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zdraztvitié

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8 novembre 2010

Morne et triste journée

l_5185070212cc4d119c55b9346f06eb40Roudoudou tire une tête d'une aune, mais je ne lui en veux pas car je sais pourquoi. Quant à Babouchka elle me téléphone régulièrement 3 fois par jour pour me demander si je passe le dimanche et/ou le lundi... Elle veillit et cela m'attriste. Elle qui était si dynamique, si vive d'esprit comme de mouvements, devient malhabile dans ces gestes et sa façon de se déplacer, me raconte une histoire qu'elle me répète un quart d'heure plus tard, ne se souvenant plus me l'avoir déjà conté. Elle devient comme ces charmantes petites vieilles qui vous bourre de gâteaux et de confiseries lorsque vous passez chez elle et qui se raccroche à la vie en buvant vos paroles, même les plus insignifiantes. Elle calme mes ardeurs, mon caractère belliqueux et mes humeurs impétueuses par de doctes sentences comme seule savent les trouver les personnes âgées qui ont vécu. Ma babouchka, ma petite mère russe...

Décidément ce mois d'otobre a été néfaste pour S... et novembre ne s'annonce guère mieux. Si encore il faisait un froid sec, mais cette pluie nous rend tous morose. Avec une seule idée en tête rester chez soi au chaud, avec un bon bouquin, un verre de vodka et son amour à portée de mains. Je déteste être ainsi, rien ne trouve grâce à mes yeux, même baboucka qui s'est allée à me faire un bortsch pour le déjeuner et devant lequel j'ai trouvé le moyen de chipoter alors que d'habitude je me "tiens bien à table".

Pour l'instant, mon rayon de soleil de la journée a été de voir les prix littéraires. Je n'apprécie pas spécialement Houllebecq, j'aurais préféré que le goncourt aille à Mathias Enard pour son superbe livre "parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants", je suis content pour Virginie Despentes auteure engagée ayant son franc parler et ravi ainsi que roudoudou pour Abdellah Taîa qu'il ait le prix de Flore. Nous adorons ces livres écrits avec beaucoup de vérité, de sincérité et de délicatesse.

Roudoudou travaille ce soir, il va donc souper avec la troupe à la fin de la représentation. Shivana et moi allons donc diner en tête à tête, elle son steack haché et moi une omelette ça va vite à faire, c'est pas compliqué et ça remplit bien. J'irai chercher mon petit S...vers minuit. Hum oui, je ne suis pas tranquille lorsqu'il rentre seul à la nuit tombée surtout par les transports en commun.

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6 novembre 2010

Profession : Libraire

arcimboldo_libraire_lJe me souviens, lorsque j’étais enfant et que je disposais de quelque argent, aller à la librairie qui faisait alors également papeterie et marchand de journaux, m’acheter les livres de la bibliothèque rose, puis verte, puis spirale.

A l’époque et dans mon quartier je ne sais pas ailleurs, il n’y avait pas de vraie librairie, à savoir des magasins qui ne vendaient que des livres hormis les librairies scolaires, où on m’emmenait acheter mes manuels, telles : Colbo, Séfer et ensuite Assas (et un petit coup de pub pour les collègues, un !). Je me rappelle la joie que j’éprouvais en y entrant, furetant dans les rayons (préalablement définis par Babouchka) et le plaisir éprouvé lors de la découverte du dernier volume de la collection tant convoitée.

Adolescent, j’eus accès à de vrais librairies situés dans d’autres quartiers et ma soif de lire, de découvrir de nouveaux auteurs, leurs œuvres, paraissait inextinguible. Seul le contenu de mon portefeuille était capable d’y mettre un frein. Car bien évidemment, si j’allais dans les bibliothèques, je restais insatisfait. Je désirais posséder, non de l’or comme l’avare, mais du papier écrit pour pouvoir à loisir et, à n‘importe quel moment, le manipuler, le consulter, lire et relire, m'y référer. Si certaines de mes lectures m’étaient vivement conseillées par babouchka et mon directeur d’études, il m’est apparu assez tôt que cela ne me suffisait pas. Aussi, devins-je papivore, dévorant, tous les livres quels qu’ils soient (romans, policiers, historiques, biographies, religieux, etc…) m’imbibant de tout ce qui passait à porter de mes yeux, puis de mes doigts. Certains livres d’ailleurs les brûlaient, ces doigts, notamment ceux comportant des images et/ou des passages sulfureux, hum oui enfin pour un garçon d‘une quinzaine d‘années.

Jeune homme, j‘entrepris de découvrir, après mes premiers émois sentimentaux, la littérature des hommes et/ou femmes ouvertement homosexuels et/ou lesbiens. Au départ, ne connaissant que les auteurs les plus connus et pas forcément leurs œuvres, je me suis aventuré au petit bonheur la chance, tombant sur des livres et/ou des magazines pseudos littéraires, mais carrément porno. Ce n‘était vraiment pas ce que je recherchais. Aussi, me renseignais-je avec moult précautions auprès d’un libraire loin, très loin de mon arrondissement, à l’autre bout de Paris pour éviter tout rapprochement.

libraireC’est timidement et presque dans un souffle que j’osais formuler ma demande, je me souviens du regard de ce libraire, un regard étonné, suspicieux, presque choqué qui m’a dévisagé de la tête au pied, se demandant si j’avais bien l’âge requis pour consulter pareils ouvrages puis, pour finir, m’a orienté sur le fond du magasin à la limite du rideau, abritant d’autres joyeusetés, censé protéger la morale des bien pensants et autres culs bénis ainsi que l’innocence présumée des enfants. C’est à la fois fébrile et presque honteusement que je commençais à regarder les titres offerts à ma vue et que je les compulsais et, qu’une fois mon choix fait, je me dirigeais vers la caisse prenant soin à ce que personne ne puisse voir les titres et/ou volumes choisis.

Je garde de cette période un souvenir, que je juge à présent, amusant, mais il est totalement hors de question que j’impose à mes clients pareille épreuve. La littérature est trop importante pour être cachée, censurée, quel que soit le sujet et/ou le genre abordé. Aussi, ma décision de faire de mon petit magasin une librairie salon- de-thé (idée ramenée de Londres), où tous les livres sont bien exposés, en pleine clarté du jour ou artificielle, classés par genre puis par auteur. Je veux que mes futurs clients viennent chez moi par plaisir, qu’ils s’y sentent bien, qu’ils puissent examiner les livres qui les intéressent confortablement et qu’ils me voient comme un «ami» pouvant les conseiller et non comme un censeur, ou un vendeur. Je me refuse d’être un supermarché de la culture, uniquement préoccupé de la rentabilité de mon commerce. et ce, quelque soit l'état de mon tiroir caisse. Ce métier je l'aime et c'est un des rêves que j'ai pu réaliser. Pas question qu'on me le gâche !

 

20 octobre 2010

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18 octobre 2010

Léna

54711Au fur et à mesure qu'avance la nuit, propice aux confidences, Mle Renée nous parle de Léna. Léna qui d'après elle s'était trompée. Elle s'était faite opérée par amour pour un homme, mais c'était une erreur. Ce n'était pas ce qu'elle avait pensé. Ca n'allait pas, elle ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Elle avait grossi, était devenue à ses propres yeux, moche, déglinguée, à jeter.

Elle avait essayé de remettre des vêtements d'hommes, mais ça n'allait pas non plus. Ses seins se voyaient et on se moquait d'elle. Elle vit une souffrance incroyable, une souffrance visible sur le corps. D'ailleurs son corps est trop présent, elle le traîne comme s'il était à côté d'elle, un gros sac, mais un sac qui n'est pas le bon, maladroit, inadapté. Ses seins trop gros qu'on dirait posés sur son torse comme des globes se projettent, grotesques, devant et le reste suit. Le cheveu plat et triste encadrant son visage qui n'a rien de la femme et plus rien de l'homme lui donne un air de saule pleureur. Elle a perdu son sexe d'origine, mais n'a pas pour autant été reconnue dans l'autre.

Elle était tombée amoureuse d'un coquin qui lui avait dit : "... je pourrais t'aimer si tu étais une femme..." Et voilà, elle s'était faite opérer. C'était une horreur. Léna répète à qui veut l'entendre : "... je suis devenue ce que je ne suis pas..." Son homme la trompe avec de véritables femmes et ne voit plus en elle qu'objet de risée voire de dégoût. Elle-même envisage souvent de se suicider n'arrivant pas à s'accepter. Mais elle tient, elle ne sait pourquoi du reste, mais elle sait qu'il le faut, jusqu'au moment où la douleur sera par trop insupportable.

L'histoire de Léna et le tragique de sa situation me remet en mémoire un film que j'ai vu il y a bien longtemps,L'année des treize Lunes de Fassbinder. J'espère que la ressemblance s'arrêtera là... On ne répètera jamais assez qu'un changement de sexe ne se fait pas sur "un coup de tête", parceque c'est "la mode", les résultats sont irréversibles. On ne peut que les arranger, mais pas revenir en arrière.

 

17 octobre 2010

Mlle Renée

dyn003_original_447_397_jpeg_12527_812bcd62648c82a190d3259cbdfcb447Depuis quelques temps déjà, j'ai renoué avec mes anciennes amours (au figuré cela va s'en dire), et en l'occurrence avec Mlle Renée. Mlle Renée est barmaid dans un cabaret transformistes. Elle est ce qu'on appelle une transgenre. Trop grande, avec des épaules trop larges pour être une femme, mais dont la féminité de caractère, les gestes et les attitudes sont incompatibles avec son genre d'origine.

Elle est souvent vêtue d'une courte jupe de cuir noir, de bas à couture mettant en évidence des jambes musculeuses et nerveuses, qu'elle croise et décroise sans cesse, est chaussée de talons aiguilles. En la voyant derrière son comptoir, elle paraît une femme plantureuse au sourire un peu mystérieux. De près, son personnage équivoque, son apparence intrigue, le visage tout en angle, la poudre, le maquillage, En fait, il y a trop d'extravagances, trop de mise en scène.

Lorsque Renée parle, elle fait des geste, elle bouge les mains, elle fait tinter ses bracelets ce qui fait qu'au bout d'un moment, mon écoute est parasitée. Le bruit des bracelets m'agace. Pourquoi bouge-t-elle comme ça ? Je regarde les bracelets, des petits cercles d'argent, je les voie comme des pièces détachées, ajoutées, fausses. Subitement, je me demande si ses cheveux sont vrais ou si elle porte une perrruque. Ses cils me paraissent trop longs, ses yeux brillent trop, son regard  est trop sombre, un appel à tomber dedans. Et dans la foulée, tout me paraît déplacé, les bras habillés, la dentelle, les ongles peints, le décolleté plongeant sur une question, on ne voie rien. Souvent, je suis gêné, toutes ses phrases me paraissent doubles, théâtrales, excessives.

Elle s'exprime d'une curieuse façon, parlant d'elle à la quatrième personne : "..Nous nous sommes réveillés..."., ."...Nous avons pris notre café...", "... Nous sommes allés..." Je trouve cela un peu prétentieux, pour qui se prend-elle ? Il m'a fallu un certain temps pour comprendre, et j'ai alors ressenti un certain malaise lorsque j'ai enfin compris, qu'elle parlait d'elle et de son sexe (Nous), car bien évidemment, il/elle sont deux. Il y a  bien en elle la place pour deux personnes, car elle, Mlle Renée refuse de se faire opérer pour prendre l'identité de genre qui lui correspond le mieux.

Malgré tous ses petits travers, Mlle Renée me plait. De temps à autre, elle quitte le bar, circule, apporte un verre à une table. Pour ce faire, elle porte une jupe large, avec des plis. Au bout d'un moment, elle s'assoie devant le bar sur un tabouret et fume une cigarette en regardant la salle, calme sous ses cheveux bouclés, un peu raide, les épaules en arrières, les jambes croisées. Juchée sur son tabouret, elle réfléchie. On la regarde, on la regarde et on a qu'une chose en tête, ce qu'elle a entre les jambes. cette reflexion on se la fait non par ironie, ni par fascination mais plutôt d'un air rêveur.

Avant de tenir ce bar, Mle Renée a alterné suivant les opportunités, les métiers de transformiste, puis prostituée, pour revenir sur le devant de la scène et repartir se perdre dans les allées sombres, récolter de quoi se mettre à son compte et retrouver un semblant de respectabilité. Mle Renée a gardé de ses années de tapinage, quelques anciennes copines qu'elle s'évertue à aider à retrouver une "honorabilité" depuis longtemps évanouie, ainsi que leur place dans la Société.

 

 

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4 octobre 2010

On prend les mêmes et on recommence

Contrairement à ce que je pensais et bien que la semaine ait été difficile, elle n'a pas été insurmontable, et mon calvaire à pris fin dimanche soir au retour de mon petit gars. Je suis allé le récupérer gare de Lyon, tout mignon tout beau, chargé à son habitude comme un mulet de ses sacs et paquets cadeaux en tout genre. Je me demande d'ailleurs, comme il fait pour ne pas croûler dessous...

A peine rentrés chez nous, tout fier, il s'est empressé de m'offrir ce qu'il me destinait, non seulement de quoi "arrondir" mon tour de taille de façon inquiétante mais également, pour notre budget, son salaire de septembre gonflé des prestations effectuées à Lyon auxquelles un "supplément" a été rajouté en remerciement de son professionnalisme (là, j'ai pas tout compris...) bien qu'heureux pour lui, je me sens un peu minable car c'est souvent mon petit gars qui rapportent de quoi faire vivre confortablement notre foyer. J'espère que ce mois-ci, comme au mois de septembre faire suffisamment de chiffres d'affaires pour me verser un salaire convenable, ça permettra à mon S... de souffler un peu.

De mon côté, je ne l'ai pas oublié puisque j'ai trouvé à la FNAC un diffuseur d'air pour son ordinateur Asus, ce qui en principe doit l'empêcher de chauffer. J'ai sélectionné également à son intention quelques livres d'écrivains indiens, qui figurent en bonne place à la rentrée littéraire de cette année. Son avis en tant qu'indien, vivant en Europe et dont la mentalité change, m'intéresse particulièrement.

Bien que fatigué, il a fait honneur au dîner que j'avais commandé à notre "cantine" (Chez Pouchkine) et a accepté de barboter dans la baignoire remplie de sels de bain, de mousse et de tout ce qu'il faut pour se délasser et se préparer pour une bonne nuit. Môssieur préfère les draps rose foncé ? aux draps bleu déjà présent sur le lit. Qu'à cela ne tienne, sitôt dit, sitôt fait, j'ai procédé à l'échange (hum oui, le lit c'est moi qui le prépare). Comme je veux que mon roudoudou soit dans de bonnes dispositions (ce qui n'est pas tout à fait désintéressé non plus) et qu'il soit très très disponible au petit matin, je fais ce qu'il faut pour....

 

26 septembre 2010

On s'occupe en attendant son retour !

6a00fad69941880004010980b47144000b_200piCette semaine aura été marquée par mon ennui, malgré une activité débordante. En effet, je ne sais si c'est à cause de la rentrée littéraire particulièrement intéressante cette année, mais ma boutique ne désemplit pas. Tant mieux, nous n'allons pas nous plaindre que "la mariée est trop belle". Le fait d'être seul, du matin au soir et du soir au matin me permet de mieux me consacrer à ma clientèle. Non qu'habituellement je la néglige, mais j'y suis peut être moins attentif ou du moins attentionné.

J'ouvre dès 8h30 le matin au lieu de 9h et j'ai déjà quelques fidèles. De ceux qui se lèvent à l'aube, aiment prendre leur petit déjeuner dans un café, voire dans une librairie salon de thé avec le journal du matin, et un thé l'après-midi avec un bon bouquin. Ce sont ces clients là qui m'intéressent. Ils sont à l'affût de la moindre nouveauté, raflant chaque mois nombre de magazines littéraires. Ils savent déjà tout ou presque sur ce qui est publié ou en passe de l'être et digne d'attention, sur le livre qui les intéresse et ils trépignent d'impatience dans son attente, venant me voir avec toujours les mêmes questions : La parution est prévue à quelle date ? l'avez-vous reçu ? puis-je vous le commander ?

A la réception des nouveautés, je n'ai parfois pas le temps de réorganiser ma vitrine, selon mon goût, que les fidèles sont déjà là attendant de pied ferme que je leur donne des informations complémentaires sur le titre tant convoité et si possible un avis. Certains "caressent", on pourrait dire, presque amoureusement l'exemplaire qu'ils sont sur le point d'acquérir et frisent l'apoplexie devant le choix des volumes proposés et/ou si par mégarde je suis en rupture de stock (qu'on se rassure, ç'est très rare, connaissant bien ma clientèle je sais ce qui peut l'intéresser).

Je dois dire que cette année, nous avons été particulièrement gâtés, les bons livres sont pléthore. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je m'efforce d'en lire un maximum pour ensuite conseiller. En ce moment, j'en ai trois en route qui meublent mes soirées et mes nuits en l'absence de Roudoudou. J'aime ces clients impatients, ils constituent le gros de ma clientèle avec qui la relation va plus loin que celle de client à vendeur/commerçant. Il m'arrive de nouer de véritables liens non seulement de confiance mais de sympathie avec eux et des conversations très intéressantes s'installent parfois autour d'un café ou autre. Lorsque Roudoudou est présent c'est un peu différent. Non qu'il m'empêche de travailler, loin de là, mais  les gens nous voyant ensemble hésitent à nous demander des renseignements, à nous interrompre. En général, ils leur est plus facile d'aborder une personne seule. C'est pourquoi lorsque S.... vient au magasin, il s'installe tranquillement et patiemment dans le fauteuil mis à sa disposition des mois auparavant, me laissant tout loisir de "bichonner" ma clientèle.

J'ai mis en place, comme beaucoup de libraires avant moi, une carte de fidélité accordant une remise de 5% en fonction du nombre de visites. C'est peu, mais nous n'avons pas le droit d'accorder une remise plus conséquente et c'est dommage. Car les grandes chaines telles la fnac, virgin et autres font la même chose et/ou accordent des "points" et ce, dès le premier achat d'où une bonne partie de cette concurrence importante. A nous de nous démarquer par notre affabilité, en invitant un auteur à venir dédicasser son dernier livre et ce n'est pas facile croyez-moi surtout, s'il en a déjà écrit un ayant connu un certain succès. Quant à ceux couronnés par un prix littéraire c'est quasiment impossible pour un petit libraire indépendant.

18 septembre 2010

Re-tournée et retourné

cadmus1Mon amour part en tournée pour une dizaine de jours la semaine prochaine et j'en suis bouleversé. J'ai beau me dire que c'est son métier, que je le savais,et patali et patala,  rien n'y fait. Pas moyen de calmer l'angoisse qui m'étreint. L'indépendance, voire, la solitude que je chérissais m'insupportent depuis notre mariage. Je suis devenu dépendant à plein temps de sa présence immédiate ou différée,  mais dans un laps de temps raisonnable. J'essaye de ne pas le montrer mais, je deviens possessif au fur et à mesure que notre amour progresse. Si je n'y prends garde je vais finir par l'étouffer. Ce qui serait du plus mauvais effet, mais  je plaisante pour ne pas pleurer.

Comment expliquer que ces quelques jours ou je serai seul me plongent déjà dans un profond désarroi. Quelques jours me direz-vous sont vite passés ? oui sans doute, mais je me vois déjà rentrer chez nous le coeur en bandoulière, et passer d'une pièce à l'autre avec sa minette - elle aussi abandonnée et sur  mes talons - cherchant à m'assurer de son retour par la contemplation de ses vêtements dans nos placards. Ressentir des émotions que seul l'amour peut procurer en respirant et palpant son linge convenablement plié dans son tiroir et que par pudeur, il dérobe toujours à ma vue.

J'imagine par avance ce qui va se passer. Je vais me perdre dans les rayonnages de mon magasin, lisant les livres en diagonales plus par professionnalisme que par réel plaisir. Feuilletant et reposant ceux  pour lesquels je ne me sens aucune obligation et, je finirai par fermer parce qu'il le faut bien. Mes soirées seront mornes et vides comme à chaque fois qu'il n'est pas là. Si je suis à même d'affronter ma peur du vide, je resterai chez nous avec Shivana pour seule compagnie. Si mon angoisse se fait palpable, je m'en irai rôder dans des endroits qui n'ont rien de très fréquentables mais où pour un moment j'oublierai ma solitude.

Hum, en fait je suis un égoïste qui pleure sur lui-même. Honte à moi !

29 août 2010

Dasvidania 'Kjijif

Me voici de retour. Epuisé, fauché, mais très heureux. Le chirurgien m'a confirmé le bon état de ma santé, tout en me recommandant d'être prudent dans les sports (surtout ceux en chambre) mais hum, nous sommes l'un et l'autre raisonnable compte tenu de ma convalescence.

Schull_BerditchevSi kiev est une ville superbe l'hiver, qu'en dire l'été. Mon arrière grand-père disait que l'Ukraine était le grenier à blé de la Russie et je le crois sans hésiter. Etant seul pour quelques jours, j'en ai profité, après mes examens, pour visiter le Podol, ainsi que les petites villes alentours notamment celles qui ont abrité durant des siècles des communautés hassidiques de grande réputation, telle : Berditchev.

Je me suis recueilli au ravin de Babyn Yar puis sur les tombes des tsadikims avant de marcher sur les pas de rebbe Nachman à Breslov puis à Ouman. rabbi_nachmann

 

 Je n'ai retrouvé roudoudou que le 27 au lieu du 25 comme convenu précédemment. Aussi, pour me faire pardonner, je lui ai rapporté nos cigarettes préférées, des matriochkas Russe et Polonaise, des bols à bortch avec cuillières en bois, etc.. ainsi que 2 bouteilles de vodka l'une au poivre, l'autre au piment pour arroser nos retrouvailles. Du raifort, des beigels au pavot. Chargé comme je l'étais je ne suis pas passé inaperçu dans l'avion, idem qu'à la douane. Mais le principal était de faire oublier à mon amour mon retard et passer une très bonne soirée en sa compagnie.

15 août 2010

Départs

132_PAGE_ACette fin de semaine a été très chargée niveau émotions. S.... vient de partir à Londres pour son stage de danse classique (ballet). Moi je me prépare à m'envoler pour l'Est début semaine prochaine. Babouchka vient de récupérer notre minette, quant à Maud et Chloé, surtout Maud, elles ont pris en main le magasin, dès vendredi matin, pour que Roudoudou et moi ayons un week end en amoureux.

Comme à chaque fois qu'il s'absente, je me sens un peu désorienté, l'habitude de l'avoir "sous la main" pour tout ou presque ce qui est de l'organisation de notre foyer, je suis à présent devenu incapable de faire des projets sans lui. Vendredi soir, nous sommes sortis prendre un verre au "Wolf", en terrasse, nous étions bien. Les habitués sont calmes et d'un certain âge ce qui laisse présumer une certaine tranquillité. Pas de musique tonitruante, ni d'énergumènes parlant haut et fort pour se faire remarquer. Ensuite, nous sommes aller diner à "la Cafetière" où nous avons nos habitudes puis, nous avons fini la soirée dans un bar gay qui fait boîte de nuit au sous-sol. Là, petit pincement au coeur, car dès que S... se met à danser, tous les yeux se braquent sur lui. On voit tout de suite que c'est un professionnel, à côté, tous les autres mecs, moi y compris paraissent "lourds" sans grâce. Connaissant le milieu gay, je suis quand même attentif à ce qu'un importun ne vienne pas le draguer. (hum, oui, je suis un peu jaloux..). 

Je ne vais le retrouver si tout se passe comme prévu que le 25 août. En attendant, nous allons nous concentrer l'un et l'autre sur nos objectifs. J'ai repris la même pension hôtel qu'en Janvier 2010 et comme je suis dans un meilleur état de santé, je vais en profiter pour visiter Kiev dans les moindres détails. S... était un peu déçu de ne pouvoir m'accompagner mais, même s'il n'avait pas eu son stage, cela aurait été difficile. Financièrement  entre mes interventions chirurgicales du début d'année et cette visite privée à mon chirurgien, notre budget est sur la corde raide et je ne veux pas que mon amour mette en gage de nouveaux bijoux provenant de la dot de sa mère. Car avec quelques photos, c'est tout ce qui lui reste comme souvenirs.

 

 

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