Cet été, nous avons profité de notre séjour à Amiens pour visiter en plus de la Cathédrale, la Maison Jules Vernes. Ecrivain visionnaire qui s'installa cette maison du XIXème siècle en 1882, pour fuir la folie de la vie parisienne (déjà à l'époque) qu'il louera jusqu'en 1900. A l'àge de 54 ans, il est au sommet de sa gloire. La maison, en brique rouge, est vaste et comporte deux étages, agréementé de larges combles et d'une tour surmontée d'un belvédaire.
Le rez de chaussée se compose d'un jardin d'hiver, d'une salle pour tous les jours, une autre salle à manger d'apparat cette fois avec un mobilier néo-gothique et un plafond à caissons, d'une cuisine séparée par un vestibule (maintenant l'accueil du musée). Un grand salon de musique ou Madame Verne organisait des soirées entre amis ainsi que d'un petit fumoir ou sont rassemblés les documents de l'écrivain.
Au premier étage se trouvait les chambres et sont à présent occupés par une reconstitution de la librairie parisienne, le salon et le bureau de l’éditeur Pierre-Jules Hetzel. Un espace consacré à la vie amiénoise de Jules Verne est également présenté.
Au second étage, nous faisons connaissance de l'univers maritime de Jules Verne, son espace de travail et con cabinet d'écriture. Nous y découvrons l'intérieur d'un yatch anglaisde la seconde moitié du XIXe siècle. La cabine donne vue sur Le Crotoy où, de 1865 à 1869, Jules Verne loue une résidence secondaire baptisée La Solitude.
Jules Verne possédait à cet étage une bibliothèque d’environ 12 000 ouvrages qu’il consultait pour l’écriture de ses romans. Les ouvrages le plus souvent consultés sont ceux d’Homère, Montaigne, Shakespeare, Cooper, Dickens, Walter Scott, Edgar Poe… Comme tout écrivain, Jules Verne puise dans sa culture générale qu’il enrichit par des lectures constantes : « Bien avant d’être romancier, j’ai toujours pris de nombreuses notes en lisant les livres, les journaux, les magazines ou les revues scientifiques. Ces notes étaient et sont toutes classées selon le sujet auquel elles se rapportent, et c’est à peine si j’ai besoin de vous dire à quel point cette documentation a une valeur inestimable ».
C’est dans la plus petite pièce de la maison (cainet de travail) que Jules Verne écrit ses romans. Là, entre 5 heures et 11 heures du matin, il donne naissance à plus de trente romans dont Mathias Sandorf, Deux ans de vacances et Le Château des Carpathes. Un peu de silence et l’on pourrait entendre Jules Verne écrire un nouveau Voyage extraordinaire ! Le cabinet est une reconstitution à l’identique de l’époque de Jules Verne, avec un lit de repos en fer, un fauteuil en cuir et un bureau. Le globe posé sur le bureau appartenait à Jules Verne.
Le Tour du Monde en 80 jours est l’occasion de marcher sur les sources d’inspiration de Jules Verne, mais aussi sur une carte du tour du monde posée à même le sol. Sur cette carte, Jules Verne a tracé en noir le trajet d’un tour du monde aérien imaginé pour son roman Robur-le-Conquérant. Les hachures représentent les différentes modifications effectuées par l’auteur. Ecrit en 1872 par Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours reste le roman français le plus traduit à travers le monde. Cette histoire a également donné naissance à de nombreux produits dérivés du vivant de l’auteur. Sont présentés ici, des jeux de lotos et de l’oie, des figurines, une série d’assiettes à dessert, des images de collection et même du papier peint inspiré du roman.
Vingt Mille Lieues sous les Mers c'est l'exposition universelle de Paris de 1867 qui inspire à Jules Verne cette thématique sous-marine. Les expériences récentes des premiers sous-marins et les évolutions des scaphandres y sont mises à l’honneur. L’idée d’écrire un roman sur ce thème lui est, par ailleurs, suggérée par George Sand après qu’elle ait lu ses premiers romans. Jules Verne écrit à propos de son roman « mes lecteurs sont mes passagers et mon devoir est de veiller à ce qu’ils soient bien traités pendant la traversée et satisfaits à leur retour ». En compagnie du capitaine Nemo, le grand voyage sous les mers tiendra sa promesse.
Le grenier est un espace où s’accumulent nos souvenirs par couches successives. Les objets délaissés y sont sauvegardés. Grenier de famille avec des malles de souvenirs, de vieilles photos, des jeux remisés, des lanternes magiques, des affiches… Le grenier est aussi celui des vies successives de ses romans, depuis leur naissance jusqu’à nous. Des affiches de cinéma, un véritable clap de film, des théâtres de marionnettes, des maquettes, tout ici incite à poursuivre le rêve… Au plafond sont exposées les machines volantes imaginées par Jules Verne. L’Albatros, le Go-Ahead et l’Epouvante appartiennent aux deux romans Robur-le-Conquérant et Maître du monde. Le théâtre a été l’une des passions de Jules Verne. Les pièces à grand spectacle du Châtelet ou de la Porte Saint-Martin autant que le théâtre de marionnettes ont fait rebondir, avant le cinéma et pour plusieurs générations, les rêves d’aventure et l’imaginaire de son époque. Dans un grand présentoir sont exposées deux affiches américaines des adaptations théâtrales des Enfants du Capitaine Grant et de Michel Strogoff qui appartenaient à Jules Verne.
Plus de 200 films d’après 35 romans et nouvelles de Jules Verne ont été produits entre 1901 et 2006. L’odyssée du capitaine Nemo dans Vingt mille lieues sous les mers a été l’aventure la plus reprise. Trente et un films s’en sont inspirés, loin devant Le Tour du monde en 80 jours avec 24 films et Michel Strogoff avec 23 adaptations. Toutes ces affiches sont mise en valeur dans un grand présentoir et sur les mur des combles.
D'autres photos de la Maison Jules Verne sont dans la partie Album de ce blog.
Mon avis : Chez Volodia
Cette maison est immense et de toute beauté, la tour visible de la rue et de la cour fait penser à un phare d'autant qu'à l'intérieur on y trouve reconstitué une cabine de yatch avec un scaphandre qui fait de suite penser à Ving Mille Lieues sous les Mer, que j'ai dévoré tant en lecture qu'en film. Pénétrer le monde de l'imaginaire, le toucher du bout des doigts. Je me revois rêvasser des après-midi entier à essayer d'imaginer ces mondes à me demander comment un homme, un seul homme avait pu imaginer le futur, dans une époque à l'aube des découvertes scientifiques. Je ne m'attendais pas à cela que ce soit la maison, les objets et manuscrits présentés, et j'ai aimé, beaucoup, car ne dit on pas qu'il ne faut jamais dire adoré, ce mot étant réservé à Dieu.
Alors peut être un petit bémol à mon enthousiasme. non par la maison en elle-même, mais en raison de la difficulté à la trouver, de la Cathédrale il est indiqué 15 minutes à pied Et bien non non non, comptez facile bien une demi heure en marchand d'un bon pas. Nous avons suivi le parcours plus ou moins fléché pour nous y rendre, sauf qu'arriver à un carrefour et une grande avenue plus d'indications. Nous avons tournée par mal en rond avant de trouver ladite maison dans une petite rue.
De plus, à l'accueil du musée, dont le prix est de 7 euros sauf erreur prix amplement raisonnable. Aucun livre expliquant cette maison musée, ni aucun romans de Jules Verne à la vente, ni objet, ni affiches. Bref, des présentoirs vides, quelques cartes postales illustrant l'intérieur de la salle à manger, mais inintéressantes car mal cadrées, peu de choix. La fin des vacances étant peut être la raison de rayonnages vides ??? Dommage, car il y avait un moyen pour le musée de gagner quelque argent que beaucoup de personnes se seraient fait un plaisir de dépenser.
Mon avis : Indiangay
Comme tout adolescent, j'ai rêvé sur les livres de Jules Verne. En Inde, c'était assez compliqué à l'époque pour se les procurer et surtout très expansif. J'en recevais un chaque année pour mon anniversaire. Inutile de dire qu'à peine entre mes mains, je me réfugiais sur le toit terrasse de notre maison et c'était parti pour de longues heures d'évasion.
J'ignorais qu'il existait une maison Jules Verne et j'ai été fort surpris de la voir situé à Amiens, tellement l'habitude que tout ce qui soit culturel se tienne sur Paris. J'ai été en admiration devant cette maison qui avait tout pour stimuler l'imaginatiion, Elle a tout du bateau, avec le phare surplombant le tout. J'essayais au fur et à mesure de l'avancée dans les diverses pièces d'imaginer l'univers surréaliste de l'écrivain, car pour l'époque, ce qu'il imaginait n'existait pas encore. Tout m'intéressait, son intérieur privé, son cabinet d'écriture et bien évidemment, les machines extraordinaires imaginées et créées par l'auteur. Ces maquettes donnaient vie aux histoires.
Comme Aliocha, j'ai trouvé dommage que cette maison soit si mal indiquée donc difficile à trouver. De plus, la pauvreté de la boutique du musée m'a laissé perplexe, et fort déçu, j'aurais tant aimé trouvé un livre sur ce musée, me procurer quelques souvenirs marquants. Mais bon reste les photos que nous avons pu faire avec autorisation.