Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
zdraztvitié
zdraztvitié
Archives
28 septembre 2009

Git Yom Akkipourim

Ce soir j'ai accompagné babouchka à la schull. Bien qu'elle n'ai jamais pratiqué puisque ses parents l'ont fait baptiser à la Basilique Alexandre Nevski, il est des traditions qui perdurent quelques soient les persécutions et au travers des générations.

Nous avons assisté à l'office du matin et du soir, babouchka à l'étage avec les femmes et moi, au rez-de-chaussée avec les hommes. Pendant un moment je me suis demandé si je ne commettais pas un sacrilège puis, j'ai décidé que maintenant c'était comme ça et que si un Dieu existait il savait ce qu'il en était et ma foi étant intacte peut importe qui j'avais été. Ce qui comptais à l'heure actuelle c'était ce que j'étais devenu et ce que j'étais.

180px_FourspeciesEn passant la porte j'ai religieusement embrassé le bout de mes doigts pour les passer ensuite sur la mézouzah en spalmodiant la bénédiction d'usage. J'ai fait de même en mettant le châle de prières et les téphilines et lorsque la torah est passée je n'ai pu m'empêcher de tendre les franges de mon taleth pour la toucher et les baiser ensuite. Ces gestes sont venus tout naturellement comme si je n'avais jamais quitté la communauté, et bien qu'orthodoxe de père et de mère par conversion et n'étant plus rentré dans une synagogue ou une église et n'ayant plus prié depuis de nombreuses années, que ce soit dans une religion ou dans une autre toutes les prières et bénédictions me sont revenues, automatiquement, idem les mélopées et le balancement rituel. Les lettres de mon livre de prières semblaient me parler et danser devant mes yeux.

A un moment j'ai levé la tête et j'ai vu babouchka qui me regardait les larmes aux yeux. Cela m'a fait mal car je ne sais que trop bien pourquoi elles ont coulé et ce qu'elles signifient.

Je ne suis plus Zadznia et ça quoi qu'il en soit et quoi que je fasse, elle ne l'accepte que contrainte et forcée. Je suis A... fils de Tziporah et de Volodia. Je reconnais que pour elle ainsi que pour d'autres parents à qui ça arrive ce doit être un coup dur mais c'est ainsi. Pour que continuer nos bonnes relations, nous évitons d'en parler. C'est bien un des seuls sujet tabou dans notre famille.

 

 

 

Publicité
11 octobre 2009

La Fête des Vendanges 2009

014

Comme je suis seul actuellement et ne voulant pas encore me morfondre sur mon sort ce week end, j'ai décidé d'aller à la Fête des Vendanges qui se tient sur la Butte Montmartre depuis le 07 et jusqu'au 11.10.2009. Cela faisait une éternité que je n'avais mis les pieds dans le 18ème arrondissement. J'ai flâné sur la place du Tertre, et les alentours en visitant le Musée de la Commune Indépendante de Montmartre.

015

Je me suis offert un gueleton "Chez la Mère Catherine" Hum oui, faut pas se laisser aller, et c'est vrai qu'après, mon moral allait beaucoup mieux,. Je suis redescendu par la rue des Saules ou j'ai atterri devant les vignes et le Lapin Agile qui est un cabaret, dont la principale animation est de proposer des textes d'Aristide Bruant récités par des chansonniers. 

J'ai par la suite assisté au défilé des différentes corporations vignerones, suivies par les écoles de Copuera et de Samba, précédées par les Musiciens de Montmartre. Le défilé s'est terminé au métro Abbesses après que les participants eurent salué le Maire de la Commune de Montmartre. Le tout dans une ambiance très sympathique et bon enfant. Ah ça fait du bien de ne pas être obligé de cotoyer toute une faune venue dont ne sais où qui nous impose leurs exhubérances...

046

Dommage que mon amour n'ait pas été là, nous aurions pleinement profité de cette manifestation d'autant qu'il n'y a jamais assisté et qu'il est curieux de tout ce qu'il ne connait pas, surtout des coutûmes françaises. Il était également prévu un feu d'artifices mais je crois qu'il aura lieu à la fin de la fête, sous toute réserve.

Je suis rentré avec les pieds en compote (hum oui, Montmartre c'est encore les petits pavés bien inégaux, mais si vous savez bien, ceux que les étudiants lançaient en mai 68 sur les policiers) mais satisfait de ma journée. J'ai pu faire quelques photos pour montrer à mon chéri de quoi il retournait.

 

25 octobre 2009

Officialisation de notre couple

Depuis que S… a demandé à Babouchka la permission de me fréquenter et l'accord de celle-ci, je vis dans un rêve.  Notre soirée "à la Ville de Pétrograd" s'est très bien déroulée. Nous nous sommes transformés les uns et les autres en fontaine lorsque mon petit S.. m'a passé la chevalière au doigt. Depuis, je ne me lasse pas de la regarder, je dors même avec. 

 

 

006

 

 

 

Je reconnais que "ça fait très midinette" mais, cette union représente l'aboutissement d'un fol espoir à une recherche commencée il y a un certain temps déjà et pour laquelle bien que j'espérais, je doutais d'une possibilité de réalisation en raison de mon état. Mon adorable S…, je me suis demandé si l'officialisation de notre union n'intervenait pas trop tôt, s'il était vraiment sûr de ses sentiments, et si et si, et si je réfléchis trop je ne ferai jamais rien. Donc on verra bien. Pour l'instant  et depuis l'année dernière je profite de ces intenses moments de bonheur.

S… s'est décoincé. Je peux le regarder nu en totalité, idem en ce qui le concerne. Toute gêne semble avoir disparue (oui enfin presque pour ce qui est de lui). Nous ne formons plus qu'un. Nos désirs et les réactions de nos corps ne sont plus des secrets qu'il nous faut protéger. Quand je le caresse, il ne baisse plus les yeux pour les mêmes raisons, la coquetterie peut être ? Même s'il rosit encore, Il ose me faire comprendre ce qui lui plait, quitte à guider ma main. Privilège qui jusqu'ici m'était  réservé. Nous ne nous donnons pas l'un à l'autre, nous nous abandonnons dans les bras l'un de l'autre. Nous partageons le même lit et son corps contre le mien me procure toutes les joies que j'en attends. Mais de mon côté suis-je à même de lui donner le plaisir qu'il serait en droit d'en retirer ? je dois avouer que ça me turlupine.
 

 

14 novembre 2009

Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés...

030

Départ ce matin 9h pour cette charmante petite ville balnéaire, sans chichi, ou nous devrions arriver tranquillement vers 11 h 30 - 11 h 45. Ce qui nous permettra de changer d'air tous les trois (la troisième étant Shivanna). Retour Mercredi dans la soirée. Le flot des vacanciers étant passé nous serons plus au calme. Hum peut être pas samedi et dimanche puisque beaucoup de touristes Britanniques, Belges, Français de l'Oise et de la Somme viennent profiter de l'air salin et se remplir la panse des délices de la mer - hum nous les premiers - Ce qui constitue un apport financier important que cette petite ville ne peut se permettre de négliger.

Lorsque mon chéri a sorti la boite de transport de sa minette, elle a compris de suite et est partie se cacher sous le lit. Comme Melle n'aime pas voyager, je sens que ça va être tout un sport pour la glisser à l'intérieur et que nous aurons droit à nombre de miaulements conséquents à fendre l'âme jusqu'à notre arrivée, y compris une petite faiblesse de vessie. Prudent S...a mis une serviette de toilette au fond de la boite, ça épongera un peu son incontinence éventuelle.

Caroline (ma voiture) doit nous mener à bon port et je vais lui demander un effort supplémentaire pour pousser jusqu'à Dieppe que nous ne connaissons pas. Les touristes se sera nous. Appareil photos en bandoulière, bien décidé à profiter un maximum de notre séjour, des restaurants de poissons et crustacés (poissons pour mon chéri, crustacés et fruits de mer pour moi). N'étant jamais ni l'un ni l'autre entré dans un casino, nous allons nous lancer dans une exploration discrète et raisonnable de ces lieux mythiques des bords de mer. Compte rendu à notre retour.

S'agit maintenant de réveiller  Roudoudou pour qu'il soit fin prêt, café bu et de bonne humeur pour nos pérégrinations.

22 novembre 2009

Départ - Sur la route - Arrivée....

007Nous sommes rentrés mercredi dernier. Mais avant de rentrer, il nous a fallu partir et surtout arriver à bon port et là, ça c'est un peu compliqué. Hum après avoir, comme prévu, eu toutes les peines du monde à glisser la minette de mon amour dans son panier de voyage - celle ci écartant les pattes arrières quand on voulait l'y glisser ou bien celles de devant, selon son humeur et notre patience - Nous sommes enfin montés en voiture et roulez cocotte. Nous avons eu droit, également toujours comme prévu, à des miaulements sonores et déchirants au point que nous désespérions avoir un peu de tranquillité. Mais comme tout à une fin, après une demi-heure de route, elle s'est calmée, ouf, mes oreilles n'en pouvaient plus. 

Nous avons pris l'autoroute et je devais prendre la première sortie après Beauvais. Je ne sais comment je me suis débrouillé, j'ai raté ladite sortie et je me suis égaré. Nous sommes retrouvés à Amiens, de là après quelques cafouillages à Abbeville où nous avons visité bien involontairement les petits patelins. N'arrivant pas à récupérer notre chemin - j'ai bien un GPS mais il était déchargé, hum oui ça n'arrive qu'à moi - Personne dans les rues des villages que nous traversions à qui demander notre chemin et comme bien souvent dans ces cas là, nous commençions à nous impatienter d'autant que nous avions un impératif d'horaire, S... ayant une réunion de coproprité à 14 h. Pour couronner le tout, mon amour finit par me dire que sa minette avait fait pipi dans son panier (on l'a échappé belle, ça aurait pu être autre chose) et que lui-même avait à satisfaire une urgence du même ordre. Nous avons du nous arrêter en pleine campagne pour faire ce que nous avions à faire. Mais là encore c'était sans compter les petites pudeurs de mon chéri qui n'osait se soulager de peur d'être vu. On se demande bien par qui ? les lapins peut être ? Après l'avoir rassuré en me détournant aussi bien par discrétion que pour faire le guet, et pour éviter d'arriver le slip mouillé, il a finit par retrouver un peu de "sérénité", ce qui vu le temps que ça a durée n'était pas du luxe.

De mon côté, j'ai retrouvé mon chemin avec bien du mal et nous sommes arrivés à destination à 15 h au lieu de 11 h 30 soit après 5 h de route pour 187 km, pour un départ de Paris à 10 h du matin au lieu de 9h (merci Shivana) . S... avait raté sa réunion de copropriété mais a tout de même voulu se présenter à l'agence immoblière qui fait office de syndic, hum oui, il est quelque peu têtu. Il a bien fait, sur les 3 copropriétaires il était le seul présent, mais l'un deux avait envoyé son pouvoir et la secrétaire de l'agence qui n'était pas débordée a pu faire le procès verbal à deux voix contre une. Re-ouf, nous nous étions déplacés spécialement pour ça.

033

Comme nous n'avions aucune provision dans l'appartement, et pour cause, et après avoir déposé la minette nous voilà partis toujours en voiture au grand supermarché Auchan à Mers-les-Bains. Là heureusement, des pancartes partout pour nous l'indiquer et éviter aux néophytes que nous sommes de nous égarer. Mon chéri a saisi un chariot, (avec autorité) ou il aurait pu rentrer aisément et nous voilà parti à l'assaut des rayons. Avec toutefois un bémol, nous n'avions pas pensé qu'il y aurait autant de monde qui faisait déjà leurs achats de Noël en plus de ceux de la semaine. Enfin, je me suis laissé aller à somnoler pendant que mon amour choisissait les denrées indispensables à notre survie. Hum oui, chacucun son rôle. Je suis sorti de ma somnolence à la caisse quand nous avons non seulement dû tout mettre sur le tapis roulant et ensuite tout remettre dans des sacs. Nous devions avoir l'air passablement empoté vu qu'à Paris, nous faisons pratiquement tout livrer et que c'est le livreur qui se charge de la maintenance. Certains déplaisants personnages diraient que nous sommes d'affreux snobs. Mais non, c'est seulement que nous sommes pris par le temps et nos jobs respectifs.

Pour me remercier mon chéri m'a invité à diner au restaurant, celui qui était le préféré de sa maman (et que nous nous devons absolument de fréquenter lors de nos séjours), et où je me suis régalé d'un plateau de fruits de mer pour moi tout seul, mon chéri n'aimant pas ça. Il s'est contenté de gambas (son péché mignon) et coquilles saint jacques (2ème péché mignon). Nous sommes rentrés épuisés ou nous nous sommes avachis dans le canapé avant de rejoindre les bras de Morphée.

038

 

.

 

 

 

Publicité
22 novembre 2009

Notre séjour sur la Manche : Le Tréport

037

Le dimanche nous étions encore flappis de notre journée de la veille et nous sommes donc restés à nous promener et à flâner à travers la ville. Contrairement à beaucoup de ville balnéraire, celle-ci n'est pas une ville dortoir. Comme il y a un port de pêche en plus du port de plaisance, il y a toujours de l'animation que ce soit des habitants ou des touristes qui affluent le week end. L'accueil bien que réservé y est aimable.

036

Mon chéri habite le quartier des Cordiers, qui est le centre historique de la ville et n'est donc pas loin de toutes les comodités : plage d'un côté, commerçants alimentaires et port de pêche de l'autre. Le centre administratif étant à l'entrée de la ville. Nous sommes allés "rôder" du côté de la petite maison occupée par des personnes comme nous (gays) dans l'espoir que nous les rencontrerions peut être, mais non. Nous avons ensuite fait un tour au phare rendez-vous de tous les pêcheurs où nous avons fait quelques photos.

043

Nous nous sommes fait remarquer bien involontairement comme des Parisiens maladroits. Hum, mon chéri voulait prendre des photos et les vagues étaient assez hautes si bien qu'il s'en est pris une. Je n'ai eu que le temps de le tirer en arrière j'ai bien cru qu'il allait être emporté.

067

Nous sommes également allés tout en haut des falaises, grâce au funiculaire remis en service par la Municipalité et mis gracieusement à disposition de la population de la ville et de ses visiteurs.

073

J'espère que ces photos vous auront donné envie de venir voir par vous-mêmes. Vous ne le regretterez pas. C'est une ville charmantes ainsi que ses habitants et les prix pratiqués sont raisonnables. Pas loin de Paris, dépaysement assuré. Peut-être nous y rencontrerons-nous ? qui sait !

 

22 novembre 2009

Dieppe

024

 

Lundi nous sommes allés à Dieppe, à 36 km du Tréport. Nous ne connaissions pas cette ville et nous avons été très surpris d'en voir la grandeur. Nous avions cru qu'elle était à peu près identique au Tréport. C'est à dire de petites maisons, un petit port de pêche et de plaisance. Or, il s'avère que cette ville est largement plus grande, avec un chenal, un immense port de plaisance, idem la plage et le centre ville.

025

Les rues sont étroites et l'étroitesse en est accentuée par des maisons hautes certaines comportant jusqu'à 8 étages et les plus basses 4 étages avec des fenêtres laissant supposer une certaine hauteur de plafond. Certaines maisons sont particulièrement délabrées et la Municipalité a incité vivement les propriétaires et les copropriétaires à faire des travaux de réhabilitation. Sans toutefois, leur proposer des prêts ou des aides financières. Ce qui est un peu dur quand on sait le prix des travaux, n'est-ce-pas S... et qu'une réhabiliation suppose que le style et les matériaux soient identiques ou similaires à ceux employés à l'époque...

026

Nous avons été agréablement surpris de savoir qu'il y avait un château dont une partie avait été transformée en musée.

014

Nous nous sommes empressés de le visiter et avons vu avec ravissement le travail des ivoiriers de Dieppe. Il en reste 3 si nous avons bien compris. L'ivoire était ramené d'Afrique en échange avec les populations locales de babioles et colifichets. Il y a beaucoup d'ex-voto, de blagues et de rapes à tabac, de tabatières et de différentes boîtes à pilules ? sur lesquelles figures un travail de "dentelle" et de visages peints.

Nous avons remarqué également de superbes tableaux. Tous représentant Dieppe à différentes époques et peints par divers artistes locaux ou ayant séjourné dans la ville. Certaines peintures représentaient des mets de table en l'occurence des poissons peints par des maîtres de l'Ecole Flammande et Hollandaise. J'en aurais bien fait mon ordinaire, mais bon faut pas rêver...

022

Nous sommes ensuite allés dans le quartier du Pollet, qui correspond au centre historique de Dieppe. Une rue pietonne, beaucoup de petits commerçants, de banques ou toutes les agences semblent représentées, d'agences immobilières, un monoprix, un casa blue. De superbes églises mais dans un état d'abandon pitoyable et actuellement en cours de rénovation. Comment as-t-on pu laisser de tels chefs d'oeuvres se dégrader ainsi...Je parle en particulier des églises St James et St Rémi.

010

 

Nous sommes allés déjeuner sur le port, bien que contrairement au Tréport nous n'avons pas eu grand choix, il semblerait que le lundi beaucoup de commerces et restaurants soient fermés. Qualité bonne mais sans plus par rapport à ce que nous connaissons.

Nous nous sommes promenés sous les arcades, dans le centre ville, sur le port et sur la plage, mais mon amour avait froid et il n'aimait pas la ville plus que ça. Il m'a même dit qu'il se sentait un peu oppressé. Etais-ce dû à la grandeur de la ville ? à ses rues étroites et sentant pour certaines le moisi ? il a souhaité rentré à la maison et comme la nuit tombait, je me suis fait un plaisir d'acquiescer à sa demande.

 

21 novembre 2017

S....

Lorsque je suis rentré hier soir, il ne semblait pas très décidé à sortir. Il traînait dans l'appartement au point que j'ai fini par lui demander ce qu'il en était. Et effectivement, il préférait rester chez nous, que nous nous fassions une soirée rien que tous les deux. Il faudra que je lui apprenne à dire carrément les choses...

Dans le fond ça tombait bien. Je suis saoul, non de vodka, mais de cette foultitude qu'il y a dans les rues, les magasins. De ce battage médiatique  - de Noêl en un premier temps, puis du Nouvel an qui suivra - dont on nous rabat les oreilles et éblouit les yeux à coup de décorations clinquantes et de publicités commerciales criardes qui n'ont rien à voir avec ce qui était à l'origine une fête sainte et ce, même si financièrement je profite de cette manne. Cette joie factice me rend triste et accroît mon empathie pour le sentiment de solitude que peut ressentir mon amour qui n'a plus de famille.

Un seul remède pour contrer cette mélancolie : Nous occuper de nous, de lui. Vivre le moment et l'instant présent. Et ce qu'il voulait c'était une soirée à deux. Un gentil diner assorti d'une conversation à bâtons rompus suivis, et j'en ai eu la confirmation plus tard, d'un gros calin.

J'ai donc commandé un repas pour deux chez "Pouchkine" auquel nous avons fait honneur, puis nous nous sommes installés dans le salon pour siroter, moi ma vodka au poivre, lui son café aux épices. L'avantage tout de même de ces fêtes, c'est qu'il sorte de superbes livres d'art qu'on ne trouve qu'à cette période de l'année et certains à édition limitée. J'en ai profité pour tâter le terrain, mine de rien, savoir ce qui l'intéresserait ...

026_009Nous avons partagé la baignoire, les sels de bain et la mousse. Pour finir par nous retrouver enlacés comme deux lianes sur notre lit qui contient avec peine la profondeur de notre amour. Ce qu'il m'a fait avec une telle intensité que je n'ai pu m'empêcher d'en ressentir une angoisse, comme s'il s'agissait pour lui de me démontrer quelque chose. A l'aube, il m'a à nouveau sollicité mais inversement. D'après son attitude, j'ai compris ce qu'il attendait de moi... Nous nous sommes rendormis dans les bras l'un de l'autre, mon chéri collé de face contre mon dos, comme un coquillage sur son rocher.

Maintenant, il est huit heures et je ne suis pas chaud de le réveiller avant de descendre travailler, mais si je ne le fais pas, ça le contrarie et quand il est contrarié, oulah ! ça se voit. Il n'aime pas se réveiller dans un appartement vide quand nous avons passé la soirée et la nuit ensemble. Donc, je fais ce qu'il me demande, ça nous permet de prendre notre café ensemble et nous mets de bonne humeur pour la journée.

   

30 janvier 2010

Boudte zdorovy Ukraine !

Nous voici de retour après trois semaines  passées à l'Est, Hum bien qu'elle soit indépendante depuis quelques années, c'est pour notre famille, toujours une ancienne république soviétique et ce, bien que nous soyons Russes et non Soviétiques nuance importante précisons-le.

l_d363ab5f8db62dd875adfbb76ac4ea15Nous avons donc passé les fêtes de fin d'années en Ukraine. Anciennement le grenier de la Russie et à présent minée par un tas de maux... Il a neigé, il a fait très froid et bien que babouchka soit présente et S... aussi, c'était long, très long... Pour moi, c'était une première. Je ne connaissais de ce pays que ce que j'avais lu dans les livres d'histoire et ce que m'en avais raconté ma famille.  ce qui était loin d'être d'agréables souvenirs...Ceci dit Kiev est une belle ville. Nous y retournerons certainement, mais en été, quand nous serons en "fonds", et nous pousserons  jusqu'à Odessa. Mais si vous savez bien, cette ville portuaire de la mer noire,  là ou fût tourné le film "Potemkine". Cette ville qui au temps du Tsar Nicolaï était cosmopolyte dans la mesure ou les juifs, les musulmans d'Asie Centrale et tous les étrangers quels qu'ils soient avaient l'autorisation de séjourner. Il paraît qu'il reste encore des traces architecturales et autres de ces passages.

Comme tous Slaves qui se respectent, nous avons fêté dignement le Nouvel An. N'étant pas au régime, nous avons fait honneur à tout ce qui nous a été proposé. et S... s'est même laissé aller à danser avec babouchka et évidemment, je n'avais pas l'appareil photo. Ce devait pourtant être quelque chose. Nous avons visité Kiev et S... a été très impressionné, positivement, par les toits en forme de bulbes des églises, et par la petite promenade en drozsky où il s'est congelé, malgré le fait qu'il soit bien couvert.

Enfin quoi qu'il en soit, nous sommes rentrés ! et bien content de l'être. Nous sommes tous sur les genoux, impatients de nous reposer et S... de récupérer sa minette confiée à nos amies Maud et Chloé. Demain il fera jour en attendant, soirée pyjama-télé avec Babouchka qui va passer le week end avec nous.

La suite des évênements : mon courrier. Il va falloir que je m'y attaque et là c'est l'horreur absolue, absent 3 semaines et ma boite aux lettres débordent de prospectus en tout genre, mélés à la correspondance, aux factures et aux cartes de voeux des amis (ies), sans compter les mails en pagaille auxquels je me dois de répondre. J'en ai pour des jours. Hum ça va m'occuper puisque je ne peux reprendre toute de suite mon activité. Malgré tous les soucis que je lui cause, babouchka a répondu "présente". C'est elle qui, en un premier temps, va m'aider à tenir le magasin.

24 août 2009

Nos espoirs

026Nous nous installons progressivement dans notre vie de couple. Un coup chez lui, un coup chez moi. Nous n'avons pas encore résolu notre problème d'appartements.

Le mien pourrait l'accueilllir avec sa minette, mais il ne veut pas s'imposer ni me l'imposer. Le sien est plus petit. Si je vends mon appartement, ma boutique perd de la valeur,  puisqu'elle va avec celui-ci qui est juste au dessus. Sans compter que j'en ai encore pour 5 ans à payer les murs. Ben oui, je venais tout juste de finir de payer le fond quand ils ont été à vendre. S'il vend le sien, il vend à perte compte tenu de l'effondrement de l'immobilier.

Par ailleurs, la vente de son appartement de Paris, ne lui rapporterait pas suffisamment d'argent pour racheter l'équivalent et s'il voulait la même superficie voire un tout petit peu plus grand, il doit envisager la vente de son appartement du Tréport. Je ne suis pas pour, bien que ça ne me regarde pas vraiment. Cet appartement, sa mère lui a fait acheter avec ses premiers salaires et cachets.

De plus, la ville s'est bien refaite et est très sympathique. Nous y avons repéré lors de nos pérégrinations une charmante petite maison toute fleurie dont les propriétaires affichent sur leur porte d'entrée qu'ils sont gays.028

Nous avons été très surpris qu'ils osent afficher "la couleur", mais nous aimerions bien faire leur connaissance, oui je sais faut pas rêver, mais peut être sont-ils les seuls aux alentours ? Ce besoin que nous avons de nous regrouper, de faire connaissance alors que nous n'avons peut être rien en commun ? de recréer un mini ghetto. Ma famille verrait mes derniers mots elle serait atterrée et me prendrait pour un fou. Bah, tant qu'elle ne me considére pas comme "folle".

Nous avons donc beaucoup de frais. Entre nos impôts sur le revenu, les taxes foncières et les impôts locaux des deux appartements et de la boutique, sans compter les frais courants : charges de coproprité, edf/gdf, mes cotisations à l'Urssaff, l'expert comptable que je suis obligé de part la loi de faire venir une fois par an, etc...

Un seul appartement pour nous deux réduirait considérablement nos frais, encore faudrait-il qu'il se trouve à Paris, avec une superfie ne ressemblant pas à un placard et situé dans un quartier convenable... tout ce qui est inaccessible en ce moment sur Paris quoi !

Mais ne nous plaignons pas, d'autres sont bien moins chanceux que nous. En attendant nous faisons la navette l'un chez l'autre changeant de décor avec l'appartement. La plus perturbée dans tout ça restant la pauvre Shivanna.

22 février 2010

Réveil difficile

point_12_le_point_virgule_261Hier soir nous sommes sortis avec Maud et Chloé, voir le spectacle d'Yvette Leglaire au Point Virgule. Bien que S... et moi l'ayions déjà vu, nous étions ravis de voir nos compagnes s'amuser comme des petites folles. Pour ceux qui ne connaissent pas, allez-y, Yvette Leglaire est Elle/IL, monologue et divagations sur scène. Si vous avez aimé Zouc, vous aimerez Yvette Leglaire.

 

Avant le spectacle, nous avions fait des emplettes à la librairie "Les mots à la Bouche" Les_mots___la_boucheet en sortant, nous avons pris un pot au Bar du Marais. Soirée très agréable. Nous avons raccompagné ces dames chez elles et sommes rentrés littéralement flappis. J'ai à peine eu le temps de préparer notre lit que  la minette de S... était déjà dessus et S... à l'intérieur m'attendant, si je puis dire de "pied ferme" et comme il semblait dans de bonnes dispositions pas question de le faire attendre ni de le décevoir. Autant dire que ce matin la cafetière est plus qu'indispensable pour me tenir éveillé. Mon amour, lui, dors encore, comme un bienheureux, du sommeil du juste. Comme il ne travaille pas aujourd'hui ni demain, nous aurons tout le temps de récupérer.

064

20 mars 2010

Anniversaire

plaque_30_ansle 18 mars ! J'avais mis mon réveil 1h et demi plus tôt que d'habitude, de peur de rater le départ de mon amour pour Lyon. Il avait déjà bu son café et préparé mon petit déjeuner. Sur le canapé du salon, trônait en évidence, le tableau de moi qu'il avait fait. Un portrait en pied, traité de façon moderne en peintures acryliques. Un mot était glissé dans l'encadrement, mais comme il préférait que je le lise hors sa présence. J'ai malgré mon impatience accédé à son souhait. Non seulement il a dû mettre un temps fou pour faire cette toile et ce, en raison de ses répétitions, représentations et obligations de toutes sortes. Mais il a réussi à garder le secret, C'est ainsi que je comprends le pourquoi : "...il vaut mieux que je dorme chez moi, je rentre trop tard le soir..." En regardant ce portrait,  j'y décèle tout ce que j'essaye de cacher et que lui a réussi à saisir. Mais quand ? comment ?

Mon amour qui avait appelé un taxi a refusé que je l'accompagne à la gare. Il est vrai que j'ai de plus en plus de mal à dissimuler mes émotions, mes recommandations et mes effusions. Ce qui je le reconnais peut être embarrassant pour lui. Quant à moi, je me fiche royalement de ce que les autres pensent, j'assume notre couple et surtout ce que je suis.

Nos embrassades se sont donc terminées à l'embrasure de notre porte. Et c'est le coeur serré que j'ai vu de ma fenêtre s'éloigner son taxi. J'ai heureusement été occupé toute la journée par des clients, commandes, livraisons, etc... ce qui m'a évité de "penser". Des connaissances et amis ne m'ont pas oublié et après mon diner chez babouchka, nous sommes allés finir la soirée à la "Calèche".

Je fais maintenant partie des gays d'âge mur.

27 mars 2010

Il est rentré !

staiancoradormendoamore_blogRoudoudou, mon amour, ma petite caille indienne est rentré de tournée jeudi dans la soirée, complètement flappi, les pieds en sang mais un gros chèque dans la poche qu'il s'est empressé de me montrer. Cet argent il l'a amplement mérité, gagné grâce à son professionnalisme et surtout la vigueur de ses jambes.

J'avais commandé un super repas chez "Pouchkine" mais il a eu peu de succès. Il avait un sérieux besoin de se reposer. Je l'ai aidé à se coucher et il s'est endormi aussitôt une fois entré dans les toiles, sa minette à ses côtés. A l'aube j'ai été réveillé par des miaulements impatients et j'ai vu mon amour revenir dans notre chambre les yeux encore ensommeillés après avoir nourri son petit monstre à quatre pattes. Il m'a fait pitié, il dormait littéralement debout. Mais surprise, lorsqu'il s'est recouché je me suis aperçu que toute une partie de son corps était, elle, bien animée et ne demandait qu'à s'exprimer. Nous nous sommes donc réveillés mutuellement en douceur, avant de profiter l'un de l'autre.

Notre désir était puissant car contenu depuis plus d'une semaine. Nous avons comme à chacun de ses départs et chacun de ses retours fait l'amour intensément. Je ne me lasse pas, il semble que lui non plus. Nous découvrons une nouvelle sensualité, nous éprouvons de nouvelles sensations. Je me repais de chaque geste, de chaque repli de peau, de sa chaleur et de son odeur. Sa douceur dans l'intimité est telle qu'il m'arrive d'avoir peur de le blesser, tant physiquement que moralement par mes ardeurs.

J'ai réussi à le faire s'oublier au point de lâcher un cri au moment de notre jouissance. Et surtout à lui faire oublier la honte qu'il pourrait en éprouver. Hum oui, il n'est pas encore tout à fait décoincé

27 mars 2010

Salon du livre

Salon_du_Livre_2010Il se tient à Paris, Porte de Versailles. Mais contrairement à l'année passée, je n'expose pas, la location du stand me revient trop cher pour les bénéfices que cela me rapportent. Je ne suis pas de taille à lutter à concurrence égale avec les grands éditeurs et les grandes enseignes. J'irais donc avec S...en tant que simple spectateur, voire acheteur, si je rencontre un confrère qui propose à la lecture le livre d'un nouvel auteur avec un réel talent et non un écorché vif, persuadé que seul un érudit est capable de comprendre son oeuvre, bref un insupportable poseur comme il y en a tant dans cette profession.

S... m'a tenu compagnie à la boutique toute la journée. Si bien qu'elle a passé très vite. Le matin c'est plutôt calme jusque 11h puis comme au restaurant c'est le coup de feu jusque 13h, tranquille jusque 16H et c'est reparti. Mais je ne me plains pas, ma clientèle est composée de gens agréables avec qui j'ai plaisir à discuter. Certains viennent avec un titre bien défini, parce qu'ils en ont entendu parlé, mais la plupart viennent fureter, s'enquérir régulièrement des nouveautées, demander des conseils, commander des ouvrages particuliers ou des livres peu demandés que je n'ai plus en rayons.

Pour les habitués, je prends le thé et/ou le café avec certains ce qui me permets de les fidéliser encore un peu plus, d'entretenir des liens avec pour points communs nos lectures. Je dois avouer que j'ai hésité pendant un moment à supprimer ou non mes petites tables au profit d'agrandir la visibilité de mes rayonnages et ma foi je ne regrette pas d'y avoir renoncé. Les gens viennent chez moi pour les livres d'accord mais également pour mon salon de thé. Non qu'il soit grand mais il est bien arrangé (hum, ne soyons pas modeste) grâce en partie à S... Ca leur permet de lier connaissance, de rompre leur solitude, autour d'un café et d'un livre, sans pour autant passer pour des dragueurs ou des importuns.  Merci à la Grande-Bretagne pour m'avoir soufflé cette idée de Librairie Coffee Shop..

6 mai 2010

Dijon

P1040838Mardi 13 avril, je me suis déplacé à Dijon voir un confrère qui avait à me proposer quelques livres anciens fin du 18ème, début et milieu du 19ème siècle. Nous étant mis d'accord sur le prix, après description et photos à l'appui, me voilà parti sur Dijon pour la journée. Hum, celle-ci commençait mal ! Arrivé Gare de Lyon et connaissant mal cette gare ce n'est que 2 minutes avant le départ que j'ai trouvé le quai d'où partait mon train. Pour couronner le tout, je n'ai pas eu le temps de composter mon billet. Mais, merci la petite voix du haut parleur, qui précisait à tous les retardataires d'avertir le contrôleur lors de son passage. Celui-ci s'est, bien évidemment,fait un plaisir de composter mon billet. Une fois débarrassé de ce souci, j'ai fait de même avec mon imperméable, ma serviette, et j'ai regardé ce qui se passait autour de moi...

J'étais côté couloir et de l'autre côté de la rangée, côté couloir également, une jeune femme Japonaise ? arrivait. Elle a commencé par m'envoyer son sac à dos dans la figure en le descendant de son épaule, puis a cogné sa valise dans mon siège pour finir par me demander, si je voulais bien (mais comment donc...), lui hisser dans l'endroit prévu à cet effet. Ce faisant, elle en a profité pour ôter son manteau et secouer ses cheveux qu'elle avait long et me les fiche, comme le sac à dos en pleine figure (ben voyons ! faisez faisez !) Elle commençait sérieusement à me taper sur les nerfs, mais restons poli et courtois, envers la gente féminine (tu parles !) la devise de mon chéri.

Une fois son séant et ses deux bagages à main posés, dont son sac. Elle a commencé à prendre son portable et s'est mise à composer les numéros d'une copine, enfin d'après ce que j'ai pu comprendre puis, celui de son boy friend et allez, j'ai eu droit (ou plutôt une bonne partie du wagon) à une conversation des plus personnelles et pas particulièrement intéressante de la soirée de la demoiselle... Ensuite, elle a ouvert son deuxième sac et là, elle s'est mise à croquer des bonbons. Seigneur, quelle dentition, on aurait dit un broyeur malaxeur et le potin a duré le temps qu'elle ingurgite la moitié du paquet.

J'avais beau ne pas vouloir la regarder, mes yeux exaspérés se tournaient systématiquement de son côté. Mlle aimant la musique, nous avons eu droit en sourdine pour nous, je le reconnais, mais en puissance pour elle à une mélodie sirupeuse. D'énervement, j'ai fini par gagner le wagon restaurant où je me suis avalé 2 grands café, 1 pain au chocolat, des tartines et un jus d'orange pour faire couler le tout. Je suis revenu à mon siège ayant dévalisé le rayonnage journaux du wagon.

P1040818Ouf, elle est descendue la station avant Dijon et j'ai passé le reste du voyage à somnoler. Mon confrère m'attendait à l'arrivée et c'est à pied que nous avons gagné son magasin. Nous sommes passés par le centre ville. Comme un vulgaire Parisien que je suis, imbu de sa ville et de son activité, je m'attendais à une ville de province un peu endormie peuplée de vieux barbons, et flottant dans l'inertie. Or, surprise, Dijon est une ville magnifique, très riche, et surtout très propre, peuplée de beaucoup de jeunes, avec des maisons à colombages, coiffées de tuiles de plusieurs couleurs comme on en voit à l'hospice de Beaune, des cours  jardins, de superbes monuments, un arc de triomphe, un parc avec une ravissante fontaine, et, une cabine téléphonique britannique (oui, la fameuse cabine rouge). Il m'a fait visité son antre et nous avons conclu l'affaire chez lui. Il est très bien installé au rez-de-chaussée d'un hôtel particulier avec une cour jardin. Nous avons parlé de choses et d'autres et j'ai été très étonné de voir les prix de l'immobilier. Paris est vraiment très surfait, surtout pour la qualité de vie et des habitations proposées. Nous avons déjeuné dans une auberge à l'intérieur de la cour d'un immeuble et il m'a ensuite fait visiter la ville plus en détail. Très très bonne impression.

J'ai repris mon train en fin d'après midi alors qu'il commençait à pleuvoir et par peur de ne plus en avoir à cause de la grève. Hum oui, je ne sais comment je me débrouille, mais chaque fois que je me déplace c'est un jour de grève. Le retour c'est fait au calme bien que le wagon ait été bondé. Léger désagrément toutefois, un petit besoin urgent que je n'ai pu satisfaire en raison du va et viens des passagers pendant tout le trajet vers justement l'endroit ou je désirais aller. Inutile de dire qu'arrivé gare de Lyon, ça a été la course pour trouver des hum "lavatory".

Une fois trouvé, les contrariétés n'ont fait que commencer. Je m'approche de la dame pipi coincée dans son bocal, surveillant d'un oeil sévère les personnes qui allaient et venaient, vérifiant d'un regard expert celui ou celle qui mettait ou ne mettait pas le jeton dans le tourniquet. C'est avec soulagement et en me tortillant que j'ai réussi à trouver la monnaie nécessaire à la délivrance dudit jeton et par la suite, de mon envie. Malheureusement pour moi, j'étais tellement pressé que j'ai foncé sur le premier tourniquet venu et je me suis vu rappelé à l'ordre d'un ton peu gracieux : "les messieurs c'est de l'autre côté" Oups, désolé.

Alors je ne sais pas vous, mais moi je remarque que les urinoirs se trouvent très souvent juste devant les tourniquets ou visibles de l'allée centrale, si bien qu'une dame y passant pour tout simplement gagner le guichet et/ou la partie qui lui est destinée nous voit, si si, messieurs, en position jambes écartées la main nous tenant la nouille. Hum très élégant. Je me demande à quoi pensent ceux qui aménagent ces endroits. Ne voulant pas m'exposer ainsi, j'ai cherché une cabine. Bien évidemment, il n'y en avait pas une de libre. Tenaillé par l'urgence, j'ai bien du faire comme les autres et comme eux je me suis retrouvé en situation plus que ridicule et passablement gênante, priant le ciel pour que personne ne me voit ainsi. Une fois la chose achevée je n'ai pu m'empêcher de soupirer d'aise à quoi mon voisin d'urinoir m'a répondu "ça fait du bien hein"  Et là, j'ai vécu un grand moment de solitude !

21 mai 2010

A voir absolument !

Un véritable régal pour les yeux, les oeuvres de Juarez Machado, exposées à :

"Galerie VALMAY" - 22 rue de Seine 75006 PARIS.

N'ayant pas les moyens de m'offrir une de ses toiles, même en économisant, il m'arrive fréquemment de passer devant pour rêver. Cette fois, je suis entré m'acheter les livres les répertoriant. Ils sont superbes et font mon bonheur tout autant qu'ils feront celui de mon S... qui, lui aussi, est fan de ce peintre.

Petit rappel :

Juarez_MachadoJuarez Machado est né en 1941 à Joinville dans l'état de Sainte Catherine au sud du Brésil. Il a fait des études à l'école des Beaux Arts du Parana à Curitiba et il a participé activement à son mouvement artistique. En 1966 il s'est installé à Rio de Janeiro, intensifiant ses activités. Il a non seulement peint mais il a fait des incursions dans l'illustration, le décor pour le théâtre et la télévision, la sculpture, le dessin d'humour et la gravure.

Il a reçu plusieurs distinctions dans les salons brésiliens ainsi que d'autres prestigieuses récompenses internationales. Depuis 1986 il habite à Paris et expose fréquemment en Europe et aux Etats-Unis.

Ses oeuvres reflètent toute l'ambiance que l'on pouvait trouver il y a quelques années à Rio de Janeiro, et l'on se surprend à s'imaginer en beau gominé faisant "tangoter" les plus belles femmes (ou hommes, chacun ses goûts) qui puissent exister....!

juarez_machado_tango_5077901c0ajuarez_machado_rouge_5077875dfaMACH109_Umaesquinaemlugarmenhum_G isi_jm002x

J'aime cette façon de peindre et surtout ce style dont je ne puis m'empêcher de faire un parallèle avec celui d'Otto Dix dans ces peintures de Berlin, d'entre les deux guerres 14-18 et 29-45 :

otto_dixOtto_20Dix_20__20To_20Beauty__201922centre

22 mai 2010

Quelle journée !

P1040979Ca a commencé dès ce matin, ayant souffert d'insomnie, c'est sur le matin que je me suis endormi et bien évidemment, je n'ai pas entendu mon réveil. Pas le temps de me réveiller devant mon café, j'avais complètement oublié la minette de S... qui m'a rappelé que son venTre était vide comme du reste sa gamelle. Ensuite, il m'a fallu m'occuper de sa litière (important car si celle-ci n'est pas propre de chez Mr propre, j'ai droit au "spéculos" sur mon tapis préféré) -  pour finir par dégringoler, l'escalier menant au magasin (hum c'est le mot, je n'avais pas vu qu'elle s'était couchée sur une des marches) où j'ai réussi je ne sais comment à ouvrir la grille (faudra que je pense sérieusement à en faire mettre une électrique).

Je pensais pouvoir enfin souffler devant un café que je venais de me faire, et non, un premier client arrivait (on va pas s'en plaindre hein). Un coup de chance, il savait ce qu'il voulait et j'avais le livre demandé en magasin donc je l'ai servi assez rapidement. Pas suffisamment toutefois pour boire mon café chaud, et la suite de la matinée a été à l'avenant. Je déjeune en principe sur le pouce mais jamais dans cet état d'isolement moral dans lequel je suis depuis le départ de S... Faut dire que lorsque je me réveille ainsi, en sursaut, je suis souvent barbouillé et j'ai l'impression de courir toute la journée.

L'après-midi c'est mieux passée. J'ai eu du monde sans arrêt ce qui m'a évité de penser. A 17h ma boutique était pleine et c'est avec une satisfaction non dissimulée que j'ai vu Davidek arriver. Il s'est gentiment proposé pour me donner un coup de main et c'est avec reconnaissance que j'ai accepté. Il a passé la fin de l'après-midi et une partie de la soirée avec moi. Nous sommes allés à la schull et bien évidemment, nous avons parlé de S... et du néant dans lequel me place son absence.

Demain après-midi, je vais aller aux Champs-Elysées voir  le parterre de fleurs ça me distraira. J'essaierai  de prendre quelques photos pour S... et aussi pour notre amie Laurine que je n'oublie pas quoi qu'elle puisse en dire. Laurine qui s'était fait toute belle pour notre mariage et qui nous a chaleureusement félicité. Laurine cette personne délicieuse que nous affectionnons particulièrement en tant qu'amie de notre couple et qui nous fait parvenir régulièrement de charmantes photos d'elle.

Laurine

 

 

11 juillet 2010

Une belle, une très belle femme.

Raquel la faraona,grande gueule et grand coeur malgré les épreuves. Qui vivra prochainement dans l'anonymat la vie de toute jeune et charmante belle femme. Elle mettra sous terre son passé non choisi, ses révoltes, les injustices pour être enfn ELLE.

Raquel, refais-nous de superbes photos comme celle-ci. (c'est un voeu pieux sans arrière pensée). Photo mise sur ce blog avec la permission de l'intéressée.

Une_tr_s_belle_personne_que_je_consid_re_comme_une_amie

30 juillet 2010

Nous sur la plage !

P1050777Hum oui, c'est tout un poême et surtout une expédition bien que celle-ci soit à 500 mètres de l'appartement. Tout d'abord, il faut savoir que mon amour à un sens inné de ce qui doit être confortable. Par ailleurs, il avait acquis cet appartement pour sa mère en priorité et pas question que sa maman s'assoie sur les cailloux. Donc, il transportait un transat rembourré sur la plage. Pour la protéger du vent et faire bonne mesure il se munissait également d'un parapluie de pêcheur (vous imaginez l'engin) qui servait de parasol. J'ai réussi à le faire renoncer à ce genre d'équipée en trouvant chez Casa Blue, des matelas de plage un peu épais, en tissu très gai (hum oui, sans jeu de mots) qui se roulent et sont munis de poignées de transport. Ils ne prennent pas plus de place une fois pliés qu'un drap de bain et sont largement plus confortables.

Après avoir franchi des vagues de cailloux, nous nous sommes installés bien à l'écart afin de profiter de la plage en toute tranquillité. J'ai invité S... à se déshabiller ce que, miracle, il a fait sans regimber. Il portait le maillot que je lui avais offert et ma foi, celui-ci "tombait bien" (heureusement, j'ai eu un mal fou à trouver sa taille dans quelque chose de joli et sexy à la fois). Je lui en ai d'ailleurs fait compliment. Il m'a regardé semblant se demander si c'était du lard ou du cochon, mais s'il le portait c'est qu'il lui plaisait donc... Il en a conclu que j'étais sincère (toujours avec lui !) et c'est "frétillant" du croupion et moi serrant le mien pour d'autres raisons que nous nous sommes dirigés, vers les flots, les chevilles et les pieds se tordant sur les cailloux. Nous avons fait trempette et pour mon amour, ça a vraiment été faire trempette, il est tombé dans un trou et c'est toussant et crachant qu'il est remonté, comme un bouchon, à la surface. Inutile de dire que pour lui se baigner dans la Manche il ne faut plus  y compter. L'eau était au grand maximum à 17°. Très bien pour moi, mais pour lui habitué à l'Océan Indien, c'était un peu frisquet.

P1050848S... est sorti de l'eau frigorifié et moi revigoré pour nous faire sécher au soleil. Fragile du ventre et pour éviter qu'il ne prenne froid, j'avais emporté un slip de rechange. Je lui ai dit de s'envelopper dans sa serviette pour procéder au changement, sans penser une seconde qu'il pourrait être en difficulté. Mais un vent coquin a soulevé le pan de sa serviette et pour éviter de se retrouver le kiki à l'air, il a plaqué celle-ci contre lui, ( mais j'ai tout vu, na na nère) et ce faisant, il a lâché l'autre pan, et là, se sont ses fesses qui se sont trouvées à découvert. Stupeur de tous les deux et rire contenu de ma part, je me suis collé derrière lui - heureusement que nous étions assez éloignés des autres, on aurait pu s'imaginer des choses - Pour éviter qu'on le prenne pour un exhibitionniste, je l'ai aidé à remettre ladite serviette. Il était pétrifié de honte le pauv'chéri (Hum, la belle affaire de voir le poil et la plume d'un jeune homme de 23 ans). Aussi, pour le réchauffer physiquement et faire "passer la pilule" lui ai-je proposé une fois rhabillé d'aller manger une crêpe flambée. Remiracle il a accepté. Nous nous sommes donc régalés et pour lui en faire manger une seconde j'ai maintenu de façon assez dense notre conversation, seul moyen pour qu'il avale sans s'en rendre compte . Intarissable sur son pays, sa minette et les bouquins (ça tombait bien) Il a englouti la deuxième sans chipoter. Ouf, j'ai eu chaud !

Nous nous sommes ensuite promenés sur la rade où nous avons admiré les cerfs volants. Il aimerait en avoir un je pense, mais vu le vent et son gabarit j'ai un peu peur qu'ils ne s'envolent tous les deux. Et oui, mon roudoudou est un petit modèle...

P1050778

 

 

9 août 2010

L'Aquarium du Trocadéro

P1050697A voir absolument, si vous avez envie de rêver dans les grands fonds sans avoir à supporter le mal des profondeurs ou tout simplement si vous êtes un citadin pur et dur et que le fait de vous éloigner de votre ville vous procure une irrépressible angoisse.

L'aquarium qui avait été fermé de nombreuses année a fini par réouvrir dans les jardins du Trocadéro. Tout nouveau tout beau, de quoi s'en mettre plein les mirettes. Prévoir l'entrée, un peu chère peut être, quoi que : 19,50 euros par personne. Pour les enfants c'est un peu moins cher. Mais quel spectacle !

Pour le prix vous avez droit en plus de la visite de l'aquarium qui s'étend sur le rez-de-chaussée, plus un sous-sol, à des documentaires sur la vie sous marine, d'assister (si j'ai bien compris le prospectus) au repas des requins et bien d'autres choses encore dont je ne me souviens plus. Le tout baignant dans une lumière bleutée du plus joli effet. Les animaux sont bien mis en valeur et leur environnement semble bien reconstitué (mon avis en tant que profane). En aparté : Roudoudou m'a dit qu'au Sri-Lanka, il y avait des bateaux avec un fond en verre permettant d'admirer la faune sous-marine, mais qu'en fait on ne voyait pas grand chose.

Nous n'avons fait que visiter ayant raté les heures des attractions. Mais nous étions comme des enfants, nous extasiant sur tout. Mon amour imitait inconsciemment, et sûrement par mimétisme, les poissons en ouvrant et  fermant la bouche selon ce qu'il voyait. Il a d'ailleurs fait des photos superbes (parfaitement, je suis partial !) Vous en jugerez par vous-mêmes, si, si j'y tiens :

http://picasaweb.google.fr/Wolitzcek/AquariumDuTrocadero2#

http://picasaweb.google.fr/Wolitzcek/AquariumDuTrocadeo1#

29 août 2010

Dasvidania 'Kjijif

Me voici de retour. Epuisé, fauché, mais très heureux. Le chirurgien m'a confirmé le bon état de ma santé, tout en me recommandant d'être prudent dans les sports (surtout ceux en chambre) mais hum, nous sommes l'un et l'autre raisonnable compte tenu de ma convalescence.

Schull_BerditchevSi kiev est une ville superbe l'hiver, qu'en dire l'été. Mon arrière grand-père disait que l'Ukraine était le grenier à blé de la Russie et je le crois sans hésiter. Etant seul pour quelques jours, j'en ai profité, après mes examens, pour visiter le Podol, ainsi que les petites villes alentours notamment celles qui ont abrité durant des siècles des communautés hassidiques de grande réputation, telle : Berditchev.

Je me suis recueilli au ravin de Babyn Yar puis sur les tombes des tsadikims avant de marcher sur les pas de rebbe Nachman à Breslov puis à Ouman. rabbi_nachmann

 

 Je n'ai retrouvé roudoudou que le 27 au lieu du 25 comme convenu précédemment. Aussi, pour me faire pardonner, je lui ai rapporté nos cigarettes préférées, des matriochkas Russe et Polonaise, des bols à bortch avec cuillières en bois, etc.. ainsi que 2 bouteilles de vodka l'une au poivre, l'autre au piment pour arroser nos retrouvailles. Du raifort, des beigels au pavot. Chargé comme je l'étais je ne suis pas passé inaperçu dans l'avion, idem qu'à la douane. Mais le principal était de faire oublier à mon amour mon retard et passer une très bonne soirée en sa compagnie.

18 septembre 2010

Re-tournée et retourné

cadmus1Mon amour part en tournée pour une dizaine de jours la semaine prochaine et j'en suis bouleversé. J'ai beau me dire que c'est son métier, que je le savais,et patali et patala,  rien n'y fait. Pas moyen de calmer l'angoisse qui m'étreint. L'indépendance, voire, la solitude que je chérissais m'insupportent depuis notre mariage. Je suis devenu dépendant à plein temps de sa présence immédiate ou différée,  mais dans un laps de temps raisonnable. J'essaye de ne pas le montrer mais, je deviens possessif au fur et à mesure que notre amour progresse. Si je n'y prends garde je vais finir par l'étouffer. Ce qui serait du plus mauvais effet, mais  je plaisante pour ne pas pleurer.

Comment expliquer que ces quelques jours ou je serai seul me plongent déjà dans un profond désarroi. Quelques jours me direz-vous sont vite passés ? oui sans doute, mais je me vois déjà rentrer chez nous le coeur en bandoulière, et passer d'une pièce à l'autre avec sa minette - elle aussi abandonnée et sur  mes talons - cherchant à m'assurer de son retour par la contemplation de ses vêtements dans nos placards. Ressentir des émotions que seul l'amour peut procurer en respirant et palpant son linge convenablement plié dans son tiroir et que par pudeur, il dérobe toujours à ma vue.

J'imagine par avance ce qui va se passer. Je vais me perdre dans les rayonnages de mon magasin, lisant les livres en diagonales plus par professionnalisme que par réel plaisir. Feuilletant et reposant ceux  pour lesquels je ne me sens aucune obligation et, je finirai par fermer parce qu'il le faut bien. Mes soirées seront mornes et vides comme à chaque fois qu'il n'est pas là. Si je suis à même d'affronter ma peur du vide, je resterai chez nous avec Shivana pour seule compagnie. Si mon angoisse se fait palpable, je m'en irai rôder dans des endroits qui n'ont rien de très fréquentables mais où pour un moment j'oublierai ma solitude.

Hum, en fait je suis un égoïste qui pleure sur lui-même. Honte à moi !

17 octobre 2010

Mlle Renée

dyn003_original_447_397_jpeg_12527_812bcd62648c82a190d3259cbdfcb447Depuis quelques temps déjà, j'ai renoué avec mes anciennes amours (au figuré cela va s'en dire), et en l'occurrence avec Mlle Renée. Mlle Renée est barmaid dans un cabaret transformistes. Elle est ce qu'on appelle une transgenre. Trop grande, avec des épaules trop larges pour être une femme, mais dont la féminité de caractère, les gestes et les attitudes sont incompatibles avec son genre d'origine.

Elle est souvent vêtue d'une courte jupe de cuir noir, de bas à couture mettant en évidence des jambes musculeuses et nerveuses, qu'elle croise et décroise sans cesse, est chaussée de talons aiguilles. En la voyant derrière son comptoir, elle paraît une femme plantureuse au sourire un peu mystérieux. De près, son personnage équivoque, son apparence intrigue, le visage tout en angle, la poudre, le maquillage, En fait, il y a trop d'extravagances, trop de mise en scène.

Lorsque Renée parle, elle fait des geste, elle bouge les mains, elle fait tinter ses bracelets ce qui fait qu'au bout d'un moment, mon écoute est parasitée. Le bruit des bracelets m'agace. Pourquoi bouge-t-elle comme ça ? Je regarde les bracelets, des petits cercles d'argent, je les voie comme des pièces détachées, ajoutées, fausses. Subitement, je me demande si ses cheveux sont vrais ou si elle porte une perrruque. Ses cils me paraissent trop longs, ses yeux brillent trop, son regard  est trop sombre, un appel à tomber dedans. Et dans la foulée, tout me paraît déplacé, les bras habillés, la dentelle, les ongles peints, le décolleté plongeant sur une question, on ne voie rien. Souvent, je suis gêné, toutes ses phrases me paraissent doubles, théâtrales, excessives.

Elle s'exprime d'une curieuse façon, parlant d'elle à la quatrième personne : "..Nous nous sommes réveillés..."., ."...Nous avons pris notre café...", "... Nous sommes allés..." Je trouve cela un peu prétentieux, pour qui se prend-elle ? Il m'a fallu un certain temps pour comprendre, et j'ai alors ressenti un certain malaise lorsque j'ai enfin compris, qu'elle parlait d'elle et de son sexe (Nous), car bien évidemment, il/elle sont deux. Il y a  bien en elle la place pour deux personnes, car elle, Mlle Renée refuse de se faire opérer pour prendre l'identité de genre qui lui correspond le mieux.

Malgré tous ses petits travers, Mlle Renée me plait. De temps à autre, elle quitte le bar, circule, apporte un verre à une table. Pour ce faire, elle porte une jupe large, avec des plis. Au bout d'un moment, elle s'assoie devant le bar sur un tabouret et fume une cigarette en regardant la salle, calme sous ses cheveux bouclés, un peu raide, les épaules en arrières, les jambes croisées. Juchée sur son tabouret, elle réfléchie. On la regarde, on la regarde et on a qu'une chose en tête, ce qu'elle a entre les jambes. cette reflexion on se la fait non par ironie, ni par fascination mais plutôt d'un air rêveur.

Avant de tenir ce bar, Mle Renée a alterné suivant les opportunités, les métiers de transformiste, puis prostituée, pour revenir sur le devant de la scène et repartir se perdre dans les allées sombres, récolter de quoi se mettre à son compte et retrouver un semblant de respectabilité. Mle Renée a gardé de ses années de tapinage, quelques anciennes copines qu'elle s'évertue à aider à retrouver une "honorabilité" depuis longtemps évanouie, ainsi que leur place dans la Société.

 

 

18 octobre 2010

Léna

54711Au fur et à mesure qu'avance la nuit, propice aux confidences, Mle Renée nous parle de Léna. Léna qui d'après elle s'était trompée. Elle s'était faite opérée par amour pour un homme, mais c'était une erreur. Ce n'était pas ce qu'elle avait pensé. Ca n'allait pas, elle ne se sentait pas bien, pas bien du tout. Elle avait grossi, était devenue à ses propres yeux, moche, déglinguée, à jeter.

Elle avait essayé de remettre des vêtements d'hommes, mais ça n'allait pas non plus. Ses seins se voyaient et on se moquait d'elle. Elle vit une souffrance incroyable, une souffrance visible sur le corps. D'ailleurs son corps est trop présent, elle le traîne comme s'il était à côté d'elle, un gros sac, mais un sac qui n'est pas le bon, maladroit, inadapté. Ses seins trop gros qu'on dirait posés sur son torse comme des globes se projettent, grotesques, devant et le reste suit. Le cheveu plat et triste encadrant son visage qui n'a rien de la femme et plus rien de l'homme lui donne un air de saule pleureur. Elle a perdu son sexe d'origine, mais n'a pas pour autant été reconnue dans l'autre.

Elle était tombée amoureuse d'un coquin qui lui avait dit : "... je pourrais t'aimer si tu étais une femme..." Et voilà, elle s'était faite opérer. C'était une horreur. Léna répète à qui veut l'entendre : "... je suis devenue ce que je ne suis pas..." Son homme la trompe avec de véritables femmes et ne voit plus en elle qu'objet de risée voire de dégoût. Elle-même envisage souvent de se suicider n'arrivant pas à s'accepter. Mais elle tient, elle ne sait pourquoi du reste, mais elle sait qu'il le faut, jusqu'au moment où la douleur sera par trop insupportable.

L'histoire de Léna et le tragique de sa situation me remet en mémoire un film que j'ai vu il y a bien longtemps,L'année des treize Lunes de Fassbinder. J'espère que la ressemblance s'arrêtera là... On ne répètera jamais assez qu'un changement de sexe ne se fait pas sur "un coup de tête", parceque c'est "la mode", les résultats sont irréversibles. On ne peut que les arranger, mais pas revenir en arrière.

 

29 novembre 2017

Après-midi tranquille avec Roudoudou

Comme habituellement le dimanche, j'ai fermé le  magasin vers 13h30 et  j'ai retrouvé mon S... qui m'attendait patiemment à la maison, mais avec le ventre dans les talons (un évènement). J'avais décidé, une fois n'est pas coutûme, que nous déjeunerions chez nous, Babouchka m'aura tout à elle demain. Aussi, c'est avec un plaisir non dissimulé que je remontais quatre à quatre à l'appartement. Lorsque je suis arrivé, la table était dressée, le repas mijotait et ma vodka était servie. Roudoudou ? parfait dans son rôle d'homme au foyer (hum, je me moque là, mais si, voyons, mais si !).

P1050857Nous avons pris notre temps, ce temps si précieux et après qui nous  courons tous les jours de la semaine. Il aurait été dommage d'engloutir ce fabuleux repas au lieu de le savourer, après tout le mal que mon compagnon s'était donné pour le faire. En remerciement et comme chaque dimanche, depuis que nous vivons ensemble, je lui ai offert ses fleurs préférées en faisant bien attention à ce qu'elles ne finissent pas dans le ventre de son petit monstre à quatre pattes. Mais aucun inquiétude en vue, Mle dormait à mon arrivée et certainement le ventre plein.

Vu le temps, je n'étais guère enclin à sortir, idem S... aussi, dans l'après-midi m'attaquais-je à des traductions (hum oui, on ne devient pas riche en étant libraire et puis, il n'y a pas de raison que ce soit mon amour qui assume la plupart des charges de notre foyer) tandis que roudoudou faisait une petite sieste, puis s'attachait à écrire et à trier des photos, sur son ordinateur (apparemment celui je lui ai offert lui plait beaucoup bien qu'à mon avis, il soit un peu petit mais, bon c'est lui qui s'en sert et s'il n'y trouve rien à redire).

17 h l'heure du thé, que nous avons pris en compagnie de ma voisine de palier, une charmante vieille dame dont les enfants jouent les courants d'air, et qui a bien accepté l'arrivée de mon compagnon dans l'immeuble. Elle s'enquiert régulièrement de sa santé, Il est important de dire que lorsqu'il a été souffrant en 2008, elle lui faisait de la soupe et lui confectionnait des gâteaux (qu'il ne mangeait pas n'aimant pas le sucre, mais qui faisait mon bonheur, oui j'avoue, je suis un gourmand impénitent). De plus, c'est une véritable encyclopédie vivante en ce qui concerne Paris, ville où elle a toujours vécu et qu'elle connait comme sa poche y compris les lieux mal famés nous a-t-elle dit en confidence...

En fait une après-midi calme, comme nous les aimons. Ce soir nous recevons Maud et Chloé pour mettre au point les préparatifs de notre voyage en Inde, Elles ne pourront rester que 15 jours avec nous en cause le patron de Chloé qui ne peut se passer de secrétaire, quant à Maud, il lui est délicat de rester sans sa compagne...

Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 > >>
zdraztvitié
Publicité
TRADUCTEUR
Newsletter
2 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 267 027
Publicité