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zdraztvitié
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20 mars 2010

Triste week end qui s'annonce !

Mon amour est à Lyon depuis mardi dernier. Il devait rentrer ce soir ou demain dans la journée, mais du fait de leur succès, les exhibitions sont prolongées jusqu'à jeudi prochain. Bien qu'heureux pour lui que tout se passe bien, je suis déçu (en bon égoîste, que je suis) en un premier temps d'avoir du fêter presque seul (malgré babouchka toujours fidèle au poste) mon anniversaire, idem en ce qui concerne ce week end et toute une partie de la semaine prochaine. Mais je n'ai rien à dire, il ne m'avait rien caché de ses obligations lorsque nous nous sommes rencontrés. Donc, faisons bon gré malgré... En l'occurrence et au fur et à mesure que le temps passe, plutôt malgré !

Pour éviter de trop ruminer, je vais sortir ce soir et renouer avec mes bonnes habitudes de pd. Cela fait un moment que je ne suis pas allé à la "Boîte à Frissons", peut être aurais-je la chance de croiser quelques têtes connues qui me distrairont de cette solitude qui m'envahit. Depuis que S... et moi sommes amis. Je n'éprouve plus que rarement le besoin de sortir seul dans de tels lieux. La drague ne m'intéresse plus, mais il est vrai que je n'en ai jamais été féru. Sans doute parce que je savais que ces aventures ne menaient à rien sinon à satisfaire mon égo, que ce soit en tant que dragueur ou dragué. Ce qui ne change guère en revanche, c'est ma libido, qui s'est simplement concentrée sur S... me rendant insupportable l'idée que d'autres puissent ressentir de tels désirs vis à vis de lui ! hum m'a jalousie aussi s'est exacerbée me rendant suspicieux, alors que manifestement je n'ai aucune raison de douter de lui... Jalousie quand tu nous tiens ! 

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11 avril 2010

Martin, la suite !

Je l'avais complètement oublié celui-là mais pas lui, oh que non. Il m'avait promis de revenir et de m'amener des clients (et oui !) il a tenu parole. (Que n'aurais-je donné pour qu'il m'oublie !). Donc, Vendredi alors que j'étais plongé dans le déballage de mes commandes, rebelote : A...? tu es là ? (ben oui sinon la boutique serait fermée, ça c'est encore du La Palice) bonjour, comme prévu je t'amène un nouveau client et tu sais, j'ai fais de la pub sur internet pour ton magasin (non mais de quoi je me mêle) tu es content ? (tu parles, si j'avais voulu une clientèle de masse et/ou de passage, je l'aurais fait il y a longtemps...) d'ici peu tu ne sauras plus où donner de la tête (en attendant, c'est lui qui me l'a fait perdre !). D'autant que S... doit venir cet après-midi (pas question mon coco qu'il te trouve là).

Le souci c'est que Martin est non seulement exubérant, volubile, mais également collant pour ne pas dire gluant. Pour s'en débarrasser il faut se lever de bonne heure, s'armer d'une bonne dose de courage et surtout, surtout ne pas hésiter. Ce qui n'est pas mon cas, compte tenu de sa gentillesse. Résultat, j'ai salué comme il convenait la "connaissance" avec qui il était. Celle-ci m'a tendu non comme Martin, une main alanguie, mais une main molle, au point qu'on aurait dit de la guimauve. Martin m'a embrassé, toujours aux coins des lèvres comme à son habitude (heureusement que S... n'était pas là !), et j'ai serré la main le plus fermement possible de la "connaissance". Heureusement, qu'à cette heure, il y avait peu de monde dans le magasin. J'ai prétexté devoir finir de déballer mes arrivages espérant les voir quitter les lieux. Et non, Martin toujours lui a proposé de m'aider ou s'il ne pouvait le faire de m'attendre pour prendre un café et "papoter", à une de mes petites tables. Pendant que la "connaissance", elle, ferait le tour du propriétaire pour trouver de quoi meubler sa bibliothèque (ferait mieux d'acheter des reliures au mètre, ça lui reviendrait moins cher). Bref. Ils squattaient pour un moment...

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, j'ai décidé moi aussi de m'installer, pour souffler un peu, et donc tenir le bavoir pendant que ces messieurs/dames me mettaient au courant des derniers potins. J'écoutais d'un air distrait quand, catastrophe, S... est arrivé (plus tôt que prévu). Branle-bas de combat, je n'avais aucune intention de le présenter à la "connaissance" Mais Martin, toujours à l'affût, l'avait vu entrer et se levait déjà pour le saluer d'un : ..."Petit cachottier, tu ne m'avais pas dit que tu étais l'ami d'A..."... (et pourquoi l'aurait-il fait ? hmmm). Cette remarque bien entendue faite devant la "connaissance" grrr. (merci pour ta discrétion, Martin). S... pris au dépourvu ne savait comment se tirer de ce mauvais pas et me jetait des regards implorants. Martin imperturbable nous dit toujours devant la "connaissance" ça fait un moment que vous êtes ensemble non ?, et d'un air coquin, "A quand le mariage" ? Et là, mon S... qui ne comprends pas l'ironie répond : le 24 avril. Le pavé dans la mare, la cerise sur le gâteau, si si, ça c'est mon chéri. Un grand silence de stupéfaction suivi d'un grand blanc ou là, S... a réalisé ce qu'il venait de dire, et ou Martin et sa "connaissance" sont restés muets la bouche entrouverte (le gag quoi) avant de nous féliciter chaleureusement.

Vinrent ensuite les questions, "vous vous mariez où" ? "Dans quel pays" ? "j'espère que je serais invité" ? (Martin),. "Vous nous ferez voir les photos" (la "connaissance"), (ben voyons !).  Ah, selon les rites hindous ? "Ah, il n'y a pas d'interdiction "? "Ah et comment ta mère prend ça A.. "? (très bien, elle adore S...) et "tu nous donneras l'adresse hein" ? "on viendra vous faire un petit coucou en vous apportant des fleurs" (surtout pas !) "Quand les copains vont savoir ça" (tu parles !).Et pourquoi vous ne vous pacsez pas ? "Ah bon" ? et encore, "Ah bon." (dur d'oreilles peut être ?). Bref j'étais excédé quant à S... il avait le nez dans sa tasse de café et n'osait plus le relever. Sa gaffe prenait des proportions gigantesques....

Pour finir, après avoir choisi quelques volumes ils s'en sont allés raconter la nouvelle à qui voulait l'entendre, mais bon tant pis, après tout ce n'est pas un secret qu'il nous faut à tout pris défendre... Nous qui souhaitions de la discrétion. A mon avis, c'est pas gagné.

2 mai 2021

Ah les forums du net !

Que ne ferais-t-on sans eux. Il en fleurit de nouveaux tous les jours. Malheureusement, en ce qui concerne les forums LGBT, (Hum oui, c'est ceux que j'ai fréquenté) ils se ressemblent tous et tous sont pratiquement identiques. Sous couvert d'entraide,  de discussions et/ou d'échanges on retrouve toujours les mêmes choses, les mêmes interrogations (surtout en ce qui concerne le sexe) quand ce ne sont pas des photos de mecs body buildés à demi nus avec le slip ou le caleçon, mouillé de préférence, moulant bien ce qu'ils ont à y ranger.

Dans tous ce fatras, il faut reconnaitre que le summun de l'ennui et de rubriques maintes et maintes fois rabachées et/ou remaniées sous différentes formes mais traitant des mêmes sujets revient aux forums gays (à majorité masculine) quand ils ne se transforment pas en mille feuilles de messages pornos. Les pseudos et les avatars sont à l'avenant. Idem les rubriques : Présentation pour ne pas fâcher la concierge (normal). Comin out (hum, oui y en a toujours une). Rencontre (idem, y en a toujours une aussi). Actualités : le mariage gays, décliné sous toutes ses formes sous toutes les lattitudes avec de grands hourras pour les pays qui l'autorise et des ouh pour les autres. Les manifs en tous genre pour la cause lgbt ou là, on mélange allégrement les sans papiers qu'il faut régulariser pour peu qu'ils se disent gays, les prostituées trans (shemales) ou pas, les transsexuels (les) (ftm et/ou mtf), dans la foulée on y assimile les transgenres, ainsi que les x, les y et si une célébrité quelconque prend cause et fait pour nous c'est merveilleux, elle est portée au nue avec le statut d'icone Gay. Cette liste n'est pas exhaustive bien entendu !

On vitupère contre le gouvernement, la police, les instances religieuses de tout bord, la société en générale. Les appels à la mobilisation pour la gay pride (hum désolé, la marche des fiertés), un kiss in provocateur devant une église très connue, etc... Oui si c'était original au début, ça devient vite lassant ! pour ne pas dire un rien rigolard et pour certains exaspérant ! Rubrique très appréciée également : le défouloir qui comme son nom l'indique devient le déversoir des petites et grandes frustrations de la journée (voire de la vie pour certains). Une rubrique cuisine, hum faut bien se sustenter si on veut tenir le choc, etc.....

Les forums Lesbiens sont rarement mixtes. Ces dames auraient-elles peur d'être importunées par de vilains garçons ? Pour ce que j'ai pu en voir (en fait très peu), ils sont moins vulgaires, moins portés sur le cul, mais plus sur les sentiments (hum sous toute réserve). Ces dames semblent montrer plus de culture et d'intérêt que les hommes sur les bouquins, (leurs plaisanteries sur la gent masculine sont assez bien trouvées du reste). Mais elles restent très chatouilleuses quant aux droits des femmes et à leur oppression par les hommes depuis la nuit des temps, auraient-elles raisons ?  (MLF nous voilà).

Les forums Trans : là c'est tout un poême.

Si vous tombez sur un forum trans mtf (male to female) c'est encore supportable quoi que ces "dames" bourrées d'hormones sont assez susceptibles et ne supportent absolument pas d'être comparées voire confondues avec des shemales (mais si vous savez, ces femmes à pénis sur sites de charme). Autrement, se sont des véritables dames je dis bien dames et non femmes. Elles sont dans l'ensemble, si vous les considérez, ce qui est la moindre des choses,  d'égale à égale assez gentilles. Elles parlent de leur situation avec pour la plupart une grande lucidité et pour certaines avec dérision. De sexe avec délicatesse, souvent à mots couverts, et/ou enrobés dans des calembours. Elles peuvent toutefois, être aussi irascibles que n'importe quelle femme pour des questions qui pour nous sont anodines, mais qui pour elles revêtent une certaine importance.

Une fois leurs interventions chirurgicales de réassignation d'identité effectuées, vous aurez de charmantes personnes parfaitement épanouies dans leur nouvelle vie de femme et éprouvant toute les satisfactions possibles de leur vie avec leur compagnon.

Si vous débarquez dans un forum ftm (female to male). là c'est une autre histoire. Vous-mêmes êtes comme eux, pas de soucis, vous serez accueillis à bras ouverts. Si vous êtes une femme avec un compagnon ftm vous serez acceptée tant que vous serez avec celui-ci. Si vous êtes un homme, un vrai de vrai avec tous ses attributs (mais que ferait un vrai mâle sur ce type de forum, hum, on se le demande ?), navré pour vous, mais vous serez considéré comme un concurrent, (ça fait rire mais c'est ainsi) ou pire un ennemi (car vous avez vous, ce que eux ils n'ont pas et qu'ils seront bien peu à oser faire et obtenir grâce à des interventions chirurgicales lourdes). Ces "messieurs" estiment qu'ils sont des hommes à part entière et qu'ils peuvent parler de tout avec des hommes. Ils veulent être considérés d'égal à égal et malheur à vous si vous osez objecter, oui mais... oui mais....Non, non et NON, il n'y a pas de oui mais ! La  paranoïa règne en maître sur ces forums.

Leur cible favorite, la Société qui "ne les accepte pas", les Hétéros filles et garçons qui sont particulièrement "binaires", les gays ignominieusement "très phallocentrés", la famille "qui ne comprend rien", les services sociaux "qui financièrement ne les aident pas suffisamment", les services administratifs qui les "obligent à subir des interventions non désirées" pour leur changement d'état civil,  les psys : qui sont des "cons", les médecins "qui les violent pratiquement au moment des expertises" et/ou " font tout pour les humilier, etc, etc, etc....... Epuisant et lassant ces récriminations d'êtres mal nés, de pseudos intellectuels mal aimés et surtout incompris, avec des raisonnements à la mord moi le noeud,  et qui pour certains trouvent une consolation en se shootant au prozac et au lexomil à défaut de testo !

Mais malgré tout ce que je viens de dire, nous les aimons tous ces réseaux sociaux. Il n'y a qu'à voir leur diversité et le nombre de leurs membres. Et puis que ferions-nous lorsqu'il pleut, que nous n'arrivons pas à dormir ou tout simplement lorsque nous sommes isolés au fond du trou du cul du monde. Nous nous connectons, nous pouvons croire à l'illusion que notre petite vie et nos ridicules petits posts intéressent quelqu'un, imaginer que nous nous sommes faits des amis (mêmes virtuels). Nous dire également à la lecture de certains, que nous ne sommes pas seul dans cette situation, qu'il y en a d'autres. L'avantage de ces forums c'est que sur la quantité, c'est bien le diable si nous ne trouvons pas quelqu'un dans une situation identique sinon, pire que la nôtre avec qui partager ces instants de solitude, et pour nous réconforter mutuellement. Voire, si nous sommes un peu "garces", nous foutre de la tête du "mec mature" de 76 balais .... !

Pour les forums trans, si vous êtes concernés, prenez les renseignements qui vous intéressent (faut reconnaitre que certains se décarcassent énormément pour aider les autres dans leurs démarches). Toutefois, attention, ils ne sont pas toujours fiables à 100% et les conseilleurs n'étant pas les payeurs... ! Par ailleurs, évitez de vous lier avec qui que ce soit, vous vous retrouveriez coincé avec des crampons et/ou risqueriez de devenir dépressif si vous ne l'êtes pas déjà. Si vous n'êtes pas trans, vous pouvez vous inscrire par curiosité, ça fait toujours du bien de "s'instruire" dans le cas contraire,  un conseil  : fuyez .... !

  

30 mai 2010

Snobs ? Nous ? Mais non voyons, mais non !

J’en viens à parler de ce sujet, car cela fait 3 fois en 4 ans, hum oui, que nous nous faisons traiter (en l’occurrence moi) de snob. La première fois, et voyant de qui cela provenait  je n’y ai guère prêté d’attention. La seconde fois, même genre de personnes, je n'y ai toujours pas attaché d’importance. Cela fait maintenant 3 fois et je commence à m’interroger sur ce qui pousse une certaine catégorie de personnes à en qualifier d’autres de ce nom si péjoratif et si révélateur de notre société.

A mon sens cela provient plus sûrement d’une méconnaissance et/ou d’une confusion du sens profond des mots tels : connaissances, relations, copains, amis. Car à partir du moment où vous décidez de parler à certains individus, parce que vous êtes polis et qu’on vous a toujours dit  de parler à tout le monde sans discrimination, certains pensent qu’ils font partie de vos relations, voire plus. Et, non. Vous ne faites partie que de nos connaissances.  Il nous appartient, et à nous seuls, de juger et de décider si vous pouvez faire partie de nos relations - et si nous souhaitons entretenir des liens professionnels ou extra-professionnels avec vous - De nos copains, si nous avons envie de vous inclure dans nos virées et  nos invitations.  De nos amis, auquel cas, vous êtes les bienvenus dans notre univers  et chez nous à toute heure du jour et /ou de la nuit. La porte vous est grande ouverte, un fauteuil et un verre de thé vous attendent, sans que vous ayez à nous expliquer quoi que ce soit.

Il semble pourtant malgré cette simplicité que certains aient du mal à le comprendre et encore plus à l’entendre, et pourtant !  Nous passons notre vie à côtoyer des gens, volontairement ou non. Cela inclus-t-il le fait que nous soyons obligés de les fréquenter ? Heureusement non, car la faille entre côtoyer, fréquenter et introduire dans son cercle familier d’intimes reste au moins aussi large que le grand canyon.  Certains points communs sont à prendre en compte, notamment l’éducation,  le savoir vivre et ce qui n’est pas mal non plus,  un minimum de culture. L'argent ? si c'est vrai qu'il dirige le monde, il ne nous dirige pas, nous, dieu merci !

J’ai toujours pratiqué cette politique : Ne me lier qu’après  avoir un maximum de renseignements sur la personne. Car les véritables caractères ne se dévoilent souvent qu’au bout de quelques mois  (généralement 6 de par mon expérience). Du fait de la particularité de notre situation et de la timidité de mon compagnon,  je redouble de vigilance et  je le reconnais mes critères de sélection sont de plus …. D’un autre côté, le peu d’amis que nous avons sont particulièrement chers à nos cœurs  et fiables  tant au niveau de leur discrétion que de leur amitié.

Maintenant, si le fait de ne pas être à tu et à toi avec d’illustres inconnus dès la première parole inclus que nous soyons snobs, alors peut être que nous le sommes ? Mais même si cela était et quoi qu'il en soit, je fais et ferai toujours la distinction entre connaissances, relations, sympathie et amitié...

21 juin 2010

Coup de colère

Roudoudou est furieux, il a reçu plusieurs mails lui proposant de faire des photos pour un photographe indien : Sunil Gupta. Il s'agirait entre autre d'interprêter le compagnon d'un homme gay européen de 45 ans. Bien qu'on ne lui ait pas précisé le style de photos qu'on attendait de lui (mais compte tenu du sujet), il n'y a pas loin de penser qu'elles pourraient être sinon érotiques voire "osées".  Aussi est-il entré dans une rage folle, comme jamais je ne l'avais vu. Lui toujours si calme (hum, en apparence seulement) s'est trouvé humilié qu'on pense à lui pour ce genre de photos.

Il va s'en dire que dès le second mail il m'en avait parlé et que je l'avais laissé libre de son choix, estourbi qu'on lui fasse une telle proposition. Ce n'était pas le première fois et ce ne serait sûrement pas la dernière, mais jusqu'ici les propositions venaient de studios européens plus que douteux et pour lesquels il ne s'était pas donné la peine de répondre. Là, il semble s'agir d'un de ses compatriotes, d'où son humiliation d'autant plus grande, qu'on le prenne pour un garçon "facile", en gros, je cite : .."pour un gay européen" ce qui n'est guère flatteur pour eux pensais-je, mais ce n'était pas le moment de lui faire remarquer...

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4 octobre 2010

On prend les mêmes et on recommence

Contrairement à ce que je pensais et bien que la semaine ait été difficile, elle n'a pas été insurmontable, et mon calvaire à pris fin dimanche soir au retour de mon petit gars. Je suis allé le récupérer gare de Lyon, tout mignon tout beau, chargé à son habitude comme un mulet de ses sacs et paquets cadeaux en tout genre. Je me demande d'ailleurs, comme il fait pour ne pas croûler dessous...

A peine rentrés chez nous, tout fier, il s'est empressé de m'offrir ce qu'il me destinait, non seulement de quoi "arrondir" mon tour de taille de façon inquiétante mais également, pour notre budget, son salaire de septembre gonflé des prestations effectuées à Lyon auxquelles un "supplément" a été rajouté en remerciement de son professionnalisme (là, j'ai pas tout compris...) bien qu'heureux pour lui, je me sens un peu minable car c'est souvent mon petit gars qui rapportent de quoi faire vivre confortablement notre foyer. J'espère que ce mois-ci, comme au mois de septembre faire suffisamment de chiffres d'affaires pour me verser un salaire convenable, ça permettra à mon S... de souffler un peu.

De mon côté, je ne l'ai pas oublié puisque j'ai trouvé à la FNAC un diffuseur d'air pour son ordinateur Asus, ce qui en principe doit l'empêcher de chauffer. J'ai sélectionné également à son intention quelques livres d'écrivains indiens, qui figurent en bonne place à la rentrée littéraire de cette année. Son avis en tant qu'indien, vivant en Europe et dont la mentalité change, m'intéresse particulièrement.

Bien que fatigué, il a fait honneur au dîner que j'avais commandé à notre "cantine" (Chez Pouchkine) et a accepté de barboter dans la baignoire remplie de sels de bain, de mousse et de tout ce qu'il faut pour se délasser et se préparer pour une bonne nuit. Môssieur préfère les draps rose foncé ? aux draps bleu déjà présent sur le lit. Qu'à cela ne tienne, sitôt dit, sitôt fait, j'ai procédé à l'échange (hum oui, le lit c'est moi qui le prépare). Comme je veux que mon roudoudou soit dans de bonnes dispositions (ce qui n'est pas tout à fait désintéressé non plus) et qu'il soit très très disponible au petit matin, je fais ce qu'il faut pour....

 

15 novembre 2010

La marche des chômeurs (Yiddish)

Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, nisht gehert khadoshim lang in fabrik dem hamer-klang s lign keylim kalt fargesn, s nemt der zshaver zey shoyn fresn, geyen mir arum in gas, vi di virim pust-un-pas.

Eyns tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, on a beged, on a heym undzer bet iz erd und leym, hot nokh ver vos tsu genisn, teylt men zikh mit yedn bisn, vaser vi di gvirim vayn gisn mir in zikh arayn.

Eyns, tsvey, dray, fir, arbetloze zenen mir, yorn lang gearbet shver, un geshaft als mer un mer, hayzer, shleser, shtet un lender, far a hayfele farshvender. Undzer loyn derfar iz vos ? Hunger, noyt un arbetloz.

Eyns, tsvey, dray, fir, ot azoy marshirn mir, arbetloze, shrit  nokh shrit, un mir zingn zikh a lid fun a land, a velt a naye, vu es lebn mentshn fraye, Arbetloz is keyn shum hant in nayen fraeyn land.

Traduction :

 

Un, deux, trois, quatre
C'est nous les chômeurs en marche!
Depuis des mois, pas l'écho
D'un marteau dans les usines.
Nos outils font grise mine.
La rouille leur fera la peau.
Nous marchons dans la grand-rue
Sans boulot, comme parvenus!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Sans chez-nous et sans habit,
Terre et crasse pour seul lit.
L'un apaise-t-il sa faim,
Aux autres le dernier morceau.
Et nous avalons de l'eau
Comme les rupins le vin!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Des années à s'échiner
Autrefois sans s'arrêter,
Construire villes et châteaux
Pour une bande de saligauds!
Et quel est notre salaire?
Le chômage, la misère!

Un, deux, trois, quatre,
C'est nous les chômeurs en marche!
Pas à pas, nous avançons
Et entonnons not' chanson,
Celle d'un monde qui rajeunit,
Où vivent des hommes libres.
Le chômage, c'est fini
Dans ce nouveau pays libre!

 

5 décembre 2010

C'est là ou l'on passe son chemin !

Roudoudou en assez, il est excédé, car depuis quelques temps il est sollicité plus que régulièrement par des magazines, des chaines de télévision, des étudiants pour qui le fait qu'il soit gay exerce, semble-t-il, une étonnante fascination. Que ce soit pour des thèses, des émisions tv réalités, des photos, des articles pseudos informatifs sur les difficultés que nous aurions à vivre notre vie de gay, notre éventuel désir de devenir parents...C'en est lassant. 

Pour ne pas être importunés, le mieux serait que nous renoncions à nos blogs, et pour roudoudou cesser d'être inscrit sur un forum de discussion. En résumé, pour vivre heureux, vivons caché. C'est ce que justement nous refusons, sans pour autant faire étalage de ce que nous sommes.

Je ne sais comment se débrouillent ces importuns ? Mais cela devient pénible à la longue. Sélectionnent-ils les blogs au hasard ? leur sont-ils signalés ? Pour les forums, pas de souci, ils trouvent, il suffit de s'inscrire sur un forum lgbt, choisir parmi tous les profils à peu près remplis et la qualité des posts.  En ce qui me concerne, je suis beaucoup moins sollicité, il est vrai que mon âge fait que je ne suis plus très frais au marché de la gaypédétude et que d'ici une dizaine d'années j'aurai atteint la date de préremption.

Ce ne sont pourtant pas, je présume, les personnes qui manquent qui souhaiteraient passer à la télévision et/ou se raconter, que ce soit contre monnaie sonnante et trébuchante ou tout simplement par avidité de reconnaissance. Hum bref, c'était mon coup de gueule du jour !

 

15 janvier 2011

Notre voyage et arrivée à Delhi

Ranakpur le 16/01/2011 - 1h du matin

Enfin, nous sommes partis. Comme convenu, nous nous étions donnés rendez-vous 2 h avant l'embarquement à l'aéroport de Roissy et il nous semblait pourtant être très en avance sur l'heure fixée. Hé non, c'était compter sans la détermination des filles qui chaudement vêtues et entourées de bagages, nous attendaient de pieds fermes devant le comptoir d'Air India.

L'avion ayant du retard ce qui, selon les dires de roudoudou, est habituel pour cette compagnie, les guichets de la douane et d'embarquement étaient clos, Déception. Toutefois, celle-ci fût de courte durée car au bout d'une heure d'attente environ, nous avons pu procéder à l'enregistrement de nos bagages et mon chéri de demander gentiment mais fermement à l'hôtesse 4 places dans une des rangées lattérales. Hum oui, mon chéri en habitué des transports aériens longs courriers tient absolument à s'asseoir côté allée car cela lui permet d'allonger les jambes lorsque les hôtesses ont fini de servir, et ainsi d'éviter les crampes). Les filles ont donc été installées devant nous : Maud près de l'allée, Chloé près du hublot. Mon roudoudou derrière Maud et moi derrière Chloé. Chloé et moi étions ravis, car lorsque nous ne survolons pas les nuages, nous adorons voir les villages et villes des pays traversés lorsque nous sommes prêts d'atterrir.

A noter : Je n'ai pu qu'admirer le sens d'organisation et la facilité qu'a mon roudoudou de se déplacer et de régler tous les détails (y compris les imprévus) de notre voyage. En fait, comme je m'y attendais, nous avons été entièrement pris en charge par mon chéri. Il a transporté les paquets que nous étions d'un point à un autre tout en veillant à ce qu'ils ne leur arrivent rien et soient confortablement installés à la place qui leur était assignée.

Nous avons eu toutefois un peu de mal à trouver deux casiers vides pour mettre nos manteaux et nos bagages à main qui n'étaient pourtant guère imposants. Les hôtesses et les stewards ont beau faire "les gendarmes" au sol, pour que les passagers mettent leurs paquets volumineux en soute, rien à faire. Les compatriotes de mon chéri sont très indisciplinés et s'arrangent toujours pour monter à bord avec ce qu'ils ont envie, d'où un manque réccurent de casiers. Mais pas question de garder nos manteaux sur nous ou sur nos genoux pendant les 17h de vol.

Après beaucoup de stress nous avons pu poser nos fesses sur les sièges un peu défoncés de notre avion et savourer le fabuleux bonbon et le jus d'orange offerts par l'hôtesse ( hum oui, pour le confort rien à voir avec Emirates Air Lines). Au moment du décollage, roudoudou nous a fait passer des boules quies pour éviter que nous ayons mal aux oreilles (hé oui, il pense à tout).

Après le diner, nous nous sommes préparés pour la nuit et, tous les indiens qui étaient à bord, mon chéri ne faisant pas exception à la règle, se sont relayés pour aller faire un brin de toilette et se brosser les dents. Ils ont également presque tous, mon roudoudou compris, enfilé des petites pantoufles d'avion ou se sont mis en chaussettes pour éviter d'avoir les pieds enflés. Pour moi qui lors de notre précédent voyage avait déja assisté à la scène ce ne fut pas une nouveauté, mais les filles en sont restées bouche bée. Mon chéri se mettait à l'aise et pour faire bonne mesure, il  a étendu sur lui un de ses grands châles indiens en nous souhaitant bonne nuit.

Au matin, nous nous sommes aperçus qu'il avait du simplement somnoler. Ses yeux étaient rouge le faisant ressembler à un lapin albinos. Chloé et Maud s'étaient reposées tant bien que mal. Quant à moi, j'ai un peu honte de le dire, mais le cul dans l'eau je dormirais. Heureusement nous sommes arrivés dans la  nuit.

Nous sommes descendus à l'hôtel Siddarth à Delhi, que nous connaissions pour y avoir déjà séjourné en 2009. Roudoudou s'est chargé de la paperasse. C'est pas pour dire, mais c'est super agréable d'avoir quelqu'un du pays pour se faire comprendre et nous faciliter toutes les démarches administratives. Les chambres étaient confortables, Les filles étaient logées sur un autre étage mais bon. Elles étaient satisfaites de leur chambre dans laquelle les attendait un panier de fruit offert par la direction (non non non, c'est pas S... qui a demandé, c'est la particularité de cet hôtel d'offrir ce petit présent à chaque arrivée de clients, nous aussi y avons eu droit).

 

24 septembre 2011

Les bateliers de la Volga

 

Ah ! que l'aube est triste au vieux haleur
Sous la bise qui lui fend le coeur
La corde crisse, les eaux gémissent
Barques au front pesant
Glissent dans le vent.

Hole tire, marche tire
La corde t'usera les mains et les bras
Hola tire, marche tire
De l'aube jusqu'au soir, tire sans espoir

Ah ! les rêves bleus qui m'ont bercés,
Ah ! jeunesse et fleurs du temps passé
Tire les chaînes, tire tes peines,
Adieu les jours enfuis
Tire sans merci

 

16 avril 2013

Homosexualité et chantage

Si la vie des homosexuels s'est grandement améliorée eu égard aux siècles précédents, il reste un point noir que seul, je pense, la légalisation du mariage gays peut faire disparaître. Le chantage dont certains d'entre-nous font l'objet.

En effet, la vie des homosexuels s’est longtemps déroulée sous la menace et dans la crainte du chantage. Parmi les cas les plus célèbres ont peut mentionner celui d’Oscar Wilde qui en fut victime de la part de jeunes prostitués qui avaient mis la main sur ses lettres à Alfred Douglas. On trouve dans la littérature de très nombreuses évocations de cette ombre planant sur les vies gays.

Dans les pays où les relations sexuelles entre personnes du même sexe (principalement entre hommes étaient réprimées par la loi, le fait d’être dénoncé, par un voisin ou par un partenaire d’occasion, pouvait conduire en prison. Mais même dans les pays où l’on n’encourait pas de condamnation judiciaire, la perte de la respectabilité sociale (surtout pour des hommes ou des femmes qui étaient souvent mariés) avait fréquemment des conséquences dramatiques  carrière brisée, exil, suicide.

Dès le milieu du XIXème siècle, les rapports de police et les traités de médecine légale comme celui d’Ambroise Tardieu (les Attentats aux mœurs, 1857), soulignent cette omniprésence du chantage dans la vie des homosexuels, liée à la constitution d’un type particulier de délinquance : la possibilité de gagner facilement de l’argent en faisant chanter des hommes aisés favorise l’apparition de toute une population de jeunes gens, prostitués ou truqueurs, qui se spécialisent dans cette activité. D’autres, bien sûr, se contentent de saisir une occasion sans avoir rien prémédité.

C’est la raison pour laquelle les premiers avocats de la cause gays invoquent les ravages provoqués par ce fléau comme l’un des principaux arguments de leur lutte en faveur de la décriminalisation des relations entre personnes du même sexe.  Ainsi Karl Henrich Ulrichs, à la fin du XIXème siècle ou Magnus Hirschfeld, au début du XXème sicèle qui en fait le thème du film Anders als die Andern (différent des autres) écrit par lui et réalisé par Richard Oswald en 1919.

si cette criminalité est moins forte et moins présente aujourd’hui, en tout cas dans les pays occidentaux, et si les conséquences en sont moins terribles, il est pourtant probable que cette menace n’ait pas totalement disparue et père encore sur nombre de gays et lesbiennes dans les petites villes et villages

22 avril 2013

Vous dites ? Egerie des catholiques intégristes !

J'ai toujours pensé que les intégristes catholiques comme l'extrême droite savaient choisir les personnes en qui ils mettaient leur confiance, cette vidéo prouve que je ne m'étais guère trompé, entre leurs curetons pédophiles et cette pouf qui n'a même pas le talent de chanter juste.

Merci madame, cela prouve votre haute moralité et l'intégrité de l'éducation que vous pouvez donner à la jeunesse.

2 avril 2013

Histoire d'un mot

Il est difficile de savoir quand le mot "gay" a commencé à être employé aux Etats-Unis avec une connotation homosexuelle. Mais, dans les années 1930, il semble que cet usage soit bien établi. Selon l’historien américain George Chauncey, il s’agit au départ, d’un terme codé. Les gays l’utilisent pour faire savoir aux autres gays, qu’ils le sont eux-mêmes sans rien révêler de leur identité à ceux qui ne sont pas dans le secret. Mais, ajoute Chauncey, il ne signifie pas simplement "homosexuel". L’expression "la vie gay" se réfère également à l’exubérance et au non-conformisme dans les vêtements et dans la parole, affichés par les "folles" et les "tantes". En effet, ce sont les fairies (les hommes gays particulièrement efféminés et flamboyants) qui utilisent le plus fréquemment le mot gay dans les années 1920 et 1930.

Venu de l’ancien français "gai" et qualifiant simplement, à l’origine, des choses agréables, "gay" commence à désigner en anglais, au XVIIème siècle, d’une manière plus spécifique, la dissipation et les plaisirs ammoraux ‘et au XIXème siècle, la prostitution, lorsqu’il est appliqué aux femmes), un sens que les "tantes" se sont peut être approprié, parodiquement, pour évoquer la vie homosexuelle. Mais insiste Chauncey, le terme "gay" désigne aussi une chose de couleur vive ou une personne habillée de mot manière ostentatoire.

L’utilisation du mot "gay" par les "folles flamboyantes ou les tantes", personnages les plus visibles de la société homosexuelle, aboutit peu à peu à son adoption, comme un mot codé, et qui, néanmoins, se pensent comme homosexuels. Dans la mesure ou l’usage du mot dans les milieux gays lui a donné des connotations homosexuelles inconnues de ceux qui ne fréquentent pas le monde gay, les homosexuels plus discrets peuvent l’utiliser pour se reconnaitre secrètement entre eux dans un environnement hétérosexuel. La mention d’un "bar gay", avec l’intonation appropriée, sert à avertir l’auditeur familier de la culture homosexuelle.

Alors que dans les années 1920 et 1930, les gays eux-mêmes emploient plutôt le mot « gay » à propos des bars qu’à propos de personnes, la fin des années 1930 et surtout la période de la seconde guerre mondiale marquent un tournant dans l’usage du mot et dans la culture gay.

 Avant la guerre, nombre de gays se contentent de se définir entre eux comme "queer"(anormaux, bizarres, pédés). Puisqu’ils se considèrent comme différents de ceux qu’ils appellent habituellement les "normaux", et bien que ce soit le terme également le plus souvent utilisé par la culture homophobe pour les désigner de manière péjorative. Le mot "gay" commence à s’imposer dans les années 1930, et sa prédominance se consolide pendant la guerre. A la fin des années 1940, les jeunes gays reprennent leurs ainés qui utilisent encore le mot "queer" qu’ils considèrent désormais comme avilissant. En se désignant comme gay, une nouvelle génération veut affirmer son droit à se nommer elle-meme, revendiquer son statut masculin et rejeter les styles "efféminés" de la génération précédente. Pour les plus jeune, conclut Chauncey, il est alors facile d’oublier que "gay" a sont origine dans les plaisanteries camp de ces "tantes" qu’ils entendent précisément rejeter. Une fois le mot largement répandu dans le monde gay, il est diffusé à l’extérieur par des auteurs qui se font une spécialité de familiariser leurs lecteurs avec le New York interlope.

Si le mot gay s’est largement imposé au cours de ces dernières années à l’échelle internationale pour remplacer "homosexuel" jugé trop médical. S’il a d’abord désigné dans les pays ango-saxons, à la fois les hommes et les femmes (on disait aussi bien "gay men que gay woman" il ne désigne plus aujourd’hui et le plus souvent que les hommes. Les lesbiennes, en effet, on fait valoir que lorsque l’on disait "les gays", il ne s’agissait, la plupart du temps, que des hommes et que leur présence était donc occultée ou négligée ou bien que désigner d’un même mot les hommes et les femmes revenait à ne pas prendre en considération la spécificité des modes de vie lesbiens, les cultures qui leur sont propres, etc… C’est pourquoi le mot "lesbien" est systématiquement ajouté, aujourd’hui à toutes les dénominations.

 

11 juin 2009

Pourquoi ?

 

Je m'interroge encore sur l'utilité que nous avons de dévoiler ainsi à des inconnus une partie de nous-mêmes, de nos pensées les plus intimes tout en sachant qu'elles seront disséquées, commentées, par forcément comprises et qu'un nombre conséquent de personnes se permettront de nous juger.

L'être humain est complexe et ne peux vivre seul. Il a besoin de ses congénères au risque de se faire vilipender par eux, serions-nous tous un peu masochistes ?

 

 

12 juin 2009

Une nuit parmi d'autres

 

Quelle nuit -

Merveilleuse surprise, j'ai senti sa branche dressée contre ma hanche ainsi que la douceur de son bourgeon, comme il ne bougeait pas et que sa respiration n'avait pas changé j'en ai conclus qu'il dormait et ne voulant pas le réveiller, j'ai attendu un peu puis, voulant contenter mes yeux, je l'ai découvert légèrement et j'ai allumé.

Je ne me souviens pas d'avoir vu quelque chose d'aussi adorable. Il dormait effectivement, ses yeux étaient fermés. Je sentais son souffle sur ma poitrine et ses petits tétons étaient dressés, sombres comme des grains de café. J'avais déjà remarqué qu'il avait le poil long, serré et soyeux comme celui d'un chat, ce qui semble-t-il est le propre des indiens, le nombril légèrement ressorti mais ne dépassant pas le creux ou il doit être normalement niché et, le plus joli, une branche fine mais solide, entourée d'un léger gazon qui pour des raisons, certainement, indépendantes de sa volonté n'avait pu être tondu, et qui qui par moment s'agitait indépendamment de son propriétaire en arborant son ravissant bourgeon prêt à éclater.  Pour éviter que ne se produise un tel carnage, je décidais de prendre les choses en main, dans tous les sens du terme et là, merveille de la nature, mon amour s'est réveillé et la branche s'est recourbée pour me saluer.

                                 

 

 

 

 

 

 

 

 

17 juin 2009

Mon amour

Il se tient  là, devant moi.  Les yeux légèrement baissés, la bouche entrouverte, comme s’il voulait me parler ou qu’il retenait  ses paroles. La braguette arrogante au point que j’ai du mal à résister à y poser mes mains.  Je peux sentir son odeur, percevoir sa chaleur.  Je le vois nu,  car dans mon imagination  ses vêtements n’existent plus.

Je connais tout de lui. Je sais comment et de quel côté  il « porte », je pourrai dessiner ses formes de mémoire. La branche,  dont l’écorce cache en partie le bourgeon qui lui devient visible au fur et à mesure que progresse son désir, et que se gonflent  les fruits.  Sa couleur  un ton  plus foncé que  le reste du corps, et  le bourgeon  encore un ton en dessous  qu’il me suffit de regarder pour juger de sa douceur.  Les  mouvements  intempestifs et incontrôlés de la branche, avant que n’apparaisse la goutte de rosée signifiant  l’éclatement du bourgeon.

Mon regard remonte sur son visage. Il est beau. Bien que paraissant calme je sens qu’à l’intérieur ses pensées se bousculent.  Il ne sait quoi faire. C’est le moment ou pas ? Il est en plein  dilemme.  Oui, il s’est décidé et  m’a  embrassé  son corps s’avançant vers le mien.  Les gestes sont venus d’eux-mêmes.

Nous étions tous les deux  bien échauffés malgré nos vêtements. Toujours frileux, il portait la panoplie complète : gilet, chemise, maillot, slip, pantalon, chaussettes. Mes mains, dans leur  promenade,  butaient  sur chacune de ces barrières. Mon impatience était  à son comble. Quand il a fallu m’attaquer à la ceinture, au pantalon, c’est devenu  infernal. Il était sanglé dans ses  vêtements comme ce n’est pas permis.  Enfin le slip, ouf, je me désespérais y arriver.  Mais là, bizarrement,  mon impatience ce calma. Je pris mon temps, celui de le regarder, de le caresser, de sentir et d’imaginer  ce qui se passait en-dessous du fin tissu. Puis,  Lorsque je l’ai « dégagé » mes yeux se sont alors repus d’un sexe frémissant  qui n’avait pas fini de s’épanouir  et qui recherchait  le contact du mien.  Il était beau, oui je sais je l’ai déjà dit, mais dans ces moments là, il l’est encore plus. Ses yeux sont pudiquement baissés mais tout son corps trahit son désir.  La façon qu’il a de me « rechercher »,  le poil hérissé,  les tétons  dressés et durcis,  sa respiration devenant sourde, jusqu’au  moment ultime ou  ses yeux partent dans le vague  et, ou nous nous retrouvons dans  une explosion de plaisir.

 

  

1 juillet 2009

Exaspération

Là, trop c'est trop, il m'est décidément impossible de m'entendre avec ces faux mecs, acteurs complètement coincés de leur psychodrame et shootés aux hormones, quand ce n'est pas au lexomil, qui pleurnichent sans arrêt sur leur sort de ne pas être bien nés et qui déversent leurs rancoeurs et leurs frustrations sur la société, sans vouloir se remettre en cause bien évidemment.

 

12 juillet 2009

Il est parti

Ca y est, il est parti. Je l'ai accompagné à l'Eurostar ce matin et j'en reviens vidé de toute substance. N'aimant pas nous donner en spectacle, il ne nous a même pas été permis de nous embrasser, toute la troupe arrivant au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient. Je suis resté sur le quai jusqu'à ce que le train s'ébranle puis j'ai repris la route jusqu'à la maison. Babouchka s'occupe du magasin ce matin et heureusement, car je ne me sens pas la force d'affronter qui et quoi que ce soit.

 

16 juillet 2009

Le manque de lui

Je rôde dans son appartement, dans ses vêtements, à la recherche de la moindre odeur qui me le rappelle, je mets mes grandes mains partout dans son linge me l'imaginant le portant, je m'enroule dans la sueur de nos draps, tâchés de nos derniers ébats et que je n'ai pu me résoudre à changer tellement sa présence y est forte. Je le hume, le respire. Je le revois  dormir et vivre entre nos murs. Je le regarde manger, seule la main droite est sur la table et c'est elle qui porte les aliments à sa bouche, sa façon de boire son café et/ou son thé, toujours dans un verre, avec des épices, du poivre, de la cardamone. Je le revois se doucher, de cette manière si typiquement indienne : Tout d'abord se savonner au point de ressembler à une pièce montée couverte de mousse puis, s'accroupir dans la douche pour se rincer en s'envoyant sur la tête un broc d'eau chaude transformant la salle de bain en salle d'eau. Le sexe à moitié érigé, au contact de l'eau chaude puis, ses gestes d'intimité que chaque garçon fait lorsqu'il se croit seul. 

Sa manière de se détourner pour se déshabiller ou se vêtir comme pour se préserver de mon regard voyeur. Sa façon de se raser au fil, je n'ai toujours pas compris comment il faisait ou du moins ne suis pas arrivé à l'imiter. Sa façon de m'embrasser les yeux timidement baissés puis, de les relever, la bouche offerte. Non rien n'est sale en amour, ni mon désir ni le sien, seul le mauvais esprit de certains transforme ce qu'il y a de plus beau en actes de perversité.

 

25 juillet 2009

YEP, finish la solitude.

Mon amour revient dimanche dans la soirée. Ma dernière nuit de vieux garçon solitaire avec son chat. Depuis ce matin, je suis intenable, idem sa minette. Elle aussi doit sentir son retour. Depuis hier, elle a trouvé le moyen de déplacer les oreillers de notre lit pour récupérer le pyjama de S... et se vautrer dessus, la tête enfoncée dans le tissu cherchant la moindre odeur susceptible de lui rappeler son maitre, une fois trouvée, elle  a fini par s'endormir en ronronnant. Qui a dit que les chats étaient indifférents ?

Yep, c'est la fête ! je suis allé diner chez "Pouchkine" ou j'ai fait honneur aux plats et à la vodka qui m'ont été présentés. Faut dire que les conserves et les sandwichs c'est un peu triste et ça lasse. Avec le retour de S... à moi, les petits plats. Il va trouver nos appartements nikel, j'ai tout dépoussiéré, lavé, nettoyé, y compris le frigo ; une vraie fée du logis, je m'étonne moi-même. J'ai fait livrer des fleurs en prenant bien garde qu'elles ne finissent pas dans l'estomac de Shivanna. Notre lit, chez lui ou chez moi est prêt à accueillir toutes nos folies.

Tout à l'heure, Igor, vient me cherche pour aller au "Wolf". Ca va me distraire, la nuit me paraitra moins longue...

31 juillet 2009

Son retour !

Mon amour est rentré de Londres dimanche dernier. Impatient j'étais en avance d'une heure à la Gare du Nord, alors que je sais très bien que l'Eurostar est toujours à l'heure. J'avais bu un nombre incalculable de café et grillé un non moins incalculable de cigarettes. Ce qui m'a fait arrêter c'est penser à l'haleine de chacal que j'aurais lorsque je me mettrais à parler à S...

Lorsque le train est entré en gare, cela faisait un bon moment que je jouais des coudes et me dévissais le cou pour tenter de l'apercevoir parmi la foule et comme il est petit (oui, excuse moi chéri), "moyen" et qu'en plus il était chargé à l'aller et le sera sûrement plus encore au retour, ce n'était pas une mince affaire. Je l'ai repéré parmi les autres danseurs indiens, lui aussi essayait de voir si j'étais venu le chercher (comme si j'allais le laisser revenir tout seul chargé comme un mulet).  Nous nous sommes retenus tous deux de nous embrasser, même par accolade, les autres sachant ce que nous étions S... en aurait été gêné. Donc navré mais rien à voir.

J'ai fait le tour des popotes pour raccompagner Sathiya et Oleg qui n'ont pas de voiture et qui, il n'en était pas question, fassent la queue et payent pour un taxi. Mon amour était assis à côté de moi et nous avons eu du mal à jouer les grands indifférents. Lorsque nous avons déposé nos passagers et que nous nous sommes retrouvés tous les deux, après 15 jours d'absences S... ne savait ou n'osait plus m'embrasser. Inutile de dire que j'ai remédié à ce problème immédiatement...

7 septembre 2009

Aquaboulevard 2

Ce matin, mon amour était levé à l'aube puisque ses cours commençaient à 8h ce qui veut dire, debout 5 h, café pris à la maison mais petit déjeuner sauté par manque de temps, hum soi-disant. Il devait le prendre au foyer du centre de danse. Tu parles, je le connais, s'il peut sauter un repas. Oui je râle, mais j'ai tellement de mal à le faire grossir que ... Bon j'arrête.

Il a déjeuné, confirmation de sathiya, avec la troupe et est rentré chez nous vers 14h30. Je lui ai proposé d'aller se baigner et  miracle il a dit oui ! J'ai cru avoir mal entendu et l'ai fait répèter mais c'était bien un oui, décidé, sans récrimination. Afin d'éviter qu'il ne change d'avis j'ai fait ni une ni deux et ai préparé notre sac de piscine pour l'aquaboulevard en espérant n'avoir rien oublié. Contrairement à la première fois, il ne s'est pas plaint de son ventre. Il a eu un peu froid, mais venant de lui c'était normal. J'avais prévu le truc et je lui ai passé sous la porte un drap de bain pour qu'il s'enveloppe dedans. Il n'y avait pas trop de monde on voit que c'était la rentrée. Tant mieux pour nous, mais surtout pour mon amour qui bien évidemment a eu un peu de mal à sortir de sa serviette pour aller sous la douche. Il a marché en crabe derrière moi jusqu'à l'eau, ou il s'est laissé glisser, sans plonger. La remarque faite précédemment par le maitre nageur lui était restée.

Nous avons passé des moments délicieux. Comme il avait toujours froid, je l'ai pris dans mes bras lors des remous, pour lui communiquer un peu de ma chaleur (oui bah on fait ce qu'on peut).  Nous avons nagé un peu l'un à côté de l'autre puis nous sommes allés nous reposer sur les transats, mon amour emmailloté dans son drap de bain. J'ai réussi à le faire retourner dans l'eau, en passant par la case "jacuzzi" d'où je l'en ai sorti vite fait bien fait prétextant que c'était un nid à microbes, hum là je n'ai pas tout à fait tort.

Je n'ai pu m'empêcher de le comparer aux autres garçons qui se trouvaient là. Il est vraiment très menu, non pas maigre, mais menu. Heureusement que son métier lui permet de garder une certaine musculature sèche car c'est tout ce qui le différencie d'un adolescent. En tout cas, il ne passe pas inaperçu. Les nanas le regardent et pour peu que ce soit des gamines (15-18 ans) elles ne peuvent s'empêcher de glousser entre-elles. Il attire également le regard de vieux beaux libidineux (oui enfin quelque soit leur âge, je les trouverais toujours libidineux. Je suis jaloux. C'est pas bien, mais je n'y peux rien). Heureusement pour moi, mais je ne doute pas de son sérieux, mon amour est tellement préoccupé à marcher le plus "discrètement possible" qu'il ne s'aperçoit de rien ou alors il fait semblant.

Nous sommes rentrés chez lui vers 19h, fleurant bon l'eau javellisée. Nous avons pris une bonne douche bien chaude et nous avons dîné de ce qui restait d'hier au soir. L'avantage de la cuisine indienne, c'est que plus elle est mijotée, meilleur c'est.  A l'heure actuelle, mon amour est en train de bailler à s'en décrocher la machoire. Je crois qu'il ne va pas mettre longtemps à tomber dans les bras de Morphée. Peut être que dans la nuit... il est toujours bien disposé quand il a dormi un peu avant.

18 septembre 2009

A git shabbèss - A git yohr

Tu parles d'un réveil en fanfare ! mais tout est excusé et pardonné aujourd'hui. Davidek avait tellement peur d'oublier de me souhaiter Shana Tova qu'il m'a téléphoné de bon matin c'est à dire à 6h30 alors que je finissais de me réveiller devant mon café. Son rêve le plus cher serait que je revienne à la foi d'Israêl et je dois reconnaitre qu'il ne ménage pas ses efforts. Malheureusement pour lui, ça n'arrivera pas. Je suis complètement athé. Je suis devenu un appikor.

Je maintenais certaines traditions pour mes arrières grands-parents et mes grands-parents tant qu'ils vivaient et par respect pour toutes les humiliations et souffrances endurées pour ce qui n'est pour moi qu'une légende et qui plus est une légende sanguinaire, mais une belle histoire tout de même et, je continue à présent par respect pour babouchka. Mais le jour ou elle s'éteindra, ma "foi toute relative" cessera avec elle.

Ce soir, à la nuit tombée je vais aller avec mon amour à la schull. Nous y retrouverons des personnes du Beit Haverim avec qui nous avions sympathisé et par qui il avait été bien accepté. Je n'ai aucune inquiétude par rapport à lui. Il sait parfaitement se comporter dans un contexte qui n'est pas le sien. Preuve s'il en faut de son intelligence.

De toute façon c'est avec lui ou sans moi !

14 octobre 2009

Agréable surprise !

Mon amour était chez nous lorsque je suis rentré hier soir.  Après un instant de panique, pensant qu’il s’était passé quelque chose qui avait anticipé son retour, j’ai du me rendre à l’évidence : il allait bien.  Pour  m’en assurer, je n’ai pas eu besoin de grand-chose. Il flottait dans l’appartement une bonne odeur de cuisine et mon chéri était chaud comme une caille.

A peine l’avais-je embrassé qu’il s’est embrasé, hum moi aussi  du reste. Trois semaines c’est long. Sentant son émotion et ne contenant plus la mienne, nous  nous sommes  collés l’un  à l’autre comme des frères siamois. Son corps devenait  le mien.  Nos mains fébriles  se faisaient indiscrètes et tentaient d’écarter,  plus ou moins adroitement,  cette superposition de tissus que nous appelons vêtements.   Pour finir et notre désir étant par trop impatient, j’ai  fini par passer une main à l’intérieur de cet encombrant vêtement nommé pantalon, pour atteindre le coeur de notre désir. J’ai écarté délicatement  la chemise pour caresser  ce qui était la cause de notre émoi.  Mon amour gémit doucement. Sa respiration déjà plus sourde se fit  haletante  et  nous ne pûmes nous retenir plus longtemps.  Nous étions déjà humides et de toute la force de notre amour, la sève jaillit avec impétuosité. 

Ce n'est qu'après notre désir apaisé que nous avons pu reprendre le fil du quotidien : comment c'est passé la tournée, ont-ils eu du succès, etc... et faire honneur au repas qu'il avait préparé.

28 octobre 2009

Insomnies

Depuis quelques nuits mon amour a repris ses bonnes habitudes, je veux parler des insomnies. Quelque soit l'heure ou je me réveille (surtout quand je sens le lit vide à côté de moi), il est dans le salon en train de lire ou d'écrire des articles sur son ordinateur, sa minette vautrée dans le dos du fauteuil ou il est assis.

Je sais ce qui le travaille et je ne trouve pas les mots pour lui en parler, les attitudes pour le rassurer un peu plus longtemps que la durée d'un calin, qu'une nuit. J'ai toujours peur qu'il attrape froid non seulement physiquement car je n'ai pas encore mis de chauffage mais également moralement. Mon amour qui ne parle pas beaucoup  et  encore moins de ce qui l'inquiète ou le contrarie. Mais de quoi je me plains encore, au début de notre rencontre il fallait presque des forceps pour lui tirer une suite de mots.

Je dois impétativement me décider avant la mi-novembre sur le choix de mon intervention et le pays ou elle aura lieu. J'essaie de faire des allusions espérant que S...entamera une conversation qui me permettrait de lui en parler, mais non, il reste muet ou plutôt fait celui qui ne comprend pas ce qui  est totalement faux et a le don de m'insupporter. Mais le connaissant, inutile de l'affronter de front. Au mieux je risque de le braquer au pire, il va s'effondrer ...

Quand il est comme ça, je lui propose un café et une fois bu, je le ramène dans notre chambre ou je m'efforce de m'occuper de lui du mieux que je peux, jusqu'à ce qu'il se rendorme, avec sa minette qui bien évidemment ne peut rester seule dans une pièce sans son petit maître adoré...

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