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28 janvier 2011

Le langota ou slip indien

En Inde, si les femmes ne montrent jamais leurs sous-vêtements, les hommes, eux, ne semblent avoir aucune gêne à étaler les leurs et à se montrer les fesses bien prises (ainsi que le reste) dans cette bande de tissu aux couleurs souvent très vives.

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Elle se compose d’un triangle se prolongeant d’une longue bande de tissu. Leur dextérité pour ajuster ce vêtement sur leurs parties intimes sans jamais être impudique est quelque chose qui me fascine encore. Au point que j’ai demandé à mon compagnon qui porte ce sous vêtement, sous son dothi pour aller faire ses ablutions à la rivière, de m’expliquer comme la chose se met

Comme il n’était évidemment pas question que roudoudou accepte de se faire photographier pendant « l’opération » Les photos de la mise en place que j’ai trouvé sur un site indien sont dans l’album photos du blog intitulé Langota.

Le matin, la plupart des hommes se baignent avec celui de la veille. Puis, il enroulent la pièce de coton qui leur a servi de serviette autour de leur poitrine en la tenant entre leurs lèvres. Ils enlèvent alors le langota mouillé, s’emparent du sec, plient la longue bande à bonne mesure et la coincent dans leur bouche, passent le reste entre les jambes et le triangle s’ajuste sur les fesses. Ils croisent alors les cordons de l’extrémité du triangle sur le bas du ventre, et lâchent la serviette qui leur servait de paravent. Le reste de la longue bande (qui était coincée dans la bouche) est passée entre les jambes, s’accroche derrière, et le reste des cordons maintient le tout. C’est formidablement sexy.

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 Il est à noter que les hommes du commun en ont deux, pas un de plus. Lorsque l’un des deux est usé, quelques roupies suffisent pour en acquérir un autre. Ce vêtement, toujours en coton, est idéal pour le climat. Aucun élastique qui pourrait gêner ou échauffer et s’adapte parfaite aux mouvements du corps. Le langota sèche en quelques minutes et n’a nullement besoin d’être repassé. 

 

 

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26 janvier 2011

Deshnoke - Le Temple des Rats

Cela fait quelques jours que je n'ai pas écrit sur ce blog et pour cause, nous avons été passablement occupés par nos visites d'Udaipur et Jaipur où se tenait également le festival du livre, celles faites aux amis de S... et nos pérégrinations alentours.

Nous avons notamment et comme prévu visité le Temple des Rats, situé au Rajasthan à 30 km environ de Bikaner. Seigneur, mon amour nous avait prévenu de l'insolite de ce lieu, mais la découverte en a été quelque chose de particulièrement éprouvant. Au premier abord rien à redire, c'est un très joli temple comme on en voit partout en Inde. Il est entouré d'un mur d'enceinte peint en rouge, dont l'entrée est percée par un encadrement de porte tout en marbre magnifiquement travaillé (on dirait de la dentelle). On entre à l'intérieur des murs par une porte dont les battants sont en argent massif.

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Oh, comme dans tous les temples hindou, il convient d'enlever ses chaussures et selon qui est le prêtre gardien du temple, vous pouvez êtes invités, d'un ton péremptoire, à retirer également vos chaussettes et là, l'angoisse commence. En effet, le temple grouille de rats, pas des gros rats comme on voit en ville en Europe ou dans les égouts, mais leur nombre et l'odeur qui règne dans le temple (et ce malgré la serpillière passée régulièrement par les dévôts) suffit à vous faire prendre conscience (au cas ou vous l'auriez perdu) des risques que vous prenez à vous balader les doigts de pieds en éventail.

Ceci dit, ces charmantes petites bêtes sont tout à fait inoffensives et se font un malin plaisir à déambuler partout ou elles peuvent s'aggriper : le sol, les murs, et poussent parfois la témérité jusqu'à s'agiter jusque sur vos pieds bien propres que vous aurez pris soin de dénuder, en poussant des couinements de contentement. Aussi est-il particulièrement recommandé de bien regarder où vos les posez vos pieds, ceci afin d'éviter de leur écraser la queue, car toutes inoffensives qu'elles sont, je ne suis pas sûr qu'elles apprécieraient un tel manque de savoir vivre. N'oubliez pas que dans ce temple les rats sont ici chez eux, et que c'est vous qui êtes tolérés.

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Je n'ai pu m'empêcher d'avoir un sursaut d'effroi. Chloé contre toute attente a fait preuve de curiosité. Pour Maud s'en était trop,  Mon chéri, quant à lui est resté fidèle à lui-même, imperturbable (il y était déjà venu enfant avec ses parents). Une fois l'entrée passée, se trouve, au milieu de la cour, un chemin encadré de barrières en fer forgé qui délimite le passage menant droit à l'autel où trône la déesse (ne rien toucher, les rats aiment s'agglutiner sur la rembarde, une petit pincement pour ne pas parler de morsure est si vite arrivée). A droite se trouve une partie de la cour avec des robinets pour les ablutions (se mouiller les mains pour se les passer sur les cheveux (explication de roudoudou : c'est un geste saint indiquant qu'on accepte la bénédiction de la déesse. On avale une petite ou si l'on est courageux plusieurs gorgées d'eau). Ainsi que les panières, et les plateaux remplis de grains et de lait pour les rats. A gauche se trouve une galerie qui court tout le long du bâtiment et où sont installés les musiciens qui chantent pour les rats hum, oui.

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L'autel où est installée la déesse et où les fidèles prient se situe dans une toute petite pièces au milieu du temple. Et là en plus de la déité, se trouve un grand plateau de grains où viennent se régaler les rats après s'être baladés sur les fidèles assis en prières et/ou en méditation. Il est absolument interdit de photographier la divinité de près sauf accord express du prêtre gardien du temple (ce que mon chéri a obtenu, parce qu'il est indien ?).

Je dois avouer que c'est bien parce que mon compagnon tenait à ce pélerinage (pour porter chance à notre couple, qu'il a dit) plus qu'à notre curiosité que nous nous y sommes présentés, mais bon je peux comprendre que pour lui se soit important mais que pour nous occidentaux avec nos manies de l'hygiène et de tout désacraliser....

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Nous sommes ressortis (Chloé, Maud et moi-même) dignement, mais assez rapidement quand même. S... nous a demandé si ça nous avait plu (hum.... ) et si ça n'avait pas été trop pénible pour nous (Re-hum....) Ceci étant dit, ça reste à voir !

Les photos du Temple sont dans l'album photos du blog de mon mari.

 

15 janvier 2011

Ranakpur

Ranakpur - le 16/01/2011 - 1h du matin

Nous sommes restés à Delhi une journée le temps de faire une rapide visite pour nos amies, puis nous avons pris un avion pour Jaipur la ville rose toujours aussi enchanteresse où nous sommes restés 2 jours, Nous avons repris l'avion, en principe 2 h de vol en réalité 3h 30 à 4 h de vol (ne pas oublier qu'en Inde le temps ne compte pas...) pour nous rendre à Udaipur la blanche ville romanesque, avec sur le lac Pichola la palais d'été du Maharana transformé en hôtel et son jardin sur l'eau.

Petite anecdocte. La plupart des voyageurs sur l'avion Jaipur-Udaipur ont voyagé debout (il parait que sur les vols intérieurs indien c'est très fréquent) en 2009 c'était déjà ainsi. nos amies étaient effarées. Heureusement, nous étions assis, roudoudou ayant bien fait les choses. C'est seulement maintenant que je réalise le travail que ça a du être pour lui de préparer ce voyage avec nos étapes, les transports et l'héberghement pour 4 personnes...

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Nous sommes allés visiter Ranakpur, le temple Jain en pierre et marbre tout sculpté de divinités. Les desservants et les fidèles portent des masques de tissus pour éviter d'avaler un insecte, car dans la religion Jaïn toute vie est sacrée. Ce temple est comme je l'ai dit tout sculpté, à l'extérieur comme à l'intérieur. Beaucoup de coupoles, de cours intérieurs avec de petits autels indépendants.

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A noter également la différence de castes encore très marquée en Inde. Nous avions besoin d'aller aux toilettes (bah oui, ça nous arrive aussi même si c'est pas le moment). Nous avons trouvé cet endroit à l'extérieur du temple. Payant pour les touristes, gratuit pour les indiens mais là n'est pas le problème. Le problème vient que ceux qui les nettoyent sont des intouchables de la plus basse sous-caste des intouchables. Imaginer que ces personnes ne font et ne feront que ça toute leur vie et que cette tâche qui leur est dévolue est considérée comme normale et naturelle et perdure depuis des millénaires et continuera à perdurer pour eux, leurs enfants et leurs petits enfants est intolérable. Ne pas avoir l'espoir d'un changement de vie à de quoi désespérer même le plus optimiste.

 

 

 

 

 

 

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15 janvier 2011

Notre voyage et arrivée à Delhi

Ranakpur le 16/01/2011 - 1h du matin

Enfin, nous sommes partis. Comme convenu, nous nous étions donnés rendez-vous 2 h avant l'embarquement à l'aéroport de Roissy et il nous semblait pourtant être très en avance sur l'heure fixée. Hé non, c'était compter sans la détermination des filles qui chaudement vêtues et entourées de bagages, nous attendaient de pieds fermes devant le comptoir d'Air India.

L'avion ayant du retard ce qui, selon les dires de roudoudou, est habituel pour cette compagnie, les guichets de la douane et d'embarquement étaient clos, Déception. Toutefois, celle-ci fût de courte durée car au bout d'une heure d'attente environ, nous avons pu procéder à l'enregistrement de nos bagages et mon chéri de demander gentiment mais fermement à l'hôtesse 4 places dans une des rangées lattérales. Hum oui, mon chéri en habitué des transports aériens longs courriers tient absolument à s'asseoir côté allée car cela lui permet d'allonger les jambes lorsque les hôtesses ont fini de servir, et ainsi d'éviter les crampes). Les filles ont donc été installées devant nous : Maud près de l'allée, Chloé près du hublot. Mon roudoudou derrière Maud et moi derrière Chloé. Chloé et moi étions ravis, car lorsque nous ne survolons pas les nuages, nous adorons voir les villages et villes des pays traversés lorsque nous sommes prêts d'atterrir.

A noter : Je n'ai pu qu'admirer le sens d'organisation et la facilité qu'a mon roudoudou de se déplacer et de régler tous les détails (y compris les imprévus) de notre voyage. En fait, comme je m'y attendais, nous avons été entièrement pris en charge par mon chéri. Il a transporté les paquets que nous étions d'un point à un autre tout en veillant à ce qu'ils ne leur arrivent rien et soient confortablement installés à la place qui leur était assignée.

Nous avons eu toutefois un peu de mal à trouver deux casiers vides pour mettre nos manteaux et nos bagages à main qui n'étaient pourtant guère imposants. Les hôtesses et les stewards ont beau faire "les gendarmes" au sol, pour que les passagers mettent leurs paquets volumineux en soute, rien à faire. Les compatriotes de mon chéri sont très indisciplinés et s'arrangent toujours pour monter à bord avec ce qu'ils ont envie, d'où un manque réccurent de casiers. Mais pas question de garder nos manteaux sur nous ou sur nos genoux pendant les 17h de vol.

Après beaucoup de stress nous avons pu poser nos fesses sur les sièges un peu défoncés de notre avion et savourer le fabuleux bonbon et le jus d'orange offerts par l'hôtesse ( hum oui, pour le confort rien à voir avec Emirates Air Lines). Au moment du décollage, roudoudou nous a fait passer des boules quies pour éviter que nous ayons mal aux oreilles (hé oui, il pense à tout).

Après le diner, nous nous sommes préparés pour la nuit et, tous les indiens qui étaient à bord, mon chéri ne faisant pas exception à la règle, se sont relayés pour aller faire un brin de toilette et se brosser les dents. Ils ont également presque tous, mon roudoudou compris, enfilé des petites pantoufles d'avion ou se sont mis en chaussettes pour éviter d'avoir les pieds enflés. Pour moi qui lors de notre précédent voyage avait déja assisté à la scène ce ne fut pas une nouveauté, mais les filles en sont restées bouche bée. Mon chéri se mettait à l'aise et pour faire bonne mesure, il  a étendu sur lui un de ses grands châles indiens en nous souhaitant bonne nuit.

Au matin, nous nous sommes aperçus qu'il avait du simplement somnoler. Ses yeux étaient rouge le faisant ressembler à un lapin albinos. Chloé et Maud s'étaient reposées tant bien que mal. Quant à moi, j'ai un peu honte de le dire, mais le cul dans l'eau je dormirais. Heureusement nous sommes arrivés dans la  nuit.

Nous sommes descendus à l'hôtel Siddarth à Delhi, que nous connaissions pour y avoir déjà séjourné en 2009. Roudoudou s'est chargé de la paperasse. C'est pas pour dire, mais c'est super agréable d'avoir quelqu'un du pays pour se faire comprendre et nous faciliter toutes les démarches administratives. Les chambres étaient confortables, Les filles étaient logées sur un autre étage mais bon. Elles étaient satisfaites de leur chambre dans laquelle les attendait un panier de fruit offert par la direction (non non non, c'est pas S... qui a demandé, c'est la particularité de cet hôtel d'offrir ce petit présent à chaque arrivée de clients, nous aussi y avons eu droit).

 

4 janvier 2011

Sur le départ !

Nous ne tenons plus en place les uns et les autres, les unes (Maud et Chloé) parce que c'est leur premier voyage en Inde et en plus, elles le font avec S... qui, il faut le reconnaitre, est un merveilleux guide couleur local. Moi parce que je suis en vacances avec mon roudoudou, et que je suis heureux de repartir pour un pays fascinant où les habitants sont d'une grande gentillesse. Mon amour, parce qu'il est profondément indien, qu'il va revoir son pays, la maison de son enfance avec tous les souvenirs que cela comporte et sa nourrice auquel il est particulièrement attaché.

Nous partons en fin de semaine après le Noêl Orthodoxe que nous allons fêter avec Babouchka. Elle se charge du magasin avec mon remplaçant, et de Shivana notre minette. S... a donné aux filles une liste de courses indispensables à faire et ces dames font les magasins après leur travail. Et Dieu sait si mon chéri n'est pas avare de (bons) conseils. Elles ont un visa pour la durée de leur séjour, soit : 3 semaines, moi j'ai eu droit à 3 mois d'office car c'est mon deuxième voyage, quant à roudoudou il a visa permanent compte tenu de son métier.

J'ai sorti mes affreuses valises bleu canard à poignées jaune et roudoudou les siennes qui sont roses fuschia  - sans commentaires, elles sont horribles ! - mais au combien pratique quand on débarque à Delhi ou à Chennai, qu'il y a je ne sais combien de tapis roulants et qu'on ne sait pas sur lequel vont être déchargés nos bagages et si, pour couronner le tout, toutes les valises sont noir, bleu marine ou vert foncé, c'est le souk assuré.

Je n'arrête pas de regarder (et je ne suis pas le seul) nos billets d'avion (hum oui, dès fois qu'ils s'envoleraient sans nous), parait que les filles font pareil (c'est Maud qui a mouchardé à roudoudou, qui me la répété). Nous allons atterrir à Delhi, puis prendre un vol pour Jaipur ou nous resterons 2 jours le temps de visiter pour les filles, et revisiter pour nous, puis nous passerons 4 jours  à Udaipur ville que S... adore, (hum moi aussi) et où il a des amis. Nous en profiterons pour visiter le Fort d'Amber, Ranakpur et Deshnok pour faire un pélerinage au Temple des Rats. C'est important pour S... Il parait que les jeunes mariés y vont pour que leur mariage soit heureux. Comme nous nous sommes mariés cette année... D'après ce que m'en a dit roudoudou, je ne suis pas sûr de pouvoir y mettre le quart d'un doigt de pied (car non seulement, il faut retirer les chaussures comme dans tous les temples hindou du reste, mais également les chaussettes) et je n'ai pas d'affection particulière pour les rats (toutefois ne voulant pas faire de peine à roudoudou...). Je n'ose imaginer la réaction des filles...

Important, ne pas oublier de prendre de l'immodium en grande quantité, la "tourista" merci j'ai déjà donné, et franchement, les cacas nature entre deux dunes de sable c'est pas top, niveau confort et discrétion, d'autant que nous ne serons pas seul. La nivaquine, c'est pour moi et les filles. Roudoudou étant né dans un pays endémique pas de nivaquine pour lui (Si, si, c'est le médecin qui l'a dit). Pyjamas et pantoufles chaudes  et c'est bon, (hum, oui je me rappelle que les nuits sont glaciales et pour un peu que nous soyons logés dans un ancien palais avec mobilier en marbre, on se pèle). Oh très important, roudoudou emporte son netbook et son appareil photo Il ne se déplace pas sans et je dois avouer que ce serait dommage car il se débrouille bien. Les filles emportent également un appareil photo qui tire les photos tout de suite, pour donner aux habitants. Roudoudou nous a dit que ça créait une relation de confiance et qu'en plus c'était le passeport pour être invités à des mariages, aux baptêmes et aux fêtes pour célébrer les premières règles d'une jeune fille. Ce que mon amour dit on fait, car c'est lui qui sait ! Nous nous contenterons, nous (les filles et moi) de jouer les paquets animés qui se laissent vivre et transporter d'un bout à l'autre du pays.

Si nous avons le temps, nous irons visiter Mumbay (anciennement Bombay), via les Grottes d'Eléphanta puis, nous reviendrons sur le Sud, dans l'Etat du Tamil Nadu ou nous finirons notre séjour chez mon amour, avec éventuellement une incursion au Kérala, si nous ne sommes pas trop fatigués.

 

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2 janvier 2011

A visiter abolument !

P1060228Je suis officiellement en vacances ainsi que Roudoudou depuis le 1er janvier 2011 et ce pour 5 semaines. Mais pas d'inquiétude la librairie reste ouverte, confiée aux bons soins de babouchka et de mon remplaçant (oui, c'est cela, le même que l'année dernière).

Aussi, pas de temps à perdre. Nous sommes allés dans le Marais, hum oui, entre le quartier juif ou nous nous approvisionnons en vodka, en raifort et autres gourmandises et cérémonies spirituelles, et la partie gay ou nous achetons un certain nombre de bouquins aux "Mots à la Bouche", on pourrait dire qu'on ne voit que nous.

Pour notre plus grand plaisir, nous sommes allés visiter à l'Espace des Blancs Manteaux, une exposition d'art contemporain, "La Métarmorphose des Matériaux" diront certains, de recyclages diront les autres. Toujours est-il que nous ne l'avons pas regretté. Les pièces exposés étaient non seulement originales mais de qualité. Les artistes contrairement à ce que l'on s'attend à voir dans certaines expositions étaient accessibles, pas hautains ni désabusés, très aimables, n'hésitant pas à donner des explications sur les matériaux utilisés, laissant à la discrétion des visiteurs leur carte professionnelle.

Nous leur avons demandé poliment s'il nous était possible de photographier leurs oeuvres Ce qui nous a été accordé sans hésitation, avec beaucoup de simplicité et de gentillesse. Aussi, nous permettons-nous, avec leur accord, de vous les présenter ci-après.

A toutes fins utiles, nous vous informons que cette exposition est gratuite, donc même si vous êtes fauchés, rien ne vous empêche de vous cultiver tout en vous faisant plaisir.

A l'entrée une magnifique sculpture, artiste inconnu P1060226

Comme le nom l'indique, si certaines pièces sont faites en bronze, d'autres le sont en divers matériaux de récupération. Tels des pièces de moteur, des ustensiles de cuisines détournés, de fils de fer et/ou de laiton, etc...

J'ai beaucoup apprécié non seulement les oeuvres animées de France Thiroloix (photo ci-dessous) :

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faites avec des ustensiles de cuisine, comme des tambours de machines à laver, des rapes, des couvercles de casseroles et autres objets hétéroclites, mais également sa simplicité et sa gentillesse à accueillir toute personne s'intéressant à ce qu'elle fait, comprenant bien que tous ne peuvent être acheteurs. 2 pièces notamment ont attiré notre attention :

Anatole : Hauteur 110 cm - largeur 130 cm réalisé à partir d'une cuve de machine à laver, carter d'Alfa Roméo, moteur Solex, morceaux de machine à laver, machine à café, ampoules.

Motorisation  : moteur d'essuies-glaces de boeing. Animation par câbles de vélo.

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Igor : Hauteur 150 cm - largeur  120 cm réalisé à partir de machine à coudre début de siècle, selle BMW de la guerre, ressorts de matelas, couteaux à beurre, fers à repasser, lanterne de cocher, moulin à légumes.

Motorisation : essuie-glaces de 4L. Animations par motorisations inversées.

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Il va s'en dire que bien d'autres oeuvres, toutes aussi intéressantes, de la même facture sont présentes à cette exposition. Vous pouvez la contacter au : 06.62.30.21.08 - mail : france.ferrand@free.fr

Autres artistes intéressants :

Alain Vilanou qui lui fait des luminaires avec des cartes électroniques. De l'éclat de ces luminaires transparait la finesse de leur graphisme. Ces pièces uniques  (ou séries limitées) aiguisent notre imaginaire pour redonner vie à ce matériau délaissé. Et surgissent parfois des façades de buildings, des vues en plongées de magalopoles, des partitions de musique...

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Thierry Deroche lui fabrique des robots avec des marmites et des robots ménagers, des grilles pains, des fours, etc :

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Mais les oeuvres qui nous ont le plus marqué et qui ont eu un succès inconstesté auprès de roudoudou sont sans conteste celles de Aleksandar Petrovic (univers PETROLAND), elles nous ont évoqués une fusée spatiale, des vaisseaux, des galaxies ou nous aurions aimé nous perdre en rêve. A vous de juger :

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Nous en avons pris plein les mirettes. C'est pourquoi nous vous invitons si vous n'y êtes pas déjà allés, visiter cette merveilleuse exposition.

 

Ressortis à l'heure du thé, qui pour S... est sacrée. Nous nous sommes dirigés chez Spitzmann pour prendre une collation. Les rues des Rosiers et Pavée étaient pleine de monde. J'ai eu un instant de mélancolie lorsque j'ai vue que le restaurant Goldenberg n'existait plus, et qu'à la place se tenait un magasin de fringues (super moches), hum oui, ainsi va le temps... Je me suis consolé en prenant avec mon roudoudou des begels au pavots avec un thé Indar agrémenté d'une vodka poivre pour moi, et d'un jus de citron frappé pour lui. Puis nous avons tranquillement pris le chemin du retour chez nous.

Agréable journée avec Roudoudou.

 

1 janvier 2011

La visibilité gay ? Dérangeante ?

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Hum oui, parlons-en ! Et d’abord qui est concerné par cette appellation ? En principe, toute la communauté homosexuelle devrait l’être. Mais en réalité, que nenni, je ne sais pourquoi mais avec le temps le terme « gay » ne concerne plus, en majorité,  que les homosexuels au détriment des lesbiennes.

Qui sommes-nous ? Nous, les gays, les homos, les pds, les invertis, les tafioles et autres  tarlouzes, surnoms dont on nous affuble régulièrement.

Dans la vision populaire : Nous détestons les femmes parce que nous les envions. Nous ne pouvons qu’être des pervers guidés par nos sens qui aiment se faire, désolé du peu, «mettre» par tout ce qui bouge du moment que ça ressemble à une queue. D’autre part et pour faire bonne mesure, nous ne sommes pas en reste. Compte tenu de notre libido exacerbée, nous aimons, nous aussi, et pour certains, enculer tout ce qui bouge et porte une queue de préférence.

Ce qui est pénible dans ce constat c’est que l’on nous déni  tous droits à des sentiments, à des émotions sincères. Nous ne serions guidés que par des pulsions, que par notre cul. Il ne nous est reconnu à tort ou à raison qu’une certaine sensibilité, certaines dispositions à créer des modes. Notre engouement pour la décoration, le stylisme, notre sens de la fête, etc….Il nous est reproché sans contestation possible notre couardise, notre perversité (mais ça je l’ai déjà dit),  notre superficialité, notre  frivolité, notre inconséquence et le fait que nous soyons tous riches….

La visibilité gay se résume à quoi au juste ? La Gay Pride ? Pour certains ce sera le look toujours à la pointe mode (que nous aurons créée bien entendu), la gestuelle exubérante et le verbe haut perché, notre propension à parler chiffons et à jouer les commères, le tortillement du croupion et la lueur dans le regard dès que nous rencontrons un homme susceptible de nous intéresser. Pour d’autres, ce sera  notre obstination à vouloir créer des quartiers gays en vue de copier sur l’idéalisé quartier de Castro à San Francisco, Mecque de la gaypédétude où converge tous les homosexuels (les) Européens.

Et bien non, en ce qui me concerne, je réfute tous ces clichés dont on nous gratifie. Il y a parmi nous, le même échantillonnage de population que parmi les hétéros. Bien sûr et comme chez vous hétéros, il y aura des mecs qui ne penseront qu’à leur cul, qui seront exactement ce que vous abhorrez. Mais pour une minorité, combien d’autres seront en parfaite symbiose avec eux-mêmes et avec les autres.

Beaucoup, dont moi-même, aimeraient que l’on voie en eux leurs propres défauts et qualités et non ceux dévolus à une communauté particulière. Nous ne formons pas une masse compacte. Comme vous, nous avons des haines et des passions, des sentiments pour nos partenaires, nos compagnon ou ceux en passe de le devenir. Ce qui vous fait mal, nous le fait aussi. Comme vous nous aspirons à vivre tranquillement  notre vie, avec nos ambitions, sans être montrés du doigt ou regardés avec suspicion. Nous aimerions ne pas avoir à subir vos histoires de pd lorsque nous sommes entre collègues, entre copains. Que vous arrêtiez de vous imaginer que parce que vous êtes un mec et que vous côtoyez sur votre lieu de travail ou autres, un pd il va obligatoirement vous faire du gringue, voire vous sauter dessus (un peu de modestie, ne ferait pas de mal à certains).

Toutes ces possibilités nous les retrouvons dans les quartiers que nous « colonisons », que nous nous attachons à rendre accessibles en visibilité à notre communauté, et aux autres.  Dans ces magasins où nous pouvons choisir, en couple de même sexe, sans avoir à affronter le regard inquisiteur, interrogateur puis moqueur du vendeur. Où nous n’avons pas besoin de chuchoter, mais où nous pouvons parler ouvertement entre nous et avec le vendeur du pratique et du confort d’un lit deux personnes avec deux matelas au lieu d’un seul. Nous pouvons aller jusqu’à l’essayer, sans choquer, sans provoquer l‘hilarité (autre que celle de la difficulté à se relever). Idem en ce qui concerne les ustensiles de cuisines ou l’un de nous, voire les deux pourront s’extasier sur la modernité et le design sans que cela paraisse incongru. Quant aux vêtements, quel plaisir de chercher et de décider à deux le style qui nous mettra (nous et notre compagnon) en valeur. A se faire montrer et choisir ensemble ou séparément les dessous affriolants que l’on aimerait porter ou voir porter par notre compagnon du moment. Car seul un quartier résolument gay nous permet d’accéder à ces petits plaisirs de la vie, sans gêne et sans honte.

Nos joies sont similaires aux vôtres. Elles consistent à pouvoir afficher l’amour que nous portons à notre compagnon, nous promener en nous tenant la main, oser un baiser et ce, sans  risquer de rencontrer des regards désapprobateurs ou pire des insultes et des coups. Dans ces magasins créés souvent par nous et pour nous, nous nous sentons bien, quoi de mieux ? Nous sommes nous-mêmes, sans masque. Pas besoin jouer les folles furieuses, et d’ailleurs,  pour qui ? Dans quel but ? d’autres gays ? Le public des hétéros de passage ? Nous laissons cela aux «touristes».

Pour ma part, je suis un gay, vivant en couple marié. Je me refuse à être une «honteuse» (sans pour cela céder à l’appel de l'exhibitionnisme),  à vivre caché dans l’angoisse d’une hypothétique découverte de mon homosexualité. Je revendique le respect, l’indifférence et/ou un certain anonymat dans ma vie privée (à défaut d’égalité en pays dit laïc mais où les partis pris de l’église ont fortement leur place). J’aime me promener, flâner, m’étonner de notre visibilité dans des quartiers dît gays. J‘aime que le drapeau de notre liberté y flotte pour signaler que nous sommes les bienvenus dans cet endroit plutôt que dans un autre. 

Nous avons aussi nos endroits réservés où se rencontre quelques initiés tels, pour les plus gentils : les hammams,  les saunas. Pour les plus âgés d’entre-nous qui ont connu la répression : les bosquets des jardin public, les bois. Pour les « durs » les boites cuirs avec  sling et autres joyeusetés.  En somme un Pigalle reconstitué ou seuls les hommes sont acceptés.

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1 janvier 2011

S'novim godom

Bonne année 2011 à toutes les personnes qui passent sur ce blog

 

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