Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zdraztvitié
zdraztvitié
Archives
27 août 2013

Une étrange secte : Les Skoptzy

SkoptsySi j'en parle c'est que cette secte qui a pris naissance en Russie et en Europe Centrale au XIIIIème siècle, est peu connue, et à l'exemple des bogomiles de Bulgarie, se castrent au nom de Jésus.

L'histoire :

Le fondateur de la secte : André Ivanov est un paysan qui recrute 13 disciples et les castre lui-même. A ses yeux, le lavement des pieds de Jésus n'a comme signification que son émasculation. D'ailleurs, Jésus  lui-même aurait châtré ses apôtres.

Cependant, le véritable animateur de ce mouvement est Kondrati Selivanov. Prenant lui aussi ses références dans la bible. Il prêche que la vie est un mal incurable et qu'il faut en détruire la source. Appuyant ses sermons sur les textes évoqués par les chrétiens primitifs, les skoptzy considèrent l'acte de chair comme le plus abominables des pêchés, la "clé de l'abîme".

La mutilation sexuelle devient ainsi l'article fondamentale de leur foi. Dieu m'a envoyé sur Terre Selivanov, réincarnation de la divinité, que pour soumettre les hommmes à la castration. Les skoptzy pensent que le temps du bonheur universel, c'est-à-dire le règne des châtrés, s'ouvrira lorsque leur nombre atteindra 144 000, suivant les prédictions de l'Apocalypse de Saint-Jean. Alors, le "Sauveur" reviendra occuper le trône de toutes les Russies et ouvrira le Jugement dernier en opérant la castration. En effet, on peut lire au chapitre XIV, verset 4 et 5 : "les cent quarante quatre mille qui ont été rachetés de la Terre, ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes car ils sont vierges. Ils ont été rachetés d'entre les hommes comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau".

C'est une époque où le mysticisme travaille l'âme russe., et en  quelques temps, ces disciples se comptent par dizaine de milliers. Ils se recrutent dans toutes les classes de la société et montrent une effrayante ardeur prosélytiste. Même le palais impérial de Michaïloff est le siège de mutilations caractéristiques effectuées sur des femmes de la plus haute noblesse : excision des petites lèvres ou du clitoris et amputation d'un ou des deux seins. Ils engagent des néophytes dans leur secte par l'argent, par la ruse et même par la force, mais aussi par conviction.

Par la suite, on apprendra que les propres neveux du gouverneur de Saint Pétersbourg, des magistrats, des directeurs de la banque d'Etat font partie de la secte. Selivanov réunit tant d'adeptes en un temps record que le tzar s'en émeut et se prépare à réprimer ces hérétiques. Instruit des poursuites préparées contre lui, Selivanov entre dans la clandestinité. Le pouvoir de séduction des skoptzy est tel que lorsque son principal disciple Yvanovichi est arrêté et bousculé dans la forteresse de Tiga, il réussi le tour de force de châtrer plusieurs de ses codétenus ainsi que deux de ses gardiens. Transféré dans le fort de Disnansindis, il obtient le même succès dans sa propagande. Le gouvernement fût dans l'obligation de prendre des mesures extrêmes.

Quand Selinov est arrêté à son tour et envoyé en Sibérie, il se déclare non seulement le fils de Dieu, mais également Tzar sous le nom de Pierre III Feodorovich, né en Hollande par l'opération du Saint Esprit de l'Impératrice Elisabeth Petrovna, vierge immaculée. Cette "divine mère" n'est en réalité qu'une bourgeoise de la ville  de Lebedjan se faisant passer pour la femme du Tzar Paul.

A première vue, on pourrait croire qu'une déclaration aussi insolite émanant de la paille des cachots va demeurer sans résonance.  Elle est reprise par tous les sectateurs et Paul III, en 1802, devenu tzar ordonne que lui soit conduit ce curieux prétendant au trône. Selivanov convaincu de mensonce est enfermé dans un asile d'aliénés, puis soudain  remis en liberté. Il s'établit dans un palais de Saint Pétersbourg, ce qui va accréditer la légende selon laquelle il est effectivement ce qu'il prétend être.

Cet épisode donne une couleur politique de la secte. En 1806, le nouveau tzar Alexandre 1er promulgue un ukase contre les skopotzy "ennemis des lois divines et humaines, destructeurs de toute morale et ennemis du genre humain".

Une nouvelle fois, la secte replonge dans la clandestinité, mais reste puissante En 1832, Selivanov meurt en captivité et la secte est tellement persécutée que de nombreux skopotzy émigrent, particulièrement en Roumanie. Ils y constituent d'importantes colonies. Notamment à Jassy, à Galatz et à Bucarest où la secte va répandre l'argent avec tant de munificence que la justice roumaine elle-même ne sais y résister.

Les skoptzy continuent leur prosélytisme. En 1865, il existe 1 609 fidèles skoptzy des deux sexes à Bucarest. En 1871, ils sont 8 375, ce qui montre un accroissement spectaculaire. Généralement, elle offre comme prime de conversion six chevaux et deux voitures. Ceci explique pourquoi encore avant la première guerre mondiale, tous les cochers de fiacres roumains  sont des eunuques skoptzy.

Jusqu'à la seconde guerre mondiale, tout porte à croire que les skoptzy poursuivent leurs étranges pratiques. On prétend aujourd'hui encore, traqués comme il se doit, ils n'ont pas désarmé et que certains d'entre eux ont réussi à subsister, tant en Russie qu'en Roumanie ; que d'autres, au cours de nouvelles et mystérieuses émigrations, entendent bien reconstituer leur société.

 

 Sources :

. Martin Monestier - collection Documents - Editions Cherche Midi .

Anatole Leroy-Beaulieu, l'empire des Tsars (Eng. transport., 1896), vol.. iii.;

Publicité
18 août 2013

Auvers

 P1010922 (375x500)Fin juillet, le temps étant fixé au beau, j’ai proposé à S… d’aller visiter Auvers-sur-Oise, que nous ne connaissions pas et qui recense nombre de musées dédiés aux Impressionnistes. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Arrivés sur place, ce ne fût qu’enchantement, Auvers fait plus office de village provincial que banlieusard. Tout est calme, vert, accueillant. Les maisons sont anciennes pour la plupart et très bien entretenues. On sent la ville aisée.

Le voyage et le bon air nous avait un peu creusé et S.. avait faim. Quand roudoudou à faim, important, il convient de s’arrêter dans le restaurant le plus proche au risque de s'entendre dire plus tard, je n’ai plus faim, et là catastrophe pour le faire manger. Aussi avons-nous pris bonne table, en terrasse,  dans une charmante crêperie ou nous avons fait honneur à une spécialité locale accompagnée d’une bouteille de cidre.

Et c’est l’estomac apaisé que nous avons pu entreprendre notre visite. Il existait un parcours guidé de 1 h 30 organisé par l’office du tourisme, mais rebelles au tourisme de masse, nous avons préféré aller à l’aventure, guidé toutefois, par des pancartes signalant les lieux intéressants.

Tout d’abord, nous avons vu dans le parc du musée d’Aubigny, si je me souviens bien, la statue en bronze de Vang Goh sculptée par Zadkine. Le visage ne semblait pas très ressemblant eu égard au portrait que nous connaissions et diffusé dans divers bouquins, mais l’ensemble était plaisant.

P1010933 (500x375)Nos pas, nous ont porté ensuite vers le musée de l’Abshinte, cet alcool qui rendait fou et, surnommé par ses habituels consommateurs, la fée verte, dont la dégustation est soumise à un rite immuable de verres, de cuillères particuliers. Une cuillère délicieusement travaillée et trouée en différents endroits est posée sur le verre qu’elle recouvre entièrement, ensuite vient un carré de sucre et dessus on verse «la fée verte». Le goût très fort 72 ° ressemble parait-il à l’anisette non sucrée. Verlaine, Toulouse Lautrec, et bien d’autres y étaient accros, et compte tenu des ravages qu’il faisait ce breuvage a été interdit. Remis au goût du jour, depuis quelque temps, il a considérablement été diluée et n’offre plus que le plaisir d’un alcool fort certes, mais beaucoup moins dangereux et donne l’illusion à certains de communier avec une certaine époque. Nous avons beaucoup aimé ce musée qui est privé, donc photos interdites, mais humm, que nous avons un peu transgressé.

A l’intérieur, un bar d’époque avec ses tables, et ses bouteilles particulières à robinet, y sont montrés. Une magnifique collection de cuillères à absinthe délicatement décorées, ainsi que différents verres sont soumis à l’appréciation des visiteurs, des tableaux, estampes, eaux-fortes, fin 19ème siècle début 20ème, nous montre des buveurs de cette boisson, tout d’abord des consommateurs dans les milieux aisés et à la mode pour en venir aux ivrognes et à leur déchéance, surtout dans les milieux populaires.

P1010932 (500x375)

Le jardinet de ce musée est charmant avec la sculpture d’une biche d’une telle légèreté qu’au premier abord on ne la voit pas. Quelques pommiers tous aussi délicats proposaient des fruits encore vert mais bien tentants.

P1010934 (375x500)

Nous sommes ensuite allés voir le château, qui en tant que tel, se situe dans un magnifique parc et est composé d’une jardin à la française, en terrasse, et d’une orangeraie. Nous n’y sommes pas rentrés, souhaitant voir le maximum de choses au dehors, compte tenu de la chaleur. Dans ledit parc, deux fontaines procurent un rafraichissement bienvenue : une ancienne, fort sympathique au demeurant, dont l’eau coule par la bouche d’une divinité marine, l’autre résolument moderne, en acier, dont la particularité est de réfléchir un arc en ciel. Mais malgré cela, elle dépare de beaucoup la majesté du site.

P1010945 (500x375)

Revenu sur nos pas,  avons visité le musée D’aubigny, qui soit dit en passant ne contient rien de bien intéressant, son intérêt provient surtout de sa relation avec Van Gogh.

P1010967 (375x500)L’escalier de guingois ainsi que l’Eglise d’Auvers rendus célèbres par les tableaux du peintre sont situés sur une petite colline ? Et  sont intéressants, à plus d’un titre. Je croyais que cet escalier avait été peint de travers en raison, sinon d’un caprice du peintre, de la perturbation de son état mental. Je me suis lamentablement trompé.

L’église d’Auvers quant à elle est assez jolie, de pierres grisesP1010984 (500x375), elle possède encore de superbes vitraux et est située sur une placette dont une partie est ombragée par quelques arbres, une petite pelouse laissée à l’état un peu sauvage et  composée d’une petite rambarde de pierres.

Encore plus haut, bien plus haut se trouve le cimetière ou reposent les tombes de Van Gogh et de son frère. En y regardant de plus prêt, il s’avère que ce cimetière est dédié aux artistes peintres. Les tombes sont simples et couvertes de lierres. Les noms de l’artiste et de son frère figurent sur la stèle et une âme aimante y avait déposé des tournesols, fleurs emblématiques de l’artiste.

P1010987 (500x375)

En redescendant, nous sommes entrés à l’Auberge Ravoux où a séjourné l’artiste. Cette auberge rendue célèbre par son illustre occupant, fait encore restaurant et musée tout à la fois. Nous avons pu voir la chambre restaurée en l’état, qu’occupait Van Gogh, pièce sous les toits, éclairée par un vasistas mais toutefois fort sombre aux plus hautes heures de la journée. Comme il n’avait pas le droit de peindre à l’intérieur, il partait tôt dès le matin avec tout son attirail dans les champs avoisinants pour s’adonner à son art. Bien que n’y ayant séjourné que 7 ou 8 mois, il réussit à produire 80 toiles.

Dans la salle à manger de l’auberge conservée en l’état on peut déguster du foie gras, et autres délicieux plats et savourer des cuvées de vins dont on peu voir les échantillons sur les étagères et dans la cour.

P1010964 (500x375)

Nous sommes ensuite revenus prendre notre souffle sur les bords de l’Oise, avant de rentrer chez nous. Roudoudou était ravis et moi aussi. Attention la plupart de ces musées étant privés, il faut prévoir un budget de 5 à 6 euros pour les musées cités : Aubigny, Absinthe, Château, Auberge Ravoux, et je le répète les photos sont interdites à l’intérieur de ceux-ci (vente de cartes postales).

14 août 2013

En vacances au Tréport

P1020015 (1024x768) (500x375)Au moment ou j’écris, nous sommes sur la plage, et un goéland semble vouloir nous tenir compagnie. Malgré le vent, le soleil règne en maître et le  bruit des vagues incitent à la baignade.

Comme à l’accoutumée, et bien que l’appartement ne soit pas loin, nous trimballons un vrai déménagement : pliants, tapis de sol (les cailloux c’est pas top), draps de bain, auto-bronzant, bouteilles d’eau, chapeau et lunettes de soleil pour moi, et magazines pour tous les deux. Hum oui, on nous voit arriver de loin, mais bon, nous aimons notre confort partout ou nous nous trouvons !

P1020009 (1024x768) (500x375)Il n’y a pas encore grand monde et S… a accepté de se mettre en maillot, les personnes en vue sont assez éloignées. En effet, quoi de plus pénible lorsque la plage est quasiment vide, que des importuns qui viennent poser leurs serviettes juste à côté de vous…

Roudoudou malgré la fraicheur de l’eau semble décider à se baigner. Encourageons-le, cela ne peut lui faire que le plus grand bien, la Manche étant une mer très vivifiante, mais avant je vais le «tartiner» de crème pour le protéger, mais également pour avoir le plaisir de le caresser mine de rien.

Pour ma part, je vais attendre encore un peu avec un bon bouquin entre-autres : «L’art d’être Odieux» de Maxime Foester, déjà lu mais suffisamment «léger» pour être relu sur une plage. Hum la mer monte, nous allons être obligés de nous déplacer d’ici peu de temps.

P1020200 (500x375)Ce soir, feu d’artifice au Tréport, ainsi qu’un orchestre. demain c’est au tour de Mers-Les-Bains. Les deux villes qui sont voisines seraient-elles en concurrence ?

Demain 15 août, arrivée de nombreux touristes et estivants pour ce long week end. Les plages seront bondées, S… refusera de se dévêtir, donc autant aller se balader dans les environs ou à Dieppe peut être ? La ville étant plus grande offre des possibilités accrues d’excursions. Tout dépend de l’heure à laquelle nous nous réveillerons, du temps et de notre humeur du jour.

 

zdraztvitié
Publicité
TRADUCTEUR
Newsletter
2 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 266 932
Publicité