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12 juillet 2015

Du Nô à Mata Hari – 2000 ans de théâtre en Asie du 14/04 au 31/08/2015 - Musée Guimet à Paris

Comme toujours c’est un réel plaisir que de nous rendre à ces expositions dont les mises en scène sont particulièrement soignées et excitent la curiosité du visiteur sans jamais le lasser. Les salles se décomposent par pays et sont plongées dans la pénombre, avec quelques spots de lumière placés ça et là pour mieux faire ressortir la magnificence des objets et pièces présentés.

A l’entrée de la première salle, figure un superbe dragon chinois, une bicyclette coiffée d’un chapeau colonial, et une carte ou sont représentées les pays et régions concernées par cette exposition : il s’agit de l’Inde du Sud, du Cambodge, du Laos, de la Chine, et de la Corée, du Japon en passant par l’Indonésie : Birmanie et Thaïlande.

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Chaque salle comporte un panneau sur lequel est mentionné le pays et la région ou  est pratiqué ce théâtre, son origine, son histoire, son répertoire, le nombre d’acteurs prévus pour exécuter ses pièces. Sont également précisés la signification des costumes, le maquillage des personnages. Nous voilà donc partis à la découverte de l’Asie, par le bais de sa culture, la plus ludique qui soit.

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Nous commençons par l’Inde du Sud et plus précisément par le Kérala qui a une grande tradition de théâtre mimé, le Khatakali dont le nom signifie  « représentation des contes » est apparu au 18ème siècle. Il a été influencé par le Krishnattam qui utilisait des masques-casques en bois sculptés. Il marque le passage du théâtre sanskrit au théâtre en langue vernaculaire.  Le chant devient l’apanage des musiciens alors que la danse revient exclusivement aux acteurs.

 

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Cette forme de théâtre reprend le langage des gestes et du sentiment esthétique. Le mouvement des yeux est central car il accompagne le geste et le déplacement afin de souligner une attitude spécifique. Le costume, composé de plusieurs couches superposées est particulièrement impressionnant et vise à restituer la puissance des dieux et des démons. L’intensité visuelle et sonore remplace les dialogues, toute l’action étant narrée par les récitants chanteurs. La coiffe est imposante et le maquillage fait ressembler le visage de l’acteur à un masque. Ce répertoire visuel traduit les mérites et les talents des personnages, et chaque couleur évoque un symbole : le vert pour le héros, le rouge pour son ennemi, le noir pour les démons

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L’Asie du Sud Est  est principalement représenté par le théâtre Khon, semi masqué de Thaïlande, et le Khol au Cambodge, ainsi que par les différentes traditions de Wayang en Indonésie. Ils mettent en scène les versions autochtones du Ramayana ou encore, sa déclinaison javanaise introduite progressivement à partir du 8ème siècle.

Le Khon est un théâtre dansé, certainement dérivé du théâtre d’ombres joué à la cour. Il est représenté en plein air. Les personnages humains ou divins ne portent pas de masques, contrairement aux animaux et aux démons. Les costumes sont très travaillés. Les femmes portent une robe ceinturée et une tunique. Les hommes sont vêtus d’un pantalon drapé entre les jambes qui s’arrête aux genoux et d’une tunique richement brodé. Des épaulettes en forme d’ailerons soulignent les mouvements du torse et des bras. Le Khol, joué au Cambodge est la version Khmer du Khon et suit les même codes.

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En Indonésie, le Wayang, principalement joué à Bali ou à Java tous les acteurs dissimulent leurs visages sous des masques. Il remonterait au 15ème siècle, mais est sans doute plus ancien. Il met en scène la lutte entre dieux et démons. La couleur des masques varie : doré pour les divinités, blanc pour les princes et les hauts dignitaires, rouge et brun pour les démons. On représente le théâtre de marionnettes à tiges dont le répertoire est tiré des épopées, mais parfois aussi de l’histoire locale, à l’occasion des fêtes, de mariages ou d’offrandes.

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Le théâtre d’Extrème-Orient purement dramatique narre des histoires dans un but de divertissement ou esthétique et non dans un but d’édification comme le théâtre épique. Ce théâtre s’est développé essentiellement en Chine et au Japon.

En Chine. Le théâtre Chinois, religieux à l’origine, devient profane au fil des siècles pour donner naissance à l’Opéra Chinois. Il représente une synthèse de tous les styles de théâtre vivant mais mêle aussi, les traditions dramatiques de nombreuses provinces chinoises afin de symboliser l’unité artistique du pays.

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L’Opéra Chinois, prend sa forme définitive au 19ème siècle. Il mêle chant, musique, mime, danse, acrobatie, jonglerie, en plus de l’art théâtral. Son répertoire s’étend aux pièces de mœurs, aux histoires d’amour et aux comédies policières. Toutefois, il traite pour l’essentiel de l’histoire et des mythes fondateurs de la Chine.

Les costumes de l’Opéra de Pékin (ou Opéra Chinois) sont riches et exhubérants. Les codes rigides répondent aussi bien à un souci esthétique que thématique et dramaturgique. Interdit pendant la Révolution Culturelle il fut remplacé par un opéra réaliste socialiste, mais fut rétabli en 1977.

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Au Japon parmi les arts scéniques les plus importants figurent le Kabuki et le Nô. Le Kabuki signifie : chant (ka), danse (bu), jeu de scène (ki). Cette forme théâtrale est née entre 1597 et 1607. D’abord interprété exclusivement par des actrices, le kabuki fut réservé aux hommes à partir de 1629 à la suite d’un décret du gouvernement interdisant la scène aux femmes. Il possède comme toute forme théâtrale ses propres codes et caractéristiques : maquillage, costumes remarquables, poses spécifiques, danse, musique, dispositifs scéniques complexes.

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Les costumes jouent un rôle primordial permettant de différencier au premier regard un personnage masculin d’un rôle féminin. A chaque type de rôle correspondent une forme, des couleurs, des symboles, des accessoires, et un maquillage. Le répertoire des pièces couvre un large éventail de thèmes : pièces écrites spécialement pour le kabuki ou adaptées du théâtre Nô, inspirées des drames historiques ou de récits traditionnelles, mais également du théâtre de marionnettes.

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Le Nô est certainement un des théâtres les plus stylisés au monde. Il émerge au 14ème siècle. A ses débuts il est joué en plein air dans l’enceinte d’un temple ou d’un palais. La scène devant laquelle est planté trois sapins, comprend un passage couvert. En fond de scène siègent les musiciens.

Les costumes sont d’une qualité exceptionnelle, tissés à l’aide de lamelles de papier doré rigidifiant le tissu, ils suivent le mouvement du corps pour accompagner le geste de l’acteur. Le masque Nô est une véritable sculpture. Son lien avec l’acteur est très fort. Il forme une part intégrante du processus dramatique et son aspect s’harmonise avec l’aspect hiératique de la danse. Il participe avec les mouvements de l’acteur, à la création de l’atmosphère du drame.

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L’exposition se termine par une fabuleuse mise en scène de kimono « paysages » à tomber par terre. Jusqu’ici j’avais toujours trouvé que la plus belle robe du monde était le sari. Hum, je dois avouer qu’au vu desdits kimonos j’ai un rajusté mon jugement par le sari est une des plus belles robes du monde, celui-ci à l’inverse des kimonos pouvant se porter de différentes façons selon les régions de l’Inde. 

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Commentaires
G
félicitations pour vos bons goûts pour les ARTS .<br /> <br /> mais la première photo n'est pas un lion Chinois , il s'agit de KET et RWANDA d' Indonésie ...<br /> <br /> http://marionnettesdumonde.over-blog.com<br /> <br /> joel GUICHARD / fondateur de " MARIONNETTES EXPO "
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zdraztvitié
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