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zdraztvitié
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31 juillet 2009

Enfin à la maison

Il est revenu. Nous sommes chez nous. Notre désir était tellement puissant que sitôt la porte refermée, nous nous sommes plantés là, au beau milieu de l'entrée pour nous embrasser, entourés des sacs de S...sa minette n'osant pas approcher. Je ne pouvais faire autre chose que de le couvrir de baisers, le caresser, essayant de déceller au travers de ses vêtements s'il avait maigri.

Il a répondu à mes avances. Tout son corps était en émoi, je l'ai senti bien avant de le toucher, bien avant de le voir. Je l'ai entrainé, ou devrais-je dire porter jusqu'à notre lit.  Ce lit où j'ai trompé ma solitude en le partageant avec Shivanna. Nous ne nous lassons pas de nous regarder, de nous caresser. Nous n'arrêtons pas de faire l'amour aux fins d'oublier cette tournée qui nous a séparée et pour les autres à venir.

Je repense à tous ces mois passés, à l'apprivoiser, à le faire essayer de se "lâcher" dans l'intimitéde notre chambre, de notre lit.  Mes efforts sont enfin récompensés. De plaisir, il a laissé échapper un soupir, oh pas bien gros, pas bien fort mais suffisant pour que je l'entende, pour que je veuille le reprovoquer, pour l'obliger à affronter ses sentiments si besoin en était encore, ses désirs qui sont pour moi tout ce qu'il y a de plus naturels.

 

 

 

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31 juillet 2009

Son retour !

Mon amour est rentré de Londres dimanche dernier. Impatient j'étais en avance d'une heure à la Gare du Nord, alors que je sais très bien que l'Eurostar est toujours à l'heure. J'avais bu un nombre incalculable de café et grillé un non moins incalculable de cigarettes. Ce qui m'a fait arrêter c'est penser à l'haleine de chacal que j'aurais lorsque je me mettrais à parler à S...

Lorsque le train est entré en gare, cela faisait un bon moment que je jouais des coudes et me dévissais le cou pour tenter de l'apercevoir parmi la foule et comme il est petit (oui, excuse moi chéri), "moyen" et qu'en plus il était chargé à l'aller et le sera sûrement plus encore au retour, ce n'était pas une mince affaire. Je l'ai repéré parmi les autres danseurs indiens, lui aussi essayait de voir si j'étais venu le chercher (comme si j'allais le laisser revenir tout seul chargé comme un mulet).  Nous nous sommes retenus tous deux de nous embrasser, même par accolade, les autres sachant ce que nous étions S... en aurait été gêné. Donc navré mais rien à voir.

J'ai fait le tour des popotes pour raccompagner Sathiya et Oleg qui n'ont pas de voiture et qui, il n'en était pas question, fassent la queue et payent pour un taxi. Mon amour était assis à côté de moi et nous avons eu du mal à jouer les grands indifférents. Lorsque nous avons déposé nos passagers et que nous nous sommes retrouvés tous les deux, après 15 jours d'absences S... ne savait ou n'osait plus m'embrasser. Inutile de dire que j'ai remédié à ce problème immédiatement...

26 juillet 2009

Quelle énergie !

Bien que je me sois couché à 3 h du matin, J'étais sur le pied de guerre dès 7h 30. En cause, la minette de S...mlle avait faim. D'habitude son petit déjeuner est servi à 6 h au plus tard 6 h30. Après elle se dirige vers sa litière, elle est réglée comme du papier à musique. Ce qui a eu pour effet, de finir de me réveiller. Pour le coup : café, pendant que la minette allait se recoucher. Bah oui, c'est une chipie !

003

Je vais ouvrir le magasin, grosse matinée le dimanche matin, avec le marché j'ai beaucoup de clients qui en faisant leurs courses en profitent pour faire une halte chez moi. Par contre a 13 h 30. Je vais fermer. Je vais aller aux Puces de Clignancourt pour me passer l'après midi avant d'aller garre du Nord chercher mon amour. Babouchka ne m'en voudra pas. Nous passerons chez elle demain dans la journée.

Je suis impatient de le revoir, j'espère que sa tournée s'est bien passée et j'ai hâte d'en savoir un peu plus.

25 juillet 2009

YEP, finish la solitude.

Mon amour revient dimanche dans la soirée. Ma dernière nuit de vieux garçon solitaire avec son chat. Depuis ce matin, je suis intenable, idem sa minette. Elle aussi doit sentir son retour. Depuis hier, elle a trouvé le moyen de déplacer les oreillers de notre lit pour récupérer le pyjama de S... et se vautrer dessus, la tête enfoncée dans le tissu cherchant la moindre odeur susceptible de lui rappeler son maitre, une fois trouvée, elle  a fini par s'endormir en ronronnant. Qui a dit que les chats étaient indifférents ?

Yep, c'est la fête ! je suis allé diner chez "Pouchkine" ou j'ai fait honneur aux plats et à la vodka qui m'ont été présentés. Faut dire que les conserves et les sandwichs c'est un peu triste et ça lasse. Avec le retour de S... à moi, les petits plats. Il va trouver nos appartements nikel, j'ai tout dépoussiéré, lavé, nettoyé, y compris le frigo ; une vraie fée du logis, je m'étonne moi-même. J'ai fait livrer des fleurs en prenant bien garde qu'elles ne finissent pas dans l'estomac de Shivanna. Notre lit, chez lui ou chez moi est prêt à accueillir toutes nos folies.

Tout à l'heure, Igor, vient me cherche pour aller au "Wolf". Ca va me distraire, la nuit me paraitra moins longue...

23 juillet 2009

Les boites à tarlouzes ou en politiquement correct les boites gays

031Tout d'abord il vous faudra distinguer les 3 principales catégories :

Celle ou tout homme se disant gay est accepté et ou on est peu exigeant sur ceux qui s'y pointent à partir du moment ou ils ont un "look" qu'ils sont jeunes bruyants, mettent de l'ambiance, consomment, font de la pub pour la boite et ne sont pas regardant sur ceux qui les draguent. Moyenne d'âge 18 - 25 ans, voire 30 ans grand maximum. (35 ans étant l'âge mur pour  ces oiseaux de nuit).

Celle ou se retrouve les homosexuels bon teint (je ne parle pas ici de couleur de peau, mais d'origine sociale, de culture, d'éducation) et ou on est plus regardant, quant à l'allure générale, à l'âge (moins de 18 ans non accepté, non non même avec un fabuleux sourire) et ou les habitués sont calmes, réservés pour ne pas dire compassés. Les clients ont une moyenne d'âge entre 25 et 40 ans et plus, sont discrets. Ils viennent pour boire un verre entre amis, discuter du mal de notre siècle, de théâtre, cinéma, du dernier bouquin ou magazine à la mode. Parfois y draguer. Ils sont souvent en couple fidèle ou non et déjà bien établi dans leur vie.

Les boîtes spécifiques : pour vieux beaux pédérastes (inutile que je fasse de description, mineur largement accepté même si...) moyenne d'âge + 45 ans et cinquantaine bien sonnée. La plupart libidineux et adipeux. Ben oui c'est souvent comme ça. Les pédérastes cultivés comme Gide, Montherlant et Peyreffite n'existent quasiment plus (quoi que, certains aimaient assez s'encanailler...).

009Les boites cuirs : Si vous êtes "TBM", si vos esprits et vos orifices sont ouverts à toutes les audaces. Si vous aimez être tour à tour Maître et Esclave, aimez les outils et attirails de toutes sortes, être tartiné de lubrifiant et shooté aux popers. Attention quand même à ne pas vous mettre ou faire mettre n'importe quoi dans la rondelle, qui transformerait la jolie rose en bouton que vous aviez en chouffleur et vous réduirait à porter un sac à caca pour le restant de vos jours.

Avant de connaître mon amour, j'étais un assidu, en un premier temps des cabarets transformistes, hum oui, ils m'ont toujours fasciné. Puis des boites gays pour m'amuser et pour draguer. Cela a vite fait long feu. Je n'ai gardé que des déceptions de mes aventures passées, même si je ne les renie pas. Par contre, avec mon amour,  j'ai depuis quelques temps renoué avec les cabarets et les boites pour homosexuels. N'aimant pas les adolescents, ni les SDM, certaines boites ne m'ont jamais vu passer, malgré notre look qui au premier abord peut prêter à confusion. (Nous nous habillions beaucoup en cuir pour différentes raisons, mais qui n'ont rien a voir avec ce qui est évoqué ci-dessus).

Ce qui est commun à toutes ces boites, c'est l'entrée. La porte est souvent close avec juste un petit judas et vitres teintées. A l'intérieur, après avoir montré pattes blanches, oui enfin votre tête, fait admirer votre look et après avoir satisfait l'oeil connaisseur du caissier ? vigil ? vous êtes admis dans l'antre sacrée et êtes aussitôt happé par une foule de mecs. Pas une nana, bah oui hein, c'est pas mixte, La plupart sont collés au bar et vous devez jouer des coudes pour y accéder et vous y installer, vous aussi, afin de compléter la brochette. Vous avez droit à une musique que vous entendez plutôt que vous n'écoutez et vous regardez ce qui se passe autour de vous

008

Vous avez "la folle" qui glousse dès que quelqu'un lui dit bonjour, l'embrasse ou tout simplement le colle un peu trop près. Le maniéré prenant des poses de dandy, parlant la bouche en cul de poule, et faisant la moue à tout ce, ou ceux qui ne correspond (dent) pas à ses critères toujours très hauts placés. Celui qui vient pour draguer et juste pour ça, dont l'angoisse est de ne pas trouver chaussure à son pied et qui se tripote sans arrêt la zigounette, hum très discret comme appel de phares et surtout très élégant (t''inquiètes mec on a vu que t'en a une). Le petit jeune qui vient avec ses copains pour s'éclater, et qui est prêt à bousculer et dépoussiérer toutes les "traditions" de la boite y compris vous-même.

Les "mecs" qui se disent non efféminés et qui pour prouver leur dire portent des "marcel" d'où dépassent poils et tatouages en veux-tu en voilà, ce qui ne les empêchent pas de serrer les fesses dès qu'un gars s'approche, de lorgner tout ce qui passe à porter et, de fleurer bon l'eau de toilette à 300 mètres à la ronde. Les timides qui ont osé franchir le seuil, mais se sont arrêtés là, attendant un regard encourageant..Les comme nous, en couple qui regardent, de temps à autre essayent de danser ou plutôt de se dandiner faute de place, s'embrassent sans s'occuper des regards alentours, vont parfois jusqu'à se toucher discrètement voire se caresser..

En fait, dans ce microcosme toutes les couches de la société se trouvent, se côtoyent, dans une sorte de chassé- croisé, mais ne se mélangent pas vraiment. Notre seul point réellement commun étant celui de notre sexualité et de notre amour pour nos semblables, les plus semblables possibles. Nous avons nos restaurants ou, là aussi, nous sommes "entre-nous", quelques femmes sont tolérées à condition qu'elles ne se fassent pas remarquer sinon par leur intelligence, leur élégance et, leur disponibilité à nous écouter, à nous admirer. Car nous sommes tous un peu narcissiques.

005Dans ces boîtes il y a souvent un endroit "privé" ou les habitués peuvent se retrouver entre eux pour ..... Chut ! c'est privé donc, pas de commentaires. On en ressort du "privé" et/ou de la boite généralement content de nous être "exhibés", surtout en compagnie de l'ami en titre (prouvant que nous ne sommes pas des laissés pour compte). Satisfaits d'une soirée "entre-nous" ou l'on a pu parler de tout et de rien, rencontrer des copains peut-être de futurs amis ou amants pour certains, de nous être montrés tels que nous sommes, presque sans masque hormis celui du séducteur, presque sans retenue, en sécurité. Bref, d'avoir vécu une soirée qui nous permettra de passer la semaine et ce, jusqu'à la prochaine.

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23 juillet 2009

La pintade et les Chapons

Je vais vous relater le coups de grisou de mon compagnon suite à une mésaventure qui lui est arrivée et qui l'a traduit à sa manière par un écrit. Comme toute histoire elle comme par :

Il était une fois !

Dans une basse cour, une pintade qui régnait sur un nombre considérables de chapons à qui elle prodiguait conseils, compréhension, voire réconfort et pour certains de ses chapons un amour que je qualifierai de maternel. Ces chapons, qui étaient en réalité des pintades, ne savaient comment arriver à l'état de coq et picoraient à qui mieux mieux et à tous les râteliers force grains aux hormones dans l'espoir d'atteindre l'état tant désiré. Cependant malgré leurs efforts intensifs , sur plusieurs mois, pour ne pas dire des années et malgré leurs plaintes réitérées aux fermiers, elles ne réussissaient qu'à atteindre l'état de chapons ce qui les  désespéraient et les plongeaient dans de profondes angoisses et frustrations.

Cette pintade les soutenait envers et contre tout et tous car elle vivait elle-même, malgré le fait d'avoir élevé un poussin, avec un autre chapon au lieu d'un coq. Pour permettre à ce chapon de jouer le rôle de coq notre pintade l'avait pourvu de tout un attirail  indispensable. Notre chapon déjà persuadé intérieurement d'être un coq se senti reconnu et conforté dans ce rôle et pris toutes les apparences nécessaires à tromper son monde. Hélas, malgré tous ses efforts, son physique restait celui d'un chapon et seule sa pintade lui renvoyait une image positive de ce qu'il aurait aimé être et que, malheureusement, il n'était pas...

Il faut préciser et c'est important que quelques mois auparavant le début de cette histoire, un jeune poulet s'introduisit dans un des poulaillers constituant cette basse cour, espérant y rencontrer des chapons, des pintades, quelques poulets quand même et éventuellement un ou deux coqs à qui il voulait demander certaines précisions quant à leur état et situation. L'accueil du poulailler fut assez mitigé, mais à force de ténacité, le poulet sembla être ccepté par toute cette volaille. Re-hélas, ce n'était qu'apparence, car il lui suffit d'un maladresse pour se faire huer et bouter hors du  poulailler.

Pauvre poulet qui n'avait eu qu'une réponse partielle à ses  interrogations. Entre-temps, il fut convié à  rejoindre un nouveau poulailler qui venait de se créer. Notre poulet hésita, tergiversa puis se décida à accepter malgré une certaine méfiance. L'accueil fut plus chaleureux, ll faut dire que ce poulailler était légèrement différent car bien que peuplé d'un certains nombre de chapons, s'y trouvait également, des pintades,  une ou deux dindes, des poules et quelques coqs. Rassuré par leur présence notre poulet décida de s'y installer et s'y trouva bien. Il obtint ce qu'il était venu chercher et y fit des connaissances dont avec qui il pensait pouvoir se lier, malgré la différence de races, "d'état" et, de provenance.


Il fût même proposé , avec insistance, à notre poulet d'amener un sien ami, ce qu'il fit sans méfiance aucune puisque semblait-il  gentiment proposé. Tout se passa à peu près correctement jusqu'au moment ou le nouveau poulailler ferma et se  reconstitua sous une  autre forme avec l'apport de nouvelles  et toujours plus nombreuses pintades voulant elles-aussi devenir poulets mais, se transformant inexorablement  et désespérément en chapons
. Que faire contre une telle malédiction, à quoi avait servi de se faire raboter le poitrail, de porter des plumes plus larges pour cacher leur popotin de pintades, de dresser leur fausse crête et monter sur leurs ergots. Peine perdue rien n'y faisait, car si de loin le change pouvait être donné, de près le mieux que ces pauvres  volatiles pouvaient espérer c'était de ressembler à des chapons !

Le poulet fit semblant d'y croire et essaya même de glousser et de crier d'égal à égal avec cette volaille.
Pendant quelques temps il lui sembla que rien n'avait changé mais, petit à petit, les quelques  pintades discrètes qui s'y trouvaient se turent. Il restait bien une ou deux dindes mais d'un intérêt si fade, que les chapons, voulant sans doute prouver qu'ils pouvaient exister en tant que poulets ou coqs prirent le dessus  criant et piaillant à qui mieux mieux et à qui voulaient l'entendre leur éternel regret de ne point être bien né, insultant au passage avec l'assentissement des deux dindes, ceux qui l'étaient. Notre poulet étant le seul de son espèce ne savait  comment contrer une telle bêtise, sans se voir accuser de binarité et de sectarisme.

La méchanceté naturelle de ces volatiles engendrée par des années de vexations et de frustrations se déchaina contre notre poulet  lorsque celui-ci, malgré les avances insistantes  et répétées d'une des dindes accompagnée de la pintade et d'un malheureux chapon, refusa de les introduire dans la basse-cour privée qu'il fréquentait et qui elle n'était peuplée que de poulets, voire de quelques coqs. Notre poulet abasourdi par les cris, piaillements, gloussements, glougloutements et battements d'ailes de toutes sortes ne sut comment faire face et décida purement et simplement, plutôt que de s'abaisser à  crier avec et contre  ces volailles déchainées, de les laisser entre elles et de regagner un poulailler digne de lui, ou son genre ne serait ni dénigré ni insulté par dépit.

Cette décision, loin de calmer la basse-cour et ce poulailler ne fit qu'empirer les choses, car ces malheureuses volailles  et pauvres volatiles avaient trouvé un exutoire à leur rancoeurs, la soi disant-injustice de la Société, leur haine pour tout ce qui était dans la normalité et que malgré leurs efforts conjugués elles  n'atteindraient jamais. Ceci se traduisit par un harcèlement  incessant de la pintade, qui éructait sa rage et ses frustrations, auprès du poulet et du sien ami, au point que ceux-ci portèrent leur plainte auprès du propriétaire de la ferme. Il leur fût conseillé  de ne pas répondre à leurs provocations, de changer les n° de leur poulailler et de les bloquer sur les fils de leur basse cour. Ces volatiles étant tellement egocentrés et si mal dans leur peau, il appartenait de les laisser au vétérinaire, qui seul pouvait les comprendre et éventuellement les soigner.

Moralité, notre poulet qui avait peu de goût pour les chapons,  encore moins pour les pintades et pas du tout pour les dindes décida qu'on ne l'y prendrait plus à se fourvoyer dans des poulaillers qui ne lui étaient pas destinés et, c'est avec un plaisir non dissimulé qu'il retrouva  sa petite communauté peuplée de poulets qu'il n'aurait jamais du quitter
.

FIN

Je dois avouer qu'à la lecture de son texte j'en suis resté pantois. J'oscillais entre déception et chagrin puis je l'ai relu, puis encore relu en décortiquant chaque phrase, en essayant de me le représenter l'écrivant, dans notre intimité et j'en ai conclu que pour écrire cette fable, il avait du être profondément blessé. Connaissant les protagonistes et les dessous de l'affaire, si je ne peux approuver son texte, car il porte atteinte à la souffrance de la race maudite, je ne peux nier qu'il est empreint d'une certaine vérité dans ce qui est dit et j'ai décidé de le prendre comme il l'avait écrit  : à la dérision, ni plus ni moins, qui est une autre façon pour lui d'extérioser sa souffrance et son humiliation.

Pour essayer de lui faire comprendre le mal qu'il a pu faire sans le vouloir et, je suis sûr sans vraiment s'en rendre compte car il n'est pas méchant, je lui ai mis dans ses bagages un superbe livre, que j'espère il aura le temps de lire : "Mauvais Genre" de Axer Léotard.

Ceci bien évidemment, sans minimiser la déception et la honte qu'il a du ressentir en s'aperçevant qu'il s'était dévoilé auprès de personnes qu'ils croyaient amies et de toute confiance et qui ont osé divulguer à d'autres ce qu'il leur avait confié. N'avait-il pas été, de façon tout à fait désintéressé, jusqu'à offrir des présents de valeur à des personnes dans le besoin et que les voix de ces mêmes personnes ne se sont pas élevées lorsqu'il a été insulté, sa religion et ses sentiments bafoués ? Combien est vrai le dicton qui dit   Qui sème le vent récole la tempête !


 

 

19 juillet 2009

Oh mon amour, je t'aime

Aujourd'hui, j'ai enfin eu de ses nouvelles. Il m'a téléphoné et d'entendre sa voix m'a mis dans tous mes états. Comment lui dire en si peu de temps ce que je ressens. Le mal que j'ai de lui, ce désir qui m'empêche de me concentrer sur autre chose que lui.

Je me repais d'une photo de lui, faite à la dérobée, sur la plage du Tréport avec le petit maillot bleu offert par moi (oui, parfaitement). Son corps couleur pain d'épice, est superbement mis en valeur. Cette photo c'est mon trésor, je la contemple au point de l'user des yeux, comme si elle pouvait me parler, comme si à travers elle je pouvais sentir son odeur, percevoir sa saveur, sentir la souplesse de sa peau. Je voudrais que le maillot disparaisse, aux fins de le contempler en entier, voir ce qu'il ne montre qu'à moi et laisse deviner aux autres (avec bien du mal, je le reconnais). 

J'ai envie de me serrer contre lui, le sentir en entier m'appartenir au risque de l'étouffer d'un amour exclusif et possessif. Cette peur constante qu'il puisse s'en aller chercher et trouver ailleurs ce que je ne peux et ne pourrai peut être jamais lui donner. Et si, si...Mais alors si cela se produisait, comment lui en vouloir, comment le lui reprocher ?

En attendant son retour, je me vautre dans la morosité, me complais à m'apitoyer sur mon sort. Pour tromper la longueur de mes journées je reste ouvert jusque 20h et j'ouvre le lundi toute la journée, me réservant juste le dimanche après-midi pour me reposer un peu.  M'occuper de mes bouquins, de mes clients m'aide à tromper l'ennui...

 

16 juillet 2009

Le manque de lui

Je rôde dans son appartement, dans ses vêtements, à la recherche de la moindre odeur qui me le rappelle, je mets mes grandes mains partout dans son linge me l'imaginant le portant, je m'enroule dans la sueur de nos draps, tâchés de nos derniers ébats et que je n'ai pu me résoudre à changer tellement sa présence y est forte. Je le hume, le respire. Je le revois  dormir et vivre entre nos murs. Je le regarde manger, seule la main droite est sur la table et c'est elle qui porte les aliments à sa bouche, sa façon de boire son café et/ou son thé, toujours dans un verre, avec des épices, du poivre, de la cardamone. Je le revois se doucher, de cette manière si typiquement indienne : Tout d'abord se savonner au point de ressembler à une pièce montée couverte de mousse puis, s'accroupir dans la douche pour se rincer en s'envoyant sur la tête un broc d'eau chaude transformant la salle de bain en salle d'eau. Le sexe à moitié érigé, au contact de l'eau chaude puis, ses gestes d'intimité que chaque garçon fait lorsqu'il se croit seul. 

Sa manière de se détourner pour se déshabiller ou se vêtir comme pour se préserver de mon regard voyeur. Sa façon de se raser au fil, je n'ai toujours pas compris comment il faisait ou du moins ne suis pas arrivé à l'imiter. Sa façon de m'embrasser les yeux timidement baissés puis, de les relever, la bouche offerte. Non rien n'est sale en amour, ni mon désir ni le sien, seul le mauvais esprit de certains transforme ce qu'il y a de plus beau en actes de perversité.

 

14 juillet 2009

Les films pornos

Ben oui, c'est un sujet comme un autre et qui n'en a jamais regardé un, oui enfin à part mon amour ? Je n'ai jamais regardé de porno hétéro. Pourquoi ? mais c'est évident, je n'aime pas les femmes, leur corps me dégoûte et ne me fait en aucun cas fantasmer. Je parlerai donc de films porno gays. Je n'en suis pas spécialement fan mais il fût un temps, oui celui-là justement ou, avant de connaître mon amour il m'arrivait pour contenter mes sens d'en regarder. J'avais une préférence pour les films "softs" qui aiguisent le désir avant de l'assouvir, plutôt que pour les films "X" qui en viennent directement au sujet de notre convoitise sans qu'il y ait d'histoire même invraisemblable et, qui vous montre en gros plan le cul et ses attributs.

Je me suis amusé à collecter tout ce qui me gêne dans ces films. Déjà, les acteurs, qui quelques soient les circonstances sont toujours "prêts", bien "montés", parfois même un peu trop, on a l'impression de voir des chevaux en rut, avec un air de stupidité affirmé. Je me suis toujours demandé comment ces artistes du cul pouvaient arriver à mener à bien leur mission d'excitateur (hum je sais pas si le mot existe) avec dans la pièce, tout ce petit monde de : caméraman, réalisateur, maquilleur, assistants divers et variés. Avec des prises de vues nécessitant des poses invraisemblables de la part des acteurs aussi bien que par le caméraman. Ou va parfois se loger une caméra on se le demande !

Et les dialogues,  qu'en dire ? à part les ah ah ah, encore, oui c'est bon, oh oui oh oui et, re ha ha ha c'est un peu léger. Quant aux titres sensés être alléchants, beurk, beurk beurk beurk. Nous avons droit aussi au mec qui suce l'autre la tête maintenue sur les sacs à semence, quand ce n'est pas celui qui lui attrape la queue la mettant dans sa bouche à un point que tu te demandes s'il va la lui rendre, et/ou qui le suce comme on il le ferait d'un bonbon dont il aurait été privé depuis des mois. Soit dit, entre-nous, j'ai horreur de ça, un mec me fait ça, je le mords. Et je ne parle pas des expressions stupides de ces acteurs du cul lors des scènes de pénétration.

Je me suis toujours demandé s'ils beuglaient de plaisir ou de douleur, les expressions affichées sur les visages laissent plâner le doute. Je ne sais pas si les acteurs voient leur film une fois celui-ci terminé ? Ce serait intéressant, car ils se rendraient compte du ridicule de certaines situations, notamment au moment de la pénétration (oups choking). Comment ne pas rire de voir, le matériel de celui qui est dessus avec le pénétrant dessous, bouger dans tous les sens. Pour celui qui est le pénétrant ce n'est guère mieux, voir et entendre les sacs à semence claquer sur les fesses du partenaire, n'a rien de bien excitant mais de comique. Navré messieurs.

Mais bon, en attendant que mon amour revienne je crois que je vais m'en contenter. Ces films ont au moins le mérite d'exister pour faire patienter les esseulés

14 juillet 2009

Le Marais (1)

 

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Depuis le moyen âge, ce quartier a toujours abrité beaucoup de juifs. Cette population s'est accrue au 18ème siècle, au 19ème et a vu son apogée au 20ème siècle. Les principaux arrivants venaient de Pologne, de Galicie, de Russie fuyant par milliers les pogroms spontanés ou organisés par les princes et Tzars en place.

En 1933, suite à l'avènement du nazisme et l'ouverture des premiers camps, beaucoup vinrent de Pologne, d'Allemagne et d'Autriche suite à l'Anchluss. Leur langage commun n'était pas l'Hébreu, langue sacrée et de prières réservée à l'élite de la dispora, mais le Yiddish, langue parlée par le bas peuple, les femmes puisqu'elles n'avaient aucun accès aux études religieuses, hormis les prières domestiques (et de toute façon considérées comme inférieures aux hommes), langue des humbles et des pauvres gens, langue transportée d'un pays à un autre s'enrichissant au passage d'autres mots, d'autres intonations, ballotée au gré des évènements, comme ses utilisateurs. Toutefois, les juifs Allemands et Autrichiens étaient largement plus évolués, plus "assimilés", que les pauvres juifs des Schettles et, ils rencontrèrent moins de difficultés à s'intégrer à la Société Française en tant que juifs , mais pas en tant que ressortissants de futurs pays ennemis de la France (tout ceci bien avant que ne leur soit "décerné" le statut d'apatride.

Du temps de mes arrières grands parents, la rue des Rosiers était une rue sinueuse et étroite, peuplée de femmes en fichus, d'hommes en caftan portant le chapon rond à larges bords noir ou le shtreimel en vison, symbole de leur appartenance au Hassidisme. Ils occupèrent le Marais, les anciens hôtels particuliers laissés à l'abandon et sur le parquet de Versailles posèrent leurs valises, paquets et machines à coudre, la confection étant leur seul moyen de travailler. Sans papier pour la plupart, ils travaillaient dans la clandestinité pour le compte d'autres juifs arrivés quelques années auparavant et qui s'en tiraient un peu mieux. Un Etat dans l'Etat se créait. Tous les idiomes du yiddish se mélangeaient. On reconnaissait les nouveaux arrivants à la forme de leur chapeau, de leur caftan. Tous les hommes portaient les païs (papillottes) comme les goys les nommaient. Ils étaient pauvres, la pauvreté engendrant automatiquement la saleté. Le quartier juif comprenait la rue du Roi de Sicile, la rue des Ecouffes, la rue des Rosiers, la rue Pavé puis, s'est étendu progressivement à la rue de Turenne, préservant la place des Vosges, mais s'étendant à gauche et à droite sur les 3ème et 11ème, 19ème et 20ème arrondissement .

023Devant ces magasins on pouvait voir, les tonneaux de saumur ou marinaient les molossols (petits concombres), les harengs saurs. Il n'existait pas de boucherie Cacher. Les moutons étaient égorgés et la viande lavée et salée dans les arrières cours, le sang s'écoulait dans les caniveaux. L'été tout le quartier était envahis de mouches et de moucherons au point que les français ne s'y aventuraient guère et qu'ils pestaient contre cette population qui ne s'intégrait pas, était soupçonneuse envers les "gentils" et baragouinaient un idiome incompréhensible et qui, quand elle parlait le français, le faisait avec un accent à couper au couteau. Les rues grouillaient de monde et surtout d'enfants, de rebbes miraculeux aux barbes trainant bas sur la poitrine et il faut bien le reconnaitre pas très propres.

Les maisons de la rue des Ecouffes avaient leur façade qui avançaient sur la rue, maculées de trainées de rouille par l'eau qui tombaient des gouttières à moitié cassées.  Certaines vitres brisées, faute d'argent étaient remplacées par des cartons. Le linge pas très neuf, pas très propre séchait aux fenêtres. Tous les ingrédients étaient là pour justifier un "assainissement", une rafle purgatrice, une haine irrépréssible et incontrôlable.

Enfant ma grand-mère puis, ma mère et moi allions manger la carpe farçie rue des Blanc Manteaux, pouah, la corvée du shabbès. Mais les rues étaient déjà plus propres. Il existait des boucheries Cacher, des écoles talmudiques, ironie du sort, gardées par mesure de sécurité par cette même police française qui avait raflé, livré aux Allemands et déporté, leurs parents et grands-parents. La maison derrière laquelle se trouvait la "Cour Rabbinique" a été rénovée et les appartements mis en vente à des prix prohibitifs. Supertition ou pas je n'aurais pas aimé habiter un quartier qui a connu tant de misères et de désespoir. Des boutiques de luxe se sont créées. Des bouibouis infâmes ont été rachetés et transformés par des gays venus s'installer dans le Marais en 1980. L'imprimeur polonais de langue yiddish Goldenberg n'existe plus, la boulangerie polonaise Rosenberg, du coin de la rue des Ecouffes et de la rue des Rosiers a disparue également, et pourtant que de gâteaux au fromage j'ai mangé chez eux. Ce quartier n'a plus d'âme. Parfois, en passant devant une maison portant une plaque ou voyant une librairie talmudique, me revient en mémoire une musique et les transes hassidiques de la torah et du talmud de la yeshiva. La schull de la rue Pavé a résisté aux temps et aux hommes, mais le rabbi Rottenberg quel âge a-t-il maintenant ? est-il toujours vivant ?

 

Ce quartier est décidément destiné à abriter des minorités, car s'il a perdu son âme juive, il a acquis une célébrité dans le monde lgbt. Il est devenu le quartier gay par excellence de Paris. Mes grands-parents et mes parents qui l'avait connu comme symbole de leur judaïté se retourneraient dans leur tombe en voyant ce qu'il est devenu. Bien ou mal, je ne saurais le dire, mais typique encore et toujours.

027Lorsque je me promène avec mon amour, j'essaie de lui expliquer ce qu'était ce quartier, mais difficile pour lui d'imaginer qu'il pût en être autrement, même avec d'anciennes photos J'ai pu lui faire visiter la synagogue de la rue Pavé ainsi que le temple de la rue Orphilat. Hé oui on s'adapte. Les Askhenazim disent schull, synagogue, les Séfardim disent temple. Ils ne comprennent ni ne parlent le yiddish. Ils sont arrivés en 1969 après la guerre des 6 jours puis, en 1973 après la guerre de Kippour lorsqu'ils ont été chassés en représailles de tous les pays du Maghreb. Ils ont occupé les logements laissés vacants par les anciens locataires et qui ont été rénovés par les promoteurs et/ou la Ville de Paris. Il n'y a presque plus de sky, de stein, de berg, de baum,mais en revanche des ben quelque chose, des bokobza, des cohen, des attal, des drai,etc...

Les Lubavitch prêchent de temps à autre le retour à la foi d'Israêl, en faisant mettre les téphillins, mais est-il encore besoin de le faire ?024

Lors de notre avant dernier week end, je me suis promené dans le Marais avec mon amour, car c'est pour lui un espace de liberté. Il peut être lui-même sans avoir à se préoccuper des gens. Il se lâche un peu. Je peux lui prendre la main sans qu'il la retire. Nous sommes un couple de gays, sommes perçus comme tels et j'en suis fier. S... l'accepte, même s'il ne comprend pas tout ce que cela implique. Nous sommes entre-nous. Ce besoin comme toutes les minorités de créer un microcosme, de recréer un ghetto  ?. Avons-nous besoin de nous sentir en sécurité, bien que nous n'ayons jamais subi d'attaques verbales ou physiques homophobes ?

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