulaient. Pour la petite histoire : Proust contemplait par un trou aménagé dans le mur de la chambe voisine, les ébats des autres hommes dont la fameuse scène de la flagellation donnée à un riche industriel par un garçon rétribué pour infliger les coups de fouets.

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En 1918, après dénonciation, la police intervint dans l'hôtel pour mettre fin aux beuveries avec les mineurs et, à la vente d'alcool en dehors des horaires légaux. Hum, Marcel Proust était un habitué de ces soirées. L'hôtel fut mis sous surveillance et reçut l'ordre de ne plus recevoir de militaire (péché mignon entre autres de l'écrivain).

 Si de nos jours les bordels n'existent plus officiellement en tant que tels, la libération des moeurs fait, qu'il existe de nombreux lieux de drague ou à mots couverts de rencontres ou exercent les nouveaux jésus et persilleuses du 20 et 21ème siècle. Pour n'en citer que quelques uns qui ont eu leurs moments de gloire dans les années 1980, citons "La Mendigotte" qui était sise Quai de la Mégisserie dans le 4ème arrdt de Paris. Toutes les "boîtes" de nuit et bars de la rue St Anne, qui pour ceux qui ne le savaient pas avaient pour principal bailleur de fonds Roger Peyrefitte.

Tous ces lieux furent fermés pour avoir accueilli des mineurs avec une certaine complaisance, pour consommation de drogue, voire trafic et/ou tout simplement par manque de clients, le sida étant passé par là et ayant fait de conséquents ravages dans le milieu homosexuel.

Autres lieux de drague de ces années là : la rue de Rennes, notamment devant le Drugstore Publicis qui a vu son trottoir arpenté par des jeunes gens, à peine majeurs (je ne veux pas jouer les langues de putes en disant que certains étaient encore mineurs), drogués jusqu'à la moëlle, défendant leur espace vital à coups d'invectives et de poings s'il le falllait. La rue Germain Pilon dans le 18ème arrdt de Paris était connue pour ses hommes travestis. Le boulevard de Clichy, de la place Blanche à Pigalle, pour ses gitons et/jésus habillés en hommes mais fardés comme des poules, spécialistes des hommes vieillissants.

 Toujours en vogue à ce jour : le jardin des Tuileries (Galerie et Esplanade du jeu de paume) les pissotières en bas de cette fameuse galerie ont été retirées depuis plusieurs années. Les jardins du Trocadéro, les bois de Boulogne (vers la porte Dauphine) et Vincennes (vers le château) possédant des bosquets accueillants, sans compter les hammams et saunas pour une consommation immédiate sans avoir à payer la chambre.

P1050216Pour les moins raffinés ou ceux ayant des goûts particuliers (anciennement nommés "les renifleurs"), ll y a les urinoirs des gares ceux-ci ayant avantageusement remplacé les pissotières et les tasses (vespasiennes) des siècles derniers. Ceux des nouvelles boites gays (nouveau mot à la mode pour nous désigner) créées dans le Marais, qui en plus d'un sous-sol spécifique sont souvent agrémentées de sling, de cabines de "baise" et autres choses non négligeables, de préservatifs, de lubrifiant et de gel de toutes sortes, ainsi que d'autres accessoires indispensables à tout ébat avec des inconnus de rencontre. Le tout mis gracieusement à disposition des clients par des gérants soucieux de notre santé et surtout de celles des autres. Hum oui, on va pas commencer à se refiler toutes les saloperies qui trainent, le commerce en souffrirait !

 Pour ceux que cet article ont intéressé, une partie de mes sources a été :

. Le musée de l'érotisme à Paris.

. Les deux prostitutions (la prostitution antiphysique) (François Carlier). 

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