L'aimer à en crever
Je n'arrive pas à dormir, je me tourne et me retourne la tête encombrée de pensées érotiques, malgré le fait que roudoudou et moi nous soyons donnés l'un à l'autre. J'ai peur, une peur irraisonnée de le perdre. Cette peur, je l'ai toujours eu avec raison, au début de nos relations alors que nous n'étions que copain, puis, au moment ou notre relation est devenue plus intime et que j'ai du lui expliquer, et à présent parce que j'ai peur de ne pouvoir lui donner ce qu'il est en droit d'attendre et peut être même d'espérer.
Avant lui, j'ai connu des mecs, des vrais de vrais, qui ne s'embarrassaient pas de sentiments, qui ne vivaient que pour eux et n'avaient que des pulsions qu'ils satisfaisaient sans s'occuper des dégâts qu'ils pouvaient causer. A leur défense je n'offrais pas grand chose d'autre que mon corps à leur appétit, et de fait ne peut sans doute m'en prendre qu'à moi même.
Avec S... J'ai eu peur d'être rejeté en abandonnant le masque de la superficialité, aussi ais-je appris à communiquer d'une autre façon. J'ai appris à faire confiance, à aimer, à désirer plus que du sexe rapide, à avoir de la patience, à lui faire l'amour en respectant ses réticences, ses craintes toutes les étapes qu'il m'imposait avant de céder, à me surpasser en délicatesse pour le voir enfin s'abandonner.
Oui, tous ces moments rien qu'à nous, sont gravés dans ma mémoire. Il me plaît de me les remémorer lorsque je suis triste et/ou inquiet. Son premier soupir, ses premiers gémissements et son premier cri, oh pas bien grand, mais suffisamment fort pour que je l'entende et qu'il en rougisse. Toutes ces petites choses qui font l'intimité de notre couple. Je ne me lasse pas de le regarder, de le voir grandir (façon de parler). Je l'ai rencontré il avait à peine 20 ans, mais en paraissait 15 tellement il était menu et timide. Il en a à présent 27 et son physique s'est affirmé. Son visage est plus marqué, les yeux sont toujours aussi grands mais moins étonnés, même si le regard reste innocent. La musculature plus marquée et le poil encore plus fourni.
Ce que j'adore chez lui : tout ce que j'ai énuméré ci-dessus, et que j'ose dire ci-après. Son petit cul haut planté, ferme, et rond (sauf quand il maigrit ou là il s'affiche des fossettes). Son sexe, qu'il soit au repos ou se dresse arrogant sous ma langue et mes caresses, son léger ronflement lorsqu'il est très fatigué, son odeur et ses "ronronnements" de matou satisfait après l'amour." C'est tout cela que j'ai peur de perdre ...