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29 novembre 2017

Après-midi tranquille avec Roudoudou

Comme habituellement le dimanche, j'ai fermé le  magasin vers 13h30 et  j'ai retrouvé mon S... qui m'attendait patiemment à la maison, mais avec le ventre dans les talons (un évènement). J'avais décidé, une fois n'est pas coutûme, que nous déjeunerions chez nous, Babouchka m'aura tout à elle demain. Aussi, c'est avec un plaisir non dissimulé que je remontais quatre à quatre à l'appartement. Lorsque je suis arrivé, la table était dressée, le repas mijotait et ma vodka était servie. Roudoudou ? parfait dans son rôle d'homme au foyer (hum, je me moque là, mais si, voyons, mais si !).

P1050857Nous avons pris notre temps, ce temps si précieux et après qui nous  courons tous les jours de la semaine. Il aurait été dommage d'engloutir ce fabuleux repas au lieu de le savourer, après tout le mal que mon compagnon s'était donné pour le faire. En remerciement et comme chaque dimanche, depuis que nous vivons ensemble, je lui ai offert ses fleurs préférées en faisant bien attention à ce qu'elles ne finissent pas dans le ventre de son petit monstre à quatre pattes. Mais aucun inquiétude en vue, Mle dormait à mon arrivée et certainement le ventre plein.

Vu le temps, je n'étais guère enclin à sortir, idem S... aussi, dans l'après-midi m'attaquais-je à des traductions (hum oui, on ne devient pas riche en étant libraire et puis, il n'y a pas de raison que ce soit mon amour qui assume la plupart des charges de notre foyer) tandis que roudoudou faisait une petite sieste, puis s'attachait à écrire et à trier des photos, sur son ordinateur (apparemment celui je lui ai offert lui plait beaucoup bien qu'à mon avis, il soit un peu petit mais, bon c'est lui qui s'en sert et s'il n'y trouve rien à redire).

17 h l'heure du thé, que nous avons pris en compagnie de ma voisine de palier, une charmante vieille dame dont les enfants jouent les courants d'air, et qui a bien accepté l'arrivée de mon compagnon dans l'immeuble. Elle s'enquiert régulièrement de sa santé, Il est important de dire que lorsqu'il a été souffrant en 2008, elle lui faisait de la soupe et lui confectionnait des gâteaux (qu'il ne mangeait pas n'aimant pas le sucre, mais qui faisait mon bonheur, oui j'avoue, je suis un gourmand impénitent). De plus, c'est une véritable encyclopédie vivante en ce qui concerne Paris, ville où elle a toujours vécu et qu'elle connait comme sa poche y compris les lieux mal famés nous a-t-elle dit en confidence...

En fait une après-midi calme, comme nous les aimons. Ce soir nous recevons Maud et Chloé pour mettre au point les préparatifs de notre voyage en Inde, Elles ne pourront rester que 15 jours avec nous en cause le patron de Chloé qui ne peut se passer de secrétaire, quant à Maud, il lui est délicat de rester sans sa compagne...

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21 novembre 2017

S....

Lorsque je suis rentré hier soir, il ne semblait pas très décidé à sortir. Il traînait dans l'appartement au point que j'ai fini par lui demander ce qu'il en était. Et effectivement, il préférait rester chez nous, que nous nous fassions une soirée rien que tous les deux. Il faudra que je lui apprenne à dire carrément les choses...

Dans le fond ça tombait bien. Je suis saoul, non de vodka, mais de cette foultitude qu'il y a dans les rues, les magasins. De ce battage médiatique  - de Noêl en un premier temps, puis du Nouvel an qui suivra - dont on nous rabat les oreilles et éblouit les yeux à coup de décorations clinquantes et de publicités commerciales criardes qui n'ont rien à voir avec ce qui était à l'origine une fête sainte et ce, même si financièrement je profite de cette manne. Cette joie factice me rend triste et accroît mon empathie pour le sentiment de solitude que peut ressentir mon amour qui n'a plus de famille.

Un seul remède pour contrer cette mélancolie : Nous occuper de nous, de lui. Vivre le moment et l'instant présent. Et ce qu'il voulait c'était une soirée à deux. Un gentil diner assorti d'une conversation à bâtons rompus suivis, et j'en ai eu la confirmation plus tard, d'un gros calin.

J'ai donc commandé un repas pour deux chez "Pouchkine" auquel nous avons fait honneur, puis nous nous sommes installés dans le salon pour siroter, moi ma vodka au poivre, lui son café aux épices. L'avantage tout de même de ces fêtes, c'est qu'il sorte de superbes livres d'art qu'on ne trouve qu'à cette période de l'année et certains à édition limitée. J'en ai profité pour tâter le terrain, mine de rien, savoir ce qui l'intéresserait ...

026_009Nous avons partagé la baignoire, les sels de bain et la mousse. Pour finir par nous retrouver enlacés comme deux lianes sur notre lit qui contient avec peine la profondeur de notre amour. Ce qu'il m'a fait avec une telle intensité que je n'ai pu m'empêcher d'en ressentir une angoisse, comme s'il s'agissait pour lui de me démontrer quelque chose. A l'aube, il m'a à nouveau sollicité mais inversement. D'après son attitude, j'ai compris ce qu'il attendait de moi... Nous nous sommes rendormis dans les bras l'un de l'autre, mon chéri collé de face contre mon dos, comme un coquillage sur son rocher.

Maintenant, il est huit heures et je ne suis pas chaud de le réveiller avant de descendre travailler, mais si je ne le fais pas, ça le contrarie et quand il est contrarié, oulah ! ça se voit. Il n'aime pas se réveiller dans un appartement vide quand nous avons passé la soirée et la nuit ensemble. Donc, je fais ce qu'il me demande, ça nous permet de prendre notre café ensemble et nous mets de bonne humeur pour la journée.

   

15 novembre 2017

L'Duvid Mizmor - Shulem Lemmer

11 novembre 2017

Abi Gezunt

Abi Gezunt - Yochi Briskman Klezmer Band ft. Shulem Lemmer אבי געזונט - שלום למר עם יוחי בריסקמן

7 novembre 2017

Solitude

 

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Dès la fermeture de mon magasin, elle s'accroche à moi comme la pauvreté sur le monde. Je traîne mon mal être dans les quartiers cosmopolytes et interlopes de Paris. De la place Blanche au Marais, en passant par la rue Frochot, la rue Saint-Denis, les Tuileries, la rue de Verneuil , l'Ile St Louis et, le Marais ou j'échoue lamentablement et inexorablement sur le comptoir d'un bar gay. Pour y tromper mon ennui et ma peur du vide, j'écluse une vodka pure et bien tassée avant de sortir draguer, en espérant ne trouver personne. Draguer tout en ne draguant pas, tout en draguant quand même.

Le Marais, lui toujours et encore, dont je croyais m'être éloigné définitivement après à ma rupture avec le hassidisme et qui me revient comme un boomerang en pleine figure. D'un côté le quartier juif, empreint de mélancolie, de souvenirs plus mauvais que bons,qui déverse sur les trottoirs ses magasins "Cacher", ses librairies et galeries d'art religieux, ses femmes en perruques accompagnées d'enfants portant païs et tsitsillot, hommes en caftan les jours de shabbat ou de fêtes religieuses comme en ce moment Roch Hachana. De l'autre, le quartier gay, avec ses magasins pas toujours de bon aloi, de sexe, de fringues, de librairies. Ses bars, ses restaurants drainant une clientèle homosexuelle en majorité masculine ; quoique les filles commencent à prendre timidement, mais fermement, possession des lieux surtout dans la rue du Roi de Sicile et bien plus loin dans la rue Saint Martin avec l'Unity Bar.

Sans vouloir offenser la mémoire de mes ancètres, je pourrai dire, qu'il y a un grand ghetto qui est le Marais, avec différentes enclaves : Gays, lesbiennes, et un endroit pour les Transsexuels (filles et garçons confondus) dans un bar  "Les Souffleurs". Bizarrement, nous (mon chéri et moi) qui avions horreur de nous afficher et lui plus encore que moi, sommes à l'aise dans ce quartier que nous fréquentons assidûment. J'y trouve des produits alimentaires et des restaurants slaves que nous affectionnons ainsi que des boutiques gays ou nous prenons la tendance du moment. Car bien évidemment et pour faire enrager les "bien-pensants", "nous" sommes souvent en avance sur la mode. Car il existe une mode gay, un art gay, une littérature gay, une actualité gay, voire une dépravation gay...

Mon amour étant parti en tournée à Berlin, je me retrouve seul à rôder dans les endroits que nous aimons et ou nous nous retrouvons régulièrement, à marcher dans nos souvenirs comme s'ils pouvaient disparaitre un jour. A travers ces errances, j'ai l'impression de me rapprocher de lui, de le frôler par la pensée.  Tout ça pour finir par rentrer, retrouver, sa minette qui m'attends impatiemment car elle aussi a besoin de compagnie et surtout de son maître. Moi, je ne suis que toléré en tant que main nourricière. Bon, voilà que je me montre odieux envers un innocent petit animal qui ne sait comment nous prouver son attachement, car ne vient-elle pas en l'absence du chéri squatter mon lit ? et oui !  

 

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