Les greluches (filles et/ou garçons)
Ah vaste sujet, qui n'en a pas rencontré ou côtoyé au moins une, une fois dans sa vie. La greluche la plus commune vient le plus souvent de province ou de banlieue, oui je sais ! Elle arrive avec armes et bagages persuadée qu'elle est unique, qu'on l'attend et que le monde ne peut tourner sans elle. Elle veut bien entendu exercer un métier en vu, dans le cinéma, la télévision, elle veut être comédienne, enfin être artiste et considérée comme telle à défaut d'être reconnue. Elle se montre dans tous les endroits dits branchés de la capitale, qui sont bien souvent des miroirs aux alouettes et, qu'elle a consulté sur ses magazines people, se montrant extravagante, bruyante dans l'espoir de se faire remarquer
Seulement voilà, nous ne sommes pas à Bécon les Bruyères ou Triffouillis les Oies et notre greluche, se retrouve à éplucher les petites annonces et à courrir les castings se retrouvant avec 250 autres greluches, à qui on dira : Mle vous n’avez pas le profil : Suivante ! En désespoir de cause, et en raison de difficultés matérielles récurrentes, car bien évidemment, les greluches friquées on bien souvent les portes déjà ouvertes par papa et maman, elle sera, au mieux, vendeuse dans un magasin de fringues ou au pire, elle acceptera l’emploi que l’on acceptera de lui confier, Sans toutefois renoncer à ses rêves de grandeur, que seul l’âge et l’expérience venant lui fera estomper.
Cette greluche est reconnaissable entre autres à sa façon de se vêtir. N’ayant pas les moyens financiers pour s’afficher dans toute la gamme de produits de la marque souhaitée, elle mélange les styles, les genres, ce qui donne un effet, ordinaire, populaire pour ne pas dire vulgaire pour tous spectateurs autres qu’elle bien évidemment, la greluche étant persuadée d’avoir du style et de ressembler à une gravure de mode ou d’en inventer une autre que l’on va s’empresser de copier.
Sur d’elle, de son intellect et de son esprit, la greluche parle haut et fort, aux fins que tout le monde puisse profiter de ses bons mots, de ses traits d’esprits, ponctuant ses phrases de mots d’anglais, avec l’accent s’il vous plait, ce qui donne tout de suite un côté branché à la moindre de ses conversations. Oui enfin, conversation est un bien grand mot pour l’énoncé de sottises qu’elle martèle avec force conviction d’une voix perçante et énervante pour tout autre quelle et en particulier pour ses voisins de tables du restaurant ou elle se trouve.
Ses lectures se résument à quelques magazines et romans et quand par hasard elle parle d’un auteur un tant soit peu intéressant on s’aperçoit qu’elle n’en a lu que le résumé de sa vie et/ou de son œuvre et que le vernis s’écaille vite.