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zdraztvitié

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14 juillet 2009

Le Marais (1)

 

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Depuis le moyen âge, ce quartier a toujours abrité beaucoup de juifs. Cette population s'est accrue au 18ème siècle, au 19ème et a vu son apogée au 20ème siècle. Les principaux arrivants venaient de Pologne, de Galicie, de Russie fuyant par milliers les pogroms spontanés ou organisés par les princes et Tzars en place.

En 1933, suite à l'avènement du nazisme et l'ouverture des premiers camps, beaucoup vinrent de Pologne, d'Allemagne et d'Autriche suite à l'Anchluss. Leur langage commun n'était pas l'Hébreu, langue sacrée et de prières réservée à l'élite de la dispora, mais le Yiddish, langue parlée par le bas peuple, les femmes puisqu'elles n'avaient aucun accès aux études religieuses, hormis les prières domestiques (et de toute façon considérées comme inférieures aux hommes), langue des humbles et des pauvres gens, langue transportée d'un pays à un autre s'enrichissant au passage d'autres mots, d'autres intonations, ballotée au gré des évènements, comme ses utilisateurs. Toutefois, les juifs Allemands et Autrichiens étaient largement plus évolués, plus "assimilés", que les pauvres juifs des Schettles et, ils rencontrèrent moins de difficultés à s'intégrer à la Société Française en tant que juifs , mais pas en tant que ressortissants de futurs pays ennemis de la France (tout ceci bien avant que ne leur soit "décerné" le statut d'apatride.

Du temps de mes arrières grands parents, la rue des Rosiers était une rue sinueuse et étroite, peuplée de femmes en fichus, d'hommes en caftan portant le chapon rond à larges bords noir ou le shtreimel en vison, symbole de leur appartenance au Hassidisme. Ils occupèrent le Marais, les anciens hôtels particuliers laissés à l'abandon et sur le parquet de Versailles posèrent leurs valises, paquets et machines à coudre, la confection étant leur seul moyen de travailler. Sans papier pour la plupart, ils travaillaient dans la clandestinité pour le compte d'autres juifs arrivés quelques années auparavant et qui s'en tiraient un peu mieux. Un Etat dans l'Etat se créait. Tous les idiomes du yiddish se mélangeaient. On reconnaissait les nouveaux arrivants à la forme de leur chapeau, de leur caftan. Tous les hommes portaient les païs (papillottes) comme les goys les nommaient. Ils étaient pauvres, la pauvreté engendrant automatiquement la saleté. Le quartier juif comprenait la rue du Roi de Sicile, la rue des Ecouffes, la rue des Rosiers, la rue Pavé puis, s'est étendu progressivement à la rue de Turenne, préservant la place des Vosges, mais s'étendant à gauche et à droite sur les 3ème et 11ème, 19ème et 20ème arrondissement .

023Devant ces magasins on pouvait voir, les tonneaux de saumur ou marinaient les molossols (petits concombres), les harengs saurs. Il n'existait pas de boucherie Cacher. Les moutons étaient égorgés et la viande lavée et salée dans les arrières cours, le sang s'écoulait dans les caniveaux. L'été tout le quartier était envahis de mouches et de moucherons au point que les français ne s'y aventuraient guère et qu'ils pestaient contre cette population qui ne s'intégrait pas, était soupçonneuse envers les "gentils" et baragouinaient un idiome incompréhensible et qui, quand elle parlait le français, le faisait avec un accent à couper au couteau. Les rues grouillaient de monde et surtout d'enfants, de rebbes miraculeux aux barbes trainant bas sur la poitrine et il faut bien le reconnaitre pas très propres.

Les maisons de la rue des Ecouffes avaient leur façade qui avançaient sur la rue, maculées de trainées de rouille par l'eau qui tombaient des gouttières à moitié cassées.  Certaines vitres brisées, faute d'argent étaient remplacées par des cartons. Le linge pas très neuf, pas très propre séchait aux fenêtres. Tous les ingrédients étaient là pour justifier un "assainissement", une rafle purgatrice, une haine irrépréssible et incontrôlable.

Enfant ma grand-mère puis, ma mère et moi allions manger la carpe farçie rue des Blanc Manteaux, pouah, la corvée du shabbès. Mais les rues étaient déjà plus propres. Il existait des boucheries Cacher, des écoles talmudiques, ironie du sort, gardées par mesure de sécurité par cette même police française qui avait raflé, livré aux Allemands et déporté, leurs parents et grands-parents. La maison derrière laquelle se trouvait la "Cour Rabbinique" a été rénovée et les appartements mis en vente à des prix prohibitifs. Supertition ou pas je n'aurais pas aimé habiter un quartier qui a connu tant de misères et de désespoir. Des boutiques de luxe se sont créées. Des bouibouis infâmes ont été rachetés et transformés par des gays venus s'installer dans le Marais en 1980. L'imprimeur polonais de langue yiddish Goldenberg n'existe plus, la boulangerie polonaise Rosenberg, du coin de la rue des Ecouffes et de la rue des Rosiers a disparue également, et pourtant que de gâteaux au fromage j'ai mangé chez eux. Ce quartier n'a plus d'âme. Parfois, en passant devant une maison portant une plaque ou voyant une librairie talmudique, me revient en mémoire une musique et les transes hassidiques de la torah et du talmud de la yeshiva. La schull de la rue Pavé a résisté aux temps et aux hommes, mais le rabbi Rottenberg quel âge a-t-il maintenant ? est-il toujours vivant ?

 

Ce quartier est décidément destiné à abriter des minorités, car s'il a perdu son âme juive, il a acquis une célébrité dans le monde lgbt. Il est devenu le quartier gay par excellence de Paris. Mes grands-parents et mes parents qui l'avait connu comme symbole de leur judaïté se retourneraient dans leur tombe en voyant ce qu'il est devenu. Bien ou mal, je ne saurais le dire, mais typique encore et toujours.

027Lorsque je me promène avec mon amour, j'essaie de lui expliquer ce qu'était ce quartier, mais difficile pour lui d'imaginer qu'il pût en être autrement, même avec d'anciennes photos J'ai pu lui faire visiter la synagogue de la rue Pavé ainsi que le temple de la rue Orphilat. Hé oui on s'adapte. Les Askhenazim disent schull, synagogue, les Séfardim disent temple. Ils ne comprennent ni ne parlent le yiddish. Ils sont arrivés en 1969 après la guerre des 6 jours puis, en 1973 après la guerre de Kippour lorsqu'ils ont été chassés en représailles de tous les pays du Maghreb. Ils ont occupé les logements laissés vacants par les anciens locataires et qui ont été rénovés par les promoteurs et/ou la Ville de Paris. Il n'y a presque plus de sky, de stein, de berg, de baum,mais en revanche des ben quelque chose, des bokobza, des cohen, des attal, des drai,etc...

Les Lubavitch prêchent de temps à autre le retour à la foi d'Israêl, en faisant mettre les téphillins, mais est-il encore besoin de le faire ?024

Lors de notre avant dernier week end, je me suis promené dans le Marais avec mon amour, car c'est pour lui un espace de liberté. Il peut être lui-même sans avoir à se préoccuper des gens. Il se lâche un peu. Je peux lui prendre la main sans qu'il la retire. Nous sommes un couple de gays, sommes perçus comme tels et j'en suis fier. S... l'accepte, même s'il ne comprend pas tout ce que cela implique. Nous sommes entre-nous. Ce besoin comme toutes les minorités de créer un microcosme, de recréer un ghetto  ?. Avons-nous besoin de nous sentir en sécurité, bien que nous n'ayons jamais subi d'attaques verbales ou physiques homophobes ?

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12 juillet 2009

Il est parti

Ca y est, il est parti. Je l'ai accompagné à l'Eurostar ce matin et j'en reviens vidé de toute substance. N'aimant pas nous donner en spectacle, il ne nous a même pas été permis de nous embrasser, toute la troupe arrivant au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient. Je suis resté sur le quai jusqu'à ce que le train s'ébranle puis j'ai repris la route jusqu'à la maison. Babouchka s'occupe du magasin ce matin et heureusement, car je ne me sens pas la force d'affronter qui et quoi que ce soit.

 

11 juillet 2009

Départ

Je le redoutais, mais c'est dans l'ordre des choses. Mon amour va suffisamment mieux physiquement pour reprendre ses stages et ses tournées de danse. Je lui ai préparé ses sacs de voyage, le coeur lourd. Bien que je me réjouisse pour lui, je ne peux me défaire d'un sentiment d'angoisse et d'abandon.

Nous avons fait l'amour intensément comme à chaque fois que nous devons nous séparer pour un long moment, presque avec violence. Nous étions insatiables. Un baiser entrainant une caresse, qui en entrainait une autre. Nous nous sommes donnés l'un à l'autre. Mon amour qui lui a toujours été réservé dans ses désirs et ses émotions, c'est cette fois-ci, abandonné à mes étreintres. Allongé à ma droite sur notre lit après l'amour, je l'ai regardé. Pudique, comme toujours et croyant voiler une partie de sa nudité, il avait la jambe gauche relevée, le genou gauche touchant le droit, la branche devenue souple était invisible.

Je ne voulais pas que notre nuit se termine ainsi. Je l'ai à nouveau embrassé, pendant que la main qui caressait sa poitrine descendait et écartait doucement sa cuisse. La branche de mon amour fut de nouveau visible et le bourgeon apparu renouvelant chez moi le désir. Nos sens apaisés, mon angoisse calmée. Nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre.

Aujourd'hui, comme je voulais passer le temps qui me restait avec lui, il m'a rejoint à la librairie ou il est resté avec moi tout l'après-midi. Il s'est installé dans le fauteuil que je lui avais destiné quelques mois auparavant et, a attendu patiemment l'heure du thé tout en me regardant m'affairer auprès de mes clients.

Ce soir c'est notre dernière soirée avant 15 jours. Avant la solitude... 

 

8 juillet 2009

Les Tuileries

Que de souvenirs de ce jardin qui a si peu changé. Un de mes premiers lieux de drague, d'avant S... cela va sans dire. La première fois que j'y suis passé, je devais avoir 12 ou 13 ans, je faisais partie d'un mouvement de jeunesse, que je ne nommerais pas bien entendu, et nous devions aller visiter une exposition au Musée du Jeu de Paume.

Nous étions passés par le haut du jardin. La fameuse galerie "piétonne" surplombant le jardin et nous avions été étonnés de ne voir que des hommes (et pour cause) se baladant nonchalamment. Sur le moment, je me rappelle avoir été intrigué, mais comme nous étions plusieurs et que notre conversation était des plus intéressante, je n'y ai pas prêté plus d'attention que ça. Sauf et ça je m'en souviens que nous ne sommes pas passés inaperçus. Il faut dire que dans nos uniformes, nous avions fier allure (à quoi bon être modeste). Par ailleurs, des gamins ne doivent pas souvent s'aventurer là-haut...

Quelques années plus tard, le hasard, hé oui ça existe, a fait que je me suis retrouvé à nouveau sur cette galerie, mais à 18 ans, même si on ne sait pas, on comprend à moins d'être totalement obtus ou d'avoir de la m...e dans les yeux. J'y suis retourné plusieurs fois poussé par la curiosité, pour être sûr de ce que j'étais ? pour draguer ? je ne sais plus au juste ce qui me motivait à l'époque. Mais si je n'étais pas farouche, je n'étais pas du genre à "consommer" sur place ou à me laisser embarquer pour une aventure d'un soir. J'avais déjà des principes.

Il y avait beaucoup de jeunes de mon âge et d'autres plus jeunes encore. Beaucoup d'hommes d'âge mur et même carrément de vieux beaux. Je regardais le ballet qui se jouait autour de moi comme s'il s'agissait d'un film dont j'aurais été le spectateur. Plusieurs sont venus près de moi, sans rien dire ou demander. Ils se sont juste accoudés un peu plus loin, attendant sans doute un signe de ma part, mais découragés par mon immobilité, ils s'en allèrent les uns après les autres. Je venais de découvrir un des lieux gays de Paris.

 

 

4 juillet 2009

En sommes nous dignes ? du respect

Pour les personnes "dites normales", tant soit est que toute  normalité n'est que relative, qu'elle image donnons-nous, nous qui lors de la gay pride, nous affublons pour certains de tenues plus ridicules les unes que les autres, tortillons du croupion, parlant d'une voix de fausset et haut perchée, défilons le cul à l'air et nous exhibons sans vergogne au bras de nos compagnons ou compagnes. Sans compter ceux et celles que j'appelle les : "tapettes", les "gouinasses" qui par provocation s'embrassent à pleine bouche devant les clics voyeurs des appareils photos, sans respect pour eux-mêmes et leur compagne ou compagnon ?

Comment être pris au sérieux par des personnes pour qui l'homosexualité reste une tare et la transsexualité une aberration pour ne pas dire une aliénation ? en nous conduisant de façon à choquer plutôt qu'à expliquer voire revendiquer ?

J'ai été particulièrement effaré que sur des forums de discussion et d'entraide, certaines MtF s'insultent d'une façon si agressive, si ordurière en s'attaquant à ce que la malheureuse victime de leur vindicte à de plus intime. Mais il faut croire qu'elles aiment ça puisqu'elles reviennent jours après jours, mois après mois et pour certaines années après années prendre leur dose d'humiliations habituelles.

Il faut le reconnaitre les FtM n'en sont pas encore là. Mais d'un autre côté, ils sont totalement égocentrés, paranoïaques, se prennent au sérieux et, ne manient aucun humour. Vous assainent de soi-disant vérités qui si vous ne  les acceptez pas, vous transforme en "affreux transphobes", "sexistes",. Il ne leur vient absolument pas à l'idée de se remettre en cause devant certaines absurdités dites ou en raison de leur attitude. Il ferait s'enfuir les plus courageux qui tenteraient de les comprendre.

L'ensemble de tout ça est assez pitoyable. Ces attitudes s'expliqueraient-elles par des années de vexations, de frustrations qui font que tout ce qui ne pense pas comme eux est homophobes et transphobes ? une remise en question lucide, permettrait de faire une plus juste part des choses.

J'aimerais que l'on donne réellement la parole à des hétéros, personnes du commun, genre micro-trottoir pour avoir une idée réelle de ce qu'ils pensent de nous, comment ils nous voient.

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2 juillet 2009

Les greluches (filles et/ou garçons)

Ah vaste sujet, qui n'en a pas rencontré ou côtoyé au moins une, une fois dans sa vie. La greluche la plus commune vient le plus souvent de province ou de banlieue, oui je sais ! Elle arrive avec armes et bagages persuadée qu'elle est unique, qu'on l'attend et que le monde ne peut tourner sans elle. Elle veut bien entendu exercer un métier en vu, dans le cinéma, la télévision, elle veut être comédienne, enfin être artiste et considérée comme telle à défaut d'être reconnue. Elle se montre dans tous les endroits dits branchés de la capitale, qui sont bien souvent des miroirs aux alouettes et, qu'elle a consulté sur ses magazines people, se montrant extravagante, bruyante dans l'espoir de se faire remarquer

Seulement voilà,  nous ne sommes pas à  Bécon les Bruyères ou Triffouillis les Oies et notre greluche, se retrouve à éplucher les petites annonces et à courrir les castings se retrouvant avec 250 autres greluches, à qui on dira : Mle vous n’avez pas le profil : Suivante ! En désespoir de cause, et en raison de difficultés matérielles récurrentes, car bien évidemment, les greluches friquées on bien souvent les portes déjà ouvertes par papa et maman, elle sera, au mieux, vendeuse dans un magasin de fringues ou au pire, elle acceptera l’emploi que l’on acceptera de lui confier, Sans toutefois renoncer à ses rêves de grandeur, que seul l’âge et l’expérience venant lui fera  estomper.

Cette greluche est reconnaissable entre autres à sa façon de se vêtir. N’ayant pas les moyens financiers pour s’afficher dans toute la gamme de produits de la marque souhaitée, elle mélange les styles, les genres, ce qui donne un effet, ordinaire, populaire pour ne pas dire vulgaire pour tous spectateurs autres qu’elle bien évidemment, la greluche étant persuadée d’avoir du style et de ressembler à une gravure de mode ou d’en inventer une autre que l’on va s’empresser de copier.

Sur d’elle, de son intellect et de son esprit, la greluche parle haut et fort, aux fins que tout le monde puisse profiter de ses bons mots, de ses traits d’esprits, ponctuant ses phrases de mots d’anglais, avec l’accent s’il vous plait, ce qui donne tout de suite un côté branché à la moindre de ses conversations. Oui enfin, conversation est un bien grand mot pour l’énoncé de sottises qu’elle martèle avec force conviction d’une voix perçante et énervante pour tout autre quelle et en particulier pour ses voisins de tables du restaurant ou elle se trouve.

Ses lectures se résument à quelques magazines et romans et quand par hasard elle parle d’un auteur un tant soit peu intéressant on s’aperçoit qu’elle n’en a lu que le résumé de sa vie et/ou de son œuvre et que le vernis s’écaille vite.

1 juillet 2009

Exaspération

Là, trop c'est trop, il m'est décidément impossible de m'entendre avec ces faux mecs, acteurs complètement coincés de leur psychodrame et shootés aux hormones, quand ce n'est pas au lexomil, qui pleurnichent sans arrêt sur leur sort de ne pas être bien nés et qui déversent leurs rancoeurs et leurs frustrations sur la société, sans vouloir se remettre en cause bien évidemment.

 

30 juin 2009

Existrans 2008

 

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Le 11 octobre 2008 s'est déroulé l'Existrans. Un rassemblement en vue de faire connaissance et de se rencontrer était prévu au métro Belleville. De là, partait le défilé pour terminer à Beaubourg au Centre LGBT enfin c'est ce que je croyais. Mon petit S... voulait y aller et moi bof, par curiosité peut être mais c'est tout, je n'ai pas une âme de militant et puis, depuis 7 ans l'eau a coulé sous les ponts. Mais en tout cas, pas question que mon petit S... se passe de déjeuner. Après l'excellent diner qu'il m'avait préparé la veille, il méritait amplement une invitation au restaurant. Vers Goncourt, il y a un copain à lui qui travaille dans un restaurant indien. Nous avons été servis comme des rois.

Mais dans tout ça, la manif avait commencé son défilé. Nous les avons rattrapé rue du Temple. Mouais, bon, j'ai proposé à S... de rester sur le trottoir pour les regarder passer, ce qui serait également plus facile pour faire des photos que lorsqu'il faut se dégager ou se retourner, et dire aux gens de patienter, le temps qu'on leur tire le portrait. Mignon petit S..., pas contrariant, qui a acquiescé avec en plus un charmant sourire en me disant comme tu veux A... Qu'il est adorable. De tout façon les gens avait eu le temps de se connaître, ce dont moi, je n'avais absolument pas envie. Je venais en spectateur point.
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Vu le quartier ou la manifestation a démarré, quand les banderoles ont pu être déchiffrées et les slogans criés ou devrais-je dire hurler par mégaphone, l'incompréhension voire l'amusement s'est propagés dans les rangs des badauds. Bien entendu les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence étaient là, c'est bien un des seuls trucs que j'ai aimé. Elles sont formidables de gentillesse et de dévouement. A République un sitting a eu lieu, tout le monde par terre durant une ou deux minutes pour protester contre le laxisme de l'état envers les trans atteints du sida (enfin si j'ai bien compris). Puis direction Beaubourg par les petites rues derrières République.avec passage obligé devant le Centre LGBT. mais là surprise le cortège continue à défiler pour finir par s'arrêter un peu plus loin que l'esplanade du Centre Beaubourg. A noter tout de même que l'indulgence des passants surtout ceux d'un certain âge, lorsque nous sommes arrivés à Beaubourg était bien moins qu' amusée mais franchement hostile. De plus, dans la manifestation certaines avaient cru bon de se dénuder le haut du corps. Moi je m'en fiche, mais S... en a été choqué, d'abord parce que ça se passait en pleine rue et que pas un des policiers n'a fait de remarque et de deux parce qu'il est d'une autre culture et que pour lui se montrer ainsi signifiait un total mépris des autres, ce qu'il ne peut concevoir évidemment. Par ailleurs, dans les badauds figuraient beaucoup d'orientaux et d'africains et pour eux, ces filles ou ces gars filles sont passés (ées) pour des putains et des salopes, n'ayons pas peur des mots.

l_fce223b4ce84447581f51432b2af8efbAprès un discours enflammé de toutes les organisations qui ont participé à l'élaboration de ce défilé, avec présentations des différentes associations et banderoles, la manifestation s'est dispersée. Ils devaient tous se retrouver aux Souffleurs, un restaurant ou le soir un concert spectacle devait avoir lieu. Comme S... et moi étions mal à l'aise parmi eux et surtout ne nous y reconnaissant pas contrairement à la Gay Pride, nous avons continué de jouer les anonymes et sommes partis de notre côté prendre un repos et un goûter bien mérités dans un bar gay du marais. Mais je suis quand même content de ma journée car j'ai pu avoir mon petit S... pour moi tout seul, il avait tellement peur qu'on se perde qu'il n'a pas lâché ma main, de Beaubourg jusqu'au soir qu'on rentre.

Lorsque nous sommes arrivés chez nous. J'étais flapi S... également. Mais il nous a fait tout de même un merveilleux diner avec ce qu'il a trouvé dans le frigo et les placards, un vrai cordon bleu hum, je devrai peut être m'y mettre aussi. La soirée est passée et s'est terminée très agréablement par une magnifique pause décrassage et
détente dans la salle de bain ce qui n'était pas du luxe. C'est là qu'on voit que Paris est sale. Mon petit S... m'a dit qu'il avait eu peur de déteindre en prenant son bain (hé oui, bien évidemment que je plaisante). Quand il est enfin sorti de sa pataugeoire (la baignoire) Il s'est enfoncé dans le lit que j'avais eu la bienheureuse idée de préparer et ou là, nous avons "commémoré'" cette journée. 

 

30 juin 2009

Mon amour : 1ère fois à la piscine

Un après-midi de février de cette année, je lui ai proposé d'aller à l'Aquaboulevard. Après bien des hésitations et des tergiversations : il fait froid dehors..., oui mais dedans c'est chauffé y compris l'eau, oui mais ils n'acceptent pas les shorts de bain..., S... , je t'ai offert un maillot tout à fait convenable, tu l'as d'ailleurs porté au Tréport l'année dernière, oui mais tout le monde va me voir..., oui mais toi aussi tu vas voir tout le monde et puis, un lundi après midi je ne sais pas s'il y aura tant de monde que ça ? oui mais je suis foncé de peau..., tu ne seras pas le seul, oui, mais je suis trop mince, oui mais... oui mais... Oulah, enfin, après avoir été rassuré par mes réponses, il a accepté de venir ahhhhh.

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Nous avons pris 2 cabines et là, les problèmes ont commencé. J'ai eu toutes les peines du monde à le faire sortir, pourquoi ? voir ci-dessus. Il m'a sorti toutes les excuses possibles imaginables : J'ai froid, j'ai mal au ventre... oui mais S... les toilettes c'est au bout de l'allée hors de la cabine. Ya du monde ? Bref, il a fini par sortir. Pour éviter qu'il ne perde son numéro je l'ai pris et l'ai passé avec le mien à ma cheville. A peine sorti de la cabine, je l'ai vu partir comme une flèche et plonger dans l'eau. Quand il a refait surface, il s'est fait remonter les bretelles par le maître nageur qui lui a dit qu'il était interdit de courir et de plonger à cause des accidents. Pauvre chéri, pour une première c'était réussi, lui qui voulait passer inaperçu. Mais bon, il était dans l'eau c'était déjà ça.

Il a découvert que tous les quarts d'heure, il y avait des vagues à remous ce qui était bien agréable et très drôle, va s'en dire que j'en ai profité pour le prendre dans mes bras et que son maillot de bain avec ce qu'il y avait à l'intérieur était bien excitant. Le toboggan où nous ne sommes pas montés, courageux mais pas téméraires, la cascade où il est resté un moment dessous. Le plaisir des yeux y a que ça de vrai, surtout avec ce maillot qui le met bien en valeur. Le jaccuzzi, si on peut appeler ça comme ça, d'où j'ai eu un mal fou à l'en faire sortir, l'eau qui bouillonnait était très chaude et il se trouvait très bien dedans.

Tout ceci était très bien, mais il a bien fallu sortir de l'eau pour rentrer à la maison et plus le temps passait, plus les gens arrivaient et moins mon amour osait sortir. Pour finir, je suis allé chercher un drap de bain pour l'aider dès sa sortie de l'eau. Oui ça peut prêter à sourire mais pour lui c'est un énorme effort qu'il a fait là.

Nous nous sommes congelés jusqu'à notre arrivée chez lui, puisque plus près du centre nautique que de chez moi et il s'est précipité dans la cuisine pour nous préparer du thé et nous restaurer, barboter ça creuse. Après ça nous avons somnolé un peu jusqu'à l'heure des informations télévisées. Diner et soirée pyjamas dans les bras l'un de l'autre, j'adore.

30 juin 2009

Gay Pride 2009 (vidéo)

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