Musée de Cluny ou Musée du Moyen Age de Paris
Pierre de Chaslus, abbé de Cluny, acquit pour son ordre aux environs de 1340, les ruines romaines connues sous le nom de Palais des Thermes, situées à Paris, entre la rue Saint Jacques et la rue de la Harpe.
Un siècle plus tard, un autre abbé de Cluny, Jean de Bourbon, fils naturel de Jean 1er, Duc de Bourbon érigea les fondements de l'hôtel qui existe de nos jours. Ces travaux avancèrent sans doute la ruine de plusieurs parties du palais antique qui à cette époque présentait un ensemble de construction considérable. A ce jour il subsiste encore des salles immenses et des subsconstructions d'appareils romain qui laisse imaginer les proportions colossales des palais antiques.
La mort de Jean de Bourbon, en 1845, interrompit la construction de l'hôtel médiéval commencé, mais cinq ans plus tard, elle fut reprise par son successeur, l'abbé Jacques d'Amboise (frère du Cardinal), depuis évêque de Clermont, qui la termine. Ce magnifique bâtiment devait servir à l'hébergement des riches abbés que leurs affaires mèneraient à la Cour. Ils n'étaient en effet par gens à s'établir dans une hôtellerie et encore moins dans un couvent. Leur maison comme ils disaient modestement, logea une reine en 1515 : Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII et soeur de Henri VIII.
L'histoire de l'Hôtel de Cluny et la fondation du Musée au XIXème siècle sont intimement liées au nom de la Famille du Sommerard, Alexandre, puis son fils Edmond. Conseiller-Maître à la Cour des Comptes, Alexandre du Sommerard (1779-1842) a réuni une vaste collection consacrée au Moyen-Age lorsqu'il décide en 1832, de s'installer dans une partie de l'hôtel. Ses oeuvres y sont présentées aux amateurs dans une mise en scène qui tient plus du Cabinet de Curiosités que du Musée.
Après sa mort, l'Etat acquiert en 1843 l'hôtel de Cluny et ses collections riches de près de 1 500 objets. La même année, la ville de Paris donne à l'Etat les Thermes gallo-romains, dans lesquels étaient exposées depuis 1836 des sculptures antiques et médiévales. Placé sous la tutelle des Monuments Historiques, le musée est le fruit de ce rapprochement, qui lui permet de couvrir l'histoire des arts depuis l'Antiquité jusqu'à la Renaissance.
Une partie de mes sources :
Prosper Mérimée, Mélanges historiques et littéraires, Editeurs Michel Levy Frères, Paris, 1868, 2ème édition.
Fascicule du musée
Mon avis : Volodia
Nous avons beaucoup aimé la visite de ce musée. La période du Moyen-Age me semble un peu délaissée eu égard au Siècle des Lumières et pourtant c'est une période très riche en enseignements, en découverte notamment avec les Croisades, qui permettent de découvrir et d'importer des tentures afin d'habiller les murs et de les réchauffer. Les tissus de Damas, les soieries trouvent leur chemin vers l'Occident pour vêtir les nobles et gens aisés. Les arts qui étaient essentiellement religieux s'ouvent sur d'autres perspectives. La guerre et les armes évoluent également aux contacts des différents ennemis.
C'est également la création des ordres de prêtres guerriers issues de la noblesse : Les Templiers, les Chevaliers Teutoniques, partis reconquérir Jérusalem, ou ils créés des places fortes et amassent de nombreuses richesses, mais qui également portent secours aux chevaliers et aux pélerins venus en Terre Sainte en Pélerinage, ou les rachetant aux Arabes lorsqu'ils sont esclaves.
La médecine fit également un grand bon en avant grâce au savoir des médecins arabes et juifs. Bref, c'était une époque pleine de bouleversements, cruelle, mais au combien bénéfique à bien des égards.
Dans ce musée, nous avons pu admirer, de nombreuses sculptures religieuses médivales, quelles soient en pierre ou en bois, des retables, des peintures notamment des Pieta et des Vierges à l'enfant.
le travail des Maîtres-Verrier,
des objets venant d'Orient,
ainsi que les célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne.
Nos photos personnes de la visite du musée sont dessous :
Musée de Cluny Paris