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zdraztvitié
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30 septembre 2012

Londres

Roudoudou ayant un concours de danse à Londres le 26 de ce mois, j’ai enfreint les règles du Yom Akkipourim pour l’accompagner afin de le soutenir moralement.

Nous voilà donc parti le 26 par le premier métro 5h30 (car bien évidemment pas un taxi en vu et à la borne mon appel restait sans écho) gare du Nord pour prendre l’Eurostar de 7h13, ce qui nous faisait arriver à 8h30 (heure locale) à King Cross Gare de St Pancras. De peur de ne pas me réveiller, j’ai passé notre dernière nuit sur Paris à compter les heures, quant à S… il ne s’est pas couché étant de représentation la veille et étant rentré chez nous au petit matin.

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Nous sommes arrivés, comme prévu, 1h à l’avance au départ du train pour les formalités d’enregistrement et de douane et c’est avec un soupir d’aise que nous nous sommes affalés dans nos sièges pour nous remettre de nos émotions et avaler un petit déjeuner. Roudoudou littéralement épuisé a fini par s’endormir à peine le train mis en route, quant à moi j’ai somnolé jusqu’à notre arrivée. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris l’Eurostar, il est un peu plus vétuste qu’auparavant, un peu plus sale aussi mais toujours aussi cher, bien que nous ayons pris des billets suffisamment à l’avance pour bénéficier d’un tarif préférentiel (88 euros aller-retour pour une personne en 2èmeclasse).P1000249

Découverte de la nouvelle gare d’arrivée que je ne connaissais pas, auparavant nous arrivions à la gare de Waterloo. King Kross St Pancras gare internationale mérite bien son nom. Tout a été fait pour le confort du voyageur, magasins, restaurants-bars-cafés à profusion. Le tout bénéficiant d’un éclairage très lumineux. Prix très attractifs, bureau de change et employés affables. Bref, ce qui nous convient parfaitement. Le bâtiment extérieur en lui-même vaut le détour. Son architecture en briques rouge, ses tourelles, ses encorbellements lui donne, il n’y a pas à dire un certain cachet.

Ce n’était pas tout ça, mais nous avions encore faim (surtout moi) et nous avons repris un breek fast dans un pub avec œufs au bacon, saucisse, pancake, black thé et black café (nous n’aimons pas le lait) et jus de fruit. Hum, oui non seulement je voyage le jour de Kippour mais en plus je mange du porc, je me conduis décidemment comme un véritable apikor.

P1000376Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le quartier des théâtres (derrière Charing Cross) ou devait se dérouler le concours. Un petit groupe de danseurs étaient déjà là à s’échauffer et le gros de la troupe est arrivé plus tard soit une trentaine de personnes. Roudoudou était parfaitement calme et concentré à son habitude quant à moi j’étais un peu effaré et inquiet. Ca nous a pris toute la matinée. Pour finir mon petit S… a été classé 4ème et bien qu’il ne se faisait pas trop d’illusions, j’ai bien vu qu’il était déçu. Mais en ballet classique européen et à mon humble avis, ce n’était déjà pas si mal.. Bref, je lui ai proposé pour lui faire oublier un peu sa déception de passer le reste de la journée à nous promener et à faire du shopping ce qu’il a accepté, je crois pour me faire plaisir.

Sur les conseils de mon chéri, nous avions acquis avant de partir un billet de transport valable toute la journée sur les bus et les métro et je n’ai pu que m’en féliciter. Londres étant très étendu on peut y marcher des heures et des kilomètres avant d’atteindre le point ou l’on veut se rendre. Aussi ce ne fût pas du luxe.

Nous nous sommes rendus à Euston, chez des connaissances de S… , déposer ses sacs puis, direction Picadilly via Tottenham Court.

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Nous avons continué en empruntant le très élégant quartier de Saint James pour arriver à l’Abbaye de Westminster que nous nous sommes faits un devoir de visiter sublime avec ses gisants.

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Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Parlement, Big Ben, puis nous avons passé la Tamise pour regarder de plus près la grande roue, hum oui, bof,. Nous avons remarqué les bateaux proposant des circuits sur le fleuve, mais il pleuvait et c’était beaucoup moins attrayant . Nous ne connaissions pas l’aquarium mais bon, nous avons visité celui du Trocadéro à Paris donc…P1000304

De là nous avons repris le métro pour nous rendre à la Tour de Londres, monument favori de roudoudou, qu’il visite et revisite à chaque venue

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puis, nous avons flâné sur les docklands, qui la dernière fois que j’étais venu (oui je sais ça remonte à loin) étaient en rénovation. Quartier de bureau, avec en plein milieu un immense bassin ou flottent des voiliers et autres bateaux, très curieux et très sympa.

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Londres étant une immense cantine on peut se restaurer partout à toute heure du jour et/ou de la nuit, à moindre frais, en dégustant une cuisine internationale de qualité. Le fish and chips étant le plat traditionnel des Londoniens, le plus couru et celui qu’on se doit de connaître impérativement. Marcher, ça creuse et c’est de bon appétit que nous avons fait un sort au fish and chips.

Nous nous sommes rendus ensuite, par le métro à Whitechapel, histoire de voir le quartier ou a sévi Jacques l’Eventreur, c’est vrai que c’est assez sordide puis l’heure tournant, nous avons pris un taxi pour nous amener chez Harrods. Et là, mon roudoudou a retrouvé le sourire. Nous nagions dans le luxe, les effluves parfumées. Nos pas nous ont mené au «département des thés et cafés» ou

P1000345nous avons acheté du thé et du café aux épices. Au département sucrerie, nous n’avons pu résister à l’envie de découvrir les assortiments de confitures et marmelades au champagne, à l’armagnac, au sherry, au whisky (on, enfin je vous dirais si c’est bon roudoudou n’aimant pas le sucre).

Les pâtisseries en tout genre valaient également le détour, très colorées et, dégoulinantes de crème. Il va s’en dire que nous avons pris le thé c’était l’heure et pas question de laisser passer l’occasion de nous installer au salon de thé de chez Harrods, les scones, les muffins, les pâtisseries fondaient en bouche, se disputant le moelleux et l’onctuosité, bref entre les petits plats de roudoudou et les extras mon tour de taille s‘arrondit dangereusement. Si je ne me surveille pas, à moi les poignées d‘amour. Hum oui, j’ai le bec salé et sucré alors que roudoudou l’a seulement salé.

Notre estomac satisfait, nous en avons profité pour visiter les expositions mises en avant par ce magasin. Sublimes. Au dernier étage des artistes d’art moderne exposait leurs œuvres. Le Qatar quant à lui faisait connaître l’art islamique à travers des soieries, des livres de miniatures enluminées et divers objets. Rien à voir avec ce que l’on voit à droite et à gauche, on sent que c’est du beau, du lourd, du fastueux, du recherché et surtout destinés à une clientèle privilégiée (dommage les photos ne sont pas autorisées).

Nous adorons ce magasin, le personnel y est discret, élégant, affable, onctueux, on regarde librement, mais un regard suffit pour indiquer que l’on a besoin des services du vendeur et/ou de la vendeuse qui se fait un plaisir d‘arriver tout sourire. La classe quoi, c’est-ce qui manque en France, même dans des magasins réputés élégants.

P1000365Re-métro pour nous retrouver à Leicester square, quartier des cinéma, puis le quartier Chinois, très odorant… et pas très net, se situant en face de Charing Cross avenue, quartier des libraires ou je n’ai pu m’empêcher de rentrer dans certains magasins. Mon magasin de clopes préféré a disparu. J’explique c’est là que je trouvais mes cigarettes russes. Interdites en France sombre question de taxes, mais en vente dans les Emirats, à l’aéroport de Chypre et jusqu’à présent à Londres.

Nous sommes arrivés à Saint Pancras de justesse, le soir, après nous être perdus un nombre incalculable de fois, dans le métro, dans la rue ou des Indiens et des Pakistanais bienveillants nous ont remis sur le droit chemin.

J’ai trouvé les britanniques beaucoup plus aimables qu’il y a quelques années, et surtout très tolérants. Nous avons croisé un nombre conséquent de femmes Indiennes;, Pakistanaises et, Arabes en burka, d’autres complètement voilées et personne ne se retournait ou semblait trouver

P1000342cela bizarre. En France ça ne passerait pas et je le comprends, car bien que tolérant et essayant d‘être compréhensif pour toutes les cultures, ça me rend mal à l’aise toutes ces femmes ressemblant à des corbeaux.

Les britanniques ne semblent pas faire de racisme. Les indiens sont très bien perçus. Contrairement à bien des années précédentes ou ils étaient cantonnés dans des tâches ingrates et inférieures (balayeurs dans les gares, les hôtels, ouvriers de nettoyage, etc…) A présent, beaucoup sont employés dans des bureaux de change, sont gérants de supérettes, travaillent dans la City et c’est tant mieux.

Par contre, il existe des clivages sociaux très forts. quand tu es pauvre, ou de classe sociale inférieure, tu le restes contrairement à la France ou il y a une possibilité d‘évolution. Mais

P1000378dans l’ensemble j’ai trouvé les Anglais bien plus accueillants qu’auparavant, peut être ont-ils pris, maintenant, l’habitude de voir des touristes Français ? Nous y retournerons certainement fin novembre ou nous aurons plus de temps personnel pour nous.

Retour à Paris par le train de 7h13 heure locale avec arrivée gare du Nord 21h20 heure locale (1h de décalage horaire). Arrivés chez nous 22 h 30, complètement flapis, les pieds en compote et fleurant bon, avec une seule envie un bain relaxant à deux avant de nous mettre dans les toiles fraiches avec la minette bien entendu. La mignonne a été adorable, pas de cadeau, pas de bêtises, elle nous attendait derrière la porte son assiette vide ayant été léchée et pourléchée. Une telle patience méritait récompense.

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22 septembre 2012

SATURNO BUTTO - FIN DU MONDE - Exposition temporaire

21Le musée de l’Erotisme à Paris, nous propose une lecture de cet univers chaotique dans lequel pénètre nos contradictions dans la lutte avec le corps et la sexualité confusément.

Le travail de Saturno est caractérisé par une interprétation personnelle formelle de l’art sacré Européen et par une technique impeccable qui rappelle les grands maîtres de la peinture classique. Rituels figurés, tableaux vivants, retables néo-gothiques sont des créations magistrales avec lesquelles l’artiste explore les mystères fascinants d’une «religion sombre» : la sensualité innée du corps et de sa profonde spiritualité.

En perpétuel conflit entre érotisme et douleur, extase et transgression, les précieuses peintures sur bois de Butto examinent la vision intransigeante et contradictoire de l’iconographie religieuse occidentale vis-à-vis du corps, d’un côté exposé comme objet de culte, de l’autre nié dans sa nature de pure beauté érotique. Le résultat est une tension fascinante qui exalte avant tout la figure humaine, qui dans son travail est toujours au centre de la scène.

A propos de l'auteur :

Saturno Butto né en 1957 à Portogruao, vit et travaille à Bibione. En 1971, il s’inscrit à l’Ecole d’Art de Venise et plus tard, à l’Académie des Beaux Arts, avec en 1980, spécialisation en peinture. 1993 est l’année de ses premières expositions et aussi l’année de publication de sa première monographie, intitulée «Portraits de Saturne 1989-1992».

Depuis, il y a eu de nombreuses expositions personnelles en Italie et aux Etats Unis (New York - Los Angeles), Depuis il y a eu deux nouvelles monographies «Works 1993-1999» et le récent «Martyrologium» (2007). 

 

Notre avis : ChezVolodia & Indiangay

Cette exposition bien que magnifique et très bien mise en scène par le Musée était assez dérangeante pour ne pas dire angoissante au vu des oeuvres présentées, accentuée par une musique que Dante au fur et à mesure de sa descente aux Enfers ne devrait pas renier

Mais bon, nous ne regrettons pas d'être venus, d'autant que ce genre d'exposition est assez rare en France.

 

Les photos sont visualisables dans l'album photos du blog

15 septembre 2012

Vous avez dit Klezmer ?

imagesCA0MN4XMLa musique klezmer est celle que les baladins juifs ashkénazes colportaient de fête en fête, de shtetl en ghetto, dans toute l’Europe Centrale et Orientale depuis le Moyen Age jusqu’à l’aube du XXème siècle. Elle s’inspire aussi bien de chants profanes et de danses populaires que de la liturgie juive et des nigunim, ces mélodies simples et sans paroles par lesquelles les hassidim tentaient d’approcher Dieux dans une sorte d’extase communautaire.

Depuis le 16ème siècle, des paroles ont été ajoutées au répertoire klezmer instrumental, grâce au «badkhn» maître de cérémonie lors des mariages, puis au théâtre yiddish.

Le répertoire klezmer et yiddish invite le public à la danse et permet aux musiciens d’exprimer toutes les émotions humaines de la joie au désespoir, de la piété à la révolte et du recueillement à l’ivresse, sans oublier l’humour juif et l’amour. Par contre, il n’existe pas de répertoire klezmer traditionnel spécifique aux funérailles.

La musique klezmer interprétée par ces musiciens juifs itinérants est par essence, et souvent, une musique de fête, de rencontres et de contrastes. Ils diffusaient leur musique et les récits de leurs voyages à chacune de leurs étapes. Souvent amenés à quitter leur Shtetl (villages d’Europe Centrale peuplés essentiellement par les juifs, car dans bon nombre de pays, ces derniers n’avaient pas le droit de résider dans le grandes villes, ni d’exercer certaines professions dites «nobles» ou posséder de la terre), et à jouer lors de mariages et fêtes juives . L‘arrivée des klezmorim étaient très appréciés des villageois, non seulement pour la musique, la fête et la joie qu’ils apportaient, mais aussi pour le recueil d’informations venues d’ailleurs. Vivier de la culture yiddish, ces villages et/ou bourgades juives ont constitué le berceau de la musique klezmer.

Au contact (réciproque) de musiciens slaves, tsiganes, grecs, turcs (ottoman) et bien plus tard du jazz, le klezmer a acquis une une diversité et une sonorité caractéristique instantanément reconnue. Cette vitalité réside dans le simple fait qu’elle a su sauvegarder son essence toute en s’enrichissant des cultures environnantes.

Dès la fin du XIXème siècles et le début du XXème siècle, un certain nombre de klezmorim réussissent à fuir les pogroms, la montée du fascisme hitlérien, ainsi que le régime stalinien en prenant la route vers l’ouest. Une grande partie de ces musiciens traverse l’Atlantique pour s’installer en Amérique. Seule une infime partie survivra au choc de la seconde guerre mondiale en restant sur le vieux continent.

Dans la culture yiddish, la musique klezmer est très proche du langage parlé. Son expression instrumentale se doit d’être flexible, instinctif et proche de la voix humaine. Le terme klezmer provient des mots hébreux : kley (véhicule-instrument) et zemer (chant-mélodie)

 

A zikh derman zikh

In mayn kinderyorn

Punkt vi a Kholem

Zet dos mir oys

Vi zet oys dos shtibele

Vos ikh hob farflantzl ?

Oy, oy, oy Belz mayn shtetele Belz

Mayn heymele, dort vikh hob

Mayn Kingershe yorn farbrakht

Belz mayn shtetele Belz

Mayn heymele, dor vu ikh hob

Mayne Kingershe yorn farbrakht

Oy, yedn Shabes fleg ikh loyfn

Mit ale yinglekh glaykh

Zitsn unter di grinike beymelekh

Vaefn shteyndelekh in taykh

Oy oy oy Belz mayn shtetele Belz

Mayn heymele dort vu ikh hob

Mayn Kingersheim yorn farbrkht

Dos shtibl is alt

Farvaksn mit groz

Der daskh tsefalt

Di fenster on gloz

Der ganik iz krum tseboygn di vent

Ikh volt dos shoyn mer garnit derkent

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