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zdraztvitié
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31 août 2011

Notre amour (1)

Je m'émerveille chaque jour que Dieu fait d'avoir cette vie, même si au départ ce n'était pas gagné, au point qu'il m'était impossible de me projeter dans l'avenir tellement celui-ci me paraissait bouché. Mais tout arrive en son temps. Il fût une époque ou tout ce que j'entreprenais tournait court, je me battais contre du vent et chaque bourrasque me renvoyait à mon point de départ. Cet acharnement du sort me rendait méfiant, hargneux parfois, il m'était impossible de tisser des liens durables avec les uns et les autres que ce soit amicalement et/ou plus malgré certaines affinités. Mon apparence et ma non adéquation physique me crucifiait plus que ne l'aurait fait un tourmenteur. Quant à ma vie intime, ce n'était qu'une suite d'humiliations et de frustrations !

A la première apparition de S... je me suis dit, comme j'aimerais le connaître. Il a l'air gentil. Puis je lui ai parlé, je ne me souviens plus exactement ce que je lui ai dit. Je me souviens seulement de son regard, peu amène devant mon insistance. Notre première rencontre au cours de laquelle j'étudiais, le moindre de ses gestes, j'essayais de deviner ce que pouvait être sa vie, ses pensées, ses désirs, y compris les plus intimes. Etait-il réellement ce qu'il paraissait être ? Avait-il un et/ou une amie ? était-il gay ? et si oui, était-il libre ? Et s'il l'était comment lui annoncer ce que moi j'étais ?

Bref, des questions sans fin et sans réponse. Et puis, je ne sais comment, est-ce sa gentillesse, le fait qu'il soit timide et que ce soit moi qui ait du faire les premiers pas, vu qu'il ne se décidait pas, que ce soit par timidité ou parce qu'il ne comprenait pas où je voulais en venir. Toujours est-il qu'en 5ans de relation toutes nos difficultés ce sont applanies, pas du premier coup évidemment, mais au fur et à mesure qu'elles se présentaient. La seule chose qu'il m'a fallu c'est de la patience, beaucoup de patience (et ce n'était guère mon fort). Mon amour bien que parlant le français couramment, s'exprime d'une voix douce, lentement, les yeux baissés  et la tête légèrement penchée sur le côté, avec un adorable accent qui l'a longtemps complexé (je me demande bien pourquoi du reste, mais c'est ainsi). 

Depuis notre mariage, il a pris de l'assurance. Sa voix est plus forte, son zézaiement moins prononcé. Ses paupières ne s'abaissent que lorsque je le surprends (par exemple à chanter) et/ou dans nos moments intimes, reste sans doute de quelques pudeurs cachées.

L'avoir près de moi chaque jour, le regarder évoluer (en mieux) au fur et à mesure des années, les efforts qu'il fait pour s'intégrer dans une culture étrangère, pour effacer le clivage des religions et des castes, pour accepter son homosexualité et me rendre heureux, bien que je ne sois pas hindou, je ne peux que remercier ses Dieux. Lorsqu'il se couche et s'éveille à mon côté, je ne peux croire à mon bonheur, le plaisir que j'ai lorsque je le vois danser, arriver au magasin, effectuer les moindres gestes de la vie courante n'a d'égal que mon angoisse à l'idée que tout puisse s'arrêter.

Oui, je ne regrette pas le chemin parcouru, ni ma vie de fêtard, sans but sinon celui de m'étourdir pour oublier ma solitude, mes frustrations, mon désespoir de n'avoir aucune espérance de changement. 

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16 août 2011

Alex Varenne - Musée de l'Erotisme à Paris

P1080026

Pour qui me connait, je ne suis absolument pas intéressé par la gent féminine avec laquelle je ne me sens aucune affinité. Toutefois n'étant pas sectaire ni égoîste, j'ai pris le temps (puisque j'étais sur place) de visiter l'exposition de cet artiste, ceci afin de vous en rendre compte, mesdames - qui vous vous en doutez ou vous le constaterez, par vous-mêmes, a "le goût des femmes", car peut être plus que l'amour, Varenne aime les femmes

P1080023Alex Varenne est né en 1939 et est un dessinateur et auteur de bande dessinée érotique. Après ses études il devient enseignant d'arts plastiques.

Cette exposition est une introduction à l’oeuvre foisonnante, à la fois sexuée et graphique, d’un libertin moderne Varenne ne ressemble à rien, il vient d’un autre univers: celui de la peinture et de la vie rêvée des fantasmes.

Avec ses histoires sophistiquées pleines de références et de citations, avec son trait moderne, pas forcément séduisant, qui peut paraître un peu «difficile», avec ce choix intransigeant du noir et blanc, Varenne tient une place à part dans l’univers de la BD érotique. Il ne fait aucune concession à la vulgarité, il travaille pour un public d’esthètes. Cette exigence a son revers, elle l’a empêché de toucher un large public. Mais il reste l’un des plus grands auteurs du genre. Je le place parmi les cinq meilleurs dessinateurs érotiques de bande dessinée, au même rang que Guido Crepax – avec lequel il partage ce goût de la belle image sans concession commerciales, Georges Pichard, Milo Manara et Georges Lévis. Henri Filippini

Le goût des femmes : Ses tableaux de genre n’ont pas de filiation marquée avec d’autres auteurs de bande dessinée. On y discerne surtout les influences mêlées de la peinture chinoise et des estampes japonaises, de l’expressionnisme abstrait et du pop art, de l’art classique aussi. Au fil des cases, les poses photographiques alternent avec des compositions aux allures de statutaire bien vivante. Et le censeur se rassure: c’est de l’art, monsieur, pas du cochon !

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L'exposition se tient au Musée de l'Erotisme à Paris, de Juin à Octobre 2011, musée ouvert tous les jours de 10h le matin à 2h le matin. - Adresse : 72 boulevard de Clichy 75018 PARIS - Tel 01.42.58.28.73 - Prix entrée 9 euros. (photos autorisées)

Mon avis : Volodia

Cette exposition est située au 4ème étage du musée. Les oeuvres d'Alex Ravenne sont traitées de 3 façons : bandes dessinées, le trait est net, précis,  les couleurs franches, parfois criardes et/ou à la plume en noir et blanc. D'autres, bien que le trait reste précis , sont traitées avec des couleurs plus douces façon "grands maîtres" avec des objets figuratifs mettant en valeur les chairs et participant à une savante mise en scène. Ce sont celles que je préfère.

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Hum oui, s'il aime les femmes tant mieux pour lui mais je dois avouer que de voir toute cette intimité féminine dévoilée dans tout ce qu'elle a de personnelle, m'a mis un peu mal à l'aise. Ceci dit c'est une exposition intéressante.

Mes photos sont là : https://picasaweb.google.com/100427006735614065445/AlexVarenne?authkey=Gv1sRgCI_bh8rK2e2QKQ#

  

15 août 2011

Son Excellence Otto - Musée de L'érotisme

son Excellence Otto

Otto a vu le jour l’année 1896 (c’est du moins ce qu’il prétend). Survivant en bonne forme pour son âge présumé, il vit aujourd’hui à Paris. Entre ses duels improvisés, ses errances génitales et ses beuveries de carabin, Otto taquine la plume pour, dit-il, tromper l’abyssal ennui de l’existence» et entretenir le double mythe d’une longévité inexplicable et d’un passé glorieux qu’aucun historien n’est venu entériner à ce jour.

Un conteur d’obscénités

Son Excellence Otto est l’auteur du Foutre de guerre (Tabou, 2006) et de La Philosophie dans le devoir, les deux premiers volets d’une vaste autobiographie que justifie une existence riche et prolongée (voir plus haut), s’apparentant parfois à une interminable farce de mauvais goût.
 
Du monde qui l’entoure, il a choisi de ne retenir que les laideurs et les fautes qu’il se plaît à décrire sans retenue ni complaisance, en soulignant d’un style volontairement fleuri les détails les plus sordides. En observateur scrupuleux, et de nature parfois ombrageuse, il juge, avec moquerie, haine ou dédain, mais jamais sans humour, ce que chaque jour fait de petites gloires et de grands fiascos. Mais il sait aussi retourner l’arme contre lui, en individu lucide et sceptique, qui n’a pas la vanité de se croire infaillible ni de prétendre à l’unanimité, ce signe douteux de qualité. Car savoir rire de soi, c’est pouvoir rire de tout.
 
Fiasco - L'échec triomphant

Un aristocrate libertaire Personnalité ubuesque et félinienne, toute en baisemains et claquements de talons, E. Otto est le trublion bien connu d’une scène parisienne affranchie de certains tabous, qu’il hante de sa silhouette baroque et martiale.

"Abandonnés, interdits, condamnés, censurés, perdus...ces audacieux projets présentés au Musée de l'Erotisme sous forme d'affiches de grand format (en noir et blanc), n'ont jamais été menés à terme et constituent  une étonnante topologie  de l'égarement, n'ayant eu d'autres conséquences qu'une bonne frayeur pour les rares témoins et un amer dépit pour leur créateur."

otto_01

Mon avis : Volodia

C'est toujours avec plaisir et un grand intérêt que je vais voir les expositions temporaires du Musée de l'Erotisme. Celle-ci se tient du 29.06.2011 au 01.09.2011. Réservée aux adultes avertis bien évidemment.

Amateur de mauvais genre et de transgressions artistiques cette exposition est pour vous. 

 

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