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20 octobre 2010

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18 octobre 2010

Léna

54711Au fur et à mesure qu'avance la nuit, propice aux confidences, Mle Renée nous parle de Léna. Léna qui d'après elle s'était trompée. Elle s'était faite opérée par amour pour un homme, mais c'était une erreur. Ce n'était pas ce qu'elle avait pensé. Ca n'allait pas, elle ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Elle avait grossi, était devenue à ses propres yeux, moche, déglinguée, à jeter.

Elle avait essayé de remettre des vêtements d'hommes, mais ça n'allait pas non plus. Ses seins se voyaient et on se moquait d'elle. Elle vit une souffrance incroyable, une souffrance visible sur le corps. D'ailleurs son corps est trop présent, elle le traîne comme s'il était à côté d'elle, un gros sac, mais un sac qui n'est pas le bon, maladroit, inadapté. Ses seins trop gros qu'on dirait posés sur son torse comme des globes se projettent, grotesques, devant et le reste suit. Le cheveu plat et triste encadrant son visage qui n'a rien de la femme et plus rien de l'homme lui donne un air de saule pleureur. Elle a perdu son sexe d'origine, mais n'a pas pour autant été reconnue dans l'autre.

Elle était tombée amoureuse d'un coquin qui lui avait dit : "... je pourrais t'aimer si tu étais une femme..." Et voilà, elle s'était faite opérer. C'était une horreur. Léna répète à qui veut l'entendre : "... je suis devenue ce que je ne suis pas..." Son homme la trompe avec de véritables femmes et ne voit plus en elle qu'objet de risée voire de dégoût. Elle-même envisage souvent de se suicider n'arrivant pas à s'accepter. Mais elle tient, elle ne sait pourquoi du reste, mais elle sait qu'il le faut, jusqu'au moment où la douleur sera par trop insupportable.

L'histoire de Léna et le tragique de sa situation me remet en mémoire un film que j'ai vu il y a bien longtemps,L'année des treize Lunes de Fassbinder. J'espère que la ressemblance s'arrêtera là... On ne répètera jamais assez qu'un changement de sexe ne se fait pas sur "un coup de tête", parceque c'est "la mode", les résultats sont irréversibles. On ne peut que les arranger, mais pas revenir en arrière.

 

17 octobre 2010

Mlle Renée

dyn003_original_447_397_jpeg_12527_812bcd62648c82a190d3259cbdfcb447Depuis quelques temps déjà, j'ai renoué avec mes anciennes amours (au figuré cela va s'en dire), et en l'occurrence avec Mlle Renée. Mlle Renée est barmaid dans un cabaret transformistes. Elle est ce qu'on appelle une transgenre. Trop grande, avec des épaules trop larges pour être une femme, mais dont la féminité de caractère, les gestes et les attitudes sont incompatibles avec son genre d'origine.

Elle est souvent vêtue d'une courte jupe de cuir noir, de bas à couture mettant en évidence des jambes musculeuses et nerveuses, qu'elle croise et décroise sans cesse, est chaussée de talons aiguilles. En la voyant derrière son comptoir, elle paraît une femme plantureuse au sourire un peu mystérieux. De près, son personnage équivoque, son apparence intrigue, le visage tout en angle, la poudre, le maquillage, En fait, il y a trop d'extravagances, trop de mise en scène.

Lorsque Renée parle, elle fait des geste, elle bouge les mains, elle fait tinter ses bracelets ce qui fait qu'au bout d'un moment, mon écoute est parasitée. Le bruit des bracelets m'agace. Pourquoi bouge-t-elle comme ça ? Je regarde les bracelets, des petits cercles d'argent, je les voie comme des pièces détachées, ajoutées, fausses. Subitement, je me demande si ses cheveux sont vrais ou si elle porte une perrruque. Ses cils me paraissent trop longs, ses yeux brillent trop, son regard  est trop sombre, un appel à tomber dedans. Et dans la foulée, tout me paraît déplacé, les bras habillés, la dentelle, les ongles peints, le décolleté plongeant sur une question, on ne voie rien. Souvent, je suis gêné, toutes ses phrases me paraissent doubles, théâtrales, excessives.

Elle s'exprime d'une curieuse façon, parlant d'elle à la quatrième personne : "..Nous nous sommes réveillés..."., ."...Nous avons pris notre café...", "... Nous sommes allés..." Je trouve cela un peu prétentieux, pour qui se prend-elle ? Il m'a fallu un certain temps pour comprendre, et j'ai alors ressenti un certain malaise lorsque j'ai enfin compris, qu'elle parlait d'elle et de son sexe (Nous), car bien évidemment, il/elle sont deux. Il y a  bien en elle la place pour deux personnes, car elle, Mlle Renée refuse de se faire opérer pour prendre l'identité de genre qui lui correspond le mieux.

Malgré tous ses petits travers, Mlle Renée me plait. De temps à autre, elle quitte le bar, circule, apporte un verre à une table. Pour ce faire, elle porte une jupe large, avec des plis. Au bout d'un moment, elle s'assoie devant le bar sur un tabouret et fume une cigarette en regardant la salle, calme sous ses cheveux bouclés, un peu raide, les épaules en arrières, les jambes croisées. Juchée sur son tabouret, elle réfléchie. On la regarde, on la regarde et on a qu'une chose en tête, ce qu'elle a entre les jambes. cette reflexion on se la fait non par ironie, ni par fascination mais plutôt d'un air rêveur.

Avant de tenir ce bar, Mle Renée a alterné suivant les opportunités, les métiers de transformiste, puis prostituée, pour revenir sur le devant de la scène et repartir se perdre dans les allées sombres, récolter de quoi se mettre à son compte et retrouver un semblant de respectabilité. Mle Renée a gardé de ses années de tapinage, quelques anciennes copines qu'elle s'évertue à aider à retrouver une "honorabilité" depuis longtemps évanouie, ainsi que leur place dans la Société.

 

 

4 octobre 2010

On prend les mêmes et on recommence

Contrairement à ce que je pensais et bien que la semaine ait été difficile, elle n'a pas été insurmontable, et mon calvaire à pris fin dimanche soir au retour de mon petit gars. Je suis allé le récupérer gare de Lyon, tout mignon tout beau, chargé à son habitude comme un mulet de ses sacs et paquets cadeaux en tout genre. Je me demande d'ailleurs, comme il fait pour ne pas croûler dessous...

A peine rentrés chez nous, tout fier, il s'est empressé de m'offrir ce qu'il me destinait, non seulement de quoi "arrondir" mon tour de taille de façon inquiétante mais également, pour notre budget, son salaire de septembre gonflé des prestations effectuées à Lyon auxquelles un "supplément" a été rajouté en remerciement de son professionnalisme (là, j'ai pas tout compris...) bien qu'heureux pour lui, je me sens un peu minable car c'est souvent mon petit gars qui rapportent de quoi faire vivre confortablement notre foyer. J'espère que ce mois-ci, comme au mois de septembre faire suffisamment de chiffres d'affaires pour me verser un salaire convenable, ça permettra à mon S... de souffler un peu.

De mon côté, je ne l'ai pas oublié puisque j'ai trouvé à la FNAC un diffuseur d'air pour son ordinateur Asus, ce qui en principe doit l'empêcher de chauffer. J'ai sélectionné également à son intention quelques livres d'écrivains indiens, qui figurent en bonne place à la rentrée littéraire de cette année. Son avis en tant qu'indien, vivant en Europe et dont la mentalité change, m'intéresse particulièrement.

Bien que fatigué, il a fait honneur au dîner que j'avais commandé à notre "cantine" (Chez Pouchkine) et a accepté de barboter dans la baignoire remplie de sels de bain, de mousse et de tout ce qu'il faut pour se délasser et se préparer pour une bonne nuit. Môssieur préfère les draps rose foncé ? aux draps bleu déjà présent sur le lit. Qu'à cela ne tienne, sitôt dit, sitôt fait, j'ai procédé à l'échange (hum oui, le lit c'est moi qui le prépare). Comme je veux que mon roudoudou soit dans de bonnes dispositions (ce qui n'est pas tout à fait désintéressé non plus) et qu'il soit très très disponible au petit matin, je fais ce qu'il faut pour....

 

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