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zdraztvitié
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7 mai 2014

Sur la déportation des homosexuels (les)

triangle rose

Pour remettre les choses dans leur contexte, et surtout savoir de quoi il s'agit et de quoi on parle : entre autre du refus des déportés politiques et raciaux d'accueillir lors de la commémoration de la déportation les organisations homosexuelles.

Aux risques de jeter un pavé dans la mare et de me faire lyncher, je peux comprendre le refus desdites organisations des déportés, d'accepter d'unir ce jour du souvenir avec des homosexuels. En effet, lorsqu'on se penche sur ce passé, on doit bien reconnaître qu'il est peu glorieux pour les homosexuels qui pour la plupart avait dans un premier temps bien accueillis le nazisme, qui glorifiait certaines valeurs et les corps sains et qui ont eu, pour certains, des amis faisant parti de la S.A, de la SS, de la Wermacht, et ce, aux plus hauts grades.

Ils ont été déportés oui, mais, beaucoup parce que leur ami en avait assez d'eux, ou parce qu'ils étaient trop compromettants pour leur carrière. Parce que dès 1933, et malgré la surveillance dont il faisait l'objet, malgré le risque d'une seconde déportation pour certains, ils s'obstinaient à draguer dans les endroits publics et "consommaient" au dépit de toute prudence les parcs et autres lieux interlopes. Le film "Bent" britannique de  Sean Mathias illustre très bien la réalité de ce qui a été, à savoir :

Sous l'Allemagne Nazie en 1934, Max, qui fréquente les lieux interlopes de la capitale du Reich, vit avec Rudy, un danseur de cabaret Rudy. A la suite du meurtre brutal d'un S.A dont il venait de faire la conquête par des SS, sensuit une fuite tragique au cours de laquelle Rudy est tué et qui se termine pour Max à Dachau.........

Par ailleurs,  si dans les camps, certains ont fait l'objet d'expériences médicales, ils ne l'ont pas été plus que les autres déportés jugés comme racialement indésirable tels les juifs, les tziganes, et les handicapés physiques et mentaux. Nombreux sont ceux qui ont trouvé "des planques" dans les services de l'infirmerie grâce à certaines "complaisances", se sont pavanés en blouse blanche à travers les camps alors que les autres déportés trimaient sang et eau dans les carrières, les usines souterraines. Ne croyez pas que ce sont des contre-vérités Il suffit de lire :

"Etre sans destin" de Imre Kertész,déporté seul à l'âge de 14 ans à Buchenwald, puis Zeitz

"...Lorsque je me suis relevé, mon voisin de droite me demande rapidement si j'avais eu mal. Je lui dis exprès à haute voix : "pas du tout" "Alors, jugea-t-il  tu ferais mieux de t'essuyer le nez" j'y portais la main, effectivement mes doigts se tachèrent de rouge. Il me montra comment renverser la tête en arrière pour arrêter le saignement, et à propros de l'homme en noir, il fit la remarque suivante : "c'est un tzigane". Puis après un bref moment d'hésitation, il ajouta "Il en est, c'est incontestable". Je ne comprenais pas très bien ce qu'il voulait dire et lui demandait le sens de cette expression. Alors il eut un petit rire et dit ; "Un Pédé quoi !" Dit comme ça je savais déjà de quoi il s'agissait, plus ou moins je crois,..."

" La nuit" de Elie Weisel  qui a été déporté avec son père en 1944 à l'âge de 13 ans et qui raconte à propos du camps de Buna :

"... Notre Chef de tente était un Allemand. Le visage d'un assassin, les lèvres charnues, les mains pareilles aux pattes d'un loup. La nourriture du camp ne lui avait pas mal profité : c'est tout juste s'il pouvait se remuer. Comme le Chef de Camp, il aimait les enfants. Aussitôt après notre arrivée, il leur avait fait porté du pain, de la soupe et de la margarine. (En réalité, cette affection n'est pas désintéressée : les enfants faisaient ici l'objet, entre homosexuels, d'une véritable traite, je l'appris plus tard)..."

et d'autres témoignagnes encore dont je n'ai pas les livres sous la main.

Les kapos eux-mêmes avaient tous leur "pilpul" qu'ils choisissaient dès la sortie des trains et/ou leur arrivée au camps, et ce, pour éviter, les coups, la chambre à gaz ou un peu de nourriture pour eux et leur famille, ces gamins subissaient les assauts des kapos et de leurs "confrères" lorsqu'ils se recevaient. Toutefois, on ne peut pas dire qu'il s'agissait pas de pédophilie à proprement parler, mais plutôt de remplacer les femmes absentes dans les camps.

Donc non que je veuille minimiser l'innommable, car il n'y a pas d'excuse à martyriser un être vivant, aucune excuse pour valider l'horreur. Je veux simplement dire pourquoi je comprend la réticence des déportés politiques et raciaux à accepter les organisations homosexuelles lors de la commémoration du souvenir de la déportation. Ce besoin que nous avons de nous vouloir martyr pour notre orientation sexuelle.

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