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19 avril 2015

Indigo - Un périple bleu du 27/01/2015 au 02/05/2015

Cette exposition a lieu à la Bibliothèque Forney Paris 4ème. Prix d'entrée 6 euros. Photos autorisées sans flash.

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L'indigo serait ce fil bleu qui lie et réconcilie l'humanité, passant du Japon à l'Amérique Centrale en traversant la Chine, l'Inde, le Moyen Orient et 'Afrique.

Cette exposition très bien mise en valeur, nous fait découvrir au fil de son parcours combien les techniques ulilisées pour teindre, décorer, tisser, broder, imprimer, laquer les textiles, sont universellement partagées à travers le monde. C'est une immersion dans le bleu, un voyage dans des pays où le quotidien se teint en indigo. Ces textiles et costumes populaires révèlent des trésors d'inventivité communs à des populations n'ayant eu aucun contact entre elles.

L'exposition se décline en quatre salles :

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Salle 1 : Pastel contre indigo en Europe un peu d'histoire.

Le pastel, une plante à bleu encore appelée guède, a été cultivée de l'Italie jusqu'aux confins  de la Russie et utilisé en teinture depuis la plus haute antiquité.

Au cours des 15ème et 16ème siècle, dans le Pays de Cocagne, entre les villes de Carcassonne, Albi et Toulouse, on surnommait le pastel "l'or bleu", tant sa floraison jaune illuminait la région et son commerce générait d'importants revenus.

Il fallut attendre Marco Polo et les grandes découvertes pour que le pigment indien, dont le taux d'indigotine est 30 fois supérieur à celui du pastel, fasse son chemin jusqu'aux ateliers de teinture européens. La concurrence entre teinturiers de pastels et indigotiers fut rude, bien que les premiers  fussent privilégiés et protégés  dans la plupart des pays d'Europe par des édits royaux. Finalèment, la guède dut céder devant l'indigo importé des Indes ou des Amériques, et lui-même fut détrôné, dès la fin du 19ème siècle par l'indigo de synthèse, mis au point par l'industrique chimique allemande.

Au 19ème siècle, toute une panoplie d'humbles vêtements vit le jour. L'ouvrier, le pêcheur, le maquigon tous portaient des vêtements de travail bleus : blouses, tabliers, vestes, salopettes, vareuses, casquettes et bérets. On teint le chanvre, le lin, le coton, le métis, la laine, la serge. Des vêtements populaires de Provence  ou de Hongrie, de Slovaquie, d'Autriche présentent des similitudes avec des textiles indigo produits dans le reste du monde. Plissage, décor en réserve et cadrage.

En Europe le cadrage consiste à faire passer une toile entre deux ou plusieurs cylindres métalliques chauffés. Cette opération provoque une sorte de fusion superficielle et écrase les fibres, les rendant imperméables et lustrées. En Afrique ou en Inde, les tissus sont frappés avec un outil en bois pour leur donner un aspect brillant imitant la soie.

 

Salle 2 : l'Asie en bleu

Japon : Au Japon dès le 12ème siècle les samouraïs préfèrent le bleu. Le kimono, "la chose que l'on porte", celui des nobles comme celui des paysans revêts tous les décors et toutes les nuances de l'indigo. De nombreuses techniques permettent de démultiplier les effets en jouant sur le contraste bleu et blanc. Sensées protéger des insectes, les tenues teintes à l'indigo sont privilégiées pour travailler au champs.

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Chine : Dans la Chine des minorités ethniques, l'histoire de chaque peuple se brode  ou s'écrit sur l'étoffe indigo. C'est aux femmes que l'on doit la sauvegarde des traditions vestimentaires. Toute leur garde-robe est comme trempée dans une cuve de teinture. Elles confectionnent et portent leur costumes indigo très sombre, aux broderies multicolores, et assurent la transmission du savoir-faire auprès des jeunes filles.

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Salle 3 : Afrique

En Afrique de l'Ouest, diverses variétés de plantes à bleu se sont adaptées aux conditions climatiques. C'est au Nigéria, dans les villes de Kano et Sokoto que les teinturiers haoussa et nupe s'activent autour des cuves pour teindre les voiles touaregs, saturés de pigment indigo. Les tisserants baoulé de Côte d'Ivoire tissent des pagnes bleus et blanc où la technique de l'ikat côtoie les rayures. Au Cameroun, les Bamiléké décorent leurs tissages de motifs blancs en réserve, exécutés à l'aiguille et destinés à être décousus après teinture. C'est la même technique qu'utilisent les femmes dogons du Mari et les teinturières soninké et peul du Fouta Djallon, pour décorer leurs pagnes d'une grande variété de dessins réalisés en réserve, puis calendrés pour acquérir la brillance requise.

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Salle 4 : Amérique centrale et Amérique du Sud

En Amérique latine, bien avant 1520 et l'arrivée des Espagnols, les Aztèques connaissaient les propriétés tinctoriales de l'indigofera sulfructicosa, l'anil, ou xiquilite, une haute hervacée. Mais avec le développement des empires coloniaux espagnols et rançais de la Louisiane aux Iles Caraïbles et au Salvador, les plantations et les indigoteries où travaillait à bon marché une main d'oeuvre d'esclaves se sont multipliées.  La production du précieux pigment s'est intensifiée pour devenir un fructueux produit d'exportation destinés à l'industrie européenne. Son effondrement coîncide avec la découverte de l'indigo chimique.

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A ce jour, les traditions s'estompent, les jupes bleues sont encore l'apanage de quelques femmes du Chiapas et du Guatemala, alors qu'on dévouvre parfois sur le poncho d'un indien Quechua ou Aymara des rayures indigo.

Inde - Asie Centrale - Moyen Orient :

Voir le lien ci-après sur l'article réalisé par mon compagnon

http://indiangay7.canalblog.com/archives/2015/04/11/31874987.html

Vietnam - Laos - Tibet

En Asie du Sud-Est, les plantes à bleu varient d'une variété à l'autre, en fonction de l'altitude ou de la chaleur. L'usage de l'indigo est commun à presque toutes les tehnies qui dans ces paysn aiment l'indigo saturé, presque noir. Les costumes évoluent vite, le chanvre cède la place au tissu synthétique, des galons mécaniques remplacent les broderies au point de croix et le coton noir prend le pas la toile indigo.

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Mon avis : Volodia

Nous (mon compagnon et moi) avons beaucoup aimé. Cette exposition a été très bien mise en scène, instructive, car en plus de toutes les explications figurant dans chacune des salles, un petit film nous montrant la cueillette de la plante, ainsi que le montage de la cuve, la macération des plantes et la teintures des toiles était projeté, ce qui permet aux visiteurs de visualiser toutes les étapes de fabrication d'un tissu indigo.

Les pièces exposées étaient non seulement variées mais abondantes et très représentatives du travail exécuté par les différents pays concernés. Présentées dans les salles en fonction de leur provenance avec possibilité de lire les explications correspondantes donc pas besoin de revenir sur ses pas pour voir l'objet décrit.

Important également, des banquettes permettant non seulement de se reposer, mais d'avoir une vue d'ensemble et  regarder confortablement le petit film en totalité.

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11 avril 2015

Les Tudors - 18/03 au 19/07/2015

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Exposition présentée au Musée du Luxembourg, prix  d’entrée 13 euros. Photos autorisées sans flash.

Tout au long du XVI siècle, les Tudors ont régné sur l’Angleterre et marqué profondément l’histoire de leur royaume. Le fondateur de la  dynastie Henri VII met fin à trente ans de guerre civile. Son fils  Henri VIII rompt avec l’Eglise catholique pour épouser Ann Boleyn. Avec Edouard VI et Marie 1ère, le pays se déchire entre protestantisme et cette « Reine vierge ». Cette exposition revient sur leur histoire et sur la légende qui leur est associée. Elle dévoile  l’image que ces cinq souverains ont voulu laisser à la postérité et dont se sont emparés après eux artistes, écrivains, compositeurs, au-delà même de leur propre royaume. Les portraits des Tudors, réunis pour la première fois en France, révèlent leur force symbolique et les formes originales de la Renaissance anglaise.

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Aujourd’hui le nom des Tudors évoque dans l’imaginaire un grand sujet cinématographique. Le succès international de la dynastie sur les écrans remonte au début du XXème siècle et doit  beaucoup aux arts de la scène. L’intérêt des Français pour le thème des Tudors date du XIXème siècle et des années romantiques. Il participe d’un engouement général pour l’histoire et pour l’Angleterre. Hors norme, dans des extrêmes opposés, les vies privées d’Henri VIII et d’Elisabeth 1ère excitent la curiosité. Les victimes innocentes de leur politique ou de leur sentiment deviennent dès lors les protagonistes d’un véritable drame historique. Le désespoir d’Anne Boleyn emprisonnée dans la Tour de Londres est ainsi représenté par le Peintre Edouard Cibot avec autant d’importance qu’un grand évènement historique.

La vie des Tudors réunit tous les ingrédients d’une bonne intrigue. Dès le début du XVIIème siècle, les écrivains, dont Shakespeare, en perçoivent la dimension dramatique. Au XIXème siècle, elle devient l’objet de mélodrames à grand spectacle où se mêlent sur fond d’histoire désir et devoir, justic et trahison. Les femmes d’Henry VIII et les favoris d’Elisabeth se retrouvent sous les projecteurs en position de victime. A ceux-là s’ajoutent Lady Jane Grey, reine de neuf jours, et Marie Stuart, reine d’Ecosse, arrière petites-filles d’Henri VII, décapitée sur l’échafaud. Le thème inspire les meilleurs représentants d la littérature française et de l’opéra italien : Hugo et Dumas, Rossini et Donizetti. A Paris, au XIXème siècle, autour des Tudors, un dialogue se noue entre la peinture et la scène, avec des artistes attentifs à l’actualité théâtrale comme Paul Delaroche et Eugène Devéria. Parfois ce sont eux qui donnent le ton au spectacle. Ainsi les œuvres de Delaroche se transforment sur les planches à plusieurs reprises en véritables vivants. 

 

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Mon avis : Volodia

Nous (Roudoudou et moi) avons beaucoup aimé. Pour éviter la foule du week end, nous nous y sommes rendus en semaine et à l’heure ou les gens sont encore à table. Cette exposition est magnifiquement mise en scène et d’une grand richesse, tant au niveau historique qu’à celui des pièces présentées.

Une grande partie de l’histoire de l’Angleterre défile sous nos yeux, la guerre des Deux roses sous Henri VII en 1485. La mort de Thomas More exécuté en 1535 pour avoir refusé de reconnaître me roi Henri VIII comme chef de l’Eglise d’Angleterre.  Edouard VI qui consacra pendant son règne à asseoir le protestantisme en Angleterre en écartant de la succession au trône sa demi-sœur catholique Marie, idem Elisabeth, au profit de sa cousine Jane Grey protestante. Et puis Marie 1ère proclamée reine en 1553 après une lutte âpre et longue qu’elle a menée pour faire valoir ses droits légitimes à la couronne, et enfin Elisabeth 1ère fille d’Henri VIII et d’Anne Boleyn  qui monte sur le trône en 1558 qui rétablie l’Eglise d’Angleterre et fait de son royaume une grande puissance maritime. Elle développe également les arts et notamment la littérature.

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Tout ce qui nous est présenté lors de cette exposition témoigne de cette richesse. Les tableaux représentant cette cour d’Angleterre sont peints sur bois et non sur toiles, ce que nous ne savions pas, la virtuosité et la dextérité des peintres dans la représentation des détails des costumes. Nous pouvons également admirer es livres de prières des rois et princes dont les enluminures n’ont rien à envier aux livres d’heures du Duc de Berry, des traités munis de sceaux énormes plaqués de matériaux précieux, ainsi que des dessins et maquettes réalisés pour jouer pour les pièces de théâtre de Shakespeare.

Nous étions ravis, d’autant que Roudoudou ne connaissait pas l’histoire de l’Angleterre et que mes connaissances avaient également besoin d’être rafraichies. C’est le regard émerveillé que nous avancions dans les différentes salles quant à Roudoudou, il ouvrait et fermait la bouche devant chaque toile, chaque objet lui procurant un plaisir visuel, faisant ainsi du mimétisme avec les poissons, signes que l’exposition était à son goût.

Nous avons pris quelques photos, afine nous rappeler ce merveilleux moment. Nos photos sont dans la vidéo ci-dessous.

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