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11 mai 2014

Musée de Cluny ou Musée du Moyen Age de Paris

Pierre de Chaslus, abbé de Cluny, acquit pour son ordre aux environs de 1340, les ruines romaines connues sous le nom de Palais des Thermes, situées à Paris, entre la rue Saint Jacques et la rue de la Harpe. 

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Un siècle plus tard,  un autre abbé de Cluny, Jean de Bourbon, fils naturel de Jean 1er, Duc de Bourbon érigea les fondements de l'hôtel qui existe de nos jours. Ces travaux  avancèrent sans doute la ruine de plusieurs parties du palais antique qui à cette époque présentait un ensemble de construction considérable. A ce jour il subsiste encore des salles immenses et des subsconstructions d'appareils romain qui laisse imaginer les proportions colossales des palais antiques.

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La mort de Jean de Bourbon, en 1845, interrompit la construction de l'hôtel médiéval commencé, mais cinq ans plus tard, elle fut reprise par son successeur, l'abbé  Jacques d'Amboise (frère du Cardinal), depuis évêque de Clermont, qui la termine. Ce magnifique bâtiment devait servir à l'hébergement des riches abbés que leurs affaires mèneraient à la Cour. Ils n'étaient en effet par gens à s'établir dans une hôtellerie et encore moins dans un couvent. Leur maison comme ils disaient modestement,  logea une reine en 1515 : Marie d'Angleterre, veuve de Louis XII et soeur de Henri VIII.

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L'histoire de l'Hôtel de Cluny et la fondation du Musée au XIXème siècle sont intimement liées au nom de la Famille du Sommerard, Alexandre, puis son fils Edmond. Conseiller-Maître à la Cour des Comptes, Alexandre du Sommerard (1779-1842)  a réuni une vaste collection consacrée au Moyen-Age lorsqu'il décide en  1832, de s'installer dans une partie de l'hôtel. Ses oeuvres  y sont présentées aux amateurs  dans une mise en scène qui tient plus du Cabinet de Curiosités que du Musée.

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Après sa mort, l'Etat acquiert en 1843 l'hôtel de Cluny et ses collections riches de près de 1 500 objets. La même année, la ville de Paris donne à l'Etat les Thermes gallo-romains, dans lesquels étaient exposées depuis 1836  des sculptures antiques et médiévales. Placé sous la tutelle des Monuments Historiques, le musée est le fruit de ce rapprochement, qui lui permet de couvrir  l'histoire des arts depuis l'Antiquité jusqu'à la Renaissance.

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Une partie de mes sources :

Prosper Mérimée, Mélanges historiques et littéraires, Editeurs Michel Levy Frères, Paris, 1868,   2ème édition.

Fascicule du musée

 

 Mon avis : Volodia

Nous avons beaucoup aimé la visite de ce musée. La période du Moyen-Age me semble un peu délaissée eu égard au Siècle des Lumières et pourtant c'est une période très riche en enseignements, en découverte notamment avec les Croisades, qui permettent de découvrir et d'importer des tentures afin d'habiller les murs et de les réchauffer. Les tissus de Damas, les soieries trouvent leur chemin vers l'Occident pour vêtir les nobles et gens aisés. Les arts qui étaient essentiellement religieux s'ouvent sur d'autres perspectives. La guerre et les armes évoluent également aux contacts des différents ennemis.

C'est également la création des ordres de prêtres guerriers issues de la noblesse : Les Templiers, les Chevaliers Teutoniques, partis reconquérir Jérusalem, ou ils créés des places fortes et amassent de nombreuses richesses, mais qui également portent secours aux chevaliers et aux pélerins venus en Terre Sainte en Pélerinage, ou les rachetant aux Arabes lorsqu'ils sont esclaves. 

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La médecine fit également un grand bon en avant grâce au savoir des médecins arabes et juifs. Bref, c'était une époque pleine de bouleversements, cruelle, mais au combien bénéfique à bien des égards.

Dans ce musée, nous avons pu admirer, de nombreuses sculptures religieuses médivales, quelles soient en pierre ou en bois, des retables, des peintures notamment des Pieta et des Vierges à l'enfant. 

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 le travail des Maîtres-Verrier, 

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 des objets venant d'Orient,

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ainsi que les célèbres tapisseries de la Dame à la Licorne.

 

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 Nos photos personnes de la visite du musée sont dessous :  

Musée de Cluny Paris

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11 mai 2014

Tatoueurs - Tatoués-

Tatoueurs et tatou+®s 019Cette exposition se tient au Musée du Quai Branly  à Paris -  du 06 mai 2014 au 18 octobre 2015.

Prix d'entrée 9 euros, mais possibilité pour 11 euros de la coupler avec l'exposition "Indiens des Plaines".  Prévoir plus d'une heure de queue si vous venez aux alentours de 14 h. Les photos sont autorisées sans flash.

Cette exposition nous présente toute la dimension contemporaine et esthétique du tatouage ; elle retrace aussi bien l'ancienneté, l'omniprésence, et la diversité des formes de taouage que la richesse et la qualité esthétique des oeuvres contemporaires.

Cette exposition montre de nombreuses oeuvres et objets, allant de la figurine Egyptienne du XIXème siècle avant J.-C. aux créations temporaines des tatoueurs qui ont été sollicités, en passant par des peintures et dessins de tatouages ou des films rares. Cette exposition offre un éclairage ethnographique et sociologique sur une pratique universelle et plurimillénaire, en y associant un questionnement artistique.

Il n'y a jamais eu véritablement une histoire écrite du tatouage pour diverses raisons. Le fait qu'il s'agisse d'un art éphémère puisqu'il est censé disparaître avec la peau qui le porte, mais également parce qu'au cours des siècles en divers endroits de la planète, le tatouage a été réprimé par les colonisateurs et les religieux en particulier. Le tatouage s'est toujours transmis en personnes initiées de tatoueur à tatoueur.

Dès le milieu du XIXème siècle en Europe,  puis plus tard aux Etats-Unis, des tatoueurs ont revendiqué le titre de  "tatoo artists". Ceux qui sont appelés Maîtres Tatouteurs et qui sont reconnus par leurs pairs, sont incontestablement des artistes : on reconnait leur main, c'est à dire leur composition, leur utilisation des couleurs, leur trait, leur sujet, ainsi que leur façon de poser leur création sur un corps.

Cette exposition est organisée en séquences avec de nombreuses vidéos sur les différents pays et les diverses manières de procéder aux tatouages. 

Du global au marginal : La rue, l'armée, la prison.

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 Sideshows : "Spectacles", artistes de cirque.

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 Nouvelle donne : Le Japon, La Chine, les USA, l'Europe.

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 Renouveau du Tatouage traditionnel avec l'Océanie, Taïti, les Iles Marquises, La Nouvelle-Zélande, Les Iles Samoa. 

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 L'Asie avec : La Thaïlande, Bornéo-Indonésie, Philippines.

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 Les Nouveaux Territoires avec : Les Latinos et les Chicanos.

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 Mon avis : Volodia

Nous (Roudoudou et moi) avons beaucoup aimé cette exposition, qui est très riche tant aux niveau des oeuvres et objets présentés, que dans sa mise en scène, et dans les explications données.

Nous avons eu les éléments pour comprendre le pourquoi et dans quel contexte certains tatouages étaient exécutés. La signification des dessins et motifs, leur représentation sociale.

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Nous avons vu les différents moyens de tatouer et de poser l'encre. Certains sont traditionnels, d'autres plus modernes utilisant l'impulsion électrique, d'autres fabriqués avec les moyens du bord (prison).

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 Important également, sur des estrades étaient suspendus ou posés des membres en silicone (matière imitant parfaitement la chair humaine) ornés de tatouages représentatifs d'un artiste renommé.

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Le tatouage n'est jamais anodin, qu'il soit ethnique, ou social, il représente toujours une partie de la vie de la personne qui le porte. Certains de ces tatouages m'on rendu plus que triste comme ceux destinés à marquer les humains comme du bétail, notamment celui des personnes déportées, ou de ces femmes Arméniennes  emmenées en esclavage par les Turcs en 1920 et vendues à des maisons closes. Tatouées par les souteneurs pour décourager toute velléité d'évasion.

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A partir du moment ou le tatouage est fait de façon volontaire, et en tout conscience à savoir qu'il va rester à vie  je ne trouve rien à redire. Mais quand je vois que pour répondre au dictat de la mode certains (aines) se font tatouer, je trouve que là ça relève de la débilité profonde, car les implications sont nombreuses notammement une marginalité que l'on peut se permettre ou non d'assumer :  difficultés à trouver du travail, synonyme de forte tête dans l'armée (même dans la marine), ancien tôlard, etc...

La vidéo faite avec nos photos personnelles est dessous :

Tatoueurs & Tatoués Musée du Quai Branly

7 mai 2014

Sur la déportation des homosexuels (les)

triangle rose

Pour remettre les choses dans leur contexte, et surtout savoir de quoi il s'agit et de quoi on parle : entre autre du refus des déportés politiques et raciaux d'accueillir lors de la commémoration de la déportation les organisations homosexuelles.

Aux risques de jeter un pavé dans la mare et de me faire lyncher, je peux comprendre le refus desdites organisations des déportés, d'accepter d'unir ce jour du souvenir avec des homosexuels. En effet, lorsqu'on se penche sur ce passé, on doit bien reconnaître qu'il est peu glorieux pour les homosexuels qui pour la plupart avait dans un premier temps bien accueillis le nazisme, qui glorifiait certaines valeurs et les corps sains et qui ont eu, pour certains, des amis faisant parti de la S.A, de la SS, de la Wermacht, et ce, aux plus hauts grades.

Ils ont été déportés oui, mais, beaucoup parce que leur ami en avait assez d'eux, ou parce qu'ils étaient trop compromettants pour leur carrière. Parce que dès 1933, et malgré la surveillance dont il faisait l'objet, malgré le risque d'une seconde déportation pour certains, ils s'obstinaient à draguer dans les endroits publics et "consommaient" au dépit de toute prudence les parcs et autres lieux interlopes. Le film "Bent" britannique de  Sean Mathias illustre très bien la réalité de ce qui a été, à savoir :

Sous l'Allemagne Nazie en 1934, Max, qui fréquente les lieux interlopes de la capitale du Reich, vit avec Rudy, un danseur de cabaret Rudy. A la suite du meurtre brutal d'un S.A dont il venait de faire la conquête par des SS, sensuit une fuite tragique au cours de laquelle Rudy est tué et qui se termine pour Max à Dachau.........

Par ailleurs,  si dans les camps, certains ont fait l'objet d'expériences médicales, ils ne l'ont pas été plus que les autres déportés jugés comme racialement indésirable tels les juifs, les tziganes, et les handicapés physiques et mentaux. Nombreux sont ceux qui ont trouvé "des planques" dans les services de l'infirmerie grâce à certaines "complaisances", se sont pavanés en blouse blanche à travers les camps alors que les autres déportés trimaient sang et eau dans les carrières, les usines souterraines. Ne croyez pas que ce sont des contre-vérités Il suffit de lire :

"Etre sans destin" de Imre Kertész,déporté seul à l'âge de 14 ans à Buchenwald, puis Zeitz

"...Lorsque je me suis relevé, mon voisin de droite me demande rapidement si j'avais eu mal. Je lui dis exprès à haute voix : "pas du tout" "Alors, jugea-t-il  tu ferais mieux de t'essuyer le nez" j'y portais la main, effectivement mes doigts se tachèrent de rouge. Il me montra comment renverser la tête en arrière pour arrêter le saignement, et à propros de l'homme en noir, il fit la remarque suivante : "c'est un tzigane". Puis après un bref moment d'hésitation, il ajouta "Il en est, c'est incontestable". Je ne comprenais pas très bien ce qu'il voulait dire et lui demandait le sens de cette expression. Alors il eut un petit rire et dit ; "Un Pédé quoi !" Dit comme ça je savais déjà de quoi il s'agissait, plus ou moins je crois,..."

" La nuit" de Elie Weisel  qui a été déporté avec son père en 1944 à l'âge de 13 ans et qui raconte à propos du camps de Buna :

"... Notre Chef de tente était un Allemand. Le visage d'un assassin, les lèvres charnues, les mains pareilles aux pattes d'un loup. La nourriture du camp ne lui avait pas mal profité : c'est tout juste s'il pouvait se remuer. Comme le Chef de Camp, il aimait les enfants. Aussitôt après notre arrivée, il leur avait fait porté du pain, de la soupe et de la margarine. (En réalité, cette affection n'est pas désintéressée : les enfants faisaient ici l'objet, entre homosexuels, d'une véritable traite, je l'appris plus tard)..."

et d'autres témoignagnes encore dont je n'ai pas les livres sous la main.

Les kapos eux-mêmes avaient tous leur "pilpul" qu'ils choisissaient dès la sortie des trains et/ou leur arrivée au camps, et ce, pour éviter, les coups, la chambre à gaz ou un peu de nourriture pour eux et leur famille, ces gamins subissaient les assauts des kapos et de leurs "confrères" lorsqu'ils se recevaient. Toutefois, on ne peut pas dire qu'il s'agissait pas de pédophilie à proprement parler, mais plutôt de remplacer les femmes absentes dans les camps.

Donc non que je veuille minimiser l'innommable, car il n'y a pas d'excuse à martyriser un être vivant, aucune excuse pour valider l'horreur. Je veux simplement dire pourquoi je comprend la réticence des déportés politiques et raciaux à accepter les organisations homosexuelles lors de la commémoration du souvenir de la déportation. Ce besoin que nous avons de nous vouloir martyr pour notre orientation sexuelle.

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