Que ce soit dans les médias. les réseaux sociaux, l’audiovisuel, les journaux et magazine LGBT, je constate que la représentation des homosexuels est de plus en plus centrée sur des personnages extravagants et flamboyants, qui à force de vouloir se démarquer du commun des mortels, se sont perdus dans leur identité, jouant sur toutes les cordes d’une subversivité. Que ce soit dans : le genre, la sexualité, l’exubérance de leurs propos, leur look et leur attitude que cela en devient ridicule.

En écrivant cela, je pense notamment aux plus jeunes, qui se cherchent, ou certain d’être homosexuel, et qui n’ont qu’un seul modèle d’homosexualité, celui  d’hommes plus qu’efféminés, parlant d’une voix de fausset, la démarche ondoyante, un maquillage et des tenues que ne renieraient pas des péripatéticiennes ou d'artistes de cabaret.(aucune femme ne se comporte ainsi dans la vie)

La mode, car il semblerait qu’il s’agisse plus d’une mode créée de toute pièce par ??? Dans quel but ??? apparue il y a déjà quelques années en même temps que ces sous-groupes : queer, transgenre, et autres groupuscules, pansexuel, asexuel et j’en passe… transformant l’homosexualité, pour qui veut s’y retrouver sans vexer personne, en masturbation intellectuelle.

A l’origine, il y avait, les homosexuels, les lesbiennes, les travestis (ies) des deux sexes,  se sont rajoutés les bisexuels et les trans. Notre sigle est devenu imprononçable au fur et à mesure que se rajoute des lettres (mais rassurons-nous, l’alphabet en comportant 26, nous avons encore de la marge pour rajouter quelques groupes « dissidents » qui eux aussi voudront être reconnus et faire partie de la grande communauté LGBT).

Le drapeau arc en ciel qui avait été créé en 1978, à San Francisco aux Etats Unis, par Gilbert Baker pour regrouper toutes les sexualités, toutes les couleurs de peau, trouve sa signification plus ou moins dénaturée par d’autres drapeaux, pâles copies de l’original se voulant être représentatif de tous les groupuscules se disant faire partie de la communauté LGBT, bien que voulant se démarquer pour x raisons tel : les LGBT « racisés » (rien à faire, je ne m’habitue pas à ce terme que je trouve particulièrement offensant, qui a remplacé le mot race, qui lui définissait plus exactement les peuples composant notre planète,  bref ….) !.

Je trouve dommage que les hommes aimant leurs semblables, les plus semblables possibles ne trouvent que cette représentation. Je suis gay, ne partageant mon lit qu’avec des hommes, et je ne me reconnais absolument pas dans cette communauté et nous sommes plusieurs dans cette situation. Je suis un homme ordinaire, portant un vestiaire masculin (costume), sans affectation aucune et trouve assez triste que l’on conforte  certains homosexuels eux-mêmes, et homophobes dans leurs clichés de l’homosexualité .  Nous (je pense aux hommes me ressemblant) sommes complètement invisibilisés au profit de personnages exubérants transformant l’homosexualité en champs de foire.

Bien évidemment, il existe des homosexuels féminins mais lorsque ces manières sont naturelles et non surjouées pour se démarquer et/ou choquer, je n’y vois rien à redire car cela fait partie de la personnalité de chacun, par ailleurs chacun s’assume comme il peut et par forcément comme il le veut. De même pour les femmes certaines sont plus masculines que d’autres et, adoptent le vestiaire masculin cela ne me gène en aucune façon si c’est naturel. Ce qui est insupportable c’est l’impression que ces personnes flamboyantes, caricaturales, jouent un rôle,  d’être au spectacle sans avoir à y réserver sa place, et surtout sans que nous en ayons envie. Un spectacle permanent à l’apogée de la bêtise.

Etre homosexuel ne veut pas dire en langage populaire trop communément employé : folle ou pour les lesbiennes butch : hommasse, avec tous les préjugés que ces dénominations peuvent sous entendre pour le commun des mortels.  On peut aimer les activités féminines et/ou le vestiaire féminin sans être pour autant une caricature de la femme. Idem pour les lesbiennes, qui peuvent parfaitement préférer le vestiaire masculin sans pour autant être le beauf de service, mal éduqué et grossier.  Les gens ne font plus aucune différence entre délicatesse, tact, savoir vivre, et gestuelle ne prêtant qu’à se gausser de ceux et/ou celles qui les affectionnent,  se croyant éminemment intéressants et subversifs, tout en se rengorgeant  effrontément d’une réputation sulfureuse.

J’ai bien conscience qu’en écrivant ce post, je donne l’image de quelqu’un de rétrograde pour certains, même, d’homosexuel refoulé et/ou pire d’homophobe. Mais non, je souhaiterai simplement que la communauté LGBT soit plus représentative, des homosexuels « normaux »  (dans la mesure ou toute normalité n’est que relative) que les lesbiennes butch ne soient plus moquées, ridiculisées,  que les travestis des deux sexes ne soient plus assimilés aux transgenres ou confondus avec ceux-ci. C’est tout cela qui fait notre diversité et non simplement la communauté Queer, Drag, Trans). Mais ça, j’ai bien peur que ce ne soit qu’un vœu pieux.

Pour beaucoup, être homosexuel ou lesbienne veut souvent dire : détester le sexe opposé, le mépriser, et ou l’envier alors que non, c’est une idée fausse. On peut très bien être homosexuel et/ou lesbienne tout en étant bien dans sa peau, apprécier la compagnie de l’autre sexe, mais préférer une personne identique à soi pour partager son lit et ça je ne cesserais de le marteler. On peut exister sans mettre en avant notre homosexualité, ça aussi je le dirais et l'écrirais sans cesse. Combien d’homosexuels et/ou lesbiennes ont des activités autrement plus intéressantes que celle par laquelle ils/elles veulent à tout prix se faire remarquer.  Etre homosexuel (le) est devenue une mode, un moyen de se démarquer, de reconnaissance sociale pour nombre d’entre-nous. Alors que certains sont exceptionnels par leur créativité, par les métiers exercés, leurs fonctions dans la société. Pourquoi ne vouloir exister que par cette particularité ? Elle est en nous mais ne définit en rien ce que nous sommes et je trouve qu’il  est extrêmement réducteur de penser le contraire.