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20 juillet 2018

Les communautés juives d'Asie Centrale

 

Juif de Boukhara

Pour ceux qui ne le savent pas, l’Asie Centrale située stratégiquement entre la Russie au Nord et à l’Ouest, la Chine à l’Est, et l’Afganistan et l’Iran au Sud a été envahie, conquise, ravagée et occupée par les armées de ses voisins. Originaire de Russie et de plus d’un Oblast, je me suis intéressé à ses cousins éloignés. 

On pense que des juifs se sont peut être installés en Asie Centrale dès le 4ème-5ème siècle avant J.-C alors qu’une grande partie de la région était sous domination Perse, puisque les juifs pouvaient circuler librement dans l’Empire Achéménide.

La route de la soie fut ensuite une autre voie de leur pénétration en Asie Centrale. Dans les siècles qui suivirent , des juifs émigrés, exilés ou fuyant les persécutions - d’Espagne, de Perse, du Moyen-Orient, du Maroc et de Russie - trouvèrent refuge en Asie Centrale. La plupart s’installèrent dans les villes de Boukhara, Samarkand, Tachkent et de kokand. Ils furent vite connus sous le nom de « Juifs de Boukhara ». 

Au début du 15ème siècle, les tribus ouzbeks prirent le contrôle d’une grande partie de l’Asie Centrale et promulgurent des lois qui eurent des effets à long terme sur la population juive. Les juifs étaient soumis à de lourds impôts qui leur interdisaient pratiquement de posséder des terres. 

Beaucoup devinrent marchands, changeurs et prêteurs sur gage, ou encore ouvriers spécialisés dans la teinture à l’indigo. Certains prospérèrent et finirent par contrôler des caravanes qui assuraient les échanges avec la Russie. En 1833, ladite Russie accorda aux juifs de Boukhara le droit de commercer aux foires importantes de Niji, Novgorod et d’Orenbourg, ce qui augmenta leur influence dans l'Emirat. Les exportations portaient surtout sur le coton brut, les importations sur les tissus manufacturés en Russie.

Comme dans de nombreux pays du monde, les juifs sous la domination des Khans Ouzbeks musulmans furent exposés à des discriminations :

. Leurs robes devaient être de couleur unie et ils ne pouvaient les fermer qu’avec une cordelettre nouée à la taille. Ils devaient porter des calottes noires bordés d’un mince liseré de fourrure. Il leur était interdit d’aller à cheval ou à dos d’âne dans le périmètre de la ville, et ils devaient résider dans un mahalla (quartier de la ville qui leur était réservé).

Dans l’intimité de leur demeure, les juifs s’habillaient comme les musulmans. Leurs femmes n’étaient pas confinés dans des appartements séparés, elles n’étaient pas voilées et se mêlaient librement aux hommes de la maisonnée. Pour sortir, en revanche , le port du parandja (lourd manteau enveloppant) était obligatoire, afin de ne pas attirer l’attention.

Le plus souvent les communautés juives purent se maintenir et garder leurs synagogues, mais il y eut périodiquement des vagues d’antisémitisme, de pogroms et de conversions forcées, en particulier au 18ème et 19ème siècle.

D’une certaine façon, la domination russe améliora la vie des juifs de Boukhara et beaucoup d’entre-eux prospérèrent. Les tzars avaient plus d’intérêt à maintenir et renforcer des partenaires commerciaux en Asie Centrale (dont beaucoup étaient juifs) qu’à contrôler la vie individuelle de chacun. Une fois le traité de Boukhara signé en 1873, entre le Khan et les Russes, les juifs eurent un libre droit de propriété et davantage de liberté pour s’installer. 

La situation changea à l’arrivée des communistes soviétiques. On promulga des lois défavorables aux religions. Des synagogues et des mosquées furent détruites ou transformées en entrepôts et en bâtiments administratifs. Rabbins et mollahs furent persécutés. Les entreprises privées furent nationalisées et les artisans contraints d’intégrer des coopératives ou d’aller en usine. Sous Staline, l’antisémitisme repartit de plus belle et nombre de professionnels juifs d’Asie Centrale tombèrent victimes de sa paranoïa.

Au cours du 20ème siècle la populations juive d’Asie Centrale connut des vicissitudes dramatiques. Dans les années 1920-1930 des milliers de juifs partirent pour la Palestine. Mais, à partir de 1940-1942 plus de 152 000 évacués, réfugiés, et déportés arrivèrent à Tachkent, venus des régions ouest de l’URSS et fuyant les troupes allemandes. Leurs fiches d’enregistrement existent encore aux Archives Centrales de l’Etat d’Ouzbékistan à Tachkent. De nombreux juifs gagnèrent aussi d’autres régions d’Asie Centrale. Beaucoup sont repartis après la guerre, mais un nombre conséquent a aussi choisi de rester.

Une autre exode commença au début des années 1970 : On estime que depuis ce temps, la population totale des juifs d’Asie Centrale est tombée de 35 000 à environ 10 000. La plupart des migrants sont partis en Israël ou pour les Etats Unis.

Mes sources : Trésor de la Route de la Soie de Susan Meller.

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12 juillet 2018

Les insupportables litanies et fantasmes de Didier Lestrade

Ce n’est que sur le tard, le très tard que j’ai pris conscience de la réelle personnalité de Didier Lestrade. Bien que ne lui ayant jamais parlé physiquement, j’ai toujours eu une certaine sympathie envers lui, quid pour son combat contre la maladie et l’obscurantisme et l’omerta des médias et du gouvernement lors de son émergence. Sa propension à dire des vérités qui appuient là où ça fait mal, à se dresser contre les injustices de toutes sortes qui étouffent la minorité lgbt (plus gays en fait que lgbt), sa détermination à faire passer des messages en force s’il le faut et ce jusqu’au boutisme. 

Ce qui bien évidemment m’a conduit à lire beaucoup, peut-être trop, ses écrits, ses livres et à regarder les émissions tv dans lesquelles il apparaissait. Non comme une « groupie » mais parce qu’il me semblait intéressant d’écouter les avis et recommandations d’un homme d’expériences, reconnu et d’une certaine importance dans le milieu lgbt. 

Au même titre, je me suis  intéressé à son total opposé : Erik Rémès auquel  il voue une animosité féroce. Et bien que je ne sois pas du tout en osmose avec les idées prônées par ledit Erik Rémès, et le mauvais procès d’intention que lui fait Didier Lestrade, j’ai également eu envie de lire ses livres et de voir les émissions tv incluant ce dernier. Celles-ci m’ont laissé « dubitatif ». Erik Rémès ne voulant absolument pas débattre sur ses idées avec Didier Lestrade estimant que celui-ci était un facho. Je dois avouer avoir eu un peu honte de l’attitude de Monsieur Remès, qui s’est comporté comme un gamin, avec cet argument digne d’une cour d’école. De fait, il s’est retrouvé « hué » par tous les invités refusant de s’expliquer plus avant. J’ai eu l’impression d’une meute se ruant sur une proie, Lestrade en étant "le Chef" !

Ceci dit, pour avoir lu quelques uns de ses livres et eu divers contacts écrits avec Erik Rémès, il en ressort que celui-ci  est loin de l’image sulfureuse qu’on lui prête et/ou qu’il aime se donner. C’est une personne aimable, bien élevée et discrète, ses idées, même si elles ne sont pas les miennes, loin s'en faut, méritent qu’on y réfléchisse et qu’on les regarde autrement que comme des provocations, celles-ci étant sa marque de fabrique, il semble qu’elles lui aient attiré nombre de lecteurs et qu’il en joue jusqu’à plus soif. Ceci dit, à l’inverse de Didier Lestrade, qui vieillit mal dans le sens où il est seul, amer, pétrit de certitudes et refusant de se remettre en cause, Erik Rémès est à son contraire, aimé de retour et marié à son compagnon. Il continue d’écrire des livres trash avec toujours un certain degré d’implication personnelle, et est de plus, un artiste peintre de talent qui n’a pas besoin de médire sur ses semblables ou sur tel ou tel mouvement ou société pour exister. 

Mon problème avec Lestrade, c’est cette déception profonde envers un homme que je croyais à tort ou à raison humaniste, loin des contingences matérielles et faisant fi des contraintes intellectuelles de la Société dans laquelle nous vivons. Or, j’ai découvert au fil de ses livres un homme aigri, raciste, pétrit de son importance et bouffi d’une pseudo supériorité intellectuelle, persuadé d’avoir toujours raison et ce pour avoir traîné ses guêtres dans les endroits les plus interlopes de la capitale dans des années ou l’homosexualité explosait par son exubérance, et son impudeur souvent obscène. 

Arrivé au crépuscule de sa vie, il radote, ressasse de vieilles rancoeurs, devient ennuyeux. Tous ces livres finissant pas se ressembler dans leur conspuation à tout va de la société, de l’Etat, de la nouvelle génération homosexuelle et de ses désirs (qui bien évidemment diffère de ceux des années 80 eu égard aux avancées de leurs droits – en grande partie, grâce à des années de militantisme je le reconnais bien volontiers). Idem envers ceux qui ne sont pas de son avis, et à qui il voue une haine tenace telle  Fourest, Macé-Scaron ? Car il faut bien le reconnaître ces personnes sont talentueuses, que ce soit en qualité d’éditorialiste et/ou d’écrivain. Y aurait-il une jalousie intellectuelle masquée par une extraordinaire mauvaise foi ? Cela ne m’étonnerait guère ! 

Quant au racisme de Lestrade envers la communauté juive, il est tellement primaire qu’il n’y a pas grand-chose à en dire… Toutefois, je m’interroge, serait-il dû au fait des ambitions de Didier Lestrade, et à son fantasme de finir sa vie avec un jeune compagnon magrhébin ou noir, les seuls sans doute, qui voudraient éventuellement de lui, après qu’il se soit frotté à toutes les véroles et, pour qui il ferait figure de mentor ? Ou bien serait-ce des relents de colonisation, une nostalgie de descendants de pied-noir, qui dans son esprit imagine que l’on peut encore utiliser « les fellah » comme bon lui semble ? A mon sens, il risque de grandes déceptions. Car si un jeune européen ne veut pas de lui, pourquoi un magrhébin ou un noir le voudrait-il ? Arrivé à cet âge et dans cet « état », si tu veux un jeune de moins de 30 ans soumis à tes fantasmes  il te faudra être généreux. Les hommes sérieux étant déjà en couple ou mariés. Pour les autres, ils sont comme toi, il recherche un jeune de moins de 30 ans avec peut-être quelques dizaines d’années de moins que toi, et mieux « conservé » ! 

Didier Lestrade est lourd de contradictions. Il dit tout et son contraire ! Il sacralise l’Islam, mais ne s’émeut guère des pendaisons pour homosexualité, dans les pays fondamentalistes. De même, il ne s’inquiète pas de ce qui se passe dans les banlieues ou des musulmans intégristes imposent des tenues vestimentaires aux femmes et maltraitent les jeunes gens jugés efféminés ou insuffisamment virils. Bref, les propos de Lestrade sont insupportables lorsqu’il écrit, ces lignes dégoulinantes d’un exotisme postcolonial, je cite : « … tomber amoureux d’un homme vraiment différent, qui pourrait m’apprendre des choses qu’un homme blanc ne pourrait m’apprendre ». 

D'admiration de l'homme, j'en suis arrivé à saturation, à un profond dégoût de son être et de sa personne !

11 juillet 2018

Notre mariage 24 avril 2010

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Les deux jours d'avant notre mariage, mon chéri à dormi chez lui et fait la fête avec ses copains. J'ai fais de même avec les miens, non que cela m'emballais plus que ça mais, c'est parait-il la coutûme donc... J'étais dans un état de surexitation tel que le vendredi je n'ai pu dormir. Le moment ou j'en aurais eu envie, ce n'était justement plus le moment puisque mon chéri arrivait en voiture avec Sathyia pour me chercher avec baboucka. Il était déjà vêtu de son costume traditionnel qui consistait en une chemise blanche, un dhoti, des sandales, une sorte de turban et ses plus beaux bijoux. Sathiya était vêtu de même sans le turban.

P1040906Pour ma part, mon chéri avait demandé à Sathiya de m'acheter une veste longue (en-dessous du genou) de couleur comme je voulais. J'ai pris grenat Subra aimant le rouge ( couleur du bonheur, du succès et de la réussite) c'était parfait, boutonné tout du long, un pantalon blanc resséré à partir du genou jusqu'aux chevilles, des sandales dont le bout étaient recourbées et entièrement brodés (hum on aurait dit un prince des milles et une nuit, si si puisque je vous le dis).

c'est dans cet équipage que nous nous sommes rendus à la salle du 15ème arrondissement que Subra avait loué pour l'occasion. Nous étions attendus par nos amis les plus intimes et les autres qui le sont moins. Sivarajini, l'épouse de Sathyia avait fait des miracles. Toute la salle était fleurie que ce soit avec des fleurs naturelles ou artificielles (toutes les femmes présentes étaient en saris et parées de leur dot. De quoi faire la fortune de cambrioleurs s'ils s'en étaient trouvés). Chloé et Maud, tout sourire,  ne voulant pas paraître "déguisées" avaient mis sobrement un salwar que Subra leur avait fait porter. Les messieurs indiens étaient vêtus à la mode indienne, selon leur région d'origine, et les européens selon leur goût et ma foi, ils avaient tous fait un effort. Sur un des côté de la salle trônait les buffets indien et slave, de l'autre les boissons. Les musiciens étaient regroupés sur un troisième côté et nos invités se tassaient sur le dernier, n'osant pas encore occuper le centre de la salle.

P1040909A notre entrée, tout le monde s'est retourné et nous avons été accompagnés par nos intimes, dans la petite pièce du fond, noyée par la fumée d'encens, le parfun des fleurs exotiques et les offrandes de nourriture aux Dieux. Le brahmane nous attendait vêtu d'un dhoti blanc, un chignon à l'arrière du crâne, le torse nu ceint du cordon significatif de sa caste. On nous fit asseoir par terre sur des coussins et la cérémonie commença. Inutile de dire que je n'ai rien compris à ce qui se disait, les prières étaient dites en sanskrit m'a dit mon amour. Au bout d'un moment assez long je dois l'avouer, on nous fit lever. Subra prit un pan de mon vêtement qu'il accrocha au sien et je fis derrière lui 7 fois le tour du feu sacré . Ensuite, ce fût à son tour de me suivre dans notre ronde sans fin. Il m'expliqua que cela signifiait que je mettrais mes pas dans les siens comme il mettrait les siens dans les miens tout au long de notre vie. Nous nous rassîmes et, je pus enfin le contempler en regardant la flaque d'huile qui se trouvait devant moi dans un grand bol. D'autres prières suivirent (et je passe un peu,). Vint le moment ou après les bénédictions d'usage, le brahmane a tendu un des talis colliers de mariage  (à l'intérieur duquel était en plus de la chaine, passé le cordon jaune signifiant que j'étais marié) à Subra qui me l'a passé au cou. Ensuite, il m'a tendu un autre collier que Sathyia m'a aidé à passer au cou de Subra. Nous avons reçu les voeux de tous nos amis présent à cette cérémonie et pour changer babouchka s'est mise à pleurer. Je vous rassure c'était de joie.

P1040907Nous sommes ressortis de la salle après 2 h environ de cérémonie, nos talis bien en évidence. Puis, nos amis nous ont tendu les colliers de fleurs artificielles que nous nous sommes passés mutuellement autour du cou, signifiant je te prends pour compagnon. En Inde il semblerait que ne figure pas l'épisode échange d'alliances ??? Ne voulant pas être en reste, j'avais acheté deux alliances que Davidek a apporté sur un coussin et j'en ai passé une au doigt de mon amour. Surpris, mais content, il a fait de même avec moi. Nous avons eu droit à des mazel tov de Davidek, lechaïm par baboucka, des félicitations de tous nos amis intimes ou non. Ensuite, place à la fête... Mon amour s'était éloigné un peu pour disons "retirer une poussière qu'il avait dans l'oeil". Il était triste de n'avoir aucune famille pour ses noces et je ne savais que faire. Jusqu'à ce que Sathyia qui s'en était aperçu ainsi qu'Oleg l'entrainent danser.

Dans la soirée, ou plutôt la nuit, Davidek, Oleg, Sathyia sont venus nous chercher pour nous accompagner à la voiture qui devait nous emmener chez lui ou notre chambre avait été préparée....apothéose finale !

Le lendemain 25 avril 2010, nous sommes allés présenter nos voeux et nos offrandes au Temple et aux Dieux aux fins qu'ils protègent notre union et comme dit mon amour : "nous comblent de bienfaits".

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