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4 août 2012

Peindre la photographie - Gerhard Richter

GERHARD RICHTER

Exposition se tenant au Musée d'Art Moderne du Centre Pompidou du 06 juin au 26 septembre 2012.

Ce peintre est né à Dresde en 1932 et formé en Allemagne de l'Est s'enfuit en 1961 avec sa femme Marianne Eufinger à Düsseldorf, en République fédérale. Il s'inscrit à l'Ecole des beaux-arts où il rencontre Sigmar Pokke, Blinky Palermo et Konrad Lued avec lesquels il fonde le groupe du réalisme capitaliste. Ils se définissent commes des "artistes pop allemands" Richter apparaît sur la scène européenne au début des années 1960 avec des oeuvres inspirées directement de photographies qu'il appelle les "photos peintures".

Ses tableaux, peints à partir de ses propres photographies ou d'images choisies dans la presse, sont empreints d'une stricte neutralité expressive. La fidélité aux images reproduites est le résultat d'un procédé classique de duplicada après un quadrillage des phyotos, l'image est agrandie grâce à un épiscope puis recopiée sur le support choisi. L'effet final de flou est quant à lui obtenu en frottant la peinture encore humide avec une brosse. 

Mon avis : Volodia

J'ai toujours énormément de mal avec "ce qui est allemand" en raison sans doute de leur passé et de ce que nos familles en ont souffert. C'est donc avec circonspection et une certaine envie d'être désagréable dans ma vision des oeuvres de cet artiste que j'ai entrepris ma visite. Et je dois dire que mes critiques me sont restées dans la gorge. Tout est beau !

Les premières toiles mises en valeur à l'entrée de l'exposition sont des oeuvres peintes en réminiscences de son passé (famille nationale socialiste, jeunesse hitlérienne, oncle peint d'après une photographie de lui en uniforme d'officier nazi, tante exécutée  dans le cadre du programme d'eugénisme hitlérien). L'atmosphère sombre de ses premiers portraits est directement lié à l'expérience traumatisante de la guerre (notamment les toiles représentant les incursions d'avions de chasse lâchant des bombes et celle de la ville de Dresde en ruine).

 

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Avec d'autres toiles, il évoque également le romantisme par ces peintures représentant des paysages de montagnes, de nuages et de marines puis, dans les années 1960 son langage pictural évolue vers l'abstraction. Il évacue toute figuration, tout  geste, tout message.

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 Certaines de ces toiles malgré leur beauté m'ont laissé un sentiment de malaise, notamment celles de la série 18 octobre 1977, à travers la représentation de la mort représentant dans la prison de Stammheim des leaders du groupe révolutionnaire Baader-Meinhoff.

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 Mais je pense que la vidéo faite avec quelques unes de mes photos vous en diront beaucoup plus, car chacun  d'entre-nous a sa propre émotions et restent sensibles à certaines oeuvres que d'autres trouveront moins évocatrices.  

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23 août 2012

Dieppe (2)

P1100565Ayant récupéré ma petite caille indienne, et celui-ci ayant dormi tout son soul soit 2 jours entiers y compris la nuit; Il était frais et dispos pour une nouvelle virée à Dieppe, ville que nous avions visité il y a quelque temps, un peu rapidement et de façon sélective.

Nous avons découvert (il serait temps au bout de cinq ans) qu’un autocar part régulièrement du Tréport pour se rendre à Dieppe à une heure de route. Le parcours est très agréable, nous passons par de petites villes balnéaires non desservies par des gares et portant des noms évoquant l’époque glorieuse des "bains de mer"  telles : Menilval, Criel sur plage où les villas n‘ont rien à envier à celles de la côte d‘azur, moins de tape à l‘œil, mais des valeurs sures. Ces maisons, pour certaines véritables propriétés, dévalent en pente douce avec au loin la mer en perspective.

P1100569L'arrivée à Dieppe, gare routière, il suffit de longer les quais pour accéder au port de pêche, puis de plaisance et enfin le cœur de la ville touristique et commerçante, le tout surplombé par un superbe château renfermant des trésors, en particulier divers objets en ivoire sculptés, à la main bien évidemment, par les marins, les forçats, au cours de leurs pérégrinations en mer.

Les maisons sont hautes et les rues pour la plupart étroite, quelques ravissantes boutiques d’intérieur. Les rénovations vont bon train, mais sont en charge des copropriétaires à faire impérativement dans le style et avec les matériaux d‘origine, je vous laisse imaginer le prix. Ce que nous avons remarqué c'est que les Dieppois sont extrémement reconnaissants aux Canadiens de les avoir libéré du joug allemand. Un manifique jardin commémoratif a été installé au pied du château et le drapeau canadien flotte au côté du drapeau Dieppois sur tous les monuments de la ville. Nous avons trouvé que c'était un très un bel hommage qui leur était fait.

P1100583La plage contrairement au Tréport est immense mais comme elle, couverte de cailloux. La promenade le long de la plage est bordée de camions-boutiques vendant de quoi se sustenter (S.. c’est découvert une passion pour les glaces) et s’amuser. Une fête foraine leur fait d’ailleurs face et concurrence. Nous avons également remarqué quelques hommes (oui enfin pas beaucoup mais tout de même) ayant certainement une sensibilité identique à la nôtre et je ne sais pourquoi cela nous a fait du bien, nous nous sommes sentis moins isolés dans une ville ou comme au Tréport et à Mers-les-Bains, c’est plutôt morne plaine… contrairement à Paris.

La population locale est la même qu’au Tréport, c’est-à-dire populaire, avec son franc parler et un accent à couper au couteau. Quant aux habitants occasionnels (je veux parler des résidences secondaires) et des touristes ils semblent un peu plus aisés que ceux du Tréport mais tout juste. C’est aussi un avantage, car beau, moche, riche ou pauvre cette région fait que tout le monde peut se promener et profiter des plages sans complexe et à moindre frais sans que se fasse un clivage social trop important. 

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Au moment ou nous y étions, nous avons voir en pleine rue et en parfait état de marche une exposition de voitures anciennes. Quelle classe !

Bref, après avoir profité du marché qui est plus babioles, prêt à porter bon marché, qu’alimentaires mais dure toute la journée du samedi, nos pas nous ont mené chez Casa Blue ou nous avons fait quelques emplettes pour améliorer notre confort en bord de mer et c’est chargés, les pieds en compote, le dos brûlé par le soleil que nous sommes rentrés par le car de 16h30, avec juste le temps de poser nos achats avant d‘aller faire trempette dans l‘eau jusqu‘à ce que le soleil se couche.

Roudoudou étant fatigué, nous avons diné sur notre balcon que j’ai eu enfin le courage (et le beau-temps) de repeindre pendant qu’il reposait du sommeil du juste, quant à notre nuit ..

8 décembre 2012

Paul Amar le magien de la mer

80De Novembre 2012 à mai 2013 au Musée de l’Erotisme à Paris

Poussé par un élan inapaisable, Paul Amar réalise des tableaux grandioses faits de coquillages les plus divers (huîtres, coraux, bigornaux, moules...) qu'il meule, cisèle et ajoure, pour ensuite les peindre et les vernir. Son oeuvre est un monde fantasmagorique de fête et de lumière où l'obsession du merveilleux atteint des sommets

50Mon avis :

L’intéressé s’est essayé à présenter quelques œuvres dites érotiques par certains, pornographiques par d’autes. Hum, le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas une réussite. Il faut dire que les coquillages ne sont pas un matériau facile à travailler et que le résultat reste très aléatoire.

A contrario, j’ai beaucoup apprécié, ainsi que Roudoudou, ses tableaux féériques grouillants de personnages imaginaires, dans un enchevêtrement de couleurs. Quant à ses masques de coquillages, ils sont de toute beauté.

 

A propos de l’auteur :

Français, Paul Amar est né à Alger, en 1919. A l'âge de dix-sept ans, l'adolescent part à Paris pour apprendre le métier de coiffeur. En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il a été soldat, il se marie, devient père de deux enfants et revient travailler comme chauffeur de taxi à

Paul AmarAlger. Quelques années plus tard, il décide d'ouvrir un salon de coiffure à Paris, mais sa femme ne supporte pas le climat et le couple retourne vivre à Alger. En 1962, son pays est en guerre, car l'Algérie demande son indépendance à la France. Paul Amar est alors rapatrié en France où il travaille à nouveau comme chauffeur de taxi, à Paris. Douze ans plus tard, à l'âge de cinquante-cinq ans, il découvre par hasard dans une boutique de souvenirs des objets en coquillages. Paul Amar se met alors à réaliser chez lui une première série d'animaux avec des coquillages qu'il achète dans un magasin spécialisé. Il mange aussi beaucoup de moules et de fruits de mer et récupère les coquilles! Il commence toujours par coller les coquillages ensemble, puis il les peint à l'aide d'un pinceau. Ensuite, il les attache à des tiges de fil électrique qu'il dispose côte à côte dans des cadres en forme de boîte. Les tableaux de Paul Amar sont en trois dimensions. Ce sont des hauts-reliefs. Ils sont parfois éclairés par des ampoules que l'artiste a cachées à l'intérieur. Aussitôt que Paul Amar les allume, les tableaux deviennent féeriques.

18 décembre 2012

Mariage pour tous - Défilé du 16/12/2012

BNous étions présents, bien évidemment. Pour ce faire j'ai du fermer le magasin à 13h impérativement et faire vinaigre pour récupérer Roudoudou au Centre de Danse puis, filer dare dare à la manifestation qui commençait à 14 h. Les camions des chaînes de télévision et les journalistes étaient déjà bien en place et battaient le pavé, tels des rapaces prêts à fondre sur leurs proies (en fait les célébrités qui nous honoraient de leur présence, mais en toute simplicité il faut bien le reconnaître) : Pierre Bergé, Macé-Scaron, Roselyne Bachelot, Jane Birkin, etc...

Comme à chaque manifestation quelle qu'elle soit, la CGT était présente t oujourspour mettre son grain de sel, et essayer de récupérer quelques "ouailles", ça me faire rire (oui enfin jaune) quand on sait qu'il n'y a plus racistes et "beaufs" homophobes que les communistes, enfin bref...

Nous avons fait le tour de tous les groupes en attendant le signal du départ, puis nous avons pris position derrière les starting blocks, entendez derrière la banderole du Beit Haverim, après qu'on nous eut distribué des flyers. Pour ne pas nous perdre,(et pour le plaisir), je tenais la main de S.... Il y avait un monde considérable dès le départ, qui n'a fait que croître chemin faisant.

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Contrairement à la Gay Pride ou il faut bien le reconnaitre c'est la grande parade de l'excentricité sous toutes ses formes, là, c'était une marche revendicatrice et c'est tout. Il y avait bien un camion avec de la musique mais, rien de comparable avec cette folie qu'est la Gay Pride.

Pour que roudoudou ne se transforme pas en iceberg, je lui avais fait mettre le matin un maillot avec des manches sous sa chemise et un collant de coton sous son pantalon avec des chaussures fourrées et sa canadienne. Le pauvre il avait trop chaud, le temps s'étant radouci. Mais bon... Comme nous n'avions pas déjeuné, il faisait faim et pas question d'acheter quoi que ce soit aux marchands magrhébins ambulants, opportunistes cela va de soit, et toujours pour la même raison (n'aiment pas les pds mais ne crachent pas sur leur argent...) Pour couronner le tout, mon roudoudou avait besoin d'aller au toilettes. Difficile, nous étions en plein milieu de la manifestation et tous les cafés alentours étaient pleins. Toutefois, vu l'urgence de la situation, nous avons décroché pour satisfaire à son urgence toute naturelle, puis nous avons repris notre équipée, derrière la banderole des Francs-Maçons. Hum oui, juif, franc-maçon et pd je cumule les handicaps ; de quoi "emmerder" et me faire honnir si ce n'était déjà fait par les membres de l'extrème droite.

MA un moment, nous nous sommes trouvés à marcher côte à côte avec des couples masculins avec lesquels nous avons sympatisé et nous avons comtinué de compagnie avec eux jusqu'à la fin, soit au Luxembourg. Nous avons pris un pot ensemble puis étant sur les genoux, nous sommes rentrés chez nous.

A mon avis, nous avons largement battu en nombre, les culs serrés des grenouilles de bénitié. Enfin, on verra, si nous n'obtenons pas satisfaction c'est à désespérer, car là, il n'y aura plus d'illusions à ce faire, ce sera cuit à jamais. Je tenais à y participer, car bien que marié religieusement avec S..., puisqu'en Inde c'est cedit mariage qui prime, il reste que ce n'est pas ma religion et que mon problème en tant que français n'est pas résolu.  Nous payons nos impôts et en tant que célibataires sans enfant et je peux vous dire que ça douille, nous respectons les lois donc nous voulons les mêmes droits. C'est aussi simple que cela et c'est la moindre des choses ! Le monde change.

Et puis, pour l'instant il n'en ait guère question, mais avec le temps, je sais que S...voudra un enfant comme tous les indiens (et il l'est profondément), il n'envisage pas sa vie sans une famille, et une famille se compose obligatoirement d'un et/ou plusieurs enfant. Fait "maison" ou adopté (és). Tant qu'à faire, si je dois m'occuper d'un enfant autant que ce soit celui de S... plutôt que celui d'un autre mais bon... (plus tard peut être et sans doute).

 

18 mars 2013

Un artiste voyageur en Micronésie - l'univers flottant de Paul Jacoulet

P1010142Cette exposition se tient depuis le 26 février et jusqu'au 19 mai 2013 inclus au Musée du Quai Branly à Paris.

(photos autorisées sans flash)

Il est né français, mais il a vécu toute son existence au Japon. Nourri par l'influence des grands maîtres de l'estampe, mais aussi par ses séjours dans les îles de Micronésie, en Chine et en Corée, cet artise va s'immerger dans le royaume de l'ukiyo-e, c'est-à-dire des images du monde flottant .

Le musée du Quai Branly rend hommage à l'oeuvre et au parcours de ce créateur d'exception.

Petite biographie pour savoir de qui on parle :

Paul Jacoulet, est fils d'universitaire nommé en poste au Japon. Avec sa mère, à l'âge de 3 ans, il y rejoint son père. Enfant à la santé délicate, il bénéficie d'une éducation à domicile délivrée par des précepteurs dès l'âge de 5 ans. Il apprend le japonais, l'anglais, le dessin et la musique. Cette formation lui permet de s'inscrire, fait rarissime pour l'époque, dans une école japonaise.

P1010179Excepté un bref séjour en France avec son père en 1907, il ne quittera plus jamais l'Asie. Son attrait pour la culture nippone l'incite à suivre de cours de calligraphie et de dessin. Il s'initie également à la danse, au récit chanté puis à la peinture classique japonaise auprès de deux maitres : Teruka Ikeda (1886-1921) et son épouse Shöen (1888 - 1917).

A la mort de son père, et suite au retour de sa mère en France suite à ce décès, Paul Jacoulet se retrouve seul. Aussi, décide-t-il de mener une vie d'artiste. Il assiste à des spectacles de nô (drames lyriques) et de bunraku (héâtre de marionettes), fréquente des acteurs de kabuki (théâtre traditionnel japonais centré sur le jeu et le maquillage très élaboré des acteurs).

 

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En 1928, il fait la connaissance d'un adolescent qui lui offre l'abri de son parapluie lorsqu'une pluie tropicale s'abat sur Tokyo. Le jeune homme âgé de 14 ans est le fils d'un ancien marin de la flotte française nommé Pierre Nedelec. Celui-ci a épousé une jeune femme de l'Ile de Chuuk et il l'invite à venir séjourner "dans les mers du sud". Aussi en 1929 embarque-t-il sur un navire de la compagnie NYK fondée en 1885 qui dessert les principaux ports de la Micronésie. La première destination de Paul Jacoulet sera les îles de Chuuk (qui veut dire montagne) un chapelet de terres entourées d'un récif corallien formant un lagon.  Pierre Nedelec commerçant et homme d'affaires prospère le reçoit sur l'île d'Uman.  Pierre Jacoulet fut certainement séduit par cet environnement exotique, car durant 3 ans soit jusqu'en 1932, il effectua plusieurs séjours en Micronésie.

P1010141Les dessins et aquarelles qu'il réalise lors de ces périodes sont des portraits de femmes, de ses amis, d'indigènes, femmes, enfants ou hommes qu'il représente dans des décors naturels. En 1933, il fonde un à Tokyo un institut de gravure auquel il donne son nom. Respectant la tradition de l'ukiyo-e, il s'entoure de maîtres graveurs et d'imprimeurs indispensables maillons de l'élaboration de ses oeuvres.

Ce qui va caractériser son travail, c'est avant tout le souci d'utiliser les matériaux les plus nobles et le splus sophistiqués. Pigments naturesl, poudres de végétaux, mica, nacre sont savamment mêlés, permettant d'obtenir, selon qu'il en est besoins des effets de couleurs rares et intenses.  Très exigent, Paul Jacoulet emploie un papier de qualité d'une grande résistance et capable de supporter les nombreux passages des bois gravés (chacun étant réservé à une couleur déterminée).

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Si Paul Jacoulet s'inspire de l'ukiyo-e  qui signifie en japonais "image du monde flottant" , s'attache à créer un style très personnel. Ainsi, outre le recours à des couleurs pures et intenses, il se singularise par un dessin très appuyé - plusieurs épaisseurs de crayon venant marquer les contours ds visages et des corps.

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Paul Jacoulet est décédé en 1960 d'une maladie qu'il avait toujours refusé de voir et de faire soigner : le diabète.

 

Mon avis : Volodia

Paul-Jacoulet-Le-NautilusComme toutes les expositions réalisées par le Musée du Quai Branly celle-ci est particulèrement bien mise en scène. Le choix abondant des oeuvres, a du être particulièrement difficile. Pour ma part, je n'avais pas fait plus que ça attention au publicité entourant ladite exposition, mais c'était sans compter roudoudou qui lui, l'avait repérée et je ne sais pourquoi, piaffait d'impatience (en principe il n'est fébrile que lorsqu'il rentre dans une librairie ou qu'il est malade).

Toujours est-il que je ne regrette absolument pas, cette exposition est magnifique, le travail de l'artiste original, les personnages représentés sont certainement très représentatifs des habitants de ces îles de Micronésie.  Ces oeuvres sont belles, colorées, raffinées dans les costumes que portent les personnages. Dans un espace discrètement en retrait dans la galerie, masqué à la vue des plus jeunes,  figurent des oeuvres dites sensuelles, en réalité des oeuvres de femmes nues offrant "intimité" à la vue (et peut être aux fantasmes) des admirateurs. Pour ma part, j'ai trouvé que nous étions loin de l'érotisme et très mais alors très loin de la pornographie. Mais hum, bon respectons une certaine innocence de la jeunesse bien qu'à mon sens elle n'ait plus grand chose, sinon rien à apprendre.

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Au fur et à mesure que nous parcourions l'exposition, je me suis demandé si Paul Jacoulet avait comme le dit pudiquement S... "...la même sensibilité que nous..." certaines de ses oeuvres me paraissait équivoques dans la pose, les attitudes des hommes représentés. (Hum bon, me voilà comme ses vieilles tapettes qui voient des invertis partout). Mais il est vrai qu'en tant qu'occidental ma vision est très certainement perturbée par une méconnaissance de l'Asie. Toutefois, en regardant mon compagnon à la dérobée, je me l'imaginais très bien affectant ces poses et ce bien qu'il ne soit pas efféminé. Comme quoi tout est trompeur.

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S... était enchanté de ce qu'il voyait, il babillait comme jamais je ne l'ai entendu (il est plutôt du genre silencieux, gardant ses émotions pour lui-même). Pour lui tout n'était que ravissement et c'est avec "avidité" qu'il dévorait des yeux chaque dessin. Pour finir, il m'a dit aimer ce style de peinture. D'ici qu'il s'y essaye il n'y a pas des kilomètres. Il en est encore à chercher sa voie.

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Comme il regardait le catalogue de l'exposition avec envie et qu'il était bien fait, je le lui ai offert. Celui-ci regroupe les dessins et aquarelles de l'exposition mais également d'autres oeuvres toutes aussi intéressantes, de personnages japonais, indigènes, coréens, européen, ainsi que les tatouages typiques de ces régions.   

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19 février 2014

St Valentin 2014

Je suis toujours étonné de voir avec quelle facilité ma petite caille indienne retient ce genre d'évènement, profane, cliché au possible, simulacre d'un amour qui se veut éternel, et tout à fait commercial. Il y adhère comme le beurre sur la tartine et, comme je sais que cela lui fait plaisir, hum je fais pareil en lui faisant livrer tous les ans depuis notre rencontre, un bouquet de ses fleurs préférées sur lequel je fais accrocher une petite carte l'assurant de mes sentiments.

J'ai eu droit, moi aussi, à mon bouquet dont il tient les fleurs en l'air, comme des cierges, et les tiges enveloppées dans un papier laissant dégoutter l'eau sur ses manches. Cette année, j'ai reçu un pendentif très particulier qui lui vient de son père et qu'il tenait à me voir porter. Très touché par cette attention et surtout par le fait qu'il s'agissait d'un souvenir, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai accepté qu'il me le passe au cou. Toutefois,  je dois avouer qu'à sa vue j'ai été sidéré.

Il s'agit d'un Shiva lingam en bronze muni d'un anneau dans lequel a été passé un lacet ciré. Le travail est d'une grande minutie pour un objet si petit le devant du bijou, je le mets en photo ci-dessous :

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Le côté face se passe de commentaire, le dos est orné d'une gravure représentant une fleur de lotus, symbole de pureté et de bonheur.

La surprise passée, et connaissant mon S... je me suis douté que ce bijou n'avait rien à voir avec une statuette érotique et/ou pornographique. En effet, il m'a expliqué qu'il s'agissait d'un symbole de fertilité, ce dont je me suis douté en connaissant le nom du Dieu qu'il représentait.

Pour sa part, S... porte depuis notre dernier voyage en Inde, un symbole représentant un lingam, thème couramment, peint sur les murs des maisons au Népal :

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Le soir, j'avais prévu d'aller boire un verre au Spyce ou au Cox, avec un repas au Gai Moulin (Hum oui, nous sommes des piliers du Marais). Mais S... en avait décidé autrement. Il semblait traîner des pieds  pour sortir, Il finit par me dire qu'il préférerait rester chez nous étant fatigué. Hum, bon, moi qui croyait bien faire, enfin ce qui fût dit fût fait. Mais pas question qu'il se mette en cuisine un soir de St  Valentin. Je nous ai fait monter un dîner pour deux par "ChezPouchkine", auquel il fit honneur et c'est en amoureux que nous avons fini la soirée dans notre chambre.

Pour quelqu'un qui se disait fatigué, il a su trouver les forces qu'il fallait pour me (nous rendre) heureux et c'est comblé que nous avons rejoint ensemble les bras de Morphée. 

11 septembre 2014

Fête de Ganesh 2014

P1040293Le  dimanche 31 août 2014 a eu lieu à Paris la 19 ème fête du Dieu à tête d'éléphant. Il allait sans dire que nous allions y participer. Subramaniam attend cet évènement (comme du reste tous les évènements hindous qui ont lieu en France) avec une impatience qu'il a du mal à réfréner. Mais je le comprends, c'est humain. Eloigné de son pays d'origine, c'est pour lui l'occasion de renouer avec sa religion et avec son peuple.

Nous étions de bonne heure au Temple pour permettre à Subra de faire ses prières tranquillement, enfin tout est relatif, il y avait déjà énormément de monde et le lieu est petit...Puis nous avons assisté au levé des divinités et leur chargement sur les chars ce que je n'avais pas eu l'occasion de voir précédemment. Le cortège s'est mis en marche. C'est toujours quelque chose de magnifique que de voir la ferveur d'un peuple et surtout celui-ci, qui est pacifique et réuni toute la communauté Tamoule principalement, les fidèles de la diaspora sont originaires de toutes les régions de l'Inde, du Sri-Lanka, de l'Ile de la Réunion, de l'Ile Maurice. 

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Bien que peu fortunés, les participants (tes) avaient revêtu leur plus belle tenue, certaines femmes et enfants portaient de bijoux magnifiques reliquat de leur dot, les autres avaient choisi d'assortir leurs bijoux fantaisies à leur vêtement. Mais on sentait qu'ils y avaient mis tout leur soin, tout leur coeur. Les paniers d'offrandes, destinés au Dieu et vendus par les prêtres s'arrachaient, et sur le parcours des chars les magasins indiens ouverts avaient dessé de petits autels domestiques admirablement décorés.

En tête du défilé, Ganesh représenté par un éléphant paré de fleurs, entouré dévôts (tes) portant des drapeaux, dont je dois avouer ignorer la signification. Ensuite venaient les danseurs faisant tournoyer au-dessus de leur tête des "cones" décorés, jusqu'à atteindre la transe.

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Derrière des femmes portant sur la tête des braseros d'où s'échappaient les vapeurs de camphre, puis d'autres portant des pots à eau desquels émergeaient une noix de coco enveloppée de riches tissus, d'autres danseurs portant de lourds arceaux décorés de plumes de paon et de fleurs.

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Puis viennent les chars. Le premier celui de Ganesh, tirés par les hommes avec les brâhâmanes trônant au milieu des fleurs et dispensant les bénédictions d'usage, les fidèles suivant derrière, puis le char portant les autres divinités dont son frère nommé Murugan, tiré lui par les femmes et suivi par des pandits et des dévôts et fidèles récitant des prières.

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C'était magnifique, je n'étais plus en France, mais en Inde. Alors bien sûr, comme c'est une fête qui commence à être connue et la publicité ayant fait son chemin, il y a de plus en plus de visiteurs, et malheureusement pas des meilleurs. Des personnes munies d'appareils photos professionnels ? se permettent de bousculer tout le monde pour prendre un cliché inédit, pour dire "on y était" n'hésitant pas pour de cela à marcher avec leurs chaussures dans le sillage du char, sacrilège suprême, ou à empêcher s'il le faut les fidèles de présenter leurs offrandes à la divinité ou encore et ça c'est un summun, photographier sans permission et sans vergogne les personnes en prières.

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Je me suis fâché tout rouge quand un espèce de grand escrogriffe s'est mis juste devant des enfants qui attendaient là depuis un certain temps le passage du char, pour lui faire des photos d'un air supérieur, les empêchant de voir. Une pouf, a carrément bousculé Subra et notre amie Florence qui attendaient patiemment avec leurs paniers d'offrandes, pour également faire des photos et en chaussures en plus. Les gens sont vraiment ignobles, ils ne respectent rien, alors qu'il suffit de regarder autour de soi comment se comportent les fidèles et, ce n'est pas difficile de faire pareil, pfff.

A la fin du défilé, nous sommes retournés au Temple, car Subra et Florence voulaient assiter à la puja (repas qui a été béni et servi par les brâhâmanes aux fidèles) là encore j'ai du m'interposer pour éviter que des gens sans aucun savoir vivre ne les photographient.

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Nous nous sommes ensuite promenes dans le quartier indien, qui pour l'occasion débordait de monde, beaucoup d'européens avaient envahis les trottoirs ou les restaurants avaient dressé des tables, les magasins d'alimentation en fait des bazars, faisaient des soldes de vaisselles et appareils ménager en tout genre

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les rues étaient parées de Ganesh en carton grandeur presque nature et des saris avait été nouées entre eux pour faire des guirlandes. C'était magnifique, mon petit Subra était content, notre amie Florence aussi et c'était là tout le principal.

10 novembre 2014

Festival International de cerf-volant à Dieppe

 

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Ce Festival se tient les deux ans sur la plage et les pelouses de la Ville de Dieppe en Seine Maritaine. Il est ouvert à chaque édition à une quarantaine de pays invités. Il s'est tenu cette année du 06 au 14 septembre 2014. A l'honneur cette année : l'Inde et l'Indonésie. 

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On peut y voir et rencontrer les meilleurs équipes et pilotes de cerfs-volants acrobatiques, les plus grands artistes créateurs de cerfs-volants de toutes sortes : futuristes, véritables machines volantes, mais également des cerfs-volants traditionnels. 

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 En fait tous ce qui peut voler quelques soient leurs formes et la grandeur. C'est une débauche d'objets volants et de couleurs. Le ciel est envahi de choses identifiées ou non, mais particulièrement ludiques, qui nous font pousser des Oh, des Ah, des Encore. Employés des superlatifs : Incroyable, Sublime, Superbe. 

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En attendant les compétitions de vols, nous pouvons admirer les petites cabanes de bois ou les artistes crés leurs incroyables machines volantes, se comparent les uns les autres, vendent également leurs oeuvres. 

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Mais il n'y a pas que des cerfs volants. Les pelouses entre la plage et la mer sont couverte de créations diverses et variées. Des bouteilles plastiques ou des pièces de métal récupérées, peintes et transformées en mobile, capturent le vent et se mettent en mouvement plus ou moins rapide en diffusant par leurs orifices une musique particulière. 

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Le premier festival a eu lieu en 1980 et a ragroupé une demi-douzaines de pays européens, depuis, il a lieu tous les deux ans et sa participation s'est ouvert à des pays du monde entier. Son succès croît d'années en année avec de plus en plus de structures volantes non identifiées pour notre joie à tous. 

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19 novembre 2012

Mariage pour tous - ou plus précisément mariage gay et lesbien

P1000567Je m'étais promis d'éviter tous sujets sensibles sur ce blog, et voilà que je brise cette résolution.

Le mariage pour tous divise la population, peut importe que nous soyons de droite ou de gauche,ou notre religion. Lors de la campagne présidentielle Monsieur Hollande a fait des promesses en foi de quoi, il a eu les voix de la communauté lgbt. Elu à la présidence de la République, il est tout à fait naturel que nous lui rappelions ces promesses.

Si  le pacs avait été pensé correctement, je doute que P1000573la communauté LGBT soit montée aux créneaux pour l'obtention du mariage. A l'heure actuelle, même pacsés nous n'avons toujours pas la possibilité de léguer nos biens à la personne qui partage notre vie sans payer 70% de frais de succession. En cas de maladie ou de décès de notre compagnon, nous sommes à la merci de notre belle famille qui peut nous mettre dehors de notre appartement du jour au lendemain et nous laisser sans ressource. Quant à bénéficier d'un droit parental, d'une reversion de pension retraite ou autres droits légaux dont peuvent prétendre tous les couples hétérosexuels que nenni.

P1000568Pour Le mariage religieux, je conçois qu'en fonction de leur croyance et de leur foi, ce mariage heurte les convictions et la sensibilité des religions monothéistes. Mais sauf erreur, la France est un pays laïque, c'est bien ce que nous n'arrêtons pas de marteller haut et fort à nos" belliqueux voisins" de l'autre côté de la méditerranée. Donc, il n'y a aucune raison pour que nous ne puissions accéder à l'union civil avec notre partenaire, ou alors, on refond le pacs. Il faut arrêter de penser que les gays "baisent" à couillent rabattues avec n'importe qui et n'importe comment (oui je sais, il y en a, mais ce n'est pas la majorité). Quand j'entends les plus hautes autorités religieuses parler de polygamie, de pédophilie, pour re pas en rajouter avec la zoophilie. J'hésite entre rire et colère. L'église n'a jamais eu autant d'indemnisations, à verser que depuis quelques années, aux familles dont les gamins ont été abusés par des prêtres. Des curés mariés en secret et avec des enfants encore. Se faire insulter par ce genre de personnes c'est un comble.

P1000572Pour ma part, le mariage gay, je n'y suis pas particulièrement attaché. Je me suis marié religieusement devant le brahamane parce que c'était important pour roudoudou et que sa religion, à lui, n'étant pas monothéiste le lui permettait. Quant à mes biens matériels existants et/ou futurs, il n'en a pas besoin étant pourvu de son côté. Mais je souhaiterai, comme bon nombre de gays pouvoir le présenter comme mon compagnon sans risquer un haussement de sourcil, être invité en couple, et qu'en cas d'accident et/ou de maladie (moi ou lui) puissions obtenir des renseignements et avoir voix au chapitre dans les soins qui devraient (nous) être apportés.  Pouvoir, dans le futur adopter un enfant, et que nous ayons tous les deux pouvoirs d'éducation et décision.

Vendredi en fin d'après midi se déroulait une manifestation à Montparnasse, les Pour et les Contres. Nous, les pour, étions malheureusement peu nombreux et regroupés dans un petit bout

P1000576de la rue de Rennes par les CRS harnachés et prêt à réprimer tout contrevenant. Masse compacte et vociférante, avec pancartes revendicatives et ressemblant plutôt côté vestimentaires et pour certains  à des marginaux.

Les contre eux, bon chic bon genre, homme avec femme, défilaient pacifiquement, le long du boulevard Montparnasse, avec pour recommandation de leur agents de sécurité de ne pas répondre à nos provocations. Bouches pincées, culs serrés et doigts dans le bénétier. Jeunes et vieux confondus, poussettes et marmots devant eux avec envolée de ballons pastels bleu, rose et blanc, entonnant des chants de patronnage manquait plus que les curés prononçant l'anathème.  

22 mars 2015

Pourquoi des toilettes pour dames et pourquoi des toilettes pour hommes ?

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Cet article est une forme de réponse aux transsexuels (les)  des deux sexes qui vitupèrent depuis un certain temps pour l'obtention de toilettes accessibles aux deux sexes sans distinction et qui sont particulièrement insupportables dans leur revendication en ne pensant qu'à leur propre bien-être personnel, tout en piétinant allègrement celui des autres et là je parle des hommes et des femmes ordinaires. Voici donc ce qu'il en est !

A l'origine il s'agissait de répondre à une demande spécifique de certaines dames qui se plaignaient d'avoir à partager des endroits intimes ou certains hommes se montraient particulièrement grossiers à leur encontre, quolibets, ou pire, exhibaient volontairement devant elles une partie de leur anatomie lorsqu'ils se trouvaient devant les urinoirs.

Par ailleurs, certains messieurs lorsqu'ils utilisaient les cabines, ne faisaient guère attention et éclaboussaient copieusement la lunette lorsqu'ils n'urinaient pas à côté. Si si, messieurs il faut bien le reconnaître, nous nous conduisons souvent comme des cochons.

Pour ou contre les toilettes mixte ?

Pour ma part, je suis contre. Pourquoi ? parce que les toilettes sont de lieux d'aisance sous-entendu qu'elles ne servent pas uniquement de chiottes destinées à recevoir les surplus de nos vessies et de nos intestins. Dans des toilettes qui se respectent, les dames se doivent de trouver des lavabos avec du savon parfumé, des miroirs pour des retouches de maquillage, des distributeurs de tampons ou de serviettes, des petites poubelles destinées ... et surtout celles-ci doivent sentir bon. Aucune femme qui se respecte n'acceptera de se remettre du rouge à lèvres, d'utiliser le distributeur de tampons, rajuster sa tenue, ou tout simplement pleurer ou remonter le moral de sa copine sachant qu'un homme puisse y faire irruption sans crier gare.

Ceci dit avec l'évolution des moeurs et surtout des mentalités, et pour éviter de froisser les uns et les autres. Il serait beaucoup plus commode pour les transgenres qu'ils soient hommes ou femmes d'utiliser des toilettes mixtes. Le souci est qu'aménager des toilettes messieurs, revient moins cher qu'installer des toilettes dames. Pour  les dames il faut au moins 2 cabines dans un lieu public, alors que pour les messieurs 3 urinoirs et 1 cabine suffisent. Idem pour les fournitures, distributeurs, papier, tampons et serviettes, préservatifs. Et je ne parle par des odeurs. Ben oui, messieurs, nous avons une odeur plus forte ce qui est loin d'être agréable pour des nez délicats.

Ceci dit, je vais encore être accusé de ségrégationnisme, mais je serais assez pour des toilettes dames, des toilettes hommes et des toilettes mixtes. Chacun (une) irait ou il se sentirait le plus à l'aise. Hum c'est peut être de l'utopie mais je pense qu'avec le temps on y viendra. A ce propos, mon compagnon m'a dit que ça existait déjà en Inde, dans l'Etat du Tamil Nadu. Le bémol c'est que ce n'est pas dans un souci d'humanité mais parce que les femmes se sentent humiliées de partager des toilettes avec des femmes qui ne le sont pas physiquement. Les hommes eux comme les femmes refusent d'aller dans les toilettes fréquentées pas des transgenres de peur d'attraper le sida.

La thaïlande qui a une minorité transsexuelle très visible a quant à elle résolu le problème, en créant des toilettes pour ces Messieurs/dames.

14 juillet 2013

Ratha Yatra 2013 le 07 juillet à PARIS

P1010919Dimanche dernier, nous (Roudoudou, une amie et moi-même) avons participé au Ratha Yatra, la Fête de Krishna. Cette année contrairement aux précédentes, le char parait de la Fontaine des Innocents aux Halles (1er arrondt) pour se rendre place Stalingrad (19ème arrondt) où avaient été montées des échoppes commerciales permettant de découvrir la spiritualité et la culture indienne). Un estrade avait également été dressée pour permettre à des danseuses d'évoluer gracieusement sur des danses classiques indiennes toutes à la gloire de Krishna.

P1010811Donc le rendez-vous pour la levée du char était fixé à 14 h aux Halles, et Roudoudou était sur le pied de guerre dès le matin, dans les startings blocks à 10 h, et piaffant d'impatience dès 11 h, pour finir par me demander à 12 h30 à quelle heure je comptais fermer le magasin pour que nous puissions enfin partir. Nous sommes arrivés à 14 h 03 exactement, courant plutôt que ne marchant, et ouf, le char était encore là (gros soupir soulagé de S...). Les prêtres et les dévots de Krishna (presque tous européens) en finissaient la décoration. Nous avons donc pu, pour notre amie, et moi reprendre notre souffle, et pour roudoudou se détendre pour enfin profiter de la fête.

S'il n'y avait pas trop de monde lors de notre arrivée, la foule est arrivée peu à peu, des européens, mais également des indiens hindous, ce qui à mon avis était plus naturel. Toutefois, on était loin de l'affluence de la Fête de Ganesh, qui regroupe plus d'indiens de toutes les ethnies de l'Inde mais également des DOM, et toutes religions confondues.  Une voix dans un micro incitait les fidèles à chanter, mais ça restait timide niveaux

P1010826participants. Nous fûmes invités à nous rendre devant une tribune ou devaient se tenir les officiels (organisateurs, représentants des gouvernements, ambassadeurs culturels, consul) qui devaient lancer le départ et donner tout son sens "officiel" à cette fête. Ils arrivèrent peu à peu, les uns après les autres :  Le Maire du 1er arrondissement, un représentant du Gouvernement Français, l'Ambassadeur de l'Inde à Paris, celui du Népal,etc...)

L'organisateur de cet évènement à fait un "appel du pied" au représentant du gouvernement français pour demander que soit reconsidéré le classement du Mouvement Krishna en tant que religion, et non plus en tant que secte (hum, à mon avis voeu pieu, mais lettre morte). Il a également demandé au Maire du 1er arrondt à ce que le char est pour terminus la Fontaine des Innocents comme à l'accoutumée au lieu de Stalingrad (pas de réponse, mais requête entendue. Sera-t-elle suivie d'effet ???).

Les représentants officiels y sont allés chacun de leur petit discours, puis ont été invités à venir près du char pour assister à sa bénédiction et pour casser des noix de coco destinées à porter chance (explications données par roudoudou). On leur a remis à cet effet, un panier d'offrandes et tout le monde s'est poliment exécuté. les débris de noix de coco ont été offerts à la voracité du public. Ensuite, les fidèles et les dévots on empoignés les cordes du char et on commencé à tirer au son de Jay Jagannath.

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P1010864Roudoudou, les cheveux relevés sur le dessus de la tête,  avait revêtu le doti blanc bordé de doré, tout neuf, que je lui avais offert pour la circonstance, une chemise également blanche à manches longues, des sandales qu'il m'a remis quand il s'est mis à tirer. Notre amie quant à elle, avait choisi un magnifique sari de soie marron et vert brodé d'or, et mis quelques uns de ses plus beaux bijoux. Moi, je faisait un peu office de parent pauvre, habillé à l'européenne, mais cela n'avait aucune importance. Je trouve en effet, ridicule ces femmes et ces hommes européens déguisés en indiens dont les dotis et les saris sont mal majustés car ne sachant pas bien les nouer et encore moins les porter avec grâce et élégance. Je me suis également abstenu de toucher les cordes du char, car je sais que S... n'aime pas beaucoup que des européens se prennent pour des hindous.

Devant nous un petit train sur roues transportaient les personnes ayant des difficultés à marcher et les mères avec de jeunes enfants. Une camionette remplie d'enfants tous plus beaux les uns que les autres et dont la tâche étaient de remplir des gobelets d'eau de rose à qui en faisait la demande, et de recueillir les offrandes récoltées sur le chemin. De chaque côté des tireurs des agents de sécurité du temple avec un brassard jaune veillaient à ce qu'il n'y ait aucun accident et incident. Les dévôts de Krishna quant à eux, distribuaient des sucreries, des fruits et des boissons aux tireurs pour leur donner des forces.

P1010870Certains dévots se déchainaient plus ou moin régulièrement en démonstrations exaltées pour mpmontrer leur amour de Krishna. Je me suis souvent demandé, si cette foi était sincère prce que né de parents ayant fait partis du mouvement depuis sa création en France, ou si elle était simplement commerciale, et qu'il s'agissait réellement d'une secte aux termes ou on l'entend ainsi (bourrer le mou aux plus faibles pour les récupérer, ainsi que leurs biens, et avoir une main d'oeuvre dévouée, désintéressée) ?. Je  parle bien évidemment pour les européens, aucunement pour les hindous pour lesquels Krishna est un véritable dieu qui mérite des prières et qu'on le serve. Mais sans doute suis-je trop suspicieux. Toutefois je m'interroge de l'intérête et de la sincérité des européens pour une religiion qui n'est pas la leur et dans laquelle, pour certains, ils n'ont pas été élevés et non aucun repère.

Il faisait une chaleur épouvantable qu'il m'était particulièrement difficile à supporter. J'ai été obligé de m'asseoir plusieurs fois durant le parcours pour éviter le malaise. J'avais l'impression que mon corps allait exploser de l'intérieur. Roudoudou et Florence inquiets ont quitté les cordes pour venir s'enquerir de mon état, et ont fini par suivre le défilé tranquillement à mon côté. Cette année, il y avait de la nouveauté.

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En tête du cortège allaient des musiciens, dont j'ai appris par roudoudou et Florence qu'il s'agissait des gitans du Rajasthan, avec une magnifique danseuse de "Kalbéliya" (danse des gitans de l'Inde), et je dois avouer qu'elle a eu beaucoup de succès, très jolie et dansant admirablement bien, vêtue de couleurs vives, chacun voulait la photographier et/ou être pris en photo avec elle, notre amie Florence la première.

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En traversant le quartier indien, j'ai remarqué plusieurs petits autels avec des offrandes dressés devant les magasins. Roudoudou m'a expliqué que les commerçant espèrent ainsi attirer les bienfaits de Krishna sur leur foyer et par la même occasion augmenter leurs chiffres d'affaires. Les fidèles sont pieds nus et attendent le passage du char pour offrir un panier d'offrandes et amener dans leur magasin le feu sacré qui les protégera. J'adore les explications que me donnent roudoudou et Florence, en Inde tout à une signification c'est merveilleux.

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Le passage vers le métro La Chapelle a été difficile en raison de travaux et de l'étroitesse des rues, mais nous sommes enfin arrivés place Stalingrad ou je me suis effondré de fatique et en sueur sur la margelle des jets d'eau, pendant que S... et notre amie allaient chercher de quoi me raffraichir. La place était noire de monde, fidèles, dévots, curieux, habitués du quartier, commerçants, formaient un joyeux mélange. Nous avons assisté à deux danses de kathak, que nous n'avons pu photographier ou filmer car interdit (je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi ?), mais nous ne nous sommes pas attardés sur les stands car inintéressants pour nous, tant au niveau vestimentaire que culturel. Nous sommes partis vers 18 h 30 au Temple de la rue Pajol, roudoudou et notre amie voulant honorer les dieux (entendrez, faire quelques prières, mais n'osant pas le dire).

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Nous avons ensuite raccompagné notre amie chez elle et sommes rentrés chez nous, dans un état de fatigue indescriptible. Je ne sentais plus mes jambes, ni mes pieds (au propre comme au figuré). Je dégouttais de sueur, sentais le fauve et n'avais qu'une hâte plonger dans la baignoire pour trouver un peu d'aise.

10 juillet 2015

Marche des Fiertés 2015

P1050821D’année en année et malgré les efforts des organisateurs, cette marche devient plus une foire au mauvais goût et aux festivités plutôt qu’une marche revendicatrice, et pourtant nous l’attendons chaque année avec sinon, de l’impatience, au moins de l’intérêt.

Aussi nous y sommes-nous rendus, en couple, pour soutenir ceux et celles qui avaient des revendications à formuler : pour les hommes, la GPA. Pour les femmes la PMA, pour les deux genres : la reconnaissance des enfants nés de cette façon, ainsi que les liens de filiation. Pour les Trans : la possibilité d’une réassignation d’identité avec obtention de papiers d’identité afin de ne plus être marginalisés, et la liberté de choisir les médecins qui leurs conviennent le mieux.

Hum, je suis plus mitigé quant aux changements de sexe libres et gratuits pour tous et toutes (faux pas exagérer non plus). Quant aux travailleurs et travailleuses du sexe, je ne vois pas d’un œil bienveillant leur participation à cette marche (font ce qu’ils/elles veulent avec leur cul, c’est leur problème (mais de là à demander la bénédiction de l’Etat faut pas pousser non plus) qu’ils ou elles défilent avec le SRAS pourquoi pas, mais pas à la Marche des Fiertés qui finit par devenir un repaire de cas sociaux.

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Avant c’était assez simple, le sigle était : LGBT qui comprenait : les gays, les lesbiennes, les bi, les transsexuels (les). A présent celui-ci : LGBTQI, comprend : les gays, les lesbiennes, les bi, les Trans, les Queer, les Inter-sexe.  Hum ça devient un peu compliqué si on doit rajouter à chaque catégorie de personnes la lettre qui correspond au genre auquel  elle s’identifie…..

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Nous y allons également pour son côté festif et rencontrer des « amis » connus sur des réseaux sociaux. Reste que dans ce genre de manifestation si l’exubérance est de mise, la décence et le bon goût ne devraient pas être en option. Il y a des habitués que nous revoyons chaque année avec plaisir, d’autres dont on se passerait volontiers : des exhibitionnistes qui défilent le cul et les « figues » à l’air pour certains, en collants résilles ou transparents pour d’autres, qui si ils cachent pudiquement le devant, laissent quand même deviner la boîte à outils et montrent le fessier. Je ne parle pas des transsexuelles brésiliennes qui pour la plupart sont font profession du plus vieux métier du monde et qui se font un malin plaisir conscient ou inconscient du ridicule à se faire photographier dans des tenues « affriolantes, la plupart du temps pratiquement à poil…

Tout cela fait que notre plaisir en est un peu gâché d’année en année, car comment se faire prendre au sérieux, ne pas être considérés comme des malades mentaux ou des cas sociaux, pour ne pas parler de salopes vicelardes, quand pareils énergumènes trouvent normal de s’exhiber ainsi…. Sans doute cette année étais-je de mauvaise humeur, en raison la chaleur épouvantable, de bandes d'adolescents pour qui la marche ne représente qu'un moyen de se regrouper pour se saouler, faire la fête à l'oeil, exhiber des costumes de potaches arriérés, et se faire remarquer en criant dans les oreilles de tout le monde leur imbécilité crasse. le fait que le départ n’ait pas eu lieu à l’heure précise et qu’il se soit dérouler non plus à Montparnasse mais place du Luxembourg, place trop petite pour contenir autant de monde y compris les chars bien qu’étalés jusqu’à la place de l’Observatoire.

 

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Quelques jolies découvertes quand même, un joli triton venu d'Israël pour une invitation à la Gay Pride de Tel Aviv, la décoration du char des bears renouvelée chaque année avec des clins d'oeil sympathiques et humoristiques aux clichés qui nous sont renvoyés par la Société.

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Mon état de fatigue était tel, que roudoudou m’a proposé de nous arrêter place Maubert, de là nous avons fait un tour vite fait dans le Marais histoire de nous rafraîchir, mais là encore la foule était si compacte qu'il nous aurait fallu batailler pour trouver une place dans un quelconque bar, notre préféré étant bondé. Nous avons donc mis les voiles loin, plus loin vers le boulevard St Germain ou là nous avons enfin pu souffler avant de rentrer chez nous pour un repos bien mérité !

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18 août 2013

Auvers

 P1010922 (375x500)Fin juillet, le temps étant fixé au beau, j’ai proposé à S… d’aller visiter Auvers-sur-Oise, que nous ne connaissions pas et qui recense nombre de musées dédiés aux Impressionnistes. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Arrivés sur place, ce ne fût qu’enchantement, Auvers fait plus office de village provincial que banlieusard. Tout est calme, vert, accueillant. Les maisons sont anciennes pour la plupart et très bien entretenues. On sent la ville aisée.

Le voyage et le bon air nous avait un peu creusé et S.. avait faim. Quand roudoudou à faim, important, il convient de s’arrêter dans le restaurant le plus proche au risque de s'entendre dire plus tard, je n’ai plus faim, et là catastrophe pour le faire manger. Aussi avons-nous pris bonne table, en terrasse,  dans une charmante crêperie ou nous avons fait honneur à une spécialité locale accompagnée d’une bouteille de cidre.

Et c’est l’estomac apaisé que nous avons pu entreprendre notre visite. Il existait un parcours guidé de 1 h 30 organisé par l’office du tourisme, mais rebelles au tourisme de masse, nous avons préféré aller à l’aventure, guidé toutefois, par des pancartes signalant les lieux intéressants.

Tout d’abord, nous avons vu dans le parc du musée d’Aubigny, si je me souviens bien, la statue en bronze de Vang Goh sculptée par Zadkine. Le visage ne semblait pas très ressemblant eu égard au portrait que nous connaissions et diffusé dans divers bouquins, mais l’ensemble était plaisant.

P1010933 (500x375)Nos pas, nous ont porté ensuite vers le musée de l’Abshinte, cet alcool qui rendait fou et, surnommé par ses habituels consommateurs, la fée verte, dont la dégustation est soumise à un rite immuable de verres, de cuillères particuliers. Une cuillère délicieusement travaillée et trouée en différents endroits est posée sur le verre qu’elle recouvre entièrement, ensuite vient un carré de sucre et dessus on verse «la fée verte». Le goût très fort 72 ° ressemble parait-il à l’anisette non sucrée. Verlaine, Toulouse Lautrec, et bien d’autres y étaient accros, et compte tenu des ravages qu’il faisait ce breuvage a été interdit. Remis au goût du jour, depuis quelque temps, il a considérablement été diluée et n’offre plus que le plaisir d’un alcool fort certes, mais beaucoup moins dangereux et donne l’illusion à certains de communier avec une certaine époque. Nous avons beaucoup aimé ce musée qui est privé, donc photos interdites, mais humm, que nous avons un peu transgressé.

A l’intérieur, un bar d’époque avec ses tables, et ses bouteilles particulières à robinet, y sont montrés. Une magnifique collection de cuillères à absinthe délicatement décorées, ainsi que différents verres sont soumis à l’appréciation des visiteurs, des tableaux, estampes, eaux-fortes, fin 19ème siècle début 20ème, nous montre des buveurs de cette boisson, tout d’abord des consommateurs dans les milieux aisés et à la mode pour en venir aux ivrognes et à leur déchéance, surtout dans les milieux populaires.

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Le jardinet de ce musée est charmant avec la sculpture d’une biche d’une telle légèreté qu’au premier abord on ne la voit pas. Quelques pommiers tous aussi délicats proposaient des fruits encore vert mais bien tentants.

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Nous sommes ensuite allés voir le château, qui en tant que tel, se situe dans un magnifique parc et est composé d’une jardin à la française, en terrasse, et d’une orangeraie. Nous n’y sommes pas rentrés, souhaitant voir le maximum de choses au dehors, compte tenu de la chaleur. Dans ledit parc, deux fontaines procurent un rafraichissement bienvenue : une ancienne, fort sympathique au demeurant, dont l’eau coule par la bouche d’une divinité marine, l’autre résolument moderne, en acier, dont la particularité est de réfléchir un arc en ciel. Mais malgré cela, elle dépare de beaucoup la majesté du site.

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Revenu sur nos pas,  avons visité le musée D’aubigny, qui soit dit en passant ne contient rien de bien intéressant, son intérêt provient surtout de sa relation avec Van Gogh.

P1010967 (375x500)L’escalier de guingois ainsi que l’Eglise d’Auvers rendus célèbres par les tableaux du peintre sont situés sur une petite colline ? Et  sont intéressants, à plus d’un titre. Je croyais que cet escalier avait été peint de travers en raison, sinon d’un caprice du peintre, de la perturbation de son état mental. Je me suis lamentablement trompé.

L’église d’Auvers quant à elle est assez jolie, de pierres grisesP1010984 (500x375), elle possède encore de superbes vitraux et est située sur une placette dont une partie est ombragée par quelques arbres, une petite pelouse laissée à l’état un peu sauvage et  composée d’une petite rambarde de pierres.

Encore plus haut, bien plus haut se trouve le cimetière ou reposent les tombes de Van Gogh et de son frère. En y regardant de plus prêt, il s’avère que ce cimetière est dédié aux artistes peintres. Les tombes sont simples et couvertes de lierres. Les noms de l’artiste et de son frère figurent sur la stèle et une âme aimante y avait déposé des tournesols, fleurs emblématiques de l’artiste.

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En redescendant, nous sommes entrés à l’Auberge Ravoux où a séjourné l’artiste. Cette auberge rendue célèbre par son illustre occupant, fait encore restaurant et musée tout à la fois. Nous avons pu voir la chambre restaurée en l’état, qu’occupait Van Gogh, pièce sous les toits, éclairée par un vasistas mais toutefois fort sombre aux plus hautes heures de la journée. Comme il n’avait pas le droit de peindre à l’intérieur, il partait tôt dès le matin avec tout son attirail dans les champs avoisinants pour s’adonner à son art. Bien que n’y ayant séjourné que 7 ou 8 mois, il réussit à produire 80 toiles.

Dans la salle à manger de l’auberge conservée en l’état on peut déguster du foie gras, et autres délicieux plats et savourer des cuvées de vins dont on peu voir les échantillons sur les étagères et dans la cour.

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Nous sommes ensuite revenus prendre notre souffle sur les bords de l’Oise, avant de rentrer chez nous. Roudoudou était ravis et moi aussi. Attention la plupart de ces musées étant privés, il faut prévoir un budget de 5 à 6 euros pour les musées cités : Aubigny, Absinthe, Château, Auberge Ravoux, et je le répète les photos sont interdites à l’intérieur de ceux-ci (vente de cartes postales).

27 août 2013

Une étrange secte : Les Skoptzy

SkoptsySi j'en parle c'est que cette secte qui a pris naissance en Russie et en Europe Centrale au XIIIIème siècle, est peu connue, et à l'exemple des bogomiles de Bulgarie, se castrent au nom de Jésus.

L'histoire :

Le fondateur de la secte : André Ivanov est un paysan qui recrute 13 disciples et les castre lui-même. A ses yeux, le lavement des pieds de Jésus n'a comme signification que son émasculation. D'ailleurs, Jésus  lui-même aurait châtré ses apôtres.

Cependant, le véritable animateur de ce mouvement est Kondrati Selivanov. Prenant lui aussi ses références dans la bible. Il prêche que la vie est un mal incurable et qu'il faut en détruire la source. Appuyant ses sermons sur les textes évoqués par les chrétiens primitifs, les skoptzy considèrent l'acte de chair comme le plus abominables des pêchés, la "clé de l'abîme".

La mutilation sexuelle devient ainsi l'article fondamentale de leur foi. Dieu m'a envoyé sur Terre Selivanov, réincarnation de la divinité, que pour soumettre les hommmes à la castration. Les skoptzy pensent que le temps du bonheur universel, c'est-à-dire le règne des châtrés, s'ouvrira lorsque leur nombre atteindra 144 000, suivant les prédictions de l'Apocalypse de Saint-Jean. Alors, le "Sauveur" reviendra occuper le trône de toutes les Russies et ouvrira le Jugement dernier en opérant la castration. En effet, on peut lire au chapitre XIV, verset 4 et 5 : "les cent quarante quatre mille qui ont été rachetés de la Terre, ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes car ils sont vierges. Ils ont été rachetés d'entre les hommes comme des prémices pour Dieu et pour l'Agneau".

C'est une époque où le mysticisme travaille l'âme russe., et en  quelques temps, ces disciples se comptent par dizaine de milliers. Ils se recrutent dans toutes les classes de la société et montrent une effrayante ardeur prosélytiste. Même le palais impérial de Michaïloff est le siège de mutilations caractéristiques effectuées sur des femmes de la plus haute noblesse : excision des petites lèvres ou du clitoris et amputation d'un ou des deux seins. Ils engagent des néophytes dans leur secte par l'argent, par la ruse et même par la force, mais aussi par conviction.

Par la suite, on apprendra que les propres neveux du gouverneur de Saint Pétersbourg, des magistrats, des directeurs de la banque d'Etat font partie de la secte. Selivanov réunit tant d'adeptes en un temps record que le tzar s'en émeut et se prépare à réprimer ces hérétiques. Instruit des poursuites préparées contre lui, Selivanov entre dans la clandestinité. Le pouvoir de séduction des skoptzy est tel que lorsque son principal disciple Yvanovichi est arrêté et bousculé dans la forteresse de Tiga, il réussi le tour de force de châtrer plusieurs de ses codétenus ainsi que deux de ses gardiens. Transféré dans le fort de Disnansindis, il obtient le même succès dans sa propagande. Le gouvernement fût dans l'obligation de prendre des mesures extrêmes.

Quand Selinov est arrêté à son tour et envoyé en Sibérie, il se déclare non seulement le fils de Dieu, mais également Tzar sous le nom de Pierre III Feodorovich, né en Hollande par l'opération du Saint Esprit de l'Impératrice Elisabeth Petrovna, vierge immaculée. Cette "divine mère" n'est en réalité qu'une bourgeoise de la ville  de Lebedjan se faisant passer pour la femme du Tzar Paul.

A première vue, on pourrait croire qu'une déclaration aussi insolite émanant de la paille des cachots va demeurer sans résonance.  Elle est reprise par tous les sectateurs et Paul III, en 1802, devenu tzar ordonne que lui soit conduit ce curieux prétendant au trône. Selivanov convaincu de mensonce est enfermé dans un asile d'aliénés, puis soudain  remis en liberté. Il s'établit dans un palais de Saint Pétersbourg, ce qui va accréditer la légende selon laquelle il est effectivement ce qu'il prétend être.

Cet épisode donne une couleur politique de la secte. En 1806, le nouveau tzar Alexandre 1er promulgue un ukase contre les skopotzy "ennemis des lois divines et humaines, destructeurs de toute morale et ennemis du genre humain".

Une nouvelle fois, la secte replonge dans la clandestinité, mais reste puissante En 1832, Selivanov meurt en captivité et la secte est tellement persécutée que de nombreux skopotzy émigrent, particulièrement en Roumanie. Ils y constituent d'importantes colonies. Notamment à Jassy, à Galatz et à Bucarest où la secte va répandre l'argent avec tant de munificence que la justice roumaine elle-même ne sais y résister.

Les skoptzy continuent leur prosélytisme. En 1865, il existe 1 609 fidèles skoptzy des deux sexes à Bucarest. En 1871, ils sont 8 375, ce qui montre un accroissement spectaculaire. Généralement, elle offre comme prime de conversion six chevaux et deux voitures. Ceci explique pourquoi encore avant la première guerre mondiale, tous les cochers de fiacres roumains  sont des eunuques skoptzy.

Jusqu'à la seconde guerre mondiale, tout porte à croire que les skoptzy poursuivent leurs étranges pratiques. On prétend aujourd'hui encore, traqués comme il se doit, ils n'ont pas désarmé et que certains d'entre eux ont réussi à subsister, tant en Russie qu'en Roumanie ; que d'autres, au cours de nouvelles et mystérieuses émigrations, entendent bien reconstituer leur société.

 

 Sources :

. Martin Monestier - collection Documents - Editions Cherche Midi .

Anatole Leroy-Beaulieu, l'empire des Tsars (Eng. transport., 1896), vol.. iii.;

6 octobre 2016

En son absence...

534943_569432566425230_501209318_nVoilà presque deux mois que mon amour est en tournée à Londres. Il danse à la fois dans un ballet moderne et des danses classiques indiennes : Baratha Natyam et Odissi. La troupe a beaucoup de succès. Elle devait rester 15 jours et pour finir ne revient que fin octobre. Si je suis content pour lui, je suis inquiet. Les entraînements, les répétions font qu'il se donne à plus de 200%. Au fil de ses messages, téléphonés ou sur facebook, je suis plus ou moins mis au courant de ses soucis : ses chevilles et ses pieds le font terriblement souffrir, ça ne m'étonne guère, taper des talons pour marquer les temps avec de gros grelots aux chevilles, pas évident. Pour le ballet il doit faire des bonds et des "porter" qui vu son gabarit se révèlent très fatiguants. Ayant assisté à quelques répétitions, et bien qu'il n'en dise pas le quart, j'imagine très bien ce qu'il se doit de supporter. Mais bon, il est content, le public est très chaleureux. Il est également très fier, car en plus de son fixe, ses vacations ont été augmentées.

Roudoudou a ce côté oriental-asiatique qui fait que les hommes sont élévés pour subvenir aux besoins d'une famille. Bien que nous soyons deux hommes et que je travaille aussi. Il lui semble naturel, compte tenu qu'il a vu son père faire pareille avec sa mère, et que lui-même a fait la même chose avec sa maman, de me remettre chaque mois et à chaque vacation, ses bulletins de paie ainsi que ses salaires. De plus comme je suis commerçant, et que je fais la comptabilité de mon magasin, c'est pour lui un moyen de se décharger de la corvée des comptes.  Il faut voir avec quelle fierté il me remet ou pose sur la table, après chaque tournée ce qu'il a gagné. Je ne me sens pas le coeur de lui dire combien cela me gêne, car je me sens capable de subvenir à nos besoins à tous les deux, même s'il y a des mois ou le salaire que je me verse est inférieur à ce qu'il peut ramener chez nous, heureusement que je fais des traductions, enfin bref....

Malgré mes occupations professionnelles, j'oscille depuis qu'il est parti entre angoisse et déprime, quand ce n'est pas jalousie et oui, j'ai beau me dire qu'il ne m'appartient pas, que c'est un sentiment particulièrement moche. Et bien qu'il ne m'ait jamais donné l'occasion de douter de lui, je ne peux m'empêcher de penser à toutes les occasions qu'il doit avoir, à la concurrence que d'autres danseurs et/ou mécènes et/ou admirateurs peuvent me faire. Et je tourne et retourne de sombres idées toute la journée et surtout le soir, lorsque je me retrouve seul dans notre lit.

Londres, c'est si près et si loin. En raison des impôts qu'ils soient sur le revenu, fonciers, locaux et des nombreuses autres charges que nous avons, je n'ai pu m'y rendre comme je l'aurais voulu. De son côté, étant de représentation quasiment en continu y compris en matinée le dimanche après-midi, nos retrouvailles ont été assez espacées. Lorsque je vais à Londres, il me faut prévoir un petit budjet. Son meilleur ami avec qui il partage sa chambre a gentiment proposé à mon petit S...de la lui laisser en totalité, pouvant dormir chez un copain. Seulement voilà, je me sens mal de "chasser" un autre danseur de la chambre qu'il partage avec roudoudou tout ça pour que nous puissions avoir une partie de jambes en l'air (hum oui, je sais le terme laisse à désirer) toutefois c'est bien de cela qu'il s'agit. Aussi, lorsque je me rends à Londres en plus du train je prends une chambre d'hôtel, ce qui me revient avec les billets de train entre 300 à 400 euros, sans compter ce que je dépense sur place. Ca fait un peu pingre, mais malheureusement, la réalité et en ce moment, c'est hard.

Aussi, ce week end, c'est mon amour qui est venu sur Paris, je suis allé le chercher à 8 h 30 samedi matin, à l'Eurostar. Comme d'habitude il était chargé comme un mulet. Nous nous sommes vus en même temps et au diable la foule, nous nous sommes embrassés, les sacs nous entourant comme pour nous protéger, délimitaient notre espace privé.

Je lui ai proposé de prendre un petit déjeuner à la gare, mais non il voulait tout de suite rentrer chez nous, ce que nous avons fait. A peine arrivés, il a ( nous avons) joué les petits poucets entre l'entrée, le salon, et notre chambre ou il m'a emmené d'autorité. J'en étais bouche bée (hum bien que celle-ci soit occupée) mon amour étant plutôt réservé, même dans l'intimité. Et là ce fût un feu d'artifice renouvelé autant de fois qu'il a été demandeur, entre-coupé de siestes. En fin d'après-midi, j'ai réussi à l'emmener, avec bien du mal, au magasin que j'avais découvert pour lui faire choisir des articles de peinture, des toiles, des cahiers d'esquisses. Cela lui a fait plaisir, mais il n'avait qu'une envie, rentrer ! et quand il veut quelque chose c'est tout de suite immédiatement. Nous sommes donc rentrés chez nous et le restaurant "Chez Pouchkine" est venu nous livrer notre dîner.

Le dimanche matin, sous des trombes d'eau, je suis sorti acheter quelques douceurs à la boulangerie pour notre petit déjeuner. Je suis heureux, il a goûté à presque tout ce que je lui proposais. Il a par contre refusé tout net ma proposition de sortir dans la journée prétextant être fatigué, qu'il repartait ce soir, et qu'il voulait rester avec sa minette et moi. Moi qui croyais bien faire... Mais hum, tant mieux pour nous (sa minette et moi) il s'est montré tellement attentionné et affectueux qu'arrivée l'heure de son départ je me suis mordu les lèvres pour ne pas m'effondrer. Nous avions conclu dès le début de notre relation que je ne l'accompagnerais pas pour ses départs en tournée, c'est trop dur pour lui comme pour moi. Nous n'aimons ni l'un ni l'autre les adieux sur un quai de gare ou un aéroport, nous nous gardons pour nos retrouvailles. Aussi, je lui simplement faire un signe de la fenêtre lorsque son taxi s'est éloigné, gardant en mémoire son visage tourné vers la vitre arrière.

De son passage,  il n'est resté que son pyjama en tas sur notre lit. Son verre à thé à moitié bu, un gâteau grignoté et un peu de linge à laver. Son eau de toilette flottant dans toutes les pièces de l'appartement. Sa minette est restée derrière la porte espérant qu'il allait revenir, puis elle s'est fait une raison et est allée se coucher sur ses vêtements de nuit, qu'il m'est impossible d'attraper pour les laver, Mlle se roule dessus et les têtent espérant y trouver quoi ...?

Va me falloir vivre avec le souvenir de nos ébats toute la semaine, vendredi soir c'est moi qui irais à Londres !

1 décembre 2013

Jordaens - 1593-1678 La Gloire d'Anvers

 

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Cette exposition se tient au musée du Petit Palais à Paris, jusqu’au 09/02/2014.

Comme toutes les expositions organisées par les musées des Beaux-Arts de la Ville de Paris, celle-ci est très bien mise en scène et nous faire connaître un grand maître de la peinture flamande et hollandaise du XVIIème siècle, peut être moins connu que ses contemporains : Van Dyck et/ou Brughel, ou encore Rubens, mais ses œuvres n’en sont pas moins intéressantes.

Si Van Dick a plutôt peint des portraits, Brueghel le jeune des scènes de fêtes villageoises, Rubens des allégories et des portraits de cours, Jordaens a peint des personnes de son entourage, des bourgeois, sa famille, comme il se devait à l'époque des scènes religieuses, des piéta mais aussi et surtout ce qui, à mon sens est un enchantement pour les yeux, des scènes de fêtes en famille et des scènes de la mythologie.

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Parmi les oeuvres phares peintes par Jordaens, le thème du Roi boitC'est un sujet typiquemt flamand, une coutume fort populaire dans les Pays-Bas consistait à organiser un festin de famille, le jour de l'Epiphanie, appelée dans cette région la Fêtes des trois Rois :

La veille de l'Epiphanie, on vendait des billets de rois qui servaient à tirer au sort les charges de rois, de dignitaires et de bouffon de cette cour improvisée. Le roi devait porter une couronne de papier et lorsqu'il portait son verre aux lèvres, tous les convives devaient crier : « le roi boit ». Le bouffon devait alors punir, en leur noircissant le visage de ceux qu'il trouvait en défaut.

Ce sont des oeuvres pleines de joie de vivre et d'exubérance où Jordaens dépeint avec truculence toutes les tranches de vie.

 

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Dessinateur, il a fait une profusion de dessins, d'études de têtes et de cartons pour l'élaboration de tapisseries de Flandres de toute beauté.

L'exposition est très bien mise en scène et tous nos sens sont sollicités. Des tiroirs dans les murs se tirent et offrent à la vue, des matières à toucher (soie, moire, taffetas, dentelles), d'autres nous font découvrir les pigments employés pour créer les couleurs, etc...

5 juillet 2014

28 juin 2014 Marche des Fiertés ou Gay Pride sur Paris

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Nous nous y sommes rendus comme toutes les autres années. Pour me permettre d'y participer, babouchka m'avait gentiment proposé d'assurer les ventes au magasin, ce dont je lui suis particulièrement reconnaissant. De fait, ma petite caille indienne m'attendait avec impatience et nous avons décidé de partir directement sans déjeuner. J'avais une de ces faim mais bon ce qui comptait c'était en priorité le plaisir de Subra, donc nous sommes partis. 

Le défilé ne partait plus de Montparnasse, mais de la place du Luxembourg pour s'arrêter non plus à Bastille mais à République. Aimant bien faire des photos des préparatifs et des participants avant le départ des chars. J'ai proposé à Subra de nous arrêter directement place de l'Observatoire pour y assister. Le temps était plutôt grisouillard mais il ne pleuvait pas encore. C'est avant la foule des badauds, et avec l'amabilité des "acteurs" pas encore stressés que nous avons pris quelques photos intéressantes.

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Nous avons pu ainsi assister à une chorégraphie particulièrement réussie et bien trouvée du Flag. L'arrangement du char des "Bears" dont les slogans sont toujours très appropriés. Le camion des "gouines" comme elles l'appelle elles-mêmes (jamais je ne permettrais de parler d'elles aussi vulgairement). Oui il faut choquer, crier et afficher des slogans qui mettent les points sur les I sans baraguiner, sans s'embarrasser de bienséance.

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Les revendications de cette année portaient essentiellement sur la PMA, et le droit des Trans. Quelques personnes du Strass (mouvement rassemblant des prostitués des deux sexes)  étaient également présentes pour se plaindre du harcèlement dont elles font l'objet. Hum un peu déplacé à mon sens de légitimer la prostitution qu'elle soit volontaire ou obligée (on sait que s'il y en a c'est qu'il en faut, cette fameuse hypocrisie de tous les Etats et à toutes les Epoques).

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Il fallait s'y attendre également, la fameuse Conchita Saucisse autrichienne a fait des émules et c'est fièrement que certains de ces messieurs, cuirettes ou travestis, tous de cuir bardé ou froufrous affriolants ont défilé. Eternelles provocateurs (trices) des figures de la communauté homosexuelle que nous revoyons d'année en année. Moins de brésiliennes à poil, beaucoup plus habillées "en garçon"  de façon passe partout ce qui était plus crédible pour "le sérieux" de la marche, sans pour cela empêcher le festif.

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A signaler également quelques nouveautés dans ce défilé : Des indiens, qui à part le mien, venaient du bangladesh. Une association appelée Ardhis regroupant des gays africains.

Un cliton maton oui oui, vous avez bien lu des femmes lesbiennes avaient eu l'idée, qui au premier abord, a soit beaucoup choqué, soit fait beaucoup rire, de reconstituer une vulve de femme en couleur s'il vous plait avec lèvres et tout et tout et un trou ou vous passiez votre tête pour la photo qui devait former le clitori. Hum ça fallait le trouver et surtout oser le faire. Mais hum, c'était un bon moyen de démystifier l'anatomie féminine et de ne pas en avoir honte pour certains (nes). Pourquoi dans tous ce qui est gays (à l'origine ce terme concernait les hommes et les femmes homosexuelles) nous montre-t-on que les organes sexuelles masculins ? si le sexe d'un homme peut être montré avec tout ce qu'il a de beau et/ou de laid pourquoi pas celui d'une femme ? l'égalité passe aussi par là ! 

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Les chars se sont ébranlés vers 14 h 30 au lieu de 14 h et la pluie s'est abattue sur nous comme la pauvreté sur le monde. Nous avons marché quelques temps au côté du char du Beit Haverim, dont la musique nous faisait soulever les pieds en rythme.

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La pluie devenant drue nous avons été contraint d'acheter un parapluie sur place. Ce qui n'a pas été très pratique pour participer à la marche comme nous l'aurions voulu. Toujours un renfort de policiers casqués, armés, bottés devant Notre-Dame-du-Chardonnet, église intégriste particulièrement hostile à la communauté homosexuelle. Mais tout c'est passé sans heurts. Ils ne se sont pas montrés, nous n'avons pas eu besoin soit de provoquer soit de nous défendre.

Trempés comme des morceaux de pain dans une soupe nous avons abandonné le défile au Pont de Sully. Ma petite caille indienne commençait à éternuer. Il avait faim et froid. Donc nous nous sommes éloignés pour nous rendre dans le Marais, nous réchauffer devant une collation.

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Dernier baiser d'une soeur de la Perpétuelle Indulgence, toujours présente, par tout les temps sur tout les fronts. Merci mes soeurs pour votre dévouements envers les plus démunis (que se soit moralement, physiquement et/ou financièrement) de notre communauté. 

23 août 2014

Week end de l'Ascension au Tréport

 

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Subra étant revenu de sa tournée à Singapour et devant repartir prochainement pour Auroville, nous avons décidé que nous méritions un peu de vacances. Aussi, sommes-nous partis au Tréport pour le week end du 15 août puisque nous y avons un pied à terre. La météo n’annonçait rien de folichon mais bon, un changement d’air nous ferait du bien à tous les deux. La minette, elle, restait sur Paris, car nous ne voulions pas la perturber pour 3 jours. Une chance, nous avons eu un direct jusqu’à destination ce qui depuis l’harmonisation des horaires de trains européens, est devenu chose rare.

A peine arrivés, nous avons repris possession des lieux, en premier de l’appartement, en second de la ville. En bon maniaque, sitôt après avoir défait nos bagages, Subra s’est attelé au ménage, ne pouvant songer à déjeuner tant que tout ne serait pas nickel. Je mourrais littéralement de faim, le paquet de gâteau que je m’étais enfilé dans le train commençait à être loin, mais bon !

Quand il a fini, les magasins étaient fermés donc, nous sommes allés déjeuner au «Comptoir de l’Océan» qui, il me l’a encore redit, était le restaurant préféré de sa maman et auquel, nous ne saurions faire faux bon lors de notre venue.

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L’après-midi ballade en ville et sur la rade de Mers-Les-Bains ville soeur du Tréport. Pour ceux qui ne connaissent pas, le Tréport est une petite ville balnéaire située en Haute Normandie à la limite de la Somme qui connue son heure de gloire en 1900 à l’époque des bains de mer. La ville est tombée en déliquescence lorsque se sont démocratisés les séjours sur la Côte d’Azur.

De nos jours, le Tréport ainsi que les petites villes balnéaires des environs semblent retrouver une timide seconde jeunesse, par l’arrivée de touristes, Flamands, Belges, Britanniques, Hollandais, quelques Japonais s’y montrent l’été, et le week end, beaucoup d’Antillais, quelques familles indiennes, magrhébines (quoi vraiment peu nombreuses) qui habitent certainement l’Oise, certainement à Beauvais ou ses environs, cette ville étant à égale distance entre le Tréport et Paris. 

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Au Tréport, pas de m’as-tu-vu, les gens sont d’un milieu très très modeste, même si certains ont beaucoup d’argent, ils ne le montrent pas. Il y a des armateurs, qui ont des bateaux de pêche et des restaurants et ceux qui travaillent pour eux, : les pêcheurs, les douanes,  les commerçants, de proximité et les autres qui survivent bon an mal an en vendant les habituels horreurs qu’on trouve dans les boutiques de plage.

Quand Subra a acheté son appartement il y a 11 ans, la ville n’était pas aussi coquette. Et il a fallu toute l’énergie de la municipalité pour lutter contre les crottes de chien qui jonchaient les trottoirs (une famille en possédaient parfois jusqu’à 3 et pas des petits). Enfin bref....

Le temps a été mitigé, alternant journée ensoleillée et journées pluvieuses, accompagnées de bourrasques de vent. Subra n'a pu étrenner le ravissant maillot de bain que je lui ai offet, vu la température. Personne dans l'eau mais beaucoup de monde sur la plage, la rade et dans la ville emmitouflé dans des parka, des "polaires" et avec des parapluies à portée de main.

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Qu'à cela ne tienne nous avons compensé par des visites de monuments que ce soit au Tréport, à Dieppe ou Eu ville soeur du Tréport. Le château mérite le détour ainsi que l'abbatiale. Et le dimanche ou il a plu toute la journée, nous l'avons passé au lit. Subra avait une grosse envie de calins et moi j'en avais besoin. Donc journée pas si pourrie que cela. Bien au contraire cette journée sous la couette nous a fait énormément de bien à l'un comme à l'autre.

Nous sommes rentrés lundi dans la journée, pour éviter d'avoir trop de monde dans les transports et surtout parce que notre petit monstre à quatre pattes devait trouver le temps long et que son assiette et donc son estomac devait être vide depuis un moment.  

 

 

26 janvier 2022

Communauté LGBT ? Illusion et affabulation !

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Cela fait maintenant quelques années que l’on me parle  ou que j’entends  parler de : " communauté gay ", lobby gay, solidarité gay, ou au choix pour  employer les termes usités LGBT. Que nous devrions en toute logique voter à gauche (ah bon !), être subversifs aimer les paillettes et les strass, la drague, mater les magazines de culs et les films porno (de mecs évidement)  et nous shooter au poppers  (mais bien sûr !). Etre militant ou, au pire, soutenir sans faillir et avec un parfait aveuglement  tout ce que les têtes pensantes (journaux, magazines LGBT, vieux beaux des années 80, et rescapés de toutes les véroles, Trans hystériques et cas sociaux), nous demandent non seulement d’ingurgiter mais d’avaliser, parce que eux, savent. Nous, ne sommes bons qu’à acquiescer, les suivre sans coup férir, étant incapables de discerner ce qui est bon ou mauvais pour nous, pour la « cause », et blabla bla et ragnagna ! 

Hum, et bien moi, j’en ai assez de cette fiction, de cette illusion de pseudo communauté ou toutes les grandes gueules s’érigent en chefaillons menant leurs troupes tambour battant ! Ou tous les LGBT (ou presque)  seraient, au contraire des méchants hétéros, compréhensifs, disponibles pour tout et tous, solidaires, non racistes et tolérants ! Bref,  une communauté de mondes enchantés ! 

Loin de moi de vouloir imiter un célèbre écrivain, mais j’accuse de népotisme toutes ces figures  représentatives de la  pseudo communauté LGBT. La seule chose qui nous unit c’est notre sexualité, notre amour charnel pour nos semblables, les plus semblables possibles point final ! Les luttes communes ? Mises à part celles concernant la liberté d’expression et la lutte contre l’homophobie,  les autres revendications telles : le mariage pour tous (même si certains en ont profité), la GPA, la PMA, n’intéressent qu’une partie des LGBT, certains s’en moquent royalement arrivant à vivre ou ayant organisé leur vie sans, et n’en voyant pas l’utilité ou bien, ne voulant pas copier leur couple sur les stéréotypes d’un couple hétéros.

Ce que je pointe du doigt, c’est cette hypocrisie qui nous fait dire ou écrire « qu’entre-nous », il y a plus de tolérance, de compréhension alors que nous affichons tout le contraire sur nos magazines,  les sites de rencontres, voire la vie de tous les jours.  Il suffit d’ouvrir un de ces magazines,  de lire ou de participer  à des forums de discussion pour être édifiés. Aucun avis contraire ou un peu discordant  n’est accepté, aucun débat n’est possible, s’il n’est pas conforme à la ligne éditoriale qui selon les forums prônent soient en faveur des gays, des lesbiennes et/ ou des Trans. Le moindre commentaire, la moindre critique, et vous vous faites honnir, voire carrément insultés par une bande de harpies. A croire qu’elles  n’ont rien d’autre à faire que de guetter le malheureux péquin qui aurait eu l’audace d’émettre son opinion, le faisant passer pour un débile profond, de toute la grandeur intellectuelle dont ils/elles  se croit (ent) investit !

Quelle gageure que de nous faire croire à la « solidarité »  qui nous unirait alors qu’on sait pertinemment que tous ceux qui ne rentrent pas dans certains critères de beauté, de positions sociales, sont jaugés avec suspicion, et je ne parle pas de ceux atteints d’une maladie  invalidante quelle qu’elle soit, d’un handicap, ou malgré certaines professions de foi, lesdites personnes sont  laissées à leur solitude pour ne pas dire abandon. 

Ce culte de la beauté, de la jeunesse, du muscle, du sexe et du sperme virent au ridicule pour les homosexuels. Celui de la féminité ou de la masculinité à outrance pour les transsexuelles (ls) font, qu’ils/elles deviennent des caricatures de ce qu’ils/elles croient être eux-mêmes (elles-mêmes). Nous ne sommes pas tous des gravures de mode, des mannequins. Nous sommes ceux que nous croisons tous les jours, avec nos imperfections physiques, nos insuffisances intellectuelles, notre couleur de peau et notre façon de vivre ! Nous qui nous plaignons du regard qu’on les hétéros sur nous, qu’avons-nous de mieux ou de meilleur  à offrir ?   Nous sommes souvent  intolérants, intransigeants, persuadés d’avoir raison sur tous et pour tout, de notre supériorité. Bref des cons imbus de nous-mêmes ! 

Etant gay, je parle pour ma paroisse. Quel reflet renvoyons-nous, sur les autres gays, ayant un physique dont on ne dit rien parce que somme toute banal ? Aux  gays de couleur ? A ceux qui pour diverses raisons ont une situation financière difficile ? Aux gays très extravertis ? Au travestis, etc… Que pensent-ils en voyant écrit et/ou en recevant en pleine figure : mal foutus s’abstenir, pas de « folle »,  de black,  d’asiatique,  de vieux,  de binoclard,  de gros, etc…la liste est longue ! Quelle humiliation, quelle honte d’être ce, ou de ceux dont les autres ne veulent surtout pas… ! Rejetés sans avoir la possibilité de se faire connaître, sans autre forme de procès ! Rejetés pour quelque chose qu’on ne peut maîtriser, par subjectivité !

Alors bien sûr, il y a des exceptions. Les noirs et les arabes s’ils sont bien montés et uniquement dans notre lit (pour certains), mais pas question de s’en faire des amis. Les asiatiques uniquement s’ils sont dociles et savent s’effacer… Je trouve cela triste ! Triste de ramener l’autre à une marchandise, à un morceau de viande que l’on choisirait à l’étal d’une boucherie ! 

Après je peux comprendre que tous les goûts soient dans la nature, que nous ayons tous nos propres critères de sélection, mais la manière de le faire comprendre, de le dire c’est cela que je remets en cause. Rien ne nous oblige à manquer de tact, de savoir vivre et de gentillesse.  On peut très bien devenir copain et/ou ami, avec une personne sans que cela finisse obligatoirement dans notre lit. Nos semblables ne sont pas des objets de consommation… Ils ont comme nous des attentes, des émotions, des sentiments. Beaucoup se plaignent de solitude, mais sont-ils attentifs à l’autre ? Les écoutent-ils ? Dans les bars, les boîtes de nuit  certains ne prennent même plus la peine de se présenter, de converser avant de se mettre la main au cul et/ou de se sauter dessus.  D’autres sont tellement seuls  que lorsqu’ils ont un auditoire, ils parlent, parlent et parlent encore, au point de noyer leur interlocuteur sous un flot ininterrompu de paroles, sans remarquer que celui-ci  ne peut en placer une. .. 

Sauf erreur, dans le milieu hétéro, je n’ai jamais remarqué d’hommes et/ou de femmes se montrant aussi mal élevés (ées). Le « râteau » est toujours enveloppé d’une excuse acceptable, que l’on y croit ou pas. Les mises en forme semblent respectées... 

Un  « auteur » célèbre parmi les LGBT et  dont je ne citerais pas le nom, regrette de n’avoir jamais eu « d’aventure » avec un noir ou un maghrébin, et l’âge venu, après s’être frotté à toutes les saloperies  microbiennes, se verrait bien avec un compagnon noir, pour combler sa solitude (ben voyons) !  De plus, il s’étonne qu’un jeune de 20-25 ans se fasse « payer » pour une partie de jambes en l’air, avec un homme d’un certain âge (ou plutôt d’un âge certain), alors que lui-même avoue dans un de ces livres n’aimer que les hommes de moins de 30 ans. Hum, allons, allons,  un peu de lucidité que diantre. Il ne faut  déjà pas  être dégoûté  par un mec qui se transporte tous les gènes,  même soignés,  des back room de Paris et de Navarre, et être réaliste : la jeunesse est attirée par la jeunesse et  c’est normal, celle-ci ainsi que la  « fraicheur » dure peu dans notre milieu ! 

Pour ma part, je suis de ceux dont on ne dit rien, j’ai un physique commun, un compagnon asiatique (Asie Méridionale),  tout mignon tout beau ne rentrant pas dans les critères de beauté homo puisque petit, menu et danseur de surcroît. Mon compagnon depuis 14 ans dont 11 de vie commune et avec qui je vis une très belle histoire.. .Aussi ai-je beaucoup de difficultés  à accepter cette surévaluation, cette surenchère de la beauté physique  somme toute subjective, qui gangrène et perdure dans le milieu gay et cause des dégâts parmi certains/certaines qui  se cherchent, qui n'ont aucune expérience, et qui finissent par être coincés de chez coincés, bourrés de complexes,  n'arrivant pas à s'identifier à des top modèles ! Ceci étant dit, c’est  tout pour mon coup de grisou du jour. 

 

4 mai 2016

TUTU - Chicos Mambos à BOBINO du 19/02 au 30/06/2016

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La danse dans tous ses états.

TUTU long ou TUTU court ?

TUTU classique ou TUTU moderne ?

TUTU homme ou TUTU femme ?

TUTU blanc ou TUTU noir ? 

L’un et l’autre, les deux et plus encore… Car ce tutu-là est surtout celui de tous les possibles : au-delà du genre et des codes. Dans ce jeu de rôles jubilatoire, ce sont le corps et l’âme qui prennent le pouvoir. 

Le Spectacle est porté par 6 danseurs : les « hommes TUTU », artistes polymorphes qui se débattent pour ne jamais paraître figés dans une interprétation, une image ou un style. Ils veulent toucher au plus près de la liberté de la danse et son universalité.

Dans leur sillon, le rire devient poétique, le théâtre s’immisce sur scène, et les objets prennent vie… Tour à tour classique, contemporaine, de salon, sportive et rythmique, académique ou acrobatique, la danse des « hommes TUTU » est multiple, atypique, irrévérencieuse, tendre, ludique, mais toujours artistique. 

TUTU proposa la danse dans tous ses états… 

Alors ? On danse ?

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Philippe Lafeuille : Conception et chorégaphie 

Décide de se former à la danse suite à la découverte d’une œuvre de Maurice Béjart, et intègre l’Académie Soloange Golovice. Très tôt, il interprète des rôles dans les pièces de chorégraphes modernes tels Joseph Russillo et Peter Goss. Artiste capable de tous les grands écarts, il danse dans des productions aussi bien de Madonna que de Rudolf Noureev. 

Il entame sa carrière de chorégraphe en fondant CHICOS MANBO dont il a été l’interprète principal. Avec cette première compagnie, il réalise ce qu’il aime le plus – faire de la danse une comédie ! 

Il est régulièrement sollicité en tant que chorégraphe pour d’autres projets. En 2011, il chorégraphie notamment le ballet « La Belle au bois dormant » avec la collaboration de Corinne et Gilles BENIZIO (alias Shirley et Dino). Il retrouve le duo en 2015 à l’occasion de leur nouvelle production de l’opéra « Don quichotte chez la Duchesse » de Joseph Bodin de Boismortier, pour lequel il réalise la chorégraphie.

 Artiste généreux, l’action culturelle tient une place importante dans sa carrière. Dans une volonté d’accès à la culture chorégraphique, il mène des projets tels que des ateliers danse en milieu scolaire, des associations de danse amateurs, etc… 

Amoureux de la pluridisciplinarité, chacune de ses créations est un terrain de jeux où se mêlent danse, théâtre, humour, arts plastiques… tout est possible !

 

Mon avis : Volodia 

Je suis allé voir ce spectacle en ayant à l’esprit les « Ballets du Trockadéro », à savoir des hommes en tutu faisant des pointes. Que nenni, la comparaison s’arrête là, des hommes en tutu d’accord, mais le torse dénudé, dansant sur pointes oui, mais pas seulement des ballets classiques, drôles avec beaucoup de techniques oui mais, avec une interprétation théâtrale,

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avec en plus du sensuel dans l’interprétation de certains tableaux, tel : un tango interprété en talons, justaucorps chemise et nœud papillon. 

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Telle une toupie, le danseur torse nu et jupe longue virevoltante sous un souffle d’air, se tient sur une de ses pointes et est «amarré» verticalement à un crochet qui tourne sur lui-même de plus en plus vite.

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Comiques dans le rôle de canards frétillants du croupion sur une musique de rap.

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Emouvants, dans leur interprétation du Sacre du Printemps vêtus de couches culotte

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et impressionnants dans leur pseudo interprétation d’un ballet de Pina Baush. 

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Dans ce spectacle dure 1 h 30, il y a bien sûr des « tableaux » qui m’ont enchanté, d’autres qui ne m’ont ni inspiré, ni plus, mais l’ensemble reste plaisant à regarder. Malgré tout, je préfère et de loin, même si la danse est peu variée puisqu’elle se cantonne au seul répertoire classique, les « Ballets du Trockadéro », l’humour étant distillé plus finement, et la morphologie des danseurs plus élancée. 

Attention :

Il est interdit de filmer et/ou de prendre des photos (normal) donc celles mises pour illustrer cet article, ne m'appartiennent pas, elles ont été prises sur internet. Si les auteurs m'en font la demande, elles seront retirées dès que j'aurais pris connaissance de leur message.

9 mars 2016

Chamanes et divinités de l'Equateur précolombien

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Cette exposition a lieu actuellement au musée du Quai Branly jusqu'au 15 mais 2016.

"Chamanes et divinités de l'Equateur précolombien illustre la permanence immémoriale du sacré : pendant le millénaire ici documenté (de 1000 avant J.-C à 500 parès J.-C) chaque continent terrestre, de l'Afrique à l'Asie, développa dans son autarcie religieuse une mythologie des êtres supérieurs ou magiques. Universalité de la croyance, diversité de ses formes.

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La focale se fixe sur une région côtière au climat tropical pluvieux, peuplée de cultivateurs de maïs et de manioc - l'actuel Equateur. Dans la cosmogonie de ses peuples, le chamane se tenait au coeur d'une vision tripartite de l'univers : la voûte céleste d'où tombent les pluies bienfaisantes ; l'inframonde des esprits et des défunts et, au milieu la Terre-Mère., dite aussi Pachamama, où évoluent dans leur contingence périssable les animaux et les humains.

Le chamane pratique une connectique de l'incantation, une intercession érémonielle. C'est un pontife-passeur choisi dès l'enfance, dont les pouvoirs magiques régulent les cycles et les accidents de la vie communautaire. Une sorte d'ombudsman métaphysique agissant sous psychotropes. Il lui incombe, par les offrandes et la mantique, de protéger les siens des maléfices. Et d'attirer sur eux, par des rites propitiatoires, la bienveillance du règne vivant cristallisée en divers symboles : l'air-aigle, le feu-jaguar, l'eau-serpent. 

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Dans cette vision symbiotique, l'ascendant du chamane agit comme une régulateur balsamique, une garantie surnaturelle de la pérennité des sociétés humaines. Magie blanche, si l'on veut, mais ramifiée en un très riche apparat de coutumes et d'objets, dont témoignent les 265 pièces de cette exposition présentée en partenariat avec le ministère de la Culture et du Patrimoine de l'Equateur. Ces rites qui parurent impies aux conquistadores et oniriques à André Breton se recommandaient d'une pléthore de symboles. Les offrandes des chamanes avaient pour site les maisons-temples, sanctuaires édifiés au faite de monticules artificiels, lieux l'oraison vers les ancêtres et les cieux.

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Parés d'ornement sacramentels : clous faciaux, plaques pectorales, bracelets, rivières de perles, coquillages grelottants, Conques marines pour la pluie, fibules d'or pour le soleil. 

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Sur la table rituelle, le chamane disposait sont kit fétiche. Statuettes hybridant des fragments déifiés, sortes de cadavres exquis en terre cuite mélangeant plumes, écailles et canines. Pierres taillées, effigies sxuées, feuille de coca, miroirs d'obsidienne entouraient la "chicha" coupe à libations où purgatifs et allocinogènes activaient bientôt le biosystème du chamane, aussi chargé en substances psychédéliques qu'un musicien du Grateful Dead en période de concert zénithal.

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Sous états altérés, enivré par une musique rituelle, le chamane procédait aux guérisons, passes initiatiques et aussi aux sacrifices sanglant - animaux, prisonniers ennemis - nécessaires à la catharsis de la tribu. En entrant dans cette exposition, vous êtes conviés à la cérémonie".

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Texte de présentation de Marc Lambron de l'Académie française

Mon avis : Volodia

Que dire après une si belle présentation. Sinon que les pièces exposées sont magnifiques. Très bien conservées. Mises en scène par catégories et dans un ordre permettant de comprendre et suivre la progression d'une cérémonie.

30 mai 2016

Nouvelle cause à défendre pour la communauté LGBT : Les chiottes !!!

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Et oui, depuis quelques années déjà dans le monde, se livre une bataille pour avoir le droit de poser son séant sur le trône des toilettes, des wc, des chi..ttes, des cabinets, oui, ça justement ! Le monde est en train de s’écrouler en raison de guerres, de catastrophes naturelles et/ou nucléaires et nous en sommes à débattre, à manifester, à presque nous entretuer pour savoir qui a le droit d’utiliser telle ou telle toilette. A pleurer ! 

J’avais en son temps écrit divers articles sur ce problème récurrent et expliqué le pourquoi du comment, en France, voir lien : 

http://volodia.canalblog.com/archives/2015/03/22/31756386.html

Et, plusieurs mois plus tard, je me rends compte que cela devient un problème majeur et qu’on en arrive à des situations ubuesques, la Comédia Del Arte des chiottes. Mais bon, la palme du ridicule revient quand même à La Caroline du Nord qui par sa nouvelle loi n’autorise pas les transgenres et/ou transsexuelles (ls) à accéder aux toilettes de leur nouveau genre - à l’appui de cette revendication, manifestations de fanatiques religieux brandissant la bible - et les obligent à utiliser les toilettes correspondantes à leur sexe d’origine (donc genre = sexe et inversement ce qui met à mal la théorie du genre) ! 

Foin que tout cela, l’idéal ne serait-il pas que les enseignes, centres commerciaux, et bureaux administratifs, etc… créés des toilettes unisexes ? car et je le comprends, s’il y a des toilettes spécifiques pour les handicapés en fauteuil roulant, que certains groupes et/ou institutions les mettent à disposition des transgenres, ceux (celles)-ci refusent de les utiliser, prétextant qu’ils/elles ne sont pas handicapés (ées) ce qui est vrai. Alors quelle solution ? Les dames refusent que des transsexuelles (homme vers femme) utilisent leurs toilettes pour les raisons évoquées dans mon article. Certains hommes, comme mon compagnon refusent que les toilettes destinés aux hommes soient accessibles aux transsexuels (femme vers homme), pour des raisons tout aussi justifiées.  Des toilettes unisexes pourraient sembler idéales, à défaut des toilettes pour transgenres, qui à mon sens ne sont qu’un pire aller, car ce serait une forme de ségrégation, de mise à l’écart de toute une catégorie de personnes, en les désignant à la risée et/ou vindicte populaire, alors que la plupart, j'en suis certain, ne souhaite qu’une chose : passer inaperçu.

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Pour ma part, j’estime que c’est un faux problème. Prenons pour exemple les toilettes publiques dans les villes en France, ces toilettes sont conçues aussi bien pour les hommes que pour les femmes ne sachant ce que le futur occupant a à évacuer. Pour ma part je me fiche complètement de qui accède à ces lieux d’aisance, à partir du moment où la personne se montre discrète, respectueuse de l’intimité des autres, et surtout de la propreté des lieux (ce qui pour les hommes cis-genres n’est pas forcément une évidence). Pour roudoudou c’est différent, lui n’accepte pas que ce lieu si spécifique soit accessible aux transgenres, travestis ou transsexuels, estimant que son intimité serait violée, et qu’il ne souhaite pas être ridicule en étant vu devant un urinoir…. Hum ça se défend aussi, d’autant que dans certains endroits, ce lieu est utilisé à d’autres fins (n’est-ce pas messieurs…. !).Voir lien ci-dessous :

http://volodia.canalblog.com/archives/2012/04/24/24090599.html 

Alors après, il peut toujours utiliser une cabine s’il le lieu en comporte, mais bon, c’est tellement personnel et intime que je n’ai pas osé lui suggérer ! 

En Inde, les toilettes pour transgenres existent mais personne ne veut les utiliser afin de ne pas être reconnu, mon compagnon a écrit un article intéressant à ce sujet, voir ci-dessous :

http://indiangay7.canalblog.com/archives/2011/12/29/23092316.html 

Alors qu’elle solution ? Que faire pour satisfaire tout le monde et qu’enfin dans cet endroit dédié à évacuer le surplus de nos intestins chacun puisse trouver la sérénité nécessaire indispensable à son bien-être ? Question ouverte !!! 

 

12 octobre 2020

Le coming out cette manie !

Coming out

D’où est-elle venue ? Depuis quelques années, elle court, fleurie et s’invite partout : sur les forums, dans les débats, les manifestations sans qu’on ne sache réellement d’où vient cette propension à vouloir dévoiler, voire étaler au vu et au su de tout le monde son moi le plus intime.

En quoi cela concerne-t-il le commun des mortels de savoir envers qui vont nos sentiments amoureux, avec qui nous partageons notre lit ? En quoi cela nous importe-t-il de savoir que tel homme ou telle femme « en est », et de quoi ? Homo, lesbienne ?? Qu’est-ce que cela nous apporte ??? Notre regard sur lui ou elle, sur ses idées, son comportement influencera-t-il notre jugement ? Et si oui, de quel droit nous arrogeons-nous le droit de juger autrui ?

En quoi, une personne médiatisée se devrait-elle de préciser son attirance pour ses semblables, les plus semblables possibles ? Certaines grandes bouches de la cause LGBT et non des moindres justifient le coming out au nom de la vérité, mais de quelle vérité ? A partir de l’instant ou on ne nous/leur demande rien ? ! Il paraîtrait également que cela inciterait de jeunes lgbt à se sentir mieux dans leur peau ? Hum oui, je reste dubitatif ? Mais, pourquoi pas si le coming out est fait par la personne concernée. Mais de quel droit, si l'aveu est forcé, imposé par les circonstances ou dévoilé, dénoncé par d'autres, des personnes mal intentionnées avides de scandales ! Car sous prétexte du bien être des uns, ne risque-t-on pas de mettre mal à l’aise les autres ? Sans oublier une atteinte à leur vie privée et à leur liberté ! Car même si le fait d’être homosexuel (le) ne fait plus partie du classement des maladies mentales, il n’en reste pas moins que pour beaucoup, cela révèle une déviance, perverse ou pas peu importe, cela reste une exception au regard de la norme. Aussi, inutile de vouloir persuader des personnes qui pensent ainsi. Elles ne changeront pas d’avis, c’est du temps perdu et de la fatigue intellectuelle inutile !

Par ailleurs, j’en reviens toujours au même sujet. Nous réclamons à être comme les autres, pas supérieurs, mais égales aux autres. De claironner à tout va et à n’importe qui ce que nous sommes, ne risque-t-il pas au contraire de nous porter préjudice ? Si le fait de se dévoiler rend certaines personnes en phase avec elles-mêmes pourquoi pas, et je reconnais qu’il faut une certaine dose de réflexions/courage pour ainsi se mettre en avant, au risque de briser une carrière, un foyer. Alors que pour la plupart du temps, les gens que nous fréquentons ou avec qui nous avons des relations professionnelles ou autres, y sont indifférents au plus haut point. Le fait de vouloir se démarquer à tous prix, ne révèle-t-il pas au contraire, notre envie d’exister par cette différence voire de choquer ?

Certains (nes) jouent sur ce registre pour, le pensent-ils, avoir accès plus facilement à la notoriété (sous-entendu, beaucoup d’homos dans le spectacle, dans les médias…), parce qu’ils sont convaincus d’un lobby gay : riche et puissant. D’autres, parce qu’ils aspirent être un modèle pour la « pseudo » communauté lgbt, se vouloir être reconnu (e) par elle, en devenir une icône, écoutée, voire respectée. Voir sa parole, son opinion, ses prises de position peser sur la société ? D’autres encore pensent qu’ils se sentiront mieux s’ils le disent, l’annoncent à leur famille et à leurs proches, bref….. Tout un tas de raisons aussi diverses que variées qui ne me satisfont pas réellement.

Je trouve particulièrement mal venu d’exposer et d’étaler sa vie privée en public. Imaginons ce qui se passerait si un hétérosexuel faisait son méa culpa d’aimer le sexe opposé… Ridicule, grotesque ! On se fiche royalement de ce que Mr aime Madame ou inversement donc …. Aucune personne sensée ne se présente, ou au fil de la conversation n’annonce, de but en blanc, je suis hétéro, je suis homo. Cet aveu ne peut à mon sens ce faire qu’à un certain degré d’intimité. Et nos relations avec les personnes que nous côtoyons tous les jours nécessitent–elles ledit aveu ? A moins que nous ayons décidé de les mettre dans notre lit ou qu’une des personnes en question ait des vues sur nous, je n’en vois pas l’utilité ! Nous en sommes arrivés à un tel degré d’impudeur que bientôt nous en arriverons à nous justifier de ce que nous faisons ou pas au lit avec notre ou nos partenaires.

 

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Pour notre part nous n’avons jamais fait de coming out et n’en ressentons pas le besoin, ni l’utilité. Nous sommes avant tout des hommes avec des qualités et des défauts. Nous ne sommes pas selon l'expression consacrée « dans le placard » donc nous n’avons pas à en sortir. Nous sommes mariés. Nous ne nous cachons pas, mais ne parlons pas notre vie privée (et encore moins intime) à tout le monde. Nous savons qui nous sommes, ce que nous sommes et c’est très bien ainsi ! Nos relations professionnelles et amicales se sont doutées que nous étions gays et en ont eu confirmation avec les années, puisque je vis avec mon compagnon et qu’elles ne nous ont jamais vu intime avec des femmes, mais aucune question n’a été posée, aucune remarque déplacée ou pas n’a été formulée. Nous n’en parlons pas, ni les uns, ni les autres, car il n’y a rien à dire ! Nous sommes un couple ordinaire confrontés comme n’importe quel couple a des difficultés, des joies, des peines, des ambitions et avec une vie intime comme tout le monde comme tous les couples.

L’homophobie, à mon sens vient d’une propension que nous avons à l’exhibitionnisme, à vouloir faire reconnaître et accepter par tous et partout ce que nous sommes, ce qui est quasi impossible ! 

24 septembre 2016

Domaine de Chantilly

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Le Domaine de Chantilly se compose bien évidemment du château, du parc, des écuries, dans lesquelles sont présentées des spectacles équestres, d'une orangeraie, d'une petite ferme et d'un jardin anglais. Le château détruit à la révolution française à été reconstruit presque à l'identique ce qui explique les différents styles d'architecture. Pour en savoir plus, voir lien ci-dessous :

http://www.domainedechantilly.com/fr/

En raison de notre heure d'arrivée tardive, nous n'avons eu le temps que de visiter le château, et le parc. Comme nous étions en plein mois d'août, il faisait une châleur à fondre sur place, ce qui a quelque peu freiné mon enthousiasme, car passé 18° je souffre terriblement, passant de blanc laiteux à homard bien cuit. Même ma petite caille indienne avait du mal à la supporter. Bref, passé ces considérations bassement matérielles, nous avons été superbement surpris par ce domaine semblant sortir d'un conte de fée.

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On entre dans le domaine par une arcade symbolisant toute la grandeur et la magnificence du lieu. Les écuries son situées à droite en la passant et le château à gauche, semblant flotter sur l'eau. Ensuite, nous devons marcher un moment avant d'accéder à la rampe et aux marches d'accès du château (Le tout en plein solein évidemment).

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Dans la petite cour du château, se trouve sur la gauche une petite chapelle.

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Une fois entré dans le château, différentes salles s'offrent à nos yeux : Salle des batailles, salle des peintures, salon comportant des chinoiseries, salon de musique, etc... le tout assez classique de ce genre de lieu. Mais très agréable à regarder et surtout conservé.

Nous sommes tous deux tombés en admiration pour la bibliothèque du château qui comporte  60 000 livres disséminés ça et là dans les différentes pièces et salon, et 30 000 dans la pièce destinée à cet effet. Des livres rares et précieux courant sur les murs de la pièce dans la galerie la surplombant, protégés par de nombreuses vitrines grillagées et comptoirs vitrés.

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Au fond de la pièce se trouve de curieux fauteuils de lectures à roulettes, munis de reposes livres et de lutrins pour en facilité la lecture au vu de leur poids et de leur apparence volumineuse. Inutile de dire que ça a été notre endroit préféré dans ce château.

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Autre curiosité, une galerie en forme de couloir dont les fenêtres sont constituées de superbes vitraux non coloriés dans les tons gris, marron, beige assez curieux.

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Comme nous commençions à être fatigués, nous avons migré dans le parc, d'un côté les jardins créés par Lenôtre

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de l'autre un petit jardin anglais, avec des tonnelles qui à l'origine devait être couvertes de feuillages ou de roses, mais qui malheureusement aujourd'hui se trouve être vierge de toute végétation. Un passage bordé de fontaines, elles aussi en piteux état, permettent de traverser un plan d'eau boueux, où malgré tout la vie semble existée parmi les nénuphars pourissants des tétards ressemblant à des spermatozoïdes l'ayant colonisé, permet d'accéder à une petite folie propice aux rendez-vous secrets et/ou conversations discrètes.

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Nous sommes partis à la femeture soir 19h, en passant à nouveau près du château afin d'admirer l'orangerais et les fontaines en soubassement, car un château ne serait pas digne de ce nom sans fontaine.

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Les douves du château nous réservaient elles, quelques surprises. D'énormes poissons chats et un énorme rat d'eau se battaient pour des morceaux de pain jetés par les visiteurs et le rat ne semblait pas avoir le dessus. C'est sur ces images que nous avons terminé notre visite.

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17 janvier 2017

Kehinde Wiley

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Exposition qui s'est tenue du 20/10/2016 au 15/01/2017 au Musée du Petit Palais à Paris.

Né en 1977 à Los Angeles, d'un père originaire du Nigéria et d'une mère afro-américaine, Kehinde Wiley est titulaire d'un Bachelor of Fine Arts du San Francisco Institute obtenu en 1999 et d'un Master of Fine Arts de l'Université de Yal obtenu en 2011.

Il vit et travaille à Brooklin. Son style se caractérise par la volonté de replacer l'homme noir au coeur de l'histoire. Réflexion sur l'identité raciale, sexuelle, sa peinture crée des collisions entre l'histoire de l'art et la culture de la rue. L'artiste héroïse et érotise ceux qui d'ordinaire sont "invisibles", les traditionnellement exclus des représentations du pouvoir. Son oeuvre réinterprête le vocabulaire de la puissance et du prestige, oscillant entre critique politique et aveu de fascination face au luxe et à la grandiloquence des symboles de la domination masculine occidentale.

Kehinde Wiley repère ses modèles, symboles de l'identité et de la fierté noires, dans les rues de New York, et les fait poser au geste près pendant des heures devant les toiles du Titien ou de Gainborough qu'il veut leur faire incarner. Séance photo, puis retour à l'atelier.

Pour le Petit Palais, Kehinde Wiley poursuit son exploration de l'iconographie religieuse en faisant référence au Christ, et pour la première fois à la figure de la Vierge. Ainsi des vitraux étaient installés sur une structure exagonale au sein de la galerie des grands formats au rez-de-chaussée du musée, tandis qu'ils étaient accompagnés au sous-sol par 4 peintures monumentales.

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Mon avis : Volodia

Je ne connaissais absolument pas cet artiste ni ses oeuvres, et c'est une magnifique découverte. Il a une manière bien à lui de dépoussiérer l'art du vitrail, de même Diego Tolomelli, dans un autre style il est vrai, mais avec autant de talent et d'idées. Quant aux oeuvres peintes, que dire sinon que j'ai été subjugué devant tant de beauté. Elles sont tout à la fois esthétiques, majestueuses et poêtiques. 

Petit regret tout de même qu'il n'y ait pas sufisamment de toiles exposées. Que les livres retraçant le parcours de cet artiste soient tous écrits en anglais !

 

Les photos de l'exposition des oeuvres de Kehnide Wiley sont dans la partie album photos du blog

 

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