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zdraztvitié
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23 juin 2016

Les hammams et saunas

Ces lieux mythiques objets de tous les phantasmes occidentaux, viviers permanents de beautés féminines pour les hétéros du 19ème siècle et de sexe facile pour les gays des années 1980. Il faut noter tout de même une sensible différence entre les toiles des orientalistes, les hammams traditionnels que fréquentent les peuples dits orientaux tels les juifs, les musulmans, les indiens et ceux qui se sont ouverts pour ainsi dire à tous vents et réservés à une clientèle avide d'exhibitionnisme, de plaisirs voire de perversions en tout genre.

si j'en parle, c'est que moi aussi, comme beaucoup j'ai voulu tester ces "fameux" hammams, savoir ce qui s'y passait et je dois avouer que j'en ai gardé un souvenir mémorable, non dans le sens "fan" mais plutôt dans le sens je longe les murs tout en prenant garde à ne pas les toucher non qu'ils soient malpropres, mais plutôt hum, mouvants...

20080904hammamrosiersinsideDans le hammam juif on vient avant tout pour se purifier avant le shabbat (ne pas confondre avec le bain rituel), chacun apportant, par habitude, les petites affaires nécessaires à de telles ablutions. Il comporte plusieurs pièces comme il se doit. Dans la première, on se décrasse énergiquement comme si on ne s'était pas lavé depuis plusieurs jours qui en réalité ne remonte au pire qu'au vendredi dernier. Ce qui m'a frappé (au figuré cela va s'en dire), c'est de voir tous les types de visages et pour certains, les coiffures (coupe de cheveux) ou kippa (car ne doit-on pas rester couvert devant Dieu) selon les pays dont ils sont originaires. J'ai une péférence pour les hassids (je suis sûr que vous vous en doutiez, non ?) la tête presque rasé et de longues païs (mèches de cheveux) descendant pour certain jusqu'aux épaules surtout les jeunes garçons (euh, attention je ne suis pas pédophile, je parle de cheveux simplement). Les ainés leur enseignant la façon la plus pure de paraître devant "Dieu". Ensuite on accède à une pièce plus chaude la chaleur, la plus forte venant du plus haut des gradins (attention aux fragiles du coeur). Troisième pièce, piscine d'eau froide, idéale pour un arrêt cardiaque après l'étouffante chaleur, et pour terminer on se fait fouetter énergiquement, si si, avec des branchages pour faire circuler le sang, par un vieux garçon de bain ou une vielle femme. On en ressort rouge, ne supportant qu'avec peine le frottement des vêtements sur la peau, mais avec une sensation de propreté inégalée.

Je ne parlerai pas des hammams tenus par des musulmans car je ne connais pas, c'est mon chéri qui sait. Non non non, il n'est pas de cette religion mais fréquente régulièrement le hammam de la mosquée de Paris ou celui de stalingrad. 

3598556711_a44b10986dMoi, je vais me perdre dans les méandres des hammams et saunas gays que j'ai hum, fréquentés. (avant de faire connaissance avec mon compagnon évidemment). Tout d'abord, dans ceux que je connais. Déjà l'enseigne est tout un programme à elle toute seule. Nom accrocheur en lettres lumineuses, couleurs tapageuses et en dégradées sur la façade, les tarifs varient selon les services proposés. Il n'est pas utile de venir avec son panier d'oranges (ceux qui fréquentent ces lieux comprendront pourquoi) et serviettes de bain. On vous fourni l'indispensable et même le superflu... Vous vous présentez à l'accueil comme il se doit et là, pas de jour spécifique, puisque espace réservé à nous seuls, les hommes. Vous êtes accueillis par un jeune homme ou un homme (de préférence pas plus de 25-30ans) en tee shirt  laissant voir une musculature impressionnante, Des fesses rebondies et moulées, ainsi que ce qui va avec, dans un short dont la taille a été calculée au plus juste. Font peut être des économies ? à moins qu'il ne s'agisse de faire saliver devant les "gourmandises" s'y pavanant ?

Une fois énoncé les règles des lieux, on vous donne (euh non, prête un drap de bain) et vous voilà en route pour l'exploration de ce havre annonciateur de plaisirs et de délices sensuels. Un conseil pensez à apporter des tongs, hum oui,  ça n'est pas garantie anti-micoses.  Dans certains hammams vous pouvez garder votre serviette autour de la taille ou si vous êtes très timide votre slip de bain, de préférence celui qui couvre à peine ce que vous avez à y mettre. Après c'est selon la politique du lieu.

m_157Soit vous vous retrouvez dans un sauna type soft, cool, détente et flirt le tout fait avec discrétion, sans insistance et sans démonstration publique de vos goûts et/ou préférences sexuels à l'un comme à l'autre. Soit vous tombez comme ça m'est arrivé dans un énorme "baisodrome" ou vous êtes, frôlés, palpés par des mains invisibles au fur et à mesure que vous passez dans les couloirs, quand elles ne s'imposent pas en dessous de votre drap de bain qui parait tout à coup aussi petit qu'une serviette tellement les convives paraissent affamés de sexe et de sperme.

Vous essayez de vous dire que vous vous êtes trompés, que vous vous faites des idées, que votre imagination s'est enflammée en raison de la chaleur. Et non, tout est vrai. Le sexe dressé (on se demande comment d'ailleurs) du vieux beau contre vos fesses, le regard édulcoré du blond platine adossé au mur attendant le client ? celui aguicheur du mocheton de service (mais n'est-on pas toujours le mocheton de quelqu'un ?). Le gros baraqué qui fait jouer ses muscles et marche comme s'il était monté sur ressorts. Bref, une floppée de types variés de provenance diverses plus ou moins intéressants (je parle physiquement, car comment se rendre compte de leur intellect dans de telles conditions. La plupart d'entre-nous, sommes là pour nous rendre compte, et chercher  le partenaire idéal, parfait, beau, pour quelques heures ? une nuit ? pour la vie ? certainement pas.

3598569915_26d2850425Et puis d'abord je suce pas quand je connais pas, et surtout quand j'aime pas. Et puis, je préfère choisir qu'être choisi surtout quand il n'y a pas réciprocité. Et puis j'aime qu'on me présente les gens et les "choses" j'ai horreur que l'on me les imposent. Et puis il y avait quand même, même s'il y a une sélection à l'entrée, beaucoup de "vieux".  Et puis j'aime pas être considéré comme un morceau de viande à l'étalage faisant parfois l'envie de quelques chiens en rut. Et puis je me suis senti souillé tant par les regards que par les frôlements et pour certains les gestes appuyés. Au point que ma curiosité mal placée, je le reconnais maintenant, a viré au cauchemard et que je n'ai eu qu'une envie au bout d'une ou deux heures (hum oui en plus j'avais retiré ma montre) de filer désolé mais y a pas d'autres mots "la queue entre les jambes".

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30 mai 2016

Nouvelle cause à défendre pour la communauté LGBT : Les chiottes !!!

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Et oui, depuis quelques années déjà dans le monde, se livre une bataille pour avoir le droit de poser son séant sur le trône des toilettes, des wc, des chi..ttes, des cabinets, oui, ça justement ! Le monde est en train de s’écrouler en raison de guerres, de catastrophes naturelles et/ou nucléaires et nous en sommes à débattre, à manifester, à presque nous entretuer pour savoir qui a le droit d’utiliser telle ou telle toilette. A pleurer ! 

J’avais en son temps écrit divers articles sur ce problème récurrent et expliqué le pourquoi du comment, en France, voir lien : 

http://volodia.canalblog.com/archives/2015/03/22/31756386.html

Et, plusieurs mois plus tard, je me rends compte que cela devient un problème majeur et qu’on en arrive à des situations ubuesques, la Comédia Del Arte des chiottes. Mais bon, la palme du ridicule revient quand même à La Caroline du Nord qui par sa nouvelle loi n’autorise pas les transgenres et/ou transsexuelles (ls) à accéder aux toilettes de leur nouveau genre - à l’appui de cette revendication, manifestations de fanatiques religieux brandissant la bible - et les obligent à utiliser les toilettes correspondantes à leur sexe d’origine (donc genre = sexe et inversement ce qui met à mal la théorie du genre) ! 

Foin que tout cela, l’idéal ne serait-il pas que les enseignes, centres commerciaux, et bureaux administratifs, etc… créés des toilettes unisexes ? car et je le comprends, s’il y a des toilettes spécifiques pour les handicapés en fauteuil roulant, que certains groupes et/ou institutions les mettent à disposition des transgenres, ceux (celles)-ci refusent de les utiliser, prétextant qu’ils/elles ne sont pas handicapés (ées) ce qui est vrai. Alors quelle solution ? Les dames refusent que des transsexuelles (homme vers femme) utilisent leurs toilettes pour les raisons évoquées dans mon article. Certains hommes, comme mon compagnon refusent que les toilettes destinés aux hommes soient accessibles aux transsexuels (femme vers homme), pour des raisons tout aussi justifiées.  Des toilettes unisexes pourraient sembler idéales, à défaut des toilettes pour transgenres, qui à mon sens ne sont qu’un pire aller, car ce serait une forme de ségrégation, de mise à l’écart de toute une catégorie de personnes, en les désignant à la risée et/ou vindicte populaire, alors que la plupart, j'en suis certain, ne souhaite qu’une chose : passer inaperçu.

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Pour ma part, j’estime que c’est un faux problème. Prenons pour exemple les toilettes publiques dans les villes en France, ces toilettes sont conçues aussi bien pour les hommes que pour les femmes ne sachant ce que le futur occupant a à évacuer. Pour ma part je me fiche complètement de qui accède à ces lieux d’aisance, à partir du moment où la personne se montre discrète, respectueuse de l’intimité des autres, et surtout de la propreté des lieux (ce qui pour les hommes cis-genres n’est pas forcément une évidence). Pour roudoudou c’est différent, lui n’accepte pas que ce lieu si spécifique soit accessible aux transgenres, travestis ou transsexuels, estimant que son intimité serait violée, et qu’il ne souhaite pas être ridicule en étant vu devant un urinoir…. Hum ça se défend aussi, d’autant que dans certains endroits, ce lieu est utilisé à d’autres fins (n’est-ce pas messieurs…. !).Voir lien ci-dessous :

http://volodia.canalblog.com/archives/2012/04/24/24090599.html 

Alors après, il peut toujours utiliser une cabine s’il le lieu en comporte, mais bon, c’est tellement personnel et intime que je n’ai pas osé lui suggérer ! 

En Inde, les toilettes pour transgenres existent mais personne ne veut les utiliser afin de ne pas être reconnu, mon compagnon a écrit un article intéressant à ce sujet, voir ci-dessous :

http://indiangay7.canalblog.com/archives/2011/12/29/23092316.html 

Alors qu’elle solution ? Que faire pour satisfaire tout le monde et qu’enfin dans cet endroit dédié à évacuer le surplus de nos intestins chacun puisse trouver la sérénité nécessaire indispensable à son bien-être ? Question ouverte !!! 

 

22 mars 2015

Pourquoi des toilettes pour dames et pourquoi des toilettes pour hommes ?

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Cet article est une forme de réponse aux transsexuels (les)  des deux sexes qui vitupèrent depuis un certain temps pour l'obtention de toilettes accessibles aux deux sexes sans distinction et qui sont particulièrement insupportables dans leur revendication en ne pensant qu'à leur propre bien-être personnel, tout en piétinant allègrement celui des autres et là je parle des hommes et des femmes ordinaires. Voici donc ce qu'il en est !

A l'origine il s'agissait de répondre à une demande spécifique de certaines dames qui se plaignaient d'avoir à partager des endroits intimes ou certains hommes se montraient particulièrement grossiers à leur encontre, quolibets, ou pire, exhibaient volontairement devant elles une partie de leur anatomie lorsqu'ils se trouvaient devant les urinoirs.

Par ailleurs, certains messieurs lorsqu'ils utilisaient les cabines, ne faisaient guère attention et éclaboussaient copieusement la lunette lorsqu'ils n'urinaient pas à côté. Si si, messieurs il faut bien le reconnaître, nous nous conduisons souvent comme des cochons.

Pour ou contre les toilettes mixte ?

Pour ma part, je suis contre. Pourquoi ? parce que les toilettes sont de lieux d'aisance sous-entendu qu'elles ne servent pas uniquement de chiottes destinées à recevoir les surplus de nos vessies et de nos intestins. Dans des toilettes qui se respectent, les dames se doivent de trouver des lavabos avec du savon parfumé, des miroirs pour des retouches de maquillage, des distributeurs de tampons ou de serviettes, des petites poubelles destinées ... et surtout celles-ci doivent sentir bon. Aucune femme qui se respecte n'acceptera de se remettre du rouge à lèvres, d'utiliser le distributeur de tampons, rajuster sa tenue, ou tout simplement pleurer ou remonter le moral de sa copine sachant qu'un homme puisse y faire irruption sans crier gare.

Ceci dit avec l'évolution des moeurs et surtout des mentalités, et pour éviter de froisser les uns et les autres. Il serait beaucoup plus commode pour les transgenres qu'ils soient hommes ou femmes d'utiliser des toilettes mixtes. Le souci est qu'aménager des toilettes messieurs, revient moins cher qu'installer des toilettes dames. Pour  les dames il faut au moins 2 cabines dans un lieu public, alors que pour les messieurs 3 urinoirs et 1 cabine suffisent. Idem pour les fournitures, distributeurs, papier, tampons et serviettes, préservatifs. Et je ne parle par des odeurs. Ben oui, messieurs, nous avons une odeur plus forte ce qui est loin d'être agréable pour des nez délicats.

Ceci dit, je vais encore être accusé de ségrégationnisme, mais je serais assez pour des toilettes dames, des toilettes hommes et des toilettes mixtes. Chacun (une) irait ou il se sentirait le plus à l'aise. Hum c'est peut être de l'utopie mais je pense qu'avec le temps on y viendra. A ce propos, mon compagnon m'a dit que ça existait déjà en Inde, dans l'Etat du Tamil Nadu. Le bémol c'est que ce n'est pas dans un souci d'humanité mais parce que les femmes se sentent humiliées de partager des toilettes avec des femmes qui ne le sont pas physiquement. Les hommes eux comme les femmes refusent d'aller dans les toilettes fréquentées pas des transgenres de peur d'attraper le sida.

La thaïlande qui a une minorité transsexuelle très visible a quant à elle résolu le problème, en créant des toilettes pour ces Messieurs/dames.

7 mai 2014

Sur la déportation des homosexuels (les)

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Pour remettre les choses dans leur contexte, et surtout savoir de quoi il s'agit et de quoi on parle : entre autre du refus des déportés politiques et raciaux d'accueillir lors de la commémoration de la déportation les organisations homosexuelles.

Aux risques de jeter un pavé dans la mare et de me faire lyncher, je peux comprendre le refus desdites organisations des déportés, d'accepter d'unir ce jour du souvenir avec des homosexuels. En effet, lorsqu'on se penche sur ce passé, on doit bien reconnaître qu'il est peu glorieux pour les homosexuels qui pour la plupart avait dans un premier temps bien accueillis le nazisme, qui glorifiait certaines valeurs et les corps sains et qui ont eu, pour certains, des amis faisant parti de la S.A, de la SS, de la Wermacht, et ce, aux plus hauts grades.

Ils ont été déportés oui, mais, beaucoup parce que leur ami en avait assez d'eux, ou parce qu'ils étaient trop compromettants pour leur carrière. Parce que dès 1933, et malgré la surveillance dont il faisait l'objet, malgré le risque d'une seconde déportation pour certains, ils s'obstinaient à draguer dans les endroits publics et "consommaient" au dépit de toute prudence les parcs et autres lieux interlopes. Le film "Bent" britannique de  Sean Mathias illustre très bien la réalité de ce qui a été, à savoir :

Sous l'Allemagne Nazie en 1934, Max, qui fréquente les lieux interlopes de la capitale du Reich, vit avec Rudy, un danseur de cabaret Rudy. A la suite du meurtre brutal d'un S.A dont il venait de faire la conquête par des SS, sensuit une fuite tragique au cours de laquelle Rudy est tué et qui se termine pour Max à Dachau.........

Par ailleurs,  si dans les camps, certains ont fait l'objet d'expériences médicales, ils ne l'ont pas été plus que les autres déportés jugés comme racialement indésirable tels les juifs, les tziganes, et les handicapés physiques et mentaux. Nombreux sont ceux qui ont trouvé "des planques" dans les services de l'infirmerie grâce à certaines "complaisances", se sont pavanés en blouse blanche à travers les camps alors que les autres déportés trimaient sang et eau dans les carrières, les usines souterraines. Ne croyez pas que ce sont des contre-vérités Il suffit de lire :

"Etre sans destin" de Imre Kertész,déporté seul à l'âge de 14 ans à Buchenwald, puis Zeitz

"...Lorsque je me suis relevé, mon voisin de droite me demande rapidement si j'avais eu mal. Je lui dis exprès à haute voix : "pas du tout" "Alors, jugea-t-il  tu ferais mieux de t'essuyer le nez" j'y portais la main, effectivement mes doigts se tachèrent de rouge. Il me montra comment renverser la tête en arrière pour arrêter le saignement, et à propros de l'homme en noir, il fit la remarque suivante : "c'est un tzigane". Puis après un bref moment d'hésitation, il ajouta "Il en est, c'est incontestable". Je ne comprenais pas très bien ce qu'il voulait dire et lui demandait le sens de cette expression. Alors il eut un petit rire et dit ; "Un Pédé quoi !" Dit comme ça je savais déjà de quoi il s'agissait, plus ou moins je crois,..."

" La nuit" de Elie Weisel  qui a été déporté avec son père en 1944 à l'âge de 13 ans et qui raconte à propos du camps de Buna :

"... Notre Chef de tente était un Allemand. Le visage d'un assassin, les lèvres charnues, les mains pareilles aux pattes d'un loup. La nourriture du camp ne lui avait pas mal profité : c'est tout juste s'il pouvait se remuer. Comme le Chef de Camp, il aimait les enfants. Aussitôt après notre arrivée, il leur avait fait porté du pain, de la soupe et de la margarine. (En réalité, cette affection n'est pas désintéressée : les enfants faisaient ici l'objet, entre homosexuels, d'une véritable traite, je l'appris plus tard)..."

et d'autres témoignagnes encore dont je n'ai pas les livres sous la main.

Les kapos eux-mêmes avaient tous leur "pilpul" qu'ils choisissaient dès la sortie des trains et/ou leur arrivée au camps, et ce, pour éviter, les coups, la chambre à gaz ou un peu de nourriture pour eux et leur famille, ces gamins subissaient les assauts des kapos et de leurs "confrères" lorsqu'ils se recevaient. Toutefois, on ne peut pas dire qu'il s'agissait pas de pédophilie à proprement parler, mais plutôt de remplacer les femmes absentes dans les camps.

Donc non que je veuille minimiser l'innommable, car il n'y a pas d'excuse à martyriser un être vivant, aucune excuse pour valider l'horreur. Je veux simplement dire pourquoi je comprend la réticence des déportés politiques et raciaux à accepter les organisations homosexuelles lors de la commémoration du souvenir de la déportation. Ce besoin que nous avons de nous vouloir martyr pour notre orientation sexuelle.

17 avril 2013

Manifestation contre l'homophobie du 10/04/2013

kAyant été invités à participer à ladite manifestation, et celle-ci entrant tout à fait dans le champs de nos valeurs, nous nous y sommes rendus. Toutefois, il était indiqué "dans le Marais" sans autre précision. Aussi, sommes-nous allés «"ans le Marais", plus ou moins le nez au vent.

Après avoir cherché un peu partout sauf au bon endroit, et sous la pluie, nous avons aperçu des voitures de police autour du Centre Pompidou côté Marais, donc ça aurait dû être par là. Et non, après avoir refait une fois le tour, nous avons enfin remarqué, collé sur des réverbères, que le rassemblement de la manifestation était place de l’Hôtel de Ville à 20 h. Comme il était déjà 20 h 15, c’est ventre-à-terre que nous avons rejoint le lieu du rassemblement.

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Il faisait presque nuit, et la seule note de gaité était les parapluies arc-en-ciel que nous apercevions ça et là, comme des touches de couleur posées sur la masse brune des participants. Bien évidemment, vu l’heure à laquelle nous sommes arrivés, nous n’avons pu approcher des intervenants qui parlaient au micro, et Roudoudou en raison de sa petite taille ne voyait pas grand-chose. Aussi, pensant améliorer sa visibilité, il s’est mis dans l’idée de grimper sur  les rebords des fontaines de la place. Manque de chance, ceux-ci étaient glissants et une bousculade imprévisible fait qu’il a raté son coup et s’est retrouvé à moitié par terre, sa jambe heurtant violemment la margelle. Je n’ai pas eu le temps de le retenir et c’est un couple derrière nous qui l’a aidé à se relever.

hTout ça pour dire, qu’il y avait du monde à l’appel contre l’homophobie. Nous étions tous  plus que remontés contre les propos malsains, diffamatoires, nauséabonds et haineux proférés à notre encontre et que nous entendons et  lisons depuis plusieurs jours dans la presse, les médias. J‘en suis encore à me demander comment en sommes-nous arrivés là ? Comment le fait qu’une minorité qui veut une égalité de droits déchaine autant de passions ? Comment une harpie à la vie de patachon notoire, a-t-elle pu devenir le porte parole voire l’égérie de culs bénis, des divers mouvements homophobes et réseaux d’extrême droite qui alimentent toutes les exactions commises au nom de la liberté d‘expression.et de supposées valeurs qu’auparavant elle s’empressait de transgresser. Qu’on ne me dise pas qu’elle n’a pas et n’est toujours pas instrumentalisée. Et comment peut on rester indifférent (voire approuver) à l’image de ce couple agressé au seul motif qu’il soit gays (d’accord et ils le reconnaissent volontiers, ils parlaient un peu fort, mais il y en a d’autres, tout le monde à le droit de vivre).

Bien que non militants, tous ces faits font qu’ils nous étaient impossible de rester impassibles devant tant d’injustice et de haine gratuites.

P1010259Certains manifestants s’étaient surpassés niveau pancartes, certaines étaient revendicatrices, comme celles de Aide et de Act Up, d’autres mettaient au pilori Frigide Barjot (aussi vilaine de visage, que de cœur et d’âme) ainsi que de son acolyte la tafiole décolorée fausse blonde, qui dans sa grande intelligence compare le gouvernement à des collabos (encore un  qui n’a aucune idée de l’indécence de ses propos et à qui les parents n’ont pas appris la mesure et la portée de sa connerie). D'autre encore étaient satyriques. Bref, il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et nos pancartes étaient parfaitement explicites.

Toujours est-il qu’à 21 heures le cortège ne s’était pas encore mis en marche, nous étions trempés et  roudoudou traînant la patte me suivait dans mes déambulations hasardeuses, passant d’un groupe à l’autre, à la recherche d’informations utiles. Quand enfin la foule s’ébranla, c’est clopin clopant (pour roudoudou) que nous suivîmes le cortège jusqu’à ce que je dis-je stop, c‘est assez. Il souffrait beaucoup, et le lendemain nous travaillions l’un et l’autre. Nous sommes donc rentrés épuisés. J’étais impatient de voir l’état de la jambe de roudoudou.  Le principal ayant été que nous ayons fait acte de présence.

 Nos photos sont dans l’album du même nom.

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16 avril 2013

Homosexualité et chantage

Si la vie des homosexuels s'est grandement améliorée eu égard aux siècles précédents, il reste un point noir que seul, je pense, la légalisation du mariage gays peut faire disparaître. Le chantage dont certains d'entre-nous font l'objet.

En effet, la vie des homosexuels s’est longtemps déroulée sous la menace et dans la crainte du chantage. Parmi les cas les plus célèbres ont peut mentionner celui d’Oscar Wilde qui en fut victime de la part de jeunes prostitués qui avaient mis la main sur ses lettres à Alfred Douglas. On trouve dans la littérature de très nombreuses évocations de cette ombre planant sur les vies gays.

Dans les pays où les relations sexuelles entre personnes du même sexe (principalement entre hommes étaient réprimées par la loi, le fait d’être dénoncé, par un voisin ou par un partenaire d’occasion, pouvait conduire en prison. Mais même dans les pays où l’on n’encourait pas de condamnation judiciaire, la perte de la respectabilité sociale (surtout pour des hommes ou des femmes qui étaient souvent mariés) avait fréquemment des conséquences dramatiques  carrière brisée, exil, suicide.

Dès le milieu du XIXème siècle, les rapports de police et les traités de médecine légale comme celui d’Ambroise Tardieu (les Attentats aux mœurs, 1857), soulignent cette omniprésence du chantage dans la vie des homosexuels, liée à la constitution d’un type particulier de délinquance : la possibilité de gagner facilement de l’argent en faisant chanter des hommes aisés favorise l’apparition de toute une population de jeunes gens, prostitués ou truqueurs, qui se spécialisent dans cette activité. D’autres, bien sûr, se contentent de saisir une occasion sans avoir rien prémédité.

C’est la raison pour laquelle les premiers avocats de la cause gays invoquent les ravages provoqués par ce fléau comme l’un des principaux arguments de leur lutte en faveur de la décriminalisation des relations entre personnes du même sexe.  Ainsi Karl Henrich Ulrichs, à la fin du XIXème siècle ou Magnus Hirschfeld, au début du XXème sicèle qui en fait le thème du film Anders als die Andern (différent des autres) écrit par lui et réalisé par Richard Oswald en 1919.

si cette criminalité est moins forte et moins présente aujourd’hui, en tout cas dans les pays occidentaux, et si les conséquences en sont moins terribles, il est pourtant probable que cette menace n’ait pas totalement disparue et père encore sur nombre de gays et lesbiennes dans les petites villes et villages

2 avril 2013

Histoire d'un mot

Il est difficile de savoir quand le mot "gay" a commencé à être employé aux Etats-Unis avec une connotation homosexuelle. Mais, dans les années 1930, il semble que cet usage soit bien établi. Selon l’historien américain George Chauncey, il s’agit au départ, d’un terme codé. Les gays l’utilisent pour faire savoir aux autres gays, qu’ils le sont eux-mêmes sans rien révêler de leur identité à ceux qui ne sont pas dans le secret. Mais, ajoute Chauncey, il ne signifie pas simplement "homosexuel". L’expression "la vie gay" se réfère également à l’exubérance et au non-conformisme dans les vêtements et dans la parole, affichés par les "folles" et les "tantes". En effet, ce sont les fairies (les hommes gays particulièrement efféminés et flamboyants) qui utilisent le plus fréquemment le mot gay dans les années 1920 et 1930.

Venu de l’ancien français "gai" et qualifiant simplement, à l’origine, des choses agréables, "gay" commence à désigner en anglais, au XVIIème siècle, d’une manière plus spécifique, la dissipation et les plaisirs ammoraux ‘et au XIXème siècle, la prostitution, lorsqu’il est appliqué aux femmes), un sens que les "tantes" se sont peut être approprié, parodiquement, pour évoquer la vie homosexuelle. Mais insiste Chauncey, le terme "gay" désigne aussi une chose de couleur vive ou une personne habillée de mot manière ostentatoire.

L’utilisation du mot "gay" par les "folles flamboyantes ou les tantes", personnages les plus visibles de la société homosexuelle, aboutit peu à peu à son adoption, comme un mot codé, et qui, néanmoins, se pensent comme homosexuels. Dans la mesure ou l’usage du mot dans les milieux gays lui a donné des connotations homosexuelles inconnues de ceux qui ne fréquentent pas le monde gay, les homosexuels plus discrets peuvent l’utiliser pour se reconnaitre secrètement entre eux dans un environnement hétérosexuel. La mention d’un "bar gay", avec l’intonation appropriée, sert à avertir l’auditeur familier de la culture homosexuelle.

Alors que dans les années 1920 et 1930, les gays eux-mêmes emploient plutôt le mot « gay » à propos des bars qu’à propos de personnes, la fin des années 1930 et surtout la période de la seconde guerre mondiale marquent un tournant dans l’usage du mot et dans la culture gay.

 Avant la guerre, nombre de gays se contentent de se définir entre eux comme "queer"(anormaux, bizarres, pédés). Puisqu’ils se considèrent comme différents de ceux qu’ils appellent habituellement les "normaux", et bien que ce soit le terme également le plus souvent utilisé par la culture homophobe pour les désigner de manière péjorative. Le mot "gay" commence à s’imposer dans les années 1930, et sa prédominance se consolide pendant la guerre. A la fin des années 1940, les jeunes gays reprennent leurs ainés qui utilisent encore le mot "queer" qu’ils considèrent désormais comme avilissant. En se désignant comme gay, une nouvelle génération veut affirmer son droit à se nommer elle-meme, revendiquer son statut masculin et rejeter les styles "efféminés" de la génération précédente. Pour les plus jeune, conclut Chauncey, il est alors facile d’oublier que "gay" a sont origine dans les plaisanteries camp de ces "tantes" qu’ils entendent précisément rejeter. Une fois le mot largement répandu dans le monde gay, il est diffusé à l’extérieur par des auteurs qui se font une spécialité de familiariser leurs lecteurs avec le New York interlope.

Si le mot gay s’est largement imposé au cours de ces dernières années à l’échelle internationale pour remplacer "homosexuel" jugé trop médical. S’il a d’abord désigné dans les pays ango-saxons, à la fois les hommes et les femmes (on disait aussi bien "gay men que gay woman" il ne désigne plus aujourd’hui et le plus souvent que les hommes. Les lesbiennes, en effet, on fait valoir que lorsque l’on disait "les gays", il ne s’agissait, la plupart du temps, que des hommes et que leur présence était donc occultée ou négligée ou bien que désigner d’un même mot les hommes et les femmes revenait à ne pas prendre en considération la spécificité des modes de vie lesbiens, les cultures qui leur sont propres, etc… C’est pourquoi le mot "lesbien" est systématiquement ajouté, aujourd’hui à toutes les dénominations.

 

18 décembre 2012

Mariage pour tous - Défilé du 16/12/2012

BNous étions présents, bien évidemment. Pour ce faire j'ai du fermer le magasin à 13h impérativement et faire vinaigre pour récupérer Roudoudou au Centre de Danse puis, filer dare dare à la manifestation qui commençait à 14 h. Les camions des chaînes de télévision et les journalistes étaient déjà bien en place et battaient le pavé, tels des rapaces prêts à fondre sur leurs proies (en fait les célébrités qui nous honoraient de leur présence, mais en toute simplicité il faut bien le reconnaître) : Pierre Bergé, Macé-Scaron, Roselyne Bachelot, Jane Birkin, etc...

Comme à chaque manifestation quelle qu'elle soit, la CGT était présente t oujourspour mettre son grain de sel, et essayer de récupérer quelques "ouailles", ça me faire rire (oui enfin jaune) quand on sait qu'il n'y a plus racistes et "beaufs" homophobes que les communistes, enfin bref...

Nous avons fait le tour de tous les groupes en attendant le signal du départ, puis nous avons pris position derrière les starting blocks, entendez derrière la banderole du Beit Haverim, après qu'on nous eut distribué des flyers. Pour ne pas nous perdre,(et pour le plaisir), je tenais la main de S.... Il y avait un monde considérable dès le départ, qui n'a fait que croître chemin faisant.

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Contrairement à la Gay Pride ou il faut bien le reconnaitre c'est la grande parade de l'excentricité sous toutes ses formes, là, c'était une marche revendicatrice et c'est tout. Il y avait bien un camion avec de la musique mais, rien de comparable avec cette folie qu'est la Gay Pride.

Pour que roudoudou ne se transforme pas en iceberg, je lui avais fait mettre le matin un maillot avec des manches sous sa chemise et un collant de coton sous son pantalon avec des chaussures fourrées et sa canadienne. Le pauvre il avait trop chaud, le temps s'étant radouci. Mais bon... Comme nous n'avions pas déjeuné, il faisait faim et pas question d'acheter quoi que ce soit aux marchands magrhébins ambulants, opportunistes cela va de soit, et toujours pour la même raison (n'aiment pas les pds mais ne crachent pas sur leur argent...) Pour couronner le tout, mon roudoudou avait besoin d'aller au toilettes. Difficile, nous étions en plein milieu de la manifestation et tous les cafés alentours étaient pleins. Toutefois, vu l'urgence de la situation, nous avons décroché pour satisfaire à son urgence toute naturelle, puis nous avons repris notre équipée, derrière la banderole des Francs-Maçons. Hum oui, juif, franc-maçon et pd je cumule les handicaps ; de quoi "emmerder" et me faire honnir si ce n'était déjà fait par les membres de l'extrème droite.

MA un moment, nous nous sommes trouvés à marcher côte à côte avec des couples masculins avec lesquels nous avons sympatisé et nous avons comtinué de compagnie avec eux jusqu'à la fin, soit au Luxembourg. Nous avons pris un pot ensemble puis étant sur les genoux, nous sommes rentrés chez nous.

A mon avis, nous avons largement battu en nombre, les culs serrés des grenouilles de bénitié. Enfin, on verra, si nous n'obtenons pas satisfaction c'est à désespérer, car là, il n'y aura plus d'illusions à ce faire, ce sera cuit à jamais. Je tenais à y participer, car bien que marié religieusement avec S..., puisqu'en Inde c'est cedit mariage qui prime, il reste que ce n'est pas ma religion et que mon problème en tant que français n'est pas résolu.  Nous payons nos impôts et en tant que célibataires sans enfant et je peux vous dire que ça douille, nous respectons les lois donc nous voulons les mêmes droits. C'est aussi simple que cela et c'est la moindre des choses ! Le monde change.

Et puis, pour l'instant il n'en ait guère question, mais avec le temps, je sais que S...voudra un enfant comme tous les indiens (et il l'est profondément), il n'envisage pas sa vie sans une famille, et une famille se compose obligatoirement d'un et/ou plusieurs enfant. Fait "maison" ou adopté (és). Tant qu'à faire, si je dois m'occuper d'un enfant autant que ce soit celui de S... plutôt que celui d'un autre mais bon... (plus tard peut être et sans doute).

 

25 avril 2012

Israël un paradis pour les gays ?

A-gay-parade-in-Tel-Aviv--006Les droits des homosexuels sont plus importants en Israël qu’en France, mais la réalité est le fruit d’un processus complexe.

Le 15/12/2011 à la résidence de l’ambassadeur de France en Israël Christophe BIGOT remet à deux associations israéliennes le prix des droits de l’homme décerné par le gouvernement français. Les lauréats israéliens HAVROUTA et BAT KOL ont la particularité de venir en aide aux homosexuels et lesbiennes religieux.

Israël est un pays de contraste, voire parfois d’absurdités. De toutes les avancées sociales et politiques obtenues par la communauté gay, aucune (ou presque) ne lui a été accordée par les députés israéliens. Comme l’expliquait en octobre l’Agouda (association homosexuelle et lesbienne d’israël à une délégation interreligieuse en française les gays israéliens n’ont que très peu d’attentes de la part du milieu politique. Jusqu’ici aucun grand parti n’a soutenu la « cause gay ». Aussi, les homosexuels israéliens préfèrent se tourner vers la Cour suprême auprès de laquelle ils déposent des pétitions qui, généralement tranchent en leur faveur.

Le jeu et bien connu et même accepté des gouvernements israéliens qui souvent dépendent de petits partis religieux pour maintenir leur coalition au pouvoir. Ils ne prennent donc pas le risque de promouvoir des législation sur les droits des homosexuels. Ainsi, à l’instar de la France, la Knesset a attendu jusqu’aux années 1980 pour dépénaliser totalement l’homosexualité, alors même que la cour suprême israélienne avait estimé près de 20 ans plus tôt, que deux hommes adultes ne pouvaient pas être condamnés pour homosexualité s’ils étaient tous les deux consentants.

La question du mariage a elle aussi été réglée par la Cour suprême . Le mariage civil n’existant pas en Israêl, la célébration d’un mariage gay est de fait impossible. En revanche s’est posée la question de la reconnaissance d’un mariage gay célébré à l’étranger. 5 couples de même sexe s’étant mariés au Canada ont déposé une pétition en 2006 et ont obtenu gain de cause. Dans la foulée la cour suprême a également tranchée en faveur de l’adoption par couples homosexuels et la reconnaissance de l’autorité parentale pour les deux conjoints.

Conséquence directe de ce partage des rôles entre la Knesset et la plus haute juridiction israélienne « la cause gay » ne fait jamais partie des thèmes de campagnes électorales. Seul le petit parti d’extrême gauche Meretz fait de la défense des droits des gays un axe majeur de son programme. Les deux militants ont reçu l’appui de Shelly Yachinovitch chef du parti travailliste.

Au sein de Tsahal, les choses ont également changé. Les soldats homosexuels américains ont du attendre jusqu’en 2011 pour avoir le droit de sortir du placard. Ceux d’Israël ont pu le faire dès 1993 sous l’impulsion d’une loi d’Itzhak Rabin qui prohibe la discrimination envers les recrues gayes, aussi bien au quotidien que dans l’évolution de leur carrière militaire.

La prestigieuse université de renseignements (équivalent du Mossad au sein de Tsahal) préfère recruter des soldats qui s’assument ouvertement gay plutôt que ceux qui le vivent de manière cachée et qui au cours de leur service pourraient subitement décider de faire leur coming out à leurs proches et vivre un bouleversement psychologique de nature à affecter leur travail au quotidien.

Si d’après un sondage réalisé en 2009 par le journal « Haarets » 60% des israéliens estiment que les couples gays devraient pouvoir se marier et adopter, il sont également 46% à estimer que l’homosexualité est une abérration. Cette enquête d’opinion avait été réalisée peu de temps après l’attentat contre une association homosexuelle de Tel Aviv au cours de la fusillade deux jeunes de 17 et 26 ans avaient perdu la vie. Depuis, la municipalité de Tel Aviv donne son soutien à la communauté homosexuelle sur les plans sociaux, médicaux et psychologiques pour les jeunes qui en ont besoin. Les dirigeant de l’Agouda homosexuelle de Tel Aviv ont réussi à obtenir de la sécurité sociale israélienne le droit d’avoir un médecin agréé qui soit affecté à leur centre pour que les jeunes puissent venir parler en toute liberté et toute discrétion.

Toutefois, l’acceptation des homosexuels reste encore parfois taboue. La très forte présence médiatique des chanteurs, présentateurs télé, candidats aux émissions réalité, publicité) et la vie nocturne importante à Tel Aviv (pas un soir sans que plusieurs boites de nuit et/ou bars ne proposent une soirée) masquent une réalité plus grise au sein du pays. Dans le reste du pays les gays vivent en repli et escapades à Tel Aviv. A Jérusalem, capitale du pays, il n’existe qu’un seul bar homo et il n’ouvre ses portes que certains jours. La Gay Pride est encadrée par un dispositif policier très important, un extrémiste religieux ayant poignardé il y a quelques années, plusieurs manifestants.

Il existe également, même à Tel Aviv, des agressions homophobes. En plain Gan Meïr, le parc entourant le quartier général de l’Agouda et les attaques y seraient de plus en plus fréquentes.

Alors Israêl paradis des gays ? Pas tout à fait, mais Tel Aviv refuge pour des citoyens homosexuels en quête d’acceptation.

Sources : . l’Arche,  Guysen TV

Nouveauté importante :

Le mouvement Conservateur (Massorti) Israélien vote en faveur de l'ordination de rabbins homosexuels (Beit Haverim, le 20/04/2012).)

 

24 avril 2012

Le outing

1Est la révélation publique de l’homosexualité d’une personne sans son consentement. Toutefois, il n’y a outing d’un point de vu juridique (c'est-à-dire la possiblité de porter plainte au tribunal pour atteinte à la vie privée) que si la révélation est publique, à savoir produite et diffusée sur papier ou tout autre support avec ou sans image.

Cette révélation connait différent degré selon qu’elle concerne une personne plus ou moins "dans le placard" (non ouvertement homosexuelle).

La presse et la plupart des mouvements homosexuels considèrent comme délateur et improductif cet acte violent qu’est le possible outing.

 "… L’homosexualité est confinée à la sphère privée et assignée au silence. On peut tout dire des gays et des lesbiennes sauf leur nom…(Act Up)".

Or, depuis quelques années, je constate qu’entre ce qui est dit et ce qui ce fait, le fossé est au moins aussi large que le Grand Canyon. Cf : "la polémique" sur le récent décès de Richard Descoings à qui certains font le reproche d’avoir été gays pour une certain public et ne pas l’avoir été pour un autre.

Pour ma part, peu importe que la personne ait ou non révélée son homosexualité. J‘ai pour principe et pour éthique qu‘on ne doit pas juger une personne sur ce qu’elle fait en fonction de son orientation sexuelle qu’elle soit connue, dévoilée ou non. En vertu de quoi s’arrogerait-on ce droit ? Qui sommes-nous tous, les uns et les autres, pour nous permettre de porter un jugement sur ce qui est soit disant bien ou mal pour la communauté homosexuelle ?

Didier Lestrade que par ailleurs, j’apprécie pour beaucoup de choses se permet de dire que l’homosexualité ou le lesbiannisme d’une personne se doit d’être révélée surtout si elle est publique, pour servir d’exemple à de jeunes gays mal dans leur peau. Ah bon ! S’il suffisait de ça pour que tous les jeunes et moins jeunes gays ou lesbiennes mal dans leur peau se sentent mieux ça se saurait !

 http://www.rue89.com/2012/04/11/mort-de-descoings-ceux-qui-ne-font-pas-leur-coming-out-et-les-autres-231044

imagesCAUYF8BGNul n’a à donner des leçons de vie, voire de morale, aux autres. Chacun est libre d’étaler sa vie en place publique ou non. De quel droit certains s'arrogent-t-ils le droit de dévoiler l'intime d'une personne ? Nous n’avons pas à nous ériger en donneur de leçon quelque soit notre nom, les fonctions et/ou le statut que nous occupons au sein de la communauté gay, qui soit dit en passant n’est pas si tolérante quelle veut bien le laisser supposer, car nous n’avons pas tous des âmes de militant ( moi par exemple, et sans vouloir m’avancer roudoudou).

 

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