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24 avril 2012

Les "tasses"

Mot d’argot désignant : de petits édifices construits sur la voie publique en vue de permettre aux passants masculins souvent oublieux d’hygiène et de pudeur de satisfaire un petit besoin naturel.

imagesCAY1VHPEDe leur vrai nom : les vespasiennes apparaissent en 1834 par décision du préfet de la Seine pour remplacer les barils d’aisance mis en place en 1770 par Mr de Sartines, lieutenant général de police et disposés à tous les coins de rue de Paris. La nouveauté vient des parois métalliques qui ont l'avantage de préserver une relative intimité et d’épargner la scène aux passants.

Le succès est immédiat, hygiène et moralité (les hommes ne se soulagent plus dans la rue, sous une porte cochère et/ou dans les halls d‘immeubles. les urinoirs se multiplient dans la capitale et le triomphe est complet.

Toutefois, avec les urinoirs publics sont apparus d’autres inconvénients : les odeurs puis le détournement plus ou moins de ces lieux en des lieux de rencontre masculines. Draguer dans les vespasiennes ou autour d’elles se disait faire "les tasses" on trouve cette expression dans une chanson de Serge Gainsbourg "tata teutonne" Otto est une "tata teutonne" en claire : Otto fait les tasses à taton.

Sur les grands boulevards, les vespasiennes ont été de fameux lieux de drague et très fréquentées jusque dans les années 1970 où elles furent supprimées (toutefois, les toilettes publiques de parcs, des gares, des centres commerciaux, des universités les ont remplacées).  Des hommes se rencontrant dans ces lieux pouvaient ensuite se rendre chez l’un deux et des relations durables, des amitiés et/ou des relations pouvaient se former. Le lieu de drague était donc un espace ou se constituait la sociabilité gay.

A New York dans les années 1920-1930, les tasses sont appelées les tea room (salon de thé) dans l’argot gay étaient connues comme d’importants lieux de rencontres sexuelles furtives où se croisaient des hommes largement immergés dans le milieu homosexuel, que d’autres (parfois hétéros) à la recherche de caresses furtives. la guerre, ou lieu de drague appartenant aux itinéraires complexes d’un désir prohibé et condamné, de nombreuses anecdotes courent sur elles et la littérature gay abonde de récits sur le rôle de ces vespasiennes. Proust parle de "pissotières", Carco de "théière", des homosexuels du 16ème arrdt utilisaient les termes de  "parloir» et de "baie" plus chic que le mot : "tasse" d‘autre encore plus populaires les avaient baptisées  "ginettes".

Jean Genet glorifie cette mythologie des pissotières dans Querelle de Brest ou l’on voit le lieutenant Seblon faire la tournée des édicules portuaire pour y inscrire des graffitis invitant à des rendez-vous sexuels. Et surtout, dans le "Journal du voleur" où les travestis Barcelonais vont en procession fleurir une "tasse" détruite lors des émeutes anarchistes de 1933

Des prostitués y officiaient parfois. "La Grande Thérèse" un travesti, attendait le client dans les tasses. Elle apportait un pliant, s’asseyait et faisait son tricot, son crochet qu’elle interrompait parfois pour manger son sandwich. Elle était chez elle. (Jean Genet, P. 167). Ses habitués étaient d'ailleurs surnommés "les renifleurs", je vous laisse deviner pourquoi.

L’activité homosexuelle dans les urinoirs à toujours été très surveillée par la Police et nombre de personne y ont été arrêtées pour outrage public à la pudeur. Un ministre de la 4ème République pris dans une raffle de pissotières et qui, reconnu par un policier qui lui demande stupéfait ce qu’il fait là, il répond : "je m’informe, voyons" (Le Bitoux P.446).

A ce jour, les tasses ont disparu et sont avantageusement remplacées par les sanisettes. Qui elles bien que payantes, sont sans odeur, accessibles, aux femmes et logiquement toujours propres.

 

Mes sources : Jean Genet (le journal du voleur) et "Querelle de Brest"

                          Marcel Proust (le Temps Retrouvé)

                          Jean Le Bitoux (A la recherche des tasses perdues)

       

 

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12 avril 2012

Revendiquer le droit à la différence ou le droit à l'indifférence ?

P1090281Question existentielle qui se pose régulièrement au sein de la communauté gay et qui n'a toujours pas aujourd'hui trouvé de réponses satisfaisantes.

Pour ma part je revendique le droit à l'indifférence, le droit à la différence je me le suis octroyé, en acceptant et faisant accepter mon homosexualité à mon entourage. Je me le suis octroyé en épousant mon compagnon et de façon légale et religieuse (même si la religion n'était pas la mienne). Je m'approprie ce droit dans ma vie quotidienne. Si je ne m'exhibe pas affublé de vêtements extravagants, ou par des attitudes plus grotesques les unes que les autres, je ne me cache pas. Dans mon quartier, les commerçants, les voisins, certains de mes clients se doutent et/ou savent ce que je suis, ne m'ayant jamais vu avec une femme, de plus roudoudou que ce soit avant ou après notre mariage vient souvent au magasin et nous vivons ensemble depuis, de là a déduire...

Tout s'est fait naturellement, sans "vague" en respectant la sensibilité des uns et des autres que ce soit la morale, la religion et peut être d'autres choses encore. Hum oui tout un chacun de par l'éducation qu'il a reçu n'est pas apte à cautionner le fait que deux hommes ou deux femmes vivent en couple et le pire de les imaginer au lit. Qui fait la femme une fois sur deux  ? (et ou l'homme si on est lesbiennes ) si l'on veut être terre à terre, mais au combien réaliste de la pensée d'autrui.

Je n'ai jamais eu besoin de faire de coming out (peuvent pas parler français non ?), les évênements se sont enchainés et imposés à nous (famille, compagnon, travail). Je n'ai jamais rien dit, les gens qui me côtoient et me fréquentent ont compris pour S... ça été plus compliqué mais ce n'est pas à moi d'en parler sur ce blog.

Ce qui me gêne dans le titre de ce message, c'est son opposition. Revendiquer le droit d'être homosexuel (homme ou femme) c'est également pour certains, militer pour se faire reconnaître à défaut d'accepter, c'est réclamer des droits que nous n'avons pas encore, mais que je vois mal obtenir en pays "traditionnaliste" comme est la France, quoi que d'autres et non des moindre comme l'Espagne, l'Amérique du sud, le Portugal ont su museler les oppositions de toutes sortes (familles traditionnelles, église) pour avancer sur un chemin  dont on ne sait ou il mènera. C'est également éviter des discriminations de toutes natures, des violences et pour les Trans des prises en charge de réassignation d'identité. Mais tout cela existe si on se fait reconnaître, si je puis dire, légalement par la société en tant que gay ou lesbienne. C'est-à-dire, porter sa vie privée au devant de la scène publique. Ce que je trouve moyen même pour la bonne cause.

Le droit à l'indifférence que moi je revendique c'est celui ou je pourrai comme tout couple me promener partout dans le monde la main dans la main avec mon compagnon  mari sans que cela provoque un regard interrogateur, un sourire moqueur, un regard en biais. C'est celui ou nous pourrons nous embrasser comme n'importe quel couple, que ce soit pour des retrouvailles dans une gare ou dans un restaurant après un bon diner, sans voir des réactions de dégoût s'afficher sur des visages, sans avoir à subir des réflexions désobligeantes voire pire.

C'est également, la possibilité de faire nos courses à deux qu'elles soient alimentaires, vestimentaires et ou d'ameublement et de décoration sans risquer de voir la vendeuse ameuter le rayon parce que deux pds sont indécis quant à l'utilité d'un lit avec deux sommiers ou que l'un des deux est attiré par une batterie de cuisine rose fushia (oui je plaisante, mais en gros c'est ça).

C'est également pouvoir amener et présenter son compagnon à son travail, ses relations, sans avoir à supporter des regards en coin, des quolibets (genre blagues à pd, je ne vous fais pas de dessin) et ou des regards interloqués voire choqués. Ne pas risquer de perdre son travail à cause d'une rencontre imprévue, et ou d'un chantage (malheureusement ça existe encore). Ce serait la possibilité d'être reçu chez les uns et les autres comme un couple "légal" et non cantonné aux invitations et/ou au recevoir seulement "ceux qui sont au courant".

Pas besoin non plus d'étaler sa vie privée qui n'aurait aucun intérêt pour les autres, les hétéros, puisque ce serait légal. Pas de scandale en perspective, pas de outing forcé, pas de chuchotement lorsque vous passez, pas besoin de restaurants, hôtels gay friendly, et nous serions à pied d'égalité pour envoyer balader qui nous cherche. Le pied quoi !

Ce qui me gêne dans ce droit à la différence c'est que toutes ces associations, nous font parfois plus de mal que de bien. Je m'explique, heureusement qu'il y en a bien évidemment pour soutenir les personnes discriminées et/ou qui ont besoin d'aide pour s'assumer dans la vie. Pour leur indiquer les endroits ou elles auront une écoute attentive et ou elles seront orientées en cas de maladie ou autres... Mais les associations c'est aussi l'exagération, enfin à mon sens, ce sont des seatting qui ne servent à rien comme Act Up, c'est la représentation des gays et des lesbiennes par des énergumènes parfois complètement déjantés et violents, qui lorsqu'ils ont le "micro" sont incapables d'exprimer des idées claires, qui rabâchent les mêmes slogans année après année, qui s'embourbent dans leurs revendications et qui pour couronner le tout se font une guéguerre entre elles qui amusent et exaspèrent plutôt qu'elles n'attirent. Un truc pour elles, c'est que pratiquement toutes sinon toutes font des dépistages anonymes et gratuits et renseignent efficacement sur toute la sexualité gay qui il faut bien le reconnaître est particulière. Grâce à elles, en bonne partie, la mise à disposition dans les bars, back room, boîtes de nuit des capotes gratuites sans que les utilisateurs aient besoin d'aller en pharmacie demander en rougissant à la pétasse (fille ou garçon) derrière son comptoir une boite de préservatifs.

D'un autre côté (sans jeu de mots) le sidaction, la gay pride, les manifestations diverses et variées attirent une faune peu souhaitable pour l'image que nous voulons faire passer. Quand à la gay pride vous en voyez se balader le cul et/ou les nichons à l'air quand ce n'est pas les deux  (ex :les sm et les trans) et/ou la robe au ras du bonbon, maquillées sur au moins 1 cm d'épaisseur et tortillant du cul au point qu'on se fait la réflexion : il est pd à ne plus pouvoir s'asseoir...ce genre de manifestation demanderait à être un peu "réglementées" et apurées de tous ces michetons et loulous de banlieux qui depuis quelques années font chier le monde à picoler à ne plus savoir se tenir et voler tout ce qu'ils peuvent trouver à prendre.

Ces manifestations ont beaucoup perdu de leur crédibilité dans leurs revendications. Ce ne sont presque (je dis bien presque) plus que des attractions pour touristes, pour personnes ayant envie de faire la fête et des espaces publicitaires pour les boites de nuit, les cabarets transformistes (et pas les meilleurs) et des draineurs de vendeurs à la sauvette de frites et de merguez.

J'aimerais, mais c'est un voeu pieux, que nous homosexuels et lesbiennes soyons considérés comme des personnes responsables, capables d'avoir une famille et d'élever des enfants. Que nous ne soyons pas vus comme des agitateurs, des baiseurs invétérés et des "sidéens" (terme affreux) en puissance. Les associations en voulant défendre tous ces droits, mais en le faisant mal accroissent les craintes d'une population déjà "frileuse" et dont la norme est l'hétérosexualité. 

5 novembre 2011

Promiscuité des transports en commun

Affluence_dans_le_m_troVendredi soir, nous rentrions par le métro et bien évidemment vu l'heure à laquelle nous le prenions, il était bondé. Aussi nous sommes-nous retrouvés debout agrippés à la barre centrale, coincés entre un couple (mais non voyons, hétéro) et un homme d'une cinquantaine d'années bien sonnées.

Au bout d'un moment, notre attention fut attirée par le manège du couple. Je ne sais qui de l'homme ou de la femme était le plus exubérant ? le type était pratiquement affalé sur sa greluche, celle-ci gloussant et poussant des cris d'orfraie chaque fois que son mec lui roulait une pelle. C'en était particulièrement gênant pour nous (tous les péquins qui pouvaient admirer et entendre le bruit de ventouses que faisaient les lèvres en se décollant) , mais que nenni pas pour eux qui au fur et à mesure que les stations passaient se faisaient de plus en plus bruyants.

Aux fins d'échapper à ce dégoulinant étalage d'intimité, nous (S... et moi) nous mîmes à regarder autour de nous, selon nos possibilités visuels. Le type à côté de S..., oui, c'est cela, le type à la cinquantaine bien tassée, ne quittait pas le couple des yeux et de temps à autre se caressait le devant du pantalon, les yeux exorbités, la bouche entrouverte, salivant et s'essuyant les lèvres d'un revers de main. Détournant à nouveau le regard, vers le couple, ce que nous (S.. avait vu aussi) nous fit frémir. Si son mec ne voyait rien tout occupé à la mignoter, elle au contraire se rendait parfaitement compte de l'embarras qu'elle provoquait et s'en amusait. Elle avait parfaitement remarqué le pauvre type en rut et s'en amusait. Et nous, nous étions entre-les deux, jouant les arbitres. Tu pelotes ta femelle, elle glousse et le pauvre péquin à moitié débile (après un regard plus attentif, j'en ai eu confirmation) n'en peut plus de désir et se mord la paume des mains frénétiquementt s'imaginant à la place de ton mec. Quelle galère cette scène !

Dans l'espoir d'y échapper, nous nous sommes absorbés dans l'étude du trajet, comptant les stations. Roudoudou était aussi mal à l'aise qu'il est possible de l'être, moi, bien que n'étant pas prude, je trouvais le temps particulièrement long, et le crétin cinquantenaire était au comble de l'excitation. La forme que prenait son pantalon était monstrueuse, et il se mordait de plus en plus frénétiquement l'intérieur des mains en bavant et poussant de petits gémissements. Quant à la pouf son mec n'allait plus avoir d'autre choix que de lui sauter dessus tellement il était vautré sur elle.

Comme, nous nous étions bien rapprochés, nous sommes descendus 2 stations avant la nôtre préférant marcher que d'avoir à supporter pareils tordus. D'autant que je sais que S... a une peur bleue des handicapés mentaux et celui-là, même si ce n'était pas sa faute était particulièrement excité et monstrueux dans son désir.

Je ne peux m'empêcher de conseiller aux uns comme aux autres d'avoir un minimum de tenue dans un lieu public, ne sachant jamais qui se trouve à côté de vous. En gros, vous les mecs si ce qui se trouve dans votre pantalon vous titille, que vous n'êtes pas capable d'y faire abstraction et si vos pétasses sont des hystériques, allez dans un hôtel de passe, c'est fait pour ça, sinon réservez vos ébats dans l'intimité de votre domicile. Tout le monde n'est pas apte à recevoir ce déballage en pleine figure ! Un peu de tenue et de pudeur que diable !

13 octobre 2011

Les bordels masculins

P1050250Durant toute l'antiquité, les bordels d'hommes ont existé, aussi nous intéresserons-nous plus particulièrement  ceux du 19ème et du 20ème siècle. Ils ont fonctionné jusqu'en 1946 date de fermeture officielle de tous les bordels Loi de Marthe Richard.

Sous Louis-Philippe, au temps du Second Empire, il y avait de nombreuses maisons et hôtels garnis pour homosexuels. Le gérant devait fournir aux clients des "jésus" qu'il trouvait à la Galerie d'Orléans, au Palais Royal, au Jardin des Tuileries (déjà).

A la fin du 19ème siècle, il existait aussi de nombreux établissements de bains à Paris où les services particuliers pouvaient être monnayés.

Les gitons et les filles faisaient leur métier dans des camps très distincts. Plus tard, ces maisons tenaient à disposition en permanence deux ou trois gitons sur place dans l'établissement ou sinon, ils se trouvaient prêts à répondre au premier appel. Certains sont efféminées, ont les désigne par "tante", "tapette", ceux qui raccolent dehors sont appelés "persilleuses". Mais pour la police ce sont des pédérastes, des infâmes, des honteux.

Les bordels d'hommes avaient souvent une entrée séparée de celui des femmes. La forme du heurtoir en était spécifique : Un pénis ou un homme aux testicules hypertrophiées.

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En 1917 Albert le Cuziat ouvre le plus célèbre bordel exclusivement réservé aux hommes "hôtel Marigny" dans le 8ème arrdt. Le Cuziat était l'ancien valet de chambre du Prince Radziwill et de la Comtesse Grefuhle. Pour cet établissement ainsi que celui de la rue Godot de Mauroy (Les Bains de Cuziat), Marcel Proust participa à l'investissement initial. Il ne se vantera jamais de ces placements et les attribua au Baron de Charlus commanditaire du bordel de Jupien. Une partie du mobilier de ses parents sera installé rue de l'Arcade. C'était une maison de plaisir célèbre pour la très grande liberté des échanges masculins qui s'y déroulaient. Pour la petite histoire : Proust contemplait par un trou aménagé dans le mur de la chambe voisine, les ébats des autres hommes dont la fameuse scène de la flagellation donnée à un riche industriel par un garçon rétribué pour infliger les coups de fouets.

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En 1918, après dénonciation, la police intervint dans l'hôtel pour mettre fin aux beuveries avec les mineurs et, à la vente d'alcool en dehors des horaires légaux. Hum, Marcel Proust était un habitué de ces soirées. L'hôtel fut mis sous surveillance et reçut l'ordre de ne plus recevoir de militaire (péché mignon entre autres de l'écrivain).

 Si de nos jours les bordels n'existent plus officiellement en tant que tels, la libération des moeurs fait, qu'il existe de nombreux lieux de drague ou à mots couverts de rencontres ou exercent les nouveaux jésus et persilleuses du 20 et 21ème siècle. Pour n'en citer que quelques uns qui ont eu leurs moments de gloire dans les années 1980, citons "La Mendigotte" qui était sise Quai de la Mégisserie dans le 4ème arrdt de Paris. Toutes les "boîtes" de nuit et bars de la rue St Anne, qui pour ceux qui ne le savaient pas avaient pour principal bailleur de fonds Roger Peyrefitte.

Tous ces lieux furent fermés pour avoir accueilli des mineurs avec une certaine complaisance, pour consommation de drogue, voire trafic et/ou tout simplement par manque de clients, le sida étant passé par là et ayant fait de conséquents ravages dans le milieu homosexuel.

Autres lieux de drague de ces années là : la rue de Rennes, notamment devant le Drugstore Publicis qui a vu son trottoir arpenté par des jeunes gens, à peine majeurs (je ne veux pas jouer les langues de putes en disant que certains étaient encore mineurs), drogués jusqu'à la moëlle, défendant leur espace vital à coups d'invectives et de poings s'il le falllait. La rue Germain Pilon dans le 18ème arrdt de Paris était connue pour ses hommes travestis. Le boulevard de Clichy, de la place Blanche à Pigalle, pour ses gitons et/jésus habillés en hommes mais fardés comme des poules, spécialistes des hommes vieillissants.

 Toujours en vogue à ce jour : le jardin des Tuileries (Galerie et Esplanade du jeu de paume) les pissotières en bas de cette fameuse galerie ont été retirées depuis plusieurs années. Les jardins du Trocadéro, les bois de Boulogne (vers la porte Dauphine) et Vincennes (vers le château) possédant des bosquets accueillants, sans compter les hammams et saunas pour une consommation immédiate sans avoir à payer la chambre.

P1050216Pour les moins raffinés ou ceux ayant des goûts particuliers (anciennement nommés "les renifleurs"), ll y a les urinoirs des gares ceux-ci ayant avantageusement remplacé les pissotières et les tasses (vespasiennes) des siècles derniers. Ceux des nouvelles boites gays (nouveau mot à la mode pour nous désigner) créées dans le Marais, qui en plus d'un sous-sol spécifique sont souvent agrémentées de sling, de cabines de "baise" et autres choses non négligeables, de préservatifs, de lubrifiant et de gel de toutes sortes, ainsi que d'autres accessoires indispensables à tout ébat avec des inconnus de rencontre. Le tout mis gracieusement à disposition des clients par des gérants soucieux de notre santé et surtout de celles des autres. Hum oui, on va pas commencer à se refiler toutes les saloperies qui trainent, le commerce en souffrirait !

 Pour ceux que cet article ont intéressé, une partie de mes sources a été :

. Le musée de l'érotisme à Paris.

. Les deux prostitutions (la prostitution antiphysique) (François Carlier). 

10 avril 2011

Une cour royale en Inde au XVIIIIème et XIXème siècle - Musée Guimet

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Du 06 avril au 11 juillet 2011 - Musée Guimet à Paris Prix entrée : 7,50 euros tarif normal. Si vous voulez en profiter pour visiter le musée qui est spécialisisé dans la présentation des arts asiatiques pensez à prendre un billet couplé. Les expositions permanentes du musées sont gratuites.

Première grande rétrospective internationale consacrée à la culture cosmopolite de la cour royale de Lucknow qui trouva son épanouissement aux 18ème et 19ème siècles, cette exposition est l’occasion unique d’admirer près de 200 œuvres provenant des plus prestigieuses institutions muséales du monde entier : peintures à l’huile de tradition européenne, aquarelles et gravures, miniatures et peintures de cour indiennes, textiles et parures, objets d’art décoratif, pièces d’orfèvrerie, verrerie et bijoux, autant d’objets qui traduisent l’art raffiné et éclectique de cette cité.

Lucknow fut la véritable capitale culturelle de l’Inde du nord, éclipsant même Delhi un temps, du milieu du 18ème siècle jusqu’à l’établissement définitif du pouvoir britannique en 1858. Artistes, poètes et courtisans affluèrent à Lucknow. De nombreux européens, artistes, voyageurs et représentants des pouvoirs politiques se retrouvèrent dans la cité, séduits par sa beauté et son opulence ainsi que par la réputation de générosité des nawabs, maîtres de Lucknow.

L’exposition met en lumière ce dynamisme des échanges avec l’Europe, la rencontre des goûts, le style de vie hybride qu’y menaient les résidents tout en replaçant ces échanges dans le cadre plus large de l’histoire coloniale du pays.

 Il est défendu de prendre des photos de l'exposition temporaire dont celles mises en ligne pour présentation de celle-ci ont été prises sur le net. Mais vous ne repartirez pas sans un souvenir, car la bibliothèque du musée vend de superbes catalogues répertoriant tous les objets présentés à l'exposition.

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Par contre les photographies sont autorisées pour les expositions permanentes du musée.

Mon avis : Volodia

Superbe exposition, très originale et surtout très riche tant par la qualité des objets présentés que par leur préciosité.  Cette exposition est mise en scène au sous sol du musée Guimet, dans des salles à la luminosité diffuse, au désign épuré, avec justes quelques supports peint en bleu vif pour faire ressortir et mettre en valeurs les pièces présentées. Ambiance feutrée ou l'on n'ose parler qu'à voix basse, de peur de déranger.

On y voit des peintures en pied des derniers nawabs régnants, des plans des palais, des camps de chasse, de miniatures poétiques, des objets rares à cette époque en europe mais courant dans ce pays tels : des pieds de pipes à eau, des crachoirs, des pics d'éléphants, des boites à bétel, etc... le tout en émail délicatement décoré d'or, de pierres précieuses, de fleurs ce qui donne au moindre objet un aspect un peu féminin, voire un peu efféminé lorsqu'il s'agit d'objets typiquement masculin.

Les pièces sont nombreuses et vont des tableaux, aux objets divers, en passant par les armes, les turbans et les costumes. C'est un plaisir des yeux que de voir un tel raffinement dans une époque ou les princes qu'ils soient musulmans ou hindous passaient leur temps à guerroyers ou à la chasse.

A visiter absolument ! N'ayant pu prendre des photos de l'exposition, nous nous sommes rattrapés à l'intérieur du musée même... Nos photos sont là : https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/20110407001#

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25 mars 2011

L'Orient des Femmes vu par Christian Lacroix

P1060684Cette exposition se tient au Musée du Quai Branly à Paris - du 08/02 au 15/05/2011 (prix : 8,50 euros mais qui donne droit également à la visite du musée, le musée seul est gratuit).

Jusqu'au XVIIIème siècle, rares sont les voyageurs qui osent s'aventurer au-delà des rives européennes de la Méditerranée.

Aux XIXème sicèle, l'avènement du chemin de fer et des bateaux à vapeur leur ouvre toutes grandes les portes de l'Orient. Nombreux sont les écrivaine et artistes qui entreprennent des périples dans cet espace levantin, de l'Egypte ottomane en passant par la Palestine et la Syrie. Dans les villes, les femmes voilées, mystérieuses et innaccessibles, échappent à  leur vision curieuse et font naïtre chez eux bien des fantasmes;

Pour beaucoup, ce voyage en Orient s'apparente à une retour aux sources. Ils l'observent au filtre de l'Antiquité et de la Bible.

Les belles paysannes qu'ils croisent portant la jarre d'eau sur leur tête, ressemblent aux Cariatides de l'Acropole. Ils sont sensibles à la beauté des Bédouines, vêtues d'une tunique bleue aux manches s'évasant comme des grands calices de fleurs, semblant tout droit sorties  d'une mosaîque byzantine. Quant aux femmes aperçues aux fontaines à Nazareth ou à Bethléem, elles sont les mêmes qu'au temps de Jacob.

P1060698Ces femmes "mythiques" dont parlent les voyageurs sont celle-là mêmes dont les robes sont ici présentées. Des robes chrgées de signes multiples, des "robes écrites" qui racontent un art de vivre, une manière d'être.

Ces costumes traditionnels de paysannes et de Bédouines nous vienne du désert du Sinaï, de Jordanie, de Palestine et de Syrie, pays constituant le fameux "Croisant fertile" qui jusqu'en 1920, ne connaissaient aucune frontière.

Chaque région a élaboré un costume qui possède ses caractéristiques propres. Dans les villages, des générations de femmes ont brodé, avec passion, dextérité et surtout beaucoup de patience les robes, les voiles, les coiffes, les coussins, les étuis à fards et autres objets qui composent leur trousseau.

Nos photos sont là : https://photos.google.com/album/AF1QipNYWw5F6TckXtRYqO1pugkeQyCPmzGPVRBQ2tN2

1 janvier 2011

La visibilité gay ? Dérangeante ?

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Hum oui, parlons-en ! Et d’abord qui est concerné par cette appellation ? En principe, toute la communauté homosexuelle devrait l’être. Mais en réalité, que nenni, je ne sais pourquoi mais avec le temps le terme « gay » ne concerne plus, en majorité,  que les homosexuels au détriment des lesbiennes.

Qui sommes-nous ? Nous, les gays, les homos, les pds, les invertis, les tafioles et autres  tarlouzes, surnoms dont on nous affuble régulièrement.

Dans la vision populaire : Nous détestons les femmes parce que nous les envions. Nous ne pouvons qu’être des pervers guidés par nos sens qui aiment se faire, désolé du peu, «mettre» par tout ce qui bouge du moment que ça ressemble à une queue. D’autre part et pour faire bonne mesure, nous ne sommes pas en reste. Compte tenu de notre libido exacerbée, nous aimons, nous aussi, et pour certains, enculer tout ce qui bouge et porte une queue de préférence.

Ce qui est pénible dans ce constat c’est que l’on nous déni  tous droits à des sentiments, à des émotions sincères. Nous ne serions guidés que par des pulsions, que par notre cul. Il ne nous est reconnu à tort ou à raison qu’une certaine sensibilité, certaines dispositions à créer des modes. Notre engouement pour la décoration, le stylisme, notre sens de la fête, etc….Il nous est reproché sans contestation possible notre couardise, notre perversité (mais ça je l’ai déjà dit),  notre superficialité, notre  frivolité, notre inconséquence et le fait que nous soyons tous riches….

La visibilité gay se résume à quoi au juste ? La Gay Pride ? Pour certains ce sera le look toujours à la pointe mode (que nous aurons créée bien entendu), la gestuelle exubérante et le verbe haut perché, notre propension à parler chiffons et à jouer les commères, le tortillement du croupion et la lueur dans le regard dès que nous rencontrons un homme susceptible de nous intéresser. Pour d’autres, ce sera  notre obstination à vouloir créer des quartiers gays en vue de copier sur l’idéalisé quartier de Castro à San Francisco, Mecque de la gaypédétude où converge tous les homosexuels (les) Européens.

Et bien non, en ce qui me concerne, je réfute tous ces clichés dont on nous gratifie. Il y a parmi nous, le même échantillonnage de population que parmi les hétéros. Bien sûr et comme chez vous hétéros, il y aura des mecs qui ne penseront qu’à leur cul, qui seront exactement ce que vous abhorrez. Mais pour une minorité, combien d’autres seront en parfaite symbiose avec eux-mêmes et avec les autres.

Beaucoup, dont moi-même, aimeraient que l’on voie en eux leurs propres défauts et qualités et non ceux dévolus à une communauté particulière. Nous ne formons pas une masse compacte. Comme vous, nous avons des haines et des passions, des sentiments pour nos partenaires, nos compagnon ou ceux en passe de le devenir. Ce qui vous fait mal, nous le fait aussi. Comme vous nous aspirons à vivre tranquillement  notre vie, avec nos ambitions, sans être montrés du doigt ou regardés avec suspicion. Nous aimerions ne pas avoir à subir vos histoires de pd lorsque nous sommes entre collègues, entre copains. Que vous arrêtiez de vous imaginer que parce que vous êtes un mec et que vous côtoyez sur votre lieu de travail ou autres, un pd il va obligatoirement vous faire du gringue, voire vous sauter dessus (un peu de modestie, ne ferait pas de mal à certains).

Toutes ces possibilités nous les retrouvons dans les quartiers que nous « colonisons », que nous nous attachons à rendre accessibles en visibilité à notre communauté, et aux autres.  Dans ces magasins où nous pouvons choisir, en couple de même sexe, sans avoir à affronter le regard inquisiteur, interrogateur puis moqueur du vendeur. Où nous n’avons pas besoin de chuchoter, mais où nous pouvons parler ouvertement entre nous et avec le vendeur du pratique et du confort d’un lit deux personnes avec deux matelas au lieu d’un seul. Nous pouvons aller jusqu’à l’essayer, sans choquer, sans provoquer l‘hilarité (autre que celle de la difficulté à se relever). Idem en ce qui concerne les ustensiles de cuisines ou l’un de nous, voire les deux pourront s’extasier sur la modernité et le design sans que cela paraisse incongru. Quant aux vêtements, quel plaisir de chercher et de décider à deux le style qui nous mettra (nous et notre compagnon) en valeur. A se faire montrer et choisir ensemble ou séparément les dessous affriolants que l’on aimerait porter ou voir porter par notre compagnon du moment. Car seul un quartier résolument gay nous permet d’accéder à ces petits plaisirs de la vie, sans gêne et sans honte.

Nos joies sont similaires aux vôtres. Elles consistent à pouvoir afficher l’amour que nous portons à notre compagnon, nous promener en nous tenant la main, oser un baiser et ce, sans  risquer de rencontrer des regards désapprobateurs ou pire des insultes et des coups. Dans ces magasins créés souvent par nous et pour nous, nous nous sentons bien, quoi de mieux ? Nous sommes nous-mêmes, sans masque. Pas besoin jouer les folles furieuses, et d’ailleurs,  pour qui ? Dans quel but ? d’autres gays ? Le public des hétéros de passage ? Nous laissons cela aux «touristes».

Pour ma part, je suis un gay, vivant en couple marié. Je me refuse à être une «honteuse» (sans pour cela céder à l’appel de l'exhibitionnisme),  à vivre caché dans l’angoisse d’une hypothétique découverte de mon homosexualité. Je revendique le respect, l’indifférence et/ou un certain anonymat dans ma vie privée (à défaut d’égalité en pays dit laïc mais où les partis pris de l’église ont fortement leur place). J’aime me promener, flâner, m’étonner de notre visibilité dans des quartiers dît gays. J‘aime que le drapeau de notre liberté y flotte pour signaler que nous sommes les bienvenus dans cet endroit plutôt que dans un autre. 

Nous avons aussi nos endroits réservés où se rencontre quelques initiés tels, pour les plus gentils : les hammams,  les saunas. Pour les plus âgés d’entre-nous qui ont connu la répression : les bosquets des jardin public, les bois. Pour les « durs » les boites cuirs avec  sling et autres joyeusetés.  En somme un Pigalle reconstitué ou seuls les hommes sont acceptés.

La_brochette_001

 

 

 

1 janvier 2011

S'novim godom

Bonne année 2011 à toutes les personnes qui passent sur ce blog

 

anim_adige_dancer

28 décembre 2010

Ce qu'on aimerait dire souvent à certains !

Toute ressemblance avec des personnes existantes n'est pas fortuite !

 

15 novembre 2010

La marche des chômeurs (Yiddish)

Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, nisht gehert khadoshim lang in fabrik dem hamer-klang s lign keylim kalt fargesn, s nemt der zshaver zey shoyn fresn, geyen mir arum in gas, vi di virim pust-un-pas.

Eyns tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, on a beged, on a heym undzer bet iz erd und leym, hot nokh ver vos tsu genisn, teylt men zikh mit yedn bisn, vaser vi di gvirim vayn gisn mir in zikh arayn.

Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, yorn lang gearbet shver, un geshaft als mer un mer, hayzer, shleser, shtet un lender, far a hayfele farshvender. Undzer loyn derfar iz vos ? Hunger, noyt un arbetloz.

Eyns, tsvey, dray, fir, ot azoy marshirn mir, arbetloze, shrit  nokh shrit, un mir zingn zikh a lid fun a land, a velt a naye, vu es lebn mentshn fraye, Arbetloz is keyn shum hant in nayen fraeyn land.

Traduction :

 

Un, deux, trois, quatre
C'est nous les chômeurs en marche!
Depuis des mois, pas l'écho
D'un marteau dans les usines.
Nos outils font grise mine.
La rouille leur fera la peau.
Nous marchons dans la grand-rue
Sans boulot, comme parvenus!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Sans chez-nous et sans habit,
Terre et crasse pour seul lit.
L'un apaise-t-il sa faim,
Aux autres le dernier morceau.
Et nous avalons de l'eau
Comme les rupins le vin!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Des années à s'échiner
Autrefois sans s'arrêter,
Construire villes et châteaux
Pour une bande de saligauds!
Et quel est notre salaire?
Le chômage, la misère!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Pas à pas, nous avançons
Et entonnons not' chanson,
Celle d'un monde qui rajeunit,
Où vivent des hommes libres.
Le chômage, c'est fini
Dans ce nouveau pays libre!

 

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