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26 septembre 2010

On s'occupe en attendant son retour !

6a00fad69941880004010980b47144000b_200piCette semaine aura été marquée par mon ennui, malgré une activité débordante. En effet, je ne sais si c'est à cause de la rentrée littéraire particulièrement intéressante cette année, mais ma boutique ne désemplit pas. Tant mieux, nous n'allons pas nous plaindre que "la mariée est trop belle". Le fait d'être seul, du matin au soir et du soir au matin me permet de mieux me consacrer à ma clientèle. Non qu'habituellement je la néglige, mais j'y suis peut être moins attentif ou du moins attentionné.

J'ouvre dès 8h30 le matin au lieu de 9h et j'ai déjà quelques fidèles. De ceux qui se lèvent à l'aube, aiment prendre leur petit déjeuner dans un café, voire dans une librairie salon de thé avec le journal du matin, et un thé l'après-midi avec un bon bouquin. Ce sont ces clients là qui m'intéressent. Ils sont à l'affût de la moindre nouveauté, raflant chaque mois nombre de magazines littéraires. Ils savent déjà tout ou presque sur ce qui est publié ou en passe de l'être et digne d'attention, sur le livre qui les intéresse et ils trépignent d'impatience dans son attente, venant me voir avec toujours les mêmes questions : La parution est prévue à quelle date ? l'avez-vous reçu ? puis-je vous le commander ?

A la réception des nouveautés, je n'ai parfois pas le temps de réorganiser ma vitrine, selon mon goût, que les fidèles sont déjà là attendant de pied ferme que je leur donne des informations complémentaires sur le titre tant convoité et si possible un avis. Certains "caressent", on pourrait dire, presque amoureusement l'exemplaire qu'ils sont sur le point d'acquérir et frisent l'apoplexie devant le choix des volumes proposés et/ou si par mégarde je suis en rupture de stock (qu'on se rassure, ç'est très rare, connaissant bien ma clientèle je sais ce qui peut l'intéresser).

Je dois dire que cette année, nous avons été particulièrement gâtés, les bons livres sont pléthore. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je m'efforce d'en lire un maximum pour ensuite conseiller. En ce moment, j'en ai trois en route qui meublent mes soirées et mes nuits en l'absence de Roudoudou. J'aime ces clients impatients, ils constituent le gros de ma clientèle avec qui la relation va plus loin que celle de client à vendeur/commerçant. Il m'arrive de nouer de véritables liens non seulement de confiance mais de sympathie avec eux et des conversations très intéressantes s'installent parfois autour d'un café ou autre. Lorsque Roudoudou est présent c'est un peu différent. Non qu'il m'empêche de travailler, loin de là, mais  les gens nous voyant ensemble hésitent à nous demander des renseignements, à nous interrompre. En général, ils leur est plus facile d'aborder une personne seule. C'est pourquoi lorsque S.... vient au magasin, il s'installe tranquillement et patiemment dans le fauteuil mis à sa disposition des mois auparavant, me laissant tout loisir de "bichonner" ma clientèle.

J'ai mis en place, comme beaucoup de libraires avant moi, une carte de fidélité accordant une remise de 5% en fonction du nombre de visites. C'est peu, mais nous n'avons pas le droit d'accorder une remise plus conséquente et c'est dommage. Car les grandes chaines telles la fnac, virgin et autres font la même chose et/ou accordent des "points" et ce, dès le premier achat d'où une bonne partie de cette concurrence importante. A nous de nous démarquer par notre affabilité, en invitant un auteur à venir dédicasser son dernier livre et ce n'est pas facile croyez-moi surtout, s'il en a déjà écrit un ayant connu un certain succès. Quant à ceux couronnés par un prix littéraire c'est quasiment impossible pour un petit libraire indépendant.

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18 septembre 2010

Re-tournée et retourné

cadmus1Mon amour part en tournée pour une dizaine de jours la semaine prochaine et j'en suis bouleversé. J'ai beau me dire que c'est son métier, que je le savais,et patali et patala,  rien n'y fait. Pas moyen de calmer l'angoisse qui m'étreint. L'indépendance, voire, la solitude que je chérissais m'insupportent depuis notre mariage. Je suis devenu dépendant à plein temps de sa présence immédiate ou différée,  mais dans un laps de temps raisonnable. J'essaye de ne pas le montrer mais, je deviens possessif au fur et à mesure que notre amour progresse. Si je n'y prends garde je vais finir par l'étouffer. Ce qui serait du plus mauvais effet, mais  je plaisante pour ne pas pleurer.

Comment expliquer que ces quelques jours ou je serai seul me plongent déjà dans un profond désarroi. Quelques jours me direz-vous sont vite passés ? oui sans doute, mais je me vois déjà rentrer chez nous le coeur en bandoulière, et passer d'une pièce à l'autre avec sa minette - elle aussi abandonnée et sur  mes talons - cherchant à m'assurer de son retour par la contemplation de ses vêtements dans nos placards. Ressentir des émotions que seul l'amour peut procurer en respirant et palpant son linge convenablement plié dans son tiroir et que par pudeur, il dérobe toujours à ma vue.

J'imagine par avance ce qui va se passer. Je vais me perdre dans les rayonnages de mon magasin, lisant les livres en diagonales plus par professionnalisme que par réel plaisir. Feuilletant et reposant ceux  pour lesquels je ne me sens aucune obligation et, je finirai par fermer parce qu'il le faut bien. Mes soirées seront mornes et vides comme à chaque fois qu'il n'est pas là. Si je suis à même d'affronter ma peur du vide, je resterai chez nous avec Shivana pour seule compagnie. Si mon angoisse se fait palpable, je m'en irai rôder dans des endroits qui n'ont rien de très fréquentables mais où pour un moment j'oublierai ma solitude.

Hum, en fait je suis un égoïste qui pleure sur lui-même. Honte à moi !

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