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zdraztvitié
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12 octobre 2020

Le coming out cette manie !

Coming out

D’où est-elle venue ? Depuis quelques années, elle court, fleurie et s’invite partout : sur les forums, dans les débats, les manifestations sans qu’on ne sache réellement d’où vient cette propension à vouloir dévoiler, voire étaler au vu et au su de tout le monde son moi le plus intime.

En quoi cela concerne-t-il le commun des mortels de savoir envers qui vont nos sentiments amoureux, avec qui nous partageons notre lit ? En quoi cela nous importe-t-il de savoir que tel homme ou telle femme « en est », et de quoi ? Homo, lesbienne ?? Qu’est-ce que cela nous apporte ??? Notre regard sur lui ou elle, sur ses idées, son comportement influencera-t-il notre jugement ? Et si oui, de quel droit nous arrogeons-nous le droit de juger autrui ?

En quoi, une personne médiatisée se devrait-elle de préciser son attirance pour ses semblables, les plus semblables possibles ? Certaines grandes bouches de la cause LGBT et non des moindres justifient le coming out au nom de la vérité, mais de quelle vérité ? A partir de l’instant ou on ne nous/leur demande rien ? ! Il paraîtrait également que cela inciterait de jeunes lgbt à se sentir mieux dans leur peau ? Hum oui, je reste dubitatif ? Mais, pourquoi pas si le coming out est fait par la personne concernée. Mais de quel droit, si l'aveu est forcé, imposé par les circonstances ou dévoilé, dénoncé par d'autres, des personnes mal intentionnées avides de scandales ! Car sous prétexte du bien être des uns, ne risque-t-on pas de mettre mal à l’aise les autres ? Sans oublier une atteinte à leur vie privée et à leur liberté ! Car même si le fait d’être homosexuel (le) ne fait plus partie du classement des maladies mentales, il n’en reste pas moins que pour beaucoup, cela révèle une déviance, perverse ou pas peu importe, cela reste une exception au regard de la norme. Aussi, inutile de vouloir persuader des personnes qui pensent ainsi. Elles ne changeront pas d’avis, c’est du temps perdu et de la fatigue intellectuelle inutile !

Par ailleurs, j’en reviens toujours au même sujet. Nous réclamons à être comme les autres, pas supérieurs, mais égales aux autres. De claironner à tout va et à n’importe qui ce que nous sommes, ne risque-t-il pas au contraire de nous porter préjudice ? Si le fait de se dévoiler rend certaines personnes en phase avec elles-mêmes pourquoi pas, et je reconnais qu’il faut une certaine dose de réflexions/courage pour ainsi se mettre en avant, au risque de briser une carrière, un foyer. Alors que pour la plupart du temps, les gens que nous fréquentons ou avec qui nous avons des relations professionnelles ou autres, y sont indifférents au plus haut point. Le fait de vouloir se démarquer à tous prix, ne révèle-t-il pas au contraire, notre envie d’exister par cette différence voire de choquer ?

Certains (nes) jouent sur ce registre pour, le pensent-ils, avoir accès plus facilement à la notoriété (sous-entendu, beaucoup d’homos dans le spectacle, dans les médias…), parce qu’ils sont convaincus d’un lobby gay : riche et puissant. D’autres, parce qu’ils aspirent être un modèle pour la « pseudo » communauté lgbt, se vouloir être reconnu (e) par elle, en devenir une icône, écoutée, voire respectée. Voir sa parole, son opinion, ses prises de position peser sur la société ? D’autres encore pensent qu’ils se sentiront mieux s’ils le disent, l’annoncent à leur famille et à leurs proches, bref….. Tout un tas de raisons aussi diverses que variées qui ne me satisfont pas réellement.

Je trouve particulièrement mal venu d’exposer et d’étaler sa vie privée en public. Imaginons ce qui se passerait si un hétérosexuel faisait son méa culpa d’aimer le sexe opposé… Ridicule, grotesque ! On se fiche royalement de ce que Mr aime Madame ou inversement donc …. Aucune personne sensée ne se présente, ou au fil de la conversation n’annonce, de but en blanc, je suis hétéro, je suis homo. Cet aveu ne peut à mon sens ce faire qu’à un certain degré d’intimité. Et nos relations avec les personnes que nous côtoyons tous les jours nécessitent–elles ledit aveu ? A moins que nous ayons décidé de les mettre dans notre lit ou qu’une des personnes en question ait des vues sur nous, je n’en vois pas l’utilité ! Nous en sommes arrivés à un tel degré d’impudeur que bientôt nous en arriverons à nous justifier de ce que nous faisons ou pas au lit avec notre ou nos partenaires.

 

téléchargement

Pour notre part nous n’avons jamais fait de coming out et n’en ressentons pas le besoin, ni l’utilité. Nous sommes avant tout des hommes avec des qualités et des défauts. Nous ne sommes pas selon l'expression consacrée « dans le placard » donc nous n’avons pas à en sortir. Nous sommes mariés. Nous ne nous cachons pas, mais ne parlons pas notre vie privée (et encore moins intime) à tout le monde. Nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes et c’est très bien ainsi ! Nos relations professionnelles et amicales se sont doutées que nous étions gays et en ont eu confirmation avec les années, puisque je vis avec mon compagnon et qu’elles ne nous ont jamais vu intime avec des femmes, mais aucune question n’a été posée, aucune remarque déplacée ou pas n’a été formulée. Nous n’en parlons pas, ni les uns, ni les autres, car il n’y a rien à dire ! Nous sommes un couple ordinaire confrontés comme n’importe quel couple a des difficultés, des joies, des peines, des ambitions et avec une vie intime comme tout le monde comme tous les couples.

L’homophobie, à mon sens vient d’une propension que nous avons à l’exhibitionnisme, à vouloir faire reconnaître et accepter par tous et partout ce que nous sommes, ce qui est quasi impossible ! 

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Commentaires
A
Je suis un peu mitigé par rapport à cette note dans la mesure où faire son coming-out est quand même utile pour faire front aux homophobes. Mais le problème, c'est que ça peut en effet se retourner contre soi. Quand j'étais gosse, j'étais sérieux, tranquille. Je bouquinais, je faisais ma danse. Je ne m'emmerdais personne. Puis j'ai commencé à jeter quelques œillades aux garçons de mon âge, ce qui m'a valu des coups de pieds dans le ventre de la part d'un voisin. A partir de là, j'ai dit ouvertement que j'aimais les mecs. J'étais jeune, environ 13 ans. Ma mère, qui ne supporte pas les mecs, me cognait parce que je commençais à avoir des désirs sexuels sur lesquels elle n'avait aucun contrôle. Je me suis attiré un voisin de 30 ans qui ma fait perdre ma virginité à 14 ans (mais ça porte un nom, hein...). A l'école, ça m'a valu du harcèlement. J'étais "LE PD". Pour affronter cette homophobie, j'en rajoutais une couche dans mon comportement. Je refusais d'avoir honte, du coup je roulais ostensiblement des fesses, je sortais la langue pour dire bonjour à des mecs. Avec le recul, je regrette, parce que ça m'a façonné d'une manière extrêmement négative, et surtout ça m'a rendu exhibitionniste. Mais comment aurais-je dû réagir ? Me taire ? Me cacher ? Juste dire : "je veux être égal aux autres" ? Mais les autres s'en foutaient de mon désir d'égalité, ils voulaient juste me frapper parce que pour eux j'étais comme une fille. Je comprends votre point de vue, mais il me semble être celui d'un homme qui n'a pas été maltraité à cause de son homosexualité. Mais en même temps, votre opinion se défend parce que c'est vrai que la vie privée ne regarde que soi. Désormais j'arrive (malgré les apparences) à garder mes sentiments amoureux pour moi, parce que je suis en couple stable, que je suis aimé et que j'aime mon mari par-dessus tout, mais au vu de mon vécu de jeunesse, de mes expériences traumatisantes, je n'arrive pas à cautionner l'idée qu'on doive juste exister sans le montrer. Par contre, je suis plutôt contre la systématisation du coming out par les célébrités, comme si c'était un gage de succès ...
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J
Plein de bon sens.
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zdraztvitié
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