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25 avril 2012

Israël un paradis pour les gays ?

A-gay-parade-in-Tel-Aviv--006Les droits des homosexuels sont plus importants en Israël qu’en France, mais la réalité est le fruit d’un processus complexe.

Le 15/12/2011 à la résidence de l’ambassadeur de France en Israël Christophe BIGOT remet à deux associations israéliennes le prix des droits de l’homme décerné par le gouvernement français. Les lauréats israéliens HAVROUTA et BAT KOL ont la particularité de venir en aide aux homosexuels et lesbiennes religieux.

Israël est un pays de contraste, voire parfois d’absurdités. De toutes les avancées sociales et politiques obtenues par la communauté gay, aucune (ou presque) ne lui a été accordée par les députés israéliens. Comme l’expliquait en octobre l’Agouda (association homosexuelle et lesbienne d’israël à une délégation interreligieuse en française les gays israéliens n’ont que très peu d’attentes de la part du milieu politique. Jusqu’ici aucun grand parti n’a soutenu la « cause gay ». Aussi, les homosexuels israéliens préfèrent se tourner vers la Cour suprême auprès de laquelle ils déposent des pétitions qui, généralement tranchent en leur faveur.

Le jeu et bien connu et même accepté des gouvernements israéliens qui souvent dépendent de petits partis religieux pour maintenir leur coalition au pouvoir. Ils ne prennent donc pas le risque de promouvoir des législation sur les droits des homosexuels. Ainsi, à l’instar de la France, la Knesset a attendu jusqu’aux années 1980 pour dépénaliser totalement l’homosexualité, alors même que la cour suprême israélienne avait estimé près de 20 ans plus tôt, que deux hommes adultes ne pouvaient pas être condamnés pour homosexualité s’ils étaient tous les deux consentants.

La question du mariage a elle aussi été réglée par la Cour suprême . Le mariage civil n’existant pas en Israêl, la célébration d’un mariage gay est de fait impossible. En revanche s’est posée la question de la reconnaissance d’un mariage gay célébré à l’étranger. 5 couples de même sexe s’étant mariés au Canada ont déposé une pétition en 2006 et ont obtenu gain de cause. Dans la foulée la cour suprême a également tranchée en faveur de l’adoption par couples homosexuels et la reconnaissance de l’autorité parentale pour les deux conjoints.

Conséquence directe de ce partage des rôles entre la Knesset et la plus haute juridiction israélienne « la cause gay » ne fait jamais partie des thèmes de campagnes électorales. Seul le petit parti d’extrême gauche Meretz fait de la défense des droits des gays un axe majeur de son programme. Les deux militants ont reçu l’appui de Shelly Yachinovitch chef du parti travailliste.

Au sein de Tsahal, les choses ont également changé. Les soldats homosexuels américains ont du attendre jusqu’en 2011 pour avoir le droit de sortir du placard. Ceux d’Israël ont pu le faire dès 1993 sous l’impulsion d’une loi d’Itzhak Rabin qui prohibe la discrimination envers les recrues gayes, aussi bien au quotidien que dans l’évolution de leur carrière militaire.

La prestigieuse université de renseignements (équivalent du Mossad au sein de Tsahal) préfère recruter des soldats qui s’assument ouvertement gay plutôt que ceux qui le vivent de manière cachée et qui au cours de leur service pourraient subitement décider de faire leur coming out à leurs proches et vivre un bouleversement psychologique de nature à affecter leur travail au quotidien.

Si d’après un sondage réalisé en 2009 par le journal « Haarets » 60% des israéliens estiment que les couples gays devraient pouvoir se marier et adopter, il sont également 46% à estimer que l’homosexualité est une abérration. Cette enquête d’opinion avait été réalisée peu de temps après l’attentat contre une association homosexuelle de Tel Aviv au cours de la fusillade deux jeunes de 17 et 26 ans avaient perdu la vie. Depuis, la municipalité de Tel Aviv donne son soutien à la communauté homosexuelle sur les plans sociaux, médicaux et psychologiques pour les jeunes qui en ont besoin. Les dirigeant de l’Agouda homosexuelle de Tel Aviv ont réussi à obtenir de la sécurité sociale israélienne le droit d’avoir un médecin agréé qui soit affecté à leur centre pour que les jeunes puissent venir parler en toute liberté et toute discrétion.

Toutefois, l’acceptation des homosexuels reste encore parfois taboue. La très forte présence médiatique des chanteurs, présentateurs télé, candidats aux émissions réalité, publicité) et la vie nocturne importante à Tel Aviv (pas un soir sans que plusieurs boites de nuit et/ou bars ne proposent une soirée) masquent une réalité plus grise au sein du pays. Dans le reste du pays les gays vivent en repli et escapades à Tel Aviv. A Jérusalem, capitale du pays, il n’existe qu’un seul bar homo et il n’ouvre ses portes que certains jours. La Gay Pride est encadrée par un dispositif policier très important, un extrémiste religieux ayant poignardé il y a quelques années, plusieurs manifestants.

Il existe également, même à Tel Aviv, des agressions homophobes. En plain Gan Meïr, le parc entourant le quartier général de l’Agouda et les attaques y seraient de plus en plus fréquentes.

Alors Israêl paradis des gays ? Pas tout à fait, mais Tel Aviv refuge pour des citoyens homosexuels en quête d’acceptation.

Sources : . l’Arche,  Guysen TV

Nouveauté importante :

Le mouvement Conservateur (Massorti) Israélien vote en faveur de l'ordination de rabbins homosexuels (Beit Haverim, le 20/04/2012).)

 

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