Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zdraztvitié
zdraztvitié
Archives
22 avril 2013

Anniversaire

fete_26_ansEt oui, dimanche c'était l'anniversaire de Roudoudou. J'avais prévu beaucoup de choses, entre-autres,faire une apparition en couple à la manifestation "mariage pour tous", puis en soirée prendre un verre avec nos amis, avant d'aller dîner dans un cabaret spectacles ou j'avais réservé avec gâteau d'anniversaire à minuit.

Mais,car il y a un mais, c'est toujours lorsque tout est planifié, que rien ne se passe comme prévu. Roudoudou était de représentation en matinée(14 h-17 h 30) ce qui veut dire que nous avons zappé la manifestation, enchaînant directement le pot avec nos amis qui nous attendait depuis plus d'une heure Chez Pitzmann se demandant ou nous étions passés et s'ils ne s'étaient pas trompés de jour et d'heure. C'est un soupir de soulagement qui nous a accueilli lors de notre arrivée et mon amour c'est retrouvé noyé sous les voeux, les baisers et les cadeaux. L'émotion ayant submergé roudoudou c'est les yeux plein de larmes qu'il nous a remercié et que la fête a pu réellement commencer.

Le temps de rentrer chez nous pour nous faire "beaux" et il était l'heure d'aller dîner. "On" nous attendait avec une bouteille de champagne et c'est à notre table placée au centre de la salle mais près de la scène que nous avons pu déguster notre repas, profiter du spectacle et savourer notre intimité. Le gâteau d'anniversaire que j'avais commandé, nous a été apporté à minuit pile par la troupe des comédiens accompagnée d'une annonce, de la musique et des flonflons à l'honneur dans ce genre d'endroit. Et c'est reparti, roudoudou ému avait de nouveaux les larmes aux yeux. Je l'ai menacé d'appeler les pompiers pour pomper l'inondation qui menaçait, ce qui l'a fait rire. Nous sommes rentrés à 4 h du matin ou nous avons terminé la nuit comme il en avait envie, mais chut privé...

26 ans, déjà, je n'ai pas vu les années passées même si certains changements sont intervenus (en mieux je le précise). Lorsque j'ai rencontré mon amour, il avait 19 ans presque 20 et était complètement introverti, et coincé de chez coincé, son récent deuil et sa timidité naturelle l'empêchaient de s'ouvrir à autre chose que sa douleur. Qui aurait cru que 6 ans plus tard nous serions mariés, non pas mariés voulant dire pacsés, mais mariés officiellement et religieusement selon sa religion. Un juif russo-hongrois et un indien hindou, quel mélange, la diversité de nos cultures a suscité une curiosité qui au lieu de nous éloigner nous a rapprochée  a ouvert nos esprits l'un à l'autre. Nos physiques aussi différents que faire ce peut se sont complétés, quant à notre amitié -  sa transformation en amour ne m'a guère surpris au contraire de S... qui a eu du mal à comprendre ce qui lui arrivait - mais qui au fil du temps ne cesse de se renforcer.

Comme tous les couples, nous avons des hauts et des bas, des incompréhensions de l'un ou l'autre à gérer, mais jusqu'ici nous avons toujours réussi à nous expliquer, à faire face. La différence d'âge qui au départ semblait conséquente (7 ans et demi) s'est résorbée tout naturellement. S... jeune homme timide au possible est devenu un homme épanoui, bien dans sa peau et dans sa vie. Il parle un peu plus, bien que ce ne soit pas sa qualité principale, il rit, recommence à chanter (hum, oui enfin à fredonner). Il sait ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas et ose à présent le  faire comprendre. Il a trouvé son style et maintient tant sa morale que sa ligne de conduite. Ce qui accroit son charme. Que ceux qui pensent que les gays sont versatiles, extravagants, inconséquentsdragueurs, baiseurs invétérés et à tout va, rengainent leurs arguments. S... est un jeune homme (non un homme maintenant) bien, dont je suis fier d'avoir l'amour et d'être amoureux.

J'ai aimé ce qu'il a été, j'aime ce qu'il est et j'aimerai ce qu'il deviendra avec les années.

Publicité
3 novembre 2012

Scène de vie intime

1156Quelles sont belles, étroites, rondes, et fermes à la limite de la dureté, leur velouté, leur couleur ambrée, le léger duvet affleurant à la surface, les fait ressembler à de magnifiques abricots bien murs, dont ont n'a qu'une envie mordre dedans à l'envie, le tout en douceur bien entendu, il serait dommage d'abimer de si jolis fruits.

C'est assez rare que je puisse les admirer ainsi, en prenant mon temps, sans risquer d'être interrompu par l'arrivée brutale d'une serviette et/ou d'une couverture, et je dois avouer que je savoure chaque instant qu'il m'est donné d'admirer, de caresser ce que je suis bien souvent amené à imaginer car cachés à ma vue par d'encombrants vêtements.

Mon amour s'est endormi sur le ventre repu d'amour, les draps et couvertures repoussés, car il a eu chaud, fait tout aussi rare que ce qu'il me présente sans vergogne. Allongé à son côté, je ne peux qu'admirer sa plastique. Petit, de taille plus comme un Maldivien que comme un Tamoul. Bien proportionné toutefois, une musculature apparente, toute en longueur, et couvert de poils longs et soyeux. Mon amour en a le torse, les jambes et les avant bras recouverts, et depuis quelques mois, un léger duvet sur les fesses J'adore. Qui a osé dire que les poils c'étaient moches, désagréables au toucher et faisaient ressembler les hommes à des animaux. Encore quelques uns qui n'y connaissent rien. En le caressant, j'ai l'impression de caresser son chat, et chose curieuse, chaque poil semble vivre indépendamment des autres, les sensations ressenties par mon chéri sont "électriques" pour mon plus grand bonheur.

Lorsque je me serai lassé de contempler le côté pile, je sais qu'en l'embrassant doucement, il se retournera me faisant cadeau du côté face, et je dois bien avouer que l'endroit vaut l'envers. Ses petits têtons perdus dans la toison du torse ne demanderons qu'à se durcir sous mes lèvres et l'action de ma langue. Son sexe actuellement au repos dans les replis de son nid, ne demandera qu'à s'éveiller et prendre vie pour ma plus grande joie.

Mais chut, pour l'instant laissons le reposer, il sera toujours temps de le réveiller. 

24 juin 2012

Toi, l'absent !

53407932_pDepuis ton départ mes nuits elles aussi se ressemblent. Dans la solitude de notre chambre, où je n'entre que pour dormir. Elle m'apparaît comme une goule, m'envahissant peu à peu pour m'engloutir tout entier. Notre lit dont le matelas commençait à se creuser a repris sa forme dure et impersonnelle. Les draps s'ils ont gardé ton odeur restent froids. Seul le silence répond à mes interrogations muettes. Je me couche à ta place, mais j'en suis vite chassé par ton petit monstre à quatre pattes qui me pousse tant et si bien que je finis par regagner la partie qui m'est assignée. J'en suis arrivé à prendre des comprimés pour essayer d'oublier ton absence et me reposer un peu. Mais malgré cela, lorsqu'il m'arrive de m'endormir, je suis réveillé en sursaut dès le petit matin. Le lit vide de ta présence se rappelle aussitôt à moi. Pour apaiser mes angoisses, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que prendre un traversin que je serre contre moi, une partie venant entre mes jambes. sa souplesse et sa chaleur me donne l'illusion de ton corps contre le mien. Je m'y cramponne, je m'y frotte, au point qu'il semble doué de vie et les sensations éprouvées si elles sont loin d'être les mêmes qu'avec toi, me procurent un apaisement suffisant me permettant, pour un temps, d'oublier le ridicule et l'obscène de ma situation.

J'avais commencé à compter les semaines qui me séparaient de ton retour, j'en suis maintenant aux jours, tellement mon impatience est grande. En attendant, je me comporte, comme certains pourraient le penser, en pervers. Mes mains courent sur tes vêtements, vagabondent de tiroir en tiroir pour finir par effleurer ton linge, le respirer, le palper à certains endroits dans l'espoir de renouer avec des sensations maintes fois éprouvées mais dont je ne me lasse pas. C'est presque dommage que tu sois si menu, j'aurais eu tant de plaisirs à les revêtir...

18 juin 2012

Lomir zich iberbeten ! Réconcilions-nous !

Lomir sich iberbetn

 

Lomir zich iberbetn, iberbetn. Shtel dem samovar

Lomir zich ibertetn, zay zhe nisht keyn nar !

Lomir zich iberbetn, ibebetn. Keyf a por marantsn !

Lomir zich iberbetn, Veln mir geyn tanstsn !

Lomir zich iberbetn, iberbetn. Koyf a funt fistashkes

Lomir zich iberbetn, shenk mir dayn faskes !

Lomir zich iberbetn, iberbetn. In hartsn brent a fayer

Lomir zich iberbetn, libe iz dokh tayer !

Lomir zich iberbetn, iberbetn. Vos  shteystu bay der tir ?

Lomir zich iberbetn,  iberbetn. Kumarayn tsu mir

Lomir zich iberbetn, iberbeten. vos shteystu bay dem fentster ?

Lomir zich iberbeth, du bist dikh mayn shenster !

 

 

Réconcilions-nous, réconcilions-nous. Prépare le samovar

Réconcilions-nous, ne fais pas la bête !

Réconcilions-nous, réconcilions-nous. Achète quelques oranges

Réconcilions-nous, allons danser !

Réconcilions-nous, réconcilions-nous. Achète une livre de pistaches

Réconcilions-nous, fais-moi grâce !

Réconcilions-nous, réconcilions-nous. Pourquoi te tiens-tu près de la porte

Réconcilions-nous, viens ici près de moi !

Réconcilions-nous, réconcilions nous, pour moi tu es le plus beau !

11 mars 2012

Mon ami retrouvé

Detail-of-Men-Drinking-an-001Depuis notre retour en France, S.. est redevenu lui même, terminé ses atermoiements, ses changements d'attitudes. Il est redevenu ce qu'il était avant notre départ : mon amour, mon amant, ma petite caille indienne. Je suis soulagé à bien des points.

En dépit de Pourim et Shabbès, je me suis conduis en parfait apikhor. Nous avons pris la voiture pour nous rendre à la Cafetière un de nos restaurants favoris ou les patrons qui ne nous avaient pas vu depuis près de deux mois nous ont  accueillis avec force gentillesse, apéritifs, amuses gueule et pousse café offerts. Contrairement à son habitude, roudoudou a bien mangé, j'en suis heureux, car entre ce qu'il ne mange pas, ce qu'il n'aime pas et ce qu'il ne connaît pas, les menus sont restreints. Pendant le repas, nous avons retrouvé notre complicité, il a accepté que je lui prenne la main. Dans ce restaurant trié sur le volet, nous sommes presque chez nous, pas de m'as-tu-vu, pas de voyeurs, pas de personnages clinquants, mais des habitués, de la discrétion, ce qui nous permets aux uns et aux autres d'avoir des conversations même intimes sans oreilles indiscrètes.

Ensuite nous sommes allés prendre un verrre au Wolf, nous aimons ce bar, qui est plutôt destiné aux bears, mais dont nous apprécions la discrétion de la clientèle, et surtout la terrasse, fermée l'hiver par une bâche plastique, mais permettant de s'y installer, d'y fumer et de voir le spectacle de la rue. Nous ne rentrons pratiquement jamais à l'intérieur. En soirée, bar à thèmes particuliers, hum, non comment, mais pas à notre goût.

Mon compagnon étant légèrement gris après son gin fizz, je lui ai proposé d'aller danser, ce qu'il s'est empressé d'accepter à mon grand plaisir et là, nous nous sommes déchainés sur la piste, nous étions jeunes, beaux, sexy (mais si, mais si) et nous en avons profité. J'ai remarqué au fil de la soirée l'excitation de mon chéri, son "émotion" était à son comble lorsque nous sommes rentrés chez nous et j'en ai profité sans vergogne (hum blog privé).

Publicité
9 mars 2012

Tout à une fin

remparts jaisalmerLes vacances sont finies. Content d'être partis et heureux d'être de retour. Bilan mitigé non par ce périple et notre séjour à proprement parlé, mais de mes relations avec Roudoudou qui a encore du mal à assumer son homosexualité dans son pays. En cause, la pression sociale, sa caste, sa religiosité, son statut de danseur plus ou moins sacré.

Nous avons du nous expliquer, ce qui nous a été pénible et fait du mal à tous les deux. Mais il a compris le difficile de ma position, ce qu'impliquait notre relation d'époux quelque soit le pays ou nous nous trouvions, et le mal qu'il me faisait en jouant les "grands indifférents", dès le seuil de notre chambre franchis.Nous sommes loin d'être exhibitionnistes et son attitude m'a énormément blessé. J'ai du lui mettre les points sur les i en lui demandant ce qu'il penserait si j'adoptais la même attitude que lui en Europe et, je n'en suis pas fier...

Il en a pris conscience et notre séjour s'est bien terminé. Lorsque nous sommes arrivés chez lui dans le Sud, le malaise était en parti dissipé et il a fait de gros efforts pour se montrer plus "attentionné", dans ses gestes, moins impersonnel dans sa façon de me parler, de m'appeler. Je m'en veux d'en être arriver là, car je m'étais promis d'accepter sans discuter ce qu'il accepterait de me donner et je m'aperçois que je me suis conduis comme une "maitresse criaillante et hargneuse", comme une fiotte quoi.

jaisalmerEn attendant, et comme à chacun de nos voyages, j'en ai pris plein les yeux, les oreilles et le nez, entre les couleurs, le bruit et les senteurs. En Inde, Il y a de la couleur partout, que ce soit sur le marché entre les fleurs et les épices, les saris des femmes et les turbans des hommes. Les villes rose, blanche, bleu, ocre. Le bruit des klaxons des voitures, camions et autres véhicules à roues ou à pattes, est omniprésent et obligatoire ceci afin de signaler aux piétons leur arrivée et éviter ainsi des accidents. Quant aux senteurs, cela va des offrandes de fleurs et de fruits aux divinités des temples (er qui ne sont retirées que lorsque qu'elles sont pourrisantes), les galettes de bouse de vache qui sèchent sur les murs, le gazoil, l'encens qui brûle un peu partout, les odeurs de repas qui s'échappent des cuisines ouvertes sur les rues, etc... Un autre monde bien différent du nôtre et qui semble ne pas avoir changé depuis des siècles  surtout dans les petites villes et villages.

Je suis heureux de voyager avec S... car j'ai une vision de ce pays autre que celle des agences de voyage et des médias. Si lors de mon premier voyage je me suis intéressé aux monuments les plus connus, si mon regard a été attiré par la misère et la crasse qui explosent aux portes et aux sorties de chaque ville. Mon oeil a présent est plus réfléchi, plus circonspect et j'ai pu observé la finesse des traits, l'élégance du peuple (je dis bien du peuple, car les personnes des classes moyennes voire riches sont souvent grasses, et adipeuses), sa dignité malgré les difficultés auxquelles il est confronté.

A chacun de mes voyages et c'est maintenant le troisième, je découvre quelque chose auquel je n'avais guère prêté attention, chaque Etat et région ayant ses spécificités, sa langue, sa religion, ses traditions et ses types de visage. L'Inde est une mosaïque de peuples très différents les uns des autres mais qui arrivent à vivre côte à côte sans trop de mal.

12 février 2012

Difficulté d'être

P1080730Un pd, un fag, une tafiole, tous ces jolis qualificatifs dont nous sommes affublés quotidiennement et dont nous gratifient "ceux qui savent". Je comprends que pour roudoudou ce soit difficile à supporter et surtout à assumer dans son pays. Il n'empêche que je suis un peu aigri, par son attitude depuis que nous sommes en Inde. Il se refuse sous divers prétextes à me tenir la main. Au restaurant, nous parlons comme deux copains et non comme deux amis, deux amants, deux maris. Il s'enferme dans une réserve dont je n'ai pas l'accès. Je me demande pourquoi je suis venu avec lui, je me sens inutile, un paquet que l'on aurait amené là et qu'on aurait oublié. Je n'existe plus en tant qu'amant et mari dans la journée. Notre intimité ne revient qu'à la nuit, dans l'espace clos de notre chambre mais là encore, avant de pouvoir nous retrouver, nous nous devons de mettre en scène notre sommeil. Je défais le lit que nous n'occuperons pas, je m'y glisse aux fins de froisser les draps histoire de faire croire au personnel de l'hôtel que je voyage avec "un" copain, un banal copain. J'en suis malade de dépit. Je me dis que je comprends, mais en réalité j'ai du mal à accepter. Nous sommes un couple d'hommes, et alors ! nous sommes mariés religieusement, S... est mon mari et je l'aime peut m'importe ce que l'on peut penser de nous. Mais il faut croire, qu'il n'en est guère de même pour lui.

Quand va-t-il enfin assumer, s'assumer dans son propre pays mais également partout ou nous allons et nous nous trouvons en couple. Je voudrais lui en parler, mais j'ai peur de m'emporter, que mes remarques ne soient que ressentiments, rancoeurs d'une situation ou seule, la société et son ridicule ordre morale sont responsables. J'ai peur qu'en lui en parlant, notre couple en souffre de façon durable. Aussi, je ferme ma gueule, espérant plus de ce séjour plus que la banale visite des monuments de ce merveilleux et hermétique pays.

Roudoudou est sagement endormi à mon côté. S'il savait ce que ce j'écris, nul doute qu'il en serait blessé, mais le serait-il autant que je le suis. Il essaye de me faire oublier sa lâcheté (seigneur comme ce mot est dur et cruel) à mon égard en se donnant et en me faisant l'amour intensément. Mais une fois ces moments de passion partagés et passés, que reste-il ? Dès qe nous franchissons le seuil de notre chambre, son indifférence à mon égard reprend le dessus.

Je voudrais lui crier ma souffrance, mais la comprendra-t-il et surtout l'accepterait-il ? et si oui, cela pourrait-il provoquer un déclic chez lui ?

16 janvier 2012

Apathie

Les fêtes de fin d'année sont terminées, hum, ce n'est pas un regret. Non que j'ai spécialement eu à m'en plaindre, au contraire, mon magasin à cette époque de l'année ne désemplit pas. Paraît que les gens ne lisent plus ? Ah bon, c'est possible qu'ils lisent moins mais ils lisent encore et un peu de tout, heureusement. Cela va de la bande dessinée que je ne vends pas. Pourquoi ? parce que. Repourquoi, reparce que ! aux livres ayant obtenu un prix, en passant par les romans policiers et de science fiction qui ont le vent en poupe.  Cette période est celle ou je gagne suffisamment pour me verser un salaire correct, ce qui n'est malheureusement pas le cas les autres mois de l'année.

Toujours est-il que cette fin année ne se déroule pas comme prévue. Tout ce que nous avions prévu de faire avec roudoudou est tombé à l'eau, en raison de sa tournée à Rome. Un des danseurs prévu pour cette tournée étant tombé malade, le maître de ballet a demandé à S... s'il pouvait prendre sa place et il était hors de question pour lui de refuser (à la mort de ses parents, celui-ci l'a fait beaucoup travailler sachant qu'il avait besoin d'argent, et pour lui éviter de se retrouver seul avec lui-même.

Malgré cela, le 25 décembre, nous avons pu comme à l'accoutumé visiter des personnes hébergées en appartements thérapeutiques auxquelles nous apportons un peu de notre présence, et de menus cadeaux (confiseries pour ceux qui n'ont pas de régime particulier, pour les autres : bouquins,) et cette année S... a dansé pour eux. Ca lui avait été demandé l'année passée, comme une faveur, et ne voulant pas se faire prier, sachant que pour certains, ce serait peut être le dernier noël, il a fait une petite représentation de Baratha Natyam qui je dois le dire a été très appréciée.

Roudoudou est parti en tournée 2 jours plus tard.   Aussi, me suis-je retrouvé seul avec sa minette et babouchka. Nos ailleurs nos amies Maud et Chloée se sont proposées de m'aider à la boutique et Rome est sans conteste baucoup plus attrayant qu'un nouvel an avec moi ! Oulà, je ne me reconnais plus, quelle amertume se dégage de ces lignes !. Je suis injuste !

La_nuitToujours est-il qu'il m'a envoyé une photo, histoire de bien enfoncer le clou. Désespéré par tant "d'insouciance", je suis tombé dans une apathie où je me suis profondément enfoncé jusqu'à dimanche dernier, jour de son retour.

Durant ces trois semaines, je me suis lamentablement traîné de mon lit au magasin et du magasin à mon lit. La minette de S... pareillement, de son panier à notre lit et de notre lit au magasin squattant d'autorité le fauteuil où son petit maître adoré s'intalle à chacune de ses venues. Elle avait même réussi à se vautrer sur le pyjama qu'il garde derrière son oreiller le respirant et le têtant d'un air inspiré, avançant une patte agressive lorsque j'ai voulu m'en saisir pour le mettre à laver.

Et pour couronner le tout, je me suis cassé deux fois la figure dans la même journée. La première fois, en dévalant les marches du métro. Je ne sais comment je me suis débrouillé, je me suis retrouvé à plat ventre les bras projetés en avant des marches, la tête en bas, le reste du corps vautré sur les marches à la verticale. Un jeune homme (collégien) qui était derrière moi s'est gentiment proposé pour m'aider à me relever, Hum oui j'étais un peu étourdi, n'empêche que je me suis fait affreusement mal, les marches étant terminées par une barre de fer. Heureusement que ma canadienne, a amorti un peu ma chute. La seconde fois, c'était dans la rue. Le ciel éructait sa rage en soufflant et crachant comme s'il voulait foudroyer tout ce que ce trouvait en-dessous. Mon parapluie était ouvert et le vent s'est engouffré dedans comme dans une mongolfière, je ne pouvais le fermer et j'ai été tiré sur plusieurs mètres, finissant ma course contre un muret auquel je me suis raccroché avant de me retrouver à plat ventre. Re-humiliation, là c'est un confrère avec qui je venais de déjeuner qui m'a relevé.  Résultat, le poignet écorché et foulé et les genoux auréolés d'une ravissante couleur violette, tirant à présent sur le jaune verdatre. Il y a des jours de chiottes !

Si bien que c'est claudiquant et la main recouverte d'un bandage que je suis allé chercher S.. à l'aéroport. Succès boeuf garanti !

10 décembre 2011

Pour une une vie de couple harmonieuse

imagesCADUK36VAprès mûre réflexion et quelques mois de fréquentation, Vous décidez de vivre ensemble.. Hum oui, vous en avez assez du un coup chez toi, un coup chez moi, de trimballer votre baise en ville d'un appartement à un autre et des réveils ou vous vous demandez chez qui vous êtes ne trouvant pas vos objets habituels à leur place.

Aussi, permettez que je vous livre quelques idées pour vous organiser une vie de couple harmonieuse. C'est à dire sans cris, pleurs et grincement de dents, et oui les mecs aussi font tout ça....croyez en mon expérience !

Donc, ça y est, vous n'en pouvez plus d'amour l'un pour l'autre et décidez de faciliter la communication et votre vie intime en vous installant l'un avec l'autre.  Parfait, toutefois, il vous faudra définir avec votre compagnon (et sur la pointe des pieds selon son caractère) si vous souhaitez être un couple libre ou fidèle, et si vous choisissez la deuxième option pas question d'y déroger, auquel cas, vous risquez de vous retrouver avec votre valise sur le palier.

Vous travaillez tous les deux et devez faire face à des obligations professionnelles. Cependant pas question pour vous de vivre dans un gourbi donc, il vous faut envisager certaines règles dont : l'entretien de votre nid d'amour.

L'idéal c'est que chacun fasse en fonction de ses aptitudes en faisant attention à ne pas laisser tout le travail reposer sur l'autre ou bien d'être rappelé à l'ordre parce que c'est la pagaille,que l'un et l'autre ne retrouvez rien et qu'une couche de poussière de 2 cm a élu domicile en permanence sur vos meubles et les ravissants bibelots que vous avez accumulé dans votre  nid douillet.

Un_million_de_roses_rouges__Yasen_Zgurovski__2008__Dessin_digitalVotre roudoudou est fâché avec la salle de bains. Il l'a transforme en piscine à chacune de ses ablutions. Vous avez  bien essayé quelques remarques du genre "... mais tu as mis de l'eau partout ..."  sans grand effet.  Aussi, je vous conseille de prendre le balai éponge après chacun de ses passages. Ce qui devrait être pour lui un déclencheur (c'est ce qui s'est passé pour le mien et à présent, il éponge le sol après chaque barbotage dans la pataugeoire). 

Les lessives, quoi de plus simple que de faire tourner une machine ? A bah non, encore faut-il savoir que certaines couleurs dégorgent et que la laine feutre et retrécie. Si vous en avez assez de retrouver vos pulls préférés transformés en barboteuses, vos chemises blanches et sous-vêtements décorés de traînées dégoulinantes rose et/ou mauve, un conseil faites vous-même ! le mien (de chéri) oublie toujours une "pièce" qui fait que ça "tourne pas rond".

Par contre, votre amour peut être doué pour l'aspirateur, les poussières, la cuisine et les vitres, non ? Le mien oui ! Ouf. Il a juste fallu lui préciser qu'il était plus facile de soulever les chaises et pousser certains meubles plutôt que de faire tourner l'aspirateur autour. Les poussières, bien lui expliquer ce qui est fragile de ce qui ne l'est pas. Quant à la cuisine, s'il a tendance à faire comme au restaurant c'est à dire tout sortir, tout salir pour ensuite tout ranger, prenez votre mal en patience en vous disant que c'est pour vous qu'il fait tout cela et que vous allez vous régaler de ses petits plats. Pour les vitres pas de transition possible, si comme moi, vous avez le vertige rien qu'en montant sur une chaise, c'est lui qui fait ! J'allais oublier : le repassage, hum c'est pas brillant pour moi et encore moins pour lui, nous sommes tous les deux les rois des faux plis. Faut faire avec !

Le budget, souvent objet de dissension dans les couples : L'idéal c'est que chacun participe aux frais du foyer selon ses possibilités sans que cela soit au détriment de l'un ou de l'autre. Rien de plus sordide que les couples qui se disputent pour des histoires d'argent et se reprochent l'un, l'autre, de dépenser trop.  Pour éviter cela, nous avons une boîte dans l'entrée de notre appartement que j'alimente (hum oui c'est moi qui gère, roudoudou en a décidé ainsi) régulièrement avec quelques billets et chacun y puise selon ses besoins sans avoir de compte à rendre à l'autre.

Les goûts : Cela peut paraître anodin, mais il me paraît important d'avoir sinon des passions, des intérêts communs, littérature, musiques, sorties, ceci afin de pouvoir passer des soirées agréables et intéressantes. hum oui, quoi de plus pénible que de se "farcir un match de foot" ou "une pièce de théâtre" lorsqu'on aime pas. Au début d'une relation on fait l'effort de s'y intéresser mais après quelques années....

imagesCAOKUB3L

Au lit : Dans les premiers temps, pas besoin d'idées, surtout celles des autres, on a tellement à découvrir. Reste que quelques années plus tard, voire pour certains quelques mois... Pour éviter que le désir ne s'émousse, pas de laisser aller. Ecouter son partenaire, le regarder non comme un pot au feu mais comme quelqu'un qui peut être flatté, courtisé et séduit par un tiers. Et si le désir se fait moins présent avec le temps, compenser la ferveur par la tendresse et s'il le faut, si cela peut le rassurer, faire semblant de temps à autre.

Le respect : Très important, pensez à frapper aux portes lorsque vous vous apprêtez à entrer dans la salle de bains et dans la chambre. Hum oui, c'est pas parce que vous êtes un couple que votre chéri aura envie de se montrer dans une situation qu'il trouve humiliante pour lui.  Le mien a horreur de faire sa toilette devant témoin. Idem lorsqu'il change de linge. Alors je respecte sa pudeur, comme il respecte la mienne. Par ailleurs, ménagez-vous pour l'un et l'autre un endroit ou vous pourrez ranger les documents et divers objets personnels que vous n'avez pas envie de partager avec votre moitié. Partant du principe que celle-ci est bien élevée, pleine de tact, elle fera preuve de discrétion en allant pas y fourrer son joli nez. 

  

19 octobre 2011

Son absence

Depuis le départ de mon compagnon et mon retour de l'aéroport, je traîne mon ennui et ma solitude, de quartier en quartier et de bar gay en bar gay. J'ai beau me raisonner, je n'arrive pas à m'y habituer. Je déprime à chacun de ses départs et ce, quelque soit la durée de son absence. Nous en avons parlé et avons décidé d'un commun accord que nous n'avions pas le choix et que malgré tout nous serions un couple fidèle. Ce qui jusqu'à présent ne nous a posé aucun problème. Bien que j'ai une totale confiance en lui, je ne peux m'empêcher de penser aux "occasions" qu'il doit avoir et je me demande souvent comment il réussi à en faire abstractions. Si je lui apporte vraiment tout ce dont il a besoin et/ou qu'il ce qu'il pourrait désirer...

De mon côté, presque inconsciemment et en raison certainement de mon passé, je renoue avec les lieux de rencontres, les bars, bien que je sache fort bien que je ne "consommerai" pas, fidèle à ma ligne de conduite et par peur de me récupérer toutes les véroles qui courent et caracolent dans ce genre d'endroits, et dont on ne se débarrasse qu'à grand peine (quand on y arrive).

Mes pérégrinations m'ont permis de revoir des copains, quelques amis que j'avais égoïstement laissé tomber, tout à mon bonheur d'avoir trouvé l'homme de ma vie. Nous nous sommes rendus compte que nous n'avions plus grand chose en commun. Nous avons les uns et les autres vieillis. Certains sont encore à la recherche d'un compagnon idéal, d'autres ne pensent qu'à s'amuser persuadés que les années n'ont pas laissé d'empreintes et ne comprennent pas les couples mariés et de plus fidèles. Je cite : "... vous vous embourgeoisez et singez le mode de vie des hétéros..." Si si, c'est ce que pense certaines de nos relations. Mouais, possible, mais cela me convient. J'ai envie à presque 32 ans de me poser. La fête ça ne dure qu'un temps, je me suis lassé et j'aspire à la tranquillité. Alors oui, je suis devenu ce que l'on appelle, avec une moue de mépris, casanier. Avec son petit confort, son petit copain, son job et ses activités "pépères". Mais non, mais non, on ne baise pas que le week end loin s'en faut. Simplement nous avons trouvé notre équilibre eu égard à nos vies trépidentes et compte tenu de nos obligations professionnelles.

Ce qui n'empêche qu'à la vue de la photo de mon roudoudou, Daniel, Mikhaïl, Georges et quelques autres en sont restés bouche-bée de surprise et d'admiration peut être ? Hum oui. Il est jeune, oui, il est typé, oui il est menu et oui, il est tout beau, tout mignon. Et oui c'est mon petit gars à moi, et non je ne partage pas !

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
zdraztvitié
Publicité
TRADUCTEUR
Newsletter
2 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 266 957
Publicité