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zdraztvitié
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4 octobre 2010

On prend les mêmes et on recommence

Contrairement à ce que je pensais et bien que la semaine ait été difficile, elle n'a pas été insurmontable, et mon calvaire à pris fin dimanche soir au retour de mon petit gars. Je suis allé le récupérer gare de Lyon, tout mignon tout beau, chargé à son habitude comme un mulet de ses sacs et paquets cadeaux en tout genre. Je me demande d'ailleurs, comme il fait pour ne pas croûler dessous...

A peine rentrés chez nous, tout fier, il s'est empressé de m'offrir ce qu'il me destinait, non seulement de quoi "arrondir" mon tour de taille de façon inquiétante mais également, pour notre budget, son salaire de septembre gonflé des prestations effectuées à Lyon auxquelles un "supplément" a été rajouté en remerciement de son professionnalisme (là, j'ai pas tout compris...) bien qu'heureux pour lui, je me sens un peu minable car c'est souvent mon petit gars qui rapportent de quoi faire vivre confortablement notre foyer. J'espère que ce mois-ci, comme au mois de septembre faire suffisamment de chiffres d'affaires pour me verser un salaire convenable, ça permettra à mon S... de souffler un peu.

De mon côté, je ne l'ai pas oublié puisque j'ai trouvé à la FNAC un diffuseur d'air pour son ordinateur Asus, ce qui en principe doit l'empêcher de chauffer. J'ai sélectionné également à son intention quelques livres d'écrivains indiens, qui figurent en bonne place à la rentrée littéraire de cette année. Son avis en tant qu'indien, vivant en Europe et dont la mentalité change, m'intéresse particulièrement.

Bien que fatigué, il a fait honneur au dîner que j'avais commandé à notre "cantine" (Chez Pouchkine) et a accepté de barboter dans la baignoire remplie de sels de bain, de mousse et de tout ce qu'il faut pour se délasser et se préparer pour une bonne nuit. Môssieur préfère les draps rose foncé ? aux draps bleu déjà présent sur le lit. Qu'à cela ne tienne, sitôt dit, sitôt fait, j'ai procédé à l'échange (hum oui, le lit c'est moi qui le prépare). Comme je veux que mon roudoudou soit dans de bonnes dispositions (ce qui n'est pas tout à fait désintéressé non plus) et qu'il soit très très disponible au petit matin, je fais ce qu'il faut pour....

 

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30 juillet 2010

Nous sur la plage !

P1050777Hum oui, c'est tout un poême et surtout une expédition bien que celle-ci soit à 500 mètres de l'appartement. Tout d'abord, il faut savoir que mon amour à un sens inné de ce qui doit être confortable. Par ailleurs, il avait acquis cet appartement pour sa mère en priorité et pas question que sa maman s'assoie sur les cailloux. Donc, il transportait un transat rembourré sur la plage. Pour la protéger du vent et faire bonne mesure il se munissait également d'un parapluie de pêcheur (vous imaginez l'engin) qui servait de parasol. J'ai réussi à le faire renoncer à ce genre d'équipée en trouvant chez Casa Blue, des matelas de plage un peu épais, en tissu très gai (hum oui, sans jeu de mots) qui se roulent et sont munis de poignées de transport. Ils ne prennent pas plus de place une fois pliés qu'un drap de bain et sont largement plus confortables.

Après avoir franchi des vagues de cailloux, nous nous sommes installés bien à l'écart afin de profiter de la plage en toute tranquillité. J'ai invité S... à se déshabiller ce que, miracle, il a fait sans regimber. Il portait le maillot que je lui avais offert et ma foi, celui-ci "tombait bien" (heureusement, j'ai eu un mal fou à trouver sa taille dans quelque chose de joli et sexy à la fois). Je lui en ai d'ailleurs fait compliment. Il m'a regardé semblant se demander si c'était du lard ou du cochon, mais s'il le portait c'est qu'il lui plaisait donc... Il en a conclu que j'étais sincère (toujours avec lui !) et c'est "frétillant" du croupion et moi serrant le mien pour d'autres raisons que nous nous sommes dirigés, vers les flots, les chevilles et les pieds se tordant sur les cailloux. Nous avons fait trempette et pour mon amour, ça a vraiment été faire trempette, il est tombé dans un trou et c'est toussant et crachant qu'il est remonté, comme un bouchon, à la surface. Inutile de dire que pour lui se baigner dans la Manche il ne faut plus  y compter. L'eau était au grand maximum à 17°. Très bien pour moi, mais pour lui habitué à l'Océan Indien, c'était un peu frisquet.

P1050848S... est sorti de l'eau frigorifié et moi revigoré pour nous faire sécher au soleil. Fragile du ventre et pour éviter qu'il ne prenne froid, j'avais emporté un slip de rechange. Je lui ai dit de s'envelopper dans sa serviette pour procéder au changement, sans penser une seconde qu'il pourrait être en difficulté. Mais un vent coquin a soulevé le pan de sa serviette et pour éviter de se retrouver le kiki à l'air, il a plaqué celle-ci contre lui, ( mais j'ai tout vu, na na nère) et ce faisant, il a lâché l'autre pan, et là, se sont ses fesses qui se sont trouvées à découvert. Stupeur de tous les deux et rire contenu de ma part, je me suis collé derrière lui - heureusement que nous étions assez éloignés des autres, on aurait pu s'imaginer des choses - Pour éviter qu'on le prenne pour un exhibitionniste, je l'ai aidé à remettre ladite serviette. Il était pétrifié de honte le pauv'chéri (Hum, la belle affaire de voir le poil et la plume d'un jeune homme de 23 ans). Aussi, pour le réchauffer physiquement et faire "passer la pilule" lui ai-je proposé une fois rhabillé d'aller manger une crêpe flambée. Remiracle il a accepté. Nous nous sommes donc régalés et pour lui en faire manger une seconde j'ai maintenu de façon assez dense notre conversation, seul moyen pour qu'il avale sans s'en rendre compte . Intarissable sur son pays, sa minette et les bouquins (ça tombait bien) Il a englouti la deuxième sans chipoter. Ouf, j'ai eu chaud !

Nous nous sommes ensuite promenés sur la rade où nous avons admiré les cerfs volants. Il aimerait en avoir un je pense, mais vu le vent et son gabarit j'ai un peu peur qu'ils ne s'envolent tous les deux. Et oui, mon roudoudou est un petit modèle...

P1050778

 

 

14 juin 2010

Enfin là !

Enfin à la maison. Comme d'habitude, il m'avait demandé de ne pas me déranger arrivant tard dans la nuit. Mais, comment le laisser rentrer seul, alors que je sais pertinemment l'importance que ça a pour lui d'être attendu, surtout après un voyage si éprouvant et si long. Par ailleurs, Il m'était impensable de me morfondre chez nous en espérant qu'il ait bien un taxi, qu'il n'ait pas de problèmes, etc...J'étais tellement impatient de le voir rentrer et surtout soucieux d'éviter les embouteillages, que je suis arrivé à l'aéroport avec plus de 2h et demi d'avance sur l'heure normale et que finalement l'avion, à son habitude, a eu presque 2 h de retard...

Lorsque les portes de la douane se sont ouvertes, j'étais au premier rang, piaffant d'impatience, écarquillant les yeux de peur de le manquer. J'ai aperçu Sathyia en premier,  puis mon chéri dont les yeux faisaient concurrence à ceux des lapins albinos. L'avait pas encore du dormir pendant le vol. Sathyia lui a fait remarquer que j'étais là et sa bouche s'est fendue d'un sourire en même temps que sa main me faisait un signe. Bien évidemment il s'est fait arrêté comme tous les autres indiens à la douane, non pour ses papiers mais parce qu'ils étaient passés par les Emirats et qu'il est connu que les indiens ramènent pratiquement toujours quelques bijoux. Roudoudou connaissant la chanson les portait sur lui et avait les factures, par ailleurs comme l'avion avait du retard et qu'un autre s'annonçait ils sont tous passés sans encombre.

Sur le chemin du retour j'ai raccompagné son ami chez lui, et c'est seulement après que j'ai pu enfin embrasser longuement et amoureusement mon chéri, sans témoin. Arrivés chez nous, il s'est précipité sur le frigidaire voir si j'avais mangé les plats qu'il m'avait préparé avant de partir et oui, mon cher, il ne restait plus que des "couennes". Mais non, je plaisante, j'avais fait monter un repas pour deux de "Chez Pouchkine". Mon chéri était très fatigué et n'avait pas faim. Par contre, il a accepté que je lui fasse couler un bain et je me suis installé sur le bord de la baignoire pour savoir un peu comment "ça c'était passé" réponses laconiques.... Bon bon, on verra donc plus tard. Comme il dormait littéralement je l'ai aidé à sortir de sa pataugeoire pour le coucher.  A peine dans les draps, j'ai entendu un léger ronflement signe qu'il était épuisé...

9 juin 2010

Son retour fin de semaine, Yes !

Roudoudou m'a enfin téléphoné, après des jours de silence ou je me demandais ce qu'il devenait et comment se passait sa tournée. J'avais juste eu un appel me disant "nous sommes bien arrivés". Depuis niet ! Mais je ne lui en veux pas, je sais que ce n'est guère facile pour lui de se trouver au Sri-Lanka et que s'il avait pu, il aurait rayé ce pays de sa mémoire.

Toujours est-il qu'il s'est produit à Colombo, à Kandy et Neruya Elya ou beaucoup de Tamouls vivent dans les plantations et/ou avaient trouvé refuge dans la ville depuis de nombreuses années. Il est bien logé et partage sa chambre avec Sathyia. Ouf, cela m'a rassuré. Sathyia a la tête sur les épaules et considère S.... comme son petit frère sur lequel il faut veiller. Par contre, l'intonation de sa voix et sa façon d'éluder certaines de mes questions me font supposer que tout ne doit pas être rose. Il m'en dira sans doute plus à son retour...

21 avril 2010

21 avril 2010

Cette date figure en gros et en bonne place dans mes agendas et est entourée de rouge sur mes calendriers. C'est l'anniversaire de mon amour. 23 ans aujourd'hui et l'âge officiel pour se marier en Inde. Mais il n'aura guère perdu de temps puisque ce sera chose faite Samedi prochain...

En attendant, et malgré que ce soit le jour son anniversaire, il est de représentation. En ce moment, sur scène, Il saute, virevolte et tape des talons devant un public qui me le ravit le temps d'une soirée et d'une partie de la nuit puisqu'il ne rentrera pas avant au plus tôt minuit, voire, minuit et demi - complètement épuisé - en ne souhaitant qu'une chose dormir. Nous n'avons pas vraiment le choix, tant qu'il a des contrats et la santé pour les honorer, il fait ! En attendant son retour, je vais tout de même faire monter un repas sympa de "chez Pouchkine" quitte à le mettre au frigo, s'il ne veut pas souper. J'ai glissé son cadeau sous l'oreiller, mais va-t-il s'en apercevoir ? De plus, je me suis laissé tenté par un nouveau bain moussant, accompagné de sels délicatement parfumés, dont le mérite est de soit-disant dé-stresser, de rendre la peau aussi douce qu'un bébé et votre cher (chère) et tendre amoureux. Hum, je demande à voir (si ce n'est pas vrai, je fonce au magasin pour faire un esclandre). Enfin il fait beaucoup de mousse et tous les deux, nous adorons la mousse !

Mais il reste qu'en ce jour si particulier, je me sens un peu esseulé....

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5 avril 2010

Lundi de pâque

Nous nous sommes réveillés dans les bras l'un de l'autre et en forme pour une longue promenade. Direction Montparnasse en premier lieu, puis le luxembourg, Le Marais. Nous n'avions aucun but précis sinon nous balader au soleil, le nez au vent et la main dans la main. Hum oui nous aussi ça nous arrive et de plus en plus fréquemment. Aujourd'hui c'est mon amour qui me l'a pris tout naturellement, inutile de dire que je n'attendais que ça pour affirmer notre couple aux yeux de tous. Car sans aucun doute, nous formons un couple et ça se voit même pour des néophytes. Le plus drôle, si je puis dire, c'est que S....assume. Il semble vouloir exhiber notre amour au monde entier, je ne le reconnais plus. Depuis que j'ai accepté de l'épouser, il est comme soulagé, libéré d'un poids qui devenait tous les jours un peu plus difficile à porter.

De même pour moi, qui avait une sainte horreur du Marais, en raison des souvenirs qu'il me renvoyait, je parle ici de carpe farcie, d'ashkenazim empêtrés entre modernité et bondieuserie, etc...je me suis réconcilié avec. Mon amour ayant envie d'une douceur je l'ai emmené prendre une collation dans une patisserie polonaise. Un évênement, car en principe, il n'a pas le "bec sucré". En marchant j'en ai profité pour regarder un peu plus attentivement le monde et la faune qui nous entourait. Car oui, il y a une certaine faune il faut bien l'avouer. Outre les familles juives, les badauds des dimanche et jour de fêtes, les touristes, les couple gays ordinaires dont nous faisons partie. Il y a toute une flopée de petits jeunes et moins jeunes du reste qui s'amusent à "jouer les folles", à parler d'une voix de fausset, à, comme dirait mon chéri, "balancer du derrière", ce que moi je qualifie de "tortiller du croupion". Regardant tous les hommes gays et seuls d'un air qui blasé ou carrément d'invite. Ou, lorsqu'ils sont à deux ou en groupe dévisageant les couples d'un air qui se veut arrogant ou complice, mais de quoi ? Certainement pas de leur cervelle de petits pois, ni de leur façon de faire !

J'ai de la chance de ne pas être tombé sur de tels greluches. La jeunesse n'excuse pas tout. A 19 ou 20 ans ? ils n'ont aucune maturité et je ne peux manquer de faire de comparaison avec mon compagnon. Nous nous sommes arrêtés au Cox, pour un petit besoin urgent. Là encore nous avons été remarqués mais discrètement en tant que clients plus ou moins réguliers. A Beaubourg il y avait un monde pas possible sur l'esplanade, des baladins faisaient un spectacle qui se voulait comique mais n'ayant pas vu le début.. flop, de notre part. En même temps, à l'autre bout de l'esplanade, des religieuses et des fidèles (un petit groupe) essayait vainement d'attirer l'attention du public sur le lundi saint, avec tambourin, chef de chorale ? en chantant "Jésus est entré dans ma vie..." A noter que ces personnes étaient de couleur et parmis elles des tamouls non que nous en ayons été génés, mais plutôt étonnés. Eglise Adventiste ou autre congrégation ? toujours est-il qu'elles étaient courageuses avec le tintamare que les autres faisaient...

Nous sommes revenus, toujours à pied boulevard Saint Germain où nous avons pris un pot à la Rhumerie, le fief de babouchka et de ses parents depuis 1947. Retour en autobus chez S...pour une soirée pyjama. Et si j'augure de ses dispositions je subodore que les pyjamas ne resteront pas longtemps sur nous..

 

27 mars 2010

Il est rentré !

staiancoradormendoamore_blogRoudoudou, mon amour, ma petite caille indienne est rentré de tournée jeudi dans la soirée, complètement flappi, les pieds en sang mais un gros chèque dans la poche qu'il s'est empressé de me montrer. Cet argent il l'a amplement mérité, gagné grâce à son professionnalisme et surtout la vigueur de ses jambes.

J'avais commandé un super repas chez "Pouchkine" mais il a eu peu de succès. Il avait un sérieux besoin de se reposer. Je l'ai aidé à se coucher et il s'est endormi aussitôt une fois entré dans les toiles, sa minette à ses côtés. A l'aube j'ai été réveillé par des miaulements impatients et j'ai vu mon amour revenir dans notre chambre les yeux encore ensommeillés après avoir nourri son petit monstre à quatre pattes. Il m'a fait pitié, il dormait littéralement debout. Mais surprise, lorsqu'il s'est recouché je me suis aperçu que toute une partie de son corps était, elle, bien animée et ne demandait qu'à s'exprimer. Nous nous sommes donc réveillés mutuellement en douceur, avant de profiter l'un de l'autre.

Notre désir était puissant car contenu depuis plus d'une semaine. Nous avons comme à chacun de ses départs et chacun de ses retours fait l'amour intensément. Je ne me lasse pas, il semble que lui non plus. Nous découvrons une nouvelle sensualité, nous éprouvons de nouvelles sensations. Je me repais de chaque geste, de chaque repli de peau, de sa chaleur et de son odeur. Sa douceur dans l'intimité est telle qu'il m'arrive d'avoir peur de le blesser, tant physiquement que moralement par mes ardeurs.

J'ai réussi à le faire s'oublier au point de lâcher un cri au moment de notre jouissance. Et surtout à lui faire oublier la honte qu'il pourrait en éprouver. Hum oui, il n'est pas encore tout à fait décoincé

20 mars 2010

Triste week end qui s'annonce !

Mon amour est à Lyon depuis mardi dernier. Il devait rentrer ce soir ou demain dans la journée, mais du fait de leur succès, les exhibitions sont prolongées jusqu'à jeudi prochain. Bien qu'heureux pour lui que tout se passe bien, je suis déçu (en bon égoîste, que je suis) en un premier temps d'avoir du fêter presque seul (malgré babouchka toujours fidèle au poste) mon anniversaire, idem en ce qui concerne ce week end et toute une partie de la semaine prochaine. Mais je n'ai rien à dire, il ne m'avait rien caché de ses obligations lorsque nous nous sommes rencontrés. Donc, faisons bon gré malgré... En l'occurrence et au fur et à mesure que le temps passe, plutôt malgré !

Pour éviter de trop ruminer, je vais sortir ce soir et renouer avec mes bonnes habitudes de pd. Cela fait un moment que je ne suis pas allé à la "Boîte à Frissons", peut être aurais-je la chance de croiser quelques têtes connues qui me distrairont de cette solitude qui m'envahit. Depuis que S... et moi sommes amis. Je n'éprouve plus que rarement le besoin de sortir seul dans de tels lieux. La drague ne m'intéresse plus, mais il est vrai que je n'en ai jamais été féru. Sans doute parce que je savais que ces aventures ne menaient à rien sinon à satisfaire mon égo, que ce soit en tant que dragueur ou dragué. Ce qui ne change guère en revanche, c'est ma libido, qui s'est simplement concentrée sur S... me rendant insupportable l'idée que d'autres puissent ressentir de tels désirs vis à vis de lui ! hum m'a jalousie aussi s'est exacerbée me rendant suspicieux, alors que manifestement je n'ai aucune raison de douter de lui... Jalousie quand tu nous tiens ! 

5 mars 2010

Notre couple (photo téléchargée sur le web)

mariage_gayNotre couple va de mieux en mieux,  non qu’il allait mal, mais pour diverses raisons nous avions du mal  à nous considérer comme un couple homosexuel et surtout à accepter d’être vu comme tel et ce, pour diverses raisons.

Mon amour se libère petit à petit mais sûrement de la rigidité de son éducation. Et ne « tourne » plus son nez lorsque je veux lui présenter  « mes amis », de même qu’il me présente « les siens ». C’est toujours difficile de rencontrer des personnes qui ne connaissent pas l’homosexualité de S…, tellement il  est discret sur sa vie privée, et de leur faire comprendre que nous sommes amis. Mais je ne sais comment il se débrouille, car si nous avons parfois des regards étonnés, ils ne sont jamais agressifs ou moqueurs. Sa discrétion dans sa manière d’être impose le respect. Tant mieux pour nous. Ce n’est déjà pas facile d’être d’origine et de religions différentes, si en plus on devait faire face à un rejet provoqué par une homophobie caractérisée…

Donc depuis notre retour d’Ukraine, nous nous affirmons en tant qu’homosexuels et en tant que couple gay. Nous avons toujours nos soucis d’appartements  qui font que nous n’habitons pas toujours ensemble, mais S… semble décidé à vendre le sien. On verra bien, je ne veux rien lui imposer, ça doit venir de lui-même, dès qu’il aura fait le deuil de sa mère et de ses souvenirs d’enfant et d’adolescent. Nous fréquentons maintenant presque exclusivement les bars, restaurants et magasins gays.  Je me suis réconcilié avec le quartier du Marais et nous y trainons nos guêtres toutes les semaines. Il est vrai que nous apprécions pouvoir nous tenir la main, voire discrètement nous embrasser (hum oui, ça nous est arrivés), choisir ensemble dans une boutique  sans avoir le regard étonné ou inquisiteur d’une vendeuse. Les gens de ce quartier sont tellement habitués qu’ils n’y font même plus attention.  Nous nous sentons libres de faire toutes ces petites choses de la vie qui vous permettent de croire que vous êtes un couple normal.

Nous avons laissé nos marques un peu partout, et sommes reconnus chaque fois que nous entrons à droite et/ou à gauche même si cela fait un moment que nous ne sommes pas venus. Certaines personnes que nous ne connaissons pas et que nous rencontrons dans les cafés et/ou restaurants ou nous entrons nous saluent comme des connaissances.  On nous a même dit que nous formions un couple charmant, si si !  Nous  en avons été un peu gênés mais,  Il est vrai que nous sommes fiers de nous montrer ensemble  - nous ou notre amour ?

Chez nous (chez lui ou chez moi) c’est pareil, S…devient plus libre. Il n’a plus peur d’être catalogué comme « efféminé » s’il s’occupe des tâches ménagères en l’occurrence la cuisine et le ménage.  Comme tous les indiens il aime les bijoux. Il en a d’ailleurs de très beaux, qui viennent tous de son pays, et qu’il ne portait jamais ou peut être lors de cérémonies indiennes.  Depuis quelques temps,  il porte la chevalière de son père, une chaine et une médaille religieuse autour du cou, un bracelet. Bien entendu je lui ai fait remarquer en lui disant que j’aimais et que ça lui allait très bien. Décomplexé, il les porte à présent tous les jours.  Ce sont bien évidemment des petits rien, mais qui contribuent à l’épanouissement de notre couple.

24 février 2010

Mon amour

Nous sommes à genoux sur notre lit, nus, mon amour a les yeux baissé. Il me laisse le contempler, ses bras sont ballants à ses côtés. Il est beau, pudique après 2 ans et demi d’intimité.  Sa peau est couleur pain d’épices, ni trop foncée ni trop clair. Deux petits grains de café étirés perdus dans un duvet soyeux marquent l’emplacement des seins. Ses côtes sont un peu saillantes, le nombril légèrement ressorti fait penser à un bouton poussoir, que j’ai malgré moi, envie de presser.  Son ventre respire et se rétracte en rythme, à chaque effleurement de mes mains. Plus bas, la fesse haute, rebondie et ferme et, surmontée d’un léger gazon dont je refuse qu’il soit tondu, une branche fine mais solide, adorable de candeur, terminée par un bourgeon qui se laisse entrevoir.Les fruits ne semblent faire qu’un, mais après quelques frémissements de la branche reposant dessus, et l’apparition du bourgeon dont la timidité a été vaincue par les émotions de son propriétaire, les voilà qui gonflent et murissent pour  se montrer à deux. Bien accrochés à leur support, ils deviennent chauds, fermes et lourds.

Je le force à me regarder, il n’a pas de honte à avoir, nous sommes amis et  nos nudités nous appartiennent.  Il finit par relever les yeux et me regarder dans ce que j’ai, moi aussi, de plus intime, et de changer.  Ce qu’il voit lui plait à n’en pas douter et j’en  suis fier. Il m’a fallu tant d’années, de larmes et de souffrance,  pour l’acquérir.

Nous sommes si différents et si complémentaires. Je suis non pas coléreux, mais colérique. Il est d’un calme olympien. J’accorde ma confiance une fois, pas deux. Il est prêt à pardonner et à croire tout ce qu’on lui raconte si l’on y met les formes.  Je suis revanchard, il est je m’en foutiste.  Il est fin de traits et d’esprit, ce qui n’est pas toujours mon cas. Il est timide, réservé, et fait souvent preuve d’empathie.  Je suis un peu expansif, avec une furieuse tendance à foncer, peut importe ce qui se trouve devant et, je suis plus « dur ». Il est souple et docile. Il m’arrive d’être vindicatif et intransigeant. Bien que sociable, il n’aime pas les imprévus, et se trouver en société, et ce à contrario de son métier, ce qui m’oblige à souvent, trop souvent à mon goût jouer les intermédiaires. Mais c’est sans doute ce qui fait dire que les contraires s’attirent.

C’est en le regardant, dans toute sa nudité nue, que je m’aperçois de ce qu’il représente depuis qu’il est entré dans ma vie et de tout le chemin parcouru. Sans rien faire de particulier, il m’a fait changer au point que revenir en arrière me semblerait irrréel, douloureux… 

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