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12 septembre 2009

Oh mon amour je t'aime (2)

 

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Vendredi soir. Lorsque je suis rentré chez nous, mon amour m'attendait comme je l'espérais. Il était tout mignon tout beau. rasé de frais. Il avait revêtu une chemise blanche, un pantalon de cuir noir et des Jodhpurs noir. Le vendredi est un jour sacré pour nous, c'est notre jour préféré de la semaine. Le jour ou nous allons au restaurant, ou nous passons la soirée entre amis ou dans un de nos bars gays préférés. C'est aussi le jour ou nous nous faisons l'amour plus intensément que les autres jours.

Nous sommes allés diner à la Cafetière, petit restaurant qui n'accepte que ses habitués et pour en faire partie c'est au feeling. Les patrons, d'un certain âge sont gays, et sélectionnent leur clientèle de façon drastique. La cuisine y est typiquement française et gastronomique. Chaque client à sa table respective, nous nous sommes donc installés à la nôtre et en attendant notre repas, nous avons savouré un apéritif préparé et offert gentiment par nos hôtes. L'avantage de ce restaurant c'est que c'est un endroit calme, que tous les clients se connaissent plus ou moins mais sans intimité. Chacun respectant tacitement la vie des autres ; si bien que l'on peut parler sans crainte d'être écouté, venir avec qui l'on veut sans être regardé avec "curiosité". Dans cet endroit, pas de m'as-tu vu, pas de folles, ni de gros bras. Des  gens simples hommes et femmes, homos ou pas, n'ayant rien à prouver.

J'aime voir mon amour un peu grisé par le vin. Ses yeux brillent, il me regarde d'une certaine façon, va même jusqu'à me toucher les doigts sur la nappe. Je le sens réceptif et plein d'audace. Nous sommes seuls au monde, avec notre amour que rien ne vient perturber Les plats arrivent avec régularité, sans que nous ayons besoin de nous en inquiéter et avec une telle discrétion qu'il nous arrive d'oublier de remercier. Nous prolongeons ce moment d'intimité par du café pour nous deux et un armagnac pour moi.

Nous sommes ensuite allés danser, dans une boite interlope à dominance gays et travestis tout de même. A un moment j'ai quitté mon amour pour aller chercher des boissons et un importun avait déjà essayé de le draguer. Peine perdue, Mon S... est fidèle. Nous avons dansé tous les deux, n'admettant aucun intrus entre nous. Je l'ai embrassé devant tout le monde et il m'a rendu mon baiser. Nous nous sommes affichés en tant que couple gays. Mon amour l'a compris et l'a bien accepté

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Nous sommes rentrés vers 3h du matin. Mon chéri était fatigué et nous nous sommes couchés immédiatement. Malgré mon désir, je l'ai d'abord laissé dormir tout en sachant parfaitement que plus tard, une fois reposé, il se rappelerait à moi. Ce qui  n'a pas manqué... 

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17 septembre 2009

Lessivé !

045C'était mon état physique d'hier soir. Comme beaucoup de mercredi, nous sommes allés au BHV en nocturne. Nous avons fait les trois magasins. Le BHV classique, le BHV hommes et le BHV bestioles en tout genre (comprenez : accessoires pour chiens et chats).

Nous aimons beaucoup ce magasin  (le classique) et en particulier mon chéri. Pourquoi ? tout simplement parce qu'il a un rayon arts ménager de toute beauté et très bien achalandé, que mon amour est incollable sur les nouveautés qui sortent, les meilleurs ustensiles de cuisine, les recettes, les ingrédients etc... et qu'il a grand plaisir à naviguer dans les rayons, sans pitié pour mes pieds qui crient grâce. Enfin, ce n'est pas moi qui vais me plaindre s'il aime jouer les "torchonnettes" surtout que la plupart du temps c'est pour moi.

Nous avons fait le magasin du dernier étage, rayons : photo, ordinateurs et imprimantes, jusqu'au sous sol : escabeau pliant, poignées de portes, etc... en passant par le rayon tissu qui selon lui est plus que médiocre (tu m'étonnes ! lui qui a l'habitude de la soie et du cachemire, c'est sur que la cretonne et le polyester ne lui aient pas fait d'effet), et bien évidemment le rayon : créativité, dessins, peintures, toiles, pinceaux, etc... Comme ce magasin fait souvent des réductions, ce qui est le cas actuellement avec les 6 jours, nous avons acheté des toiles en promotion.  Comme dit mon amour : " si mes peintures se révêlent être des croûtes, nous n'aurons pas de regrets".

Au sous-sol, c'était surtout pour moi qui aime bien bricoler.

Nous sommes ensuite allés au BHV hommes voir un peu de quoi il retournait. Un ami nous ayant recommandé des dessous Dolce & Gabana, nous nous y sommes intéressés. J'ai trouvé ma taille mais nous avons eu quelques difficultés pour trouver celle de S... On verra bien si l'effet produit sur mon amour par mes nouveaux dessous sera à la hauteur de notre recherche...

046Puis nous avons atteint, le BHV pour les animaux de compagnie. C'est dingue la diversité des articles qui peuvent être créés pour nos bestioles adorées et capricieuses. Quant au design et aux matériaux et/ou matières utilisées : tissu coton, velours, peluche, simili cuir, cuir (ça c'est pour les paniers et les sacs de transport), plastique aux couleurs bonbons pour les chatounettes (entendez par là des litières, avec pelle à crottes ou balayette assorties), gamelles figuratives pour les chats et chiens, griffoirs en corde ou en carton qui dégage une odeur d'herbe fraiche, quand votre petit monstre favori se décide et par miracle de l'utiliser, litière compacte déjà utilisée par nous ainsi qu'absorbe odeur. Y a pas à dire, Il y a tout pour combler qui au fait ? l'animal ? le maitre complètement gâteux de sa bestiole (n'est-ce pas mon chéri ?) et qui satisfait ainsi son désir d'enfant et/ou comble ainsi sa solitude ou, le magasin qui voit son chiffre d'affaires grimper en flêche ?

Comme nous étions flappis, nous avons pris une consommation pour nous reposer au Cox puis nous sommes allés diner en ville avant de revenir tranquillement chez nous, mais chargés comme des ânes. Parait que les pd adorent faire les magasins, vous y croyez vous ?

21 septembre 2009

Son départ

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A eu lieu dimanche dans la soirée. Je l'ai accompagné à l'aéroport, mais nous avons tout de suite été accaparés par Pierre, Paul, Jacques ce qui fait que nous n'avons pas eu de moment d'intimité. J'ai été frustré, d'un baiser, d'un dernier regard. En signe d'adieu, il a levé le bras en l'air, sans se retourner, en montant l'escalator. C'est sans doute mieux ainsi, Je n'étais pas "frais" et j'aurai eu du mal à retenir mes recommandations, complètement inutiles, vu que je ne connais pas ce pays, n'ai pas l'intention d'y aller un jour, et que mon chéri a l'habitude de voyager d'un bout du monde à l'autre. Je n'aurais pu que l'agacer et me rendre ridicule, mais qu'est ce que le ridicule ? quand on est amoureux. Il est pour les autres, jamais pour soi ni pour celui qu'on aime.

Je garde sa minette et ça a bien commencé, en me réveillant ce matin. J'ai senti une odeur suspecte, j'ai eu beau chercher pas moyen de trouver, jusqu'au moment ou j'ai failli mettre le pied dessus. Je lui ai mis le museau dedans car ce n'était pas un accident. Sa litière était propre de chez Mr Propre, et la saleté qui avait séché n'était pas "dérangée" donc.... Mle se vengeait de l'absence de son maître en me faisant une "vacherie".

Ce soir quand je suis rentré, elle m'attendait derrière la porte et elle avait entrainé dans son sillage le pyjama de mon amour, ou du reste elle avait du se vautrer une partie de la journée puisqu'encore tiède. Moi qui comptait me coucher avec l'objet du délit encore imprégné de son odeur, c'est raté. Ben oui, nous sommes deux à nous le partager, lequel à le plus de droit ? sa minette qui vit avec lui depuis depuis 6 ans, ou moi qui partage sa vie depuis 2 ans ?

Il ne reviendra qu'à la mi-Octobre voir plus tard. En attendant, j'ai reçu un coup de fil de l'aéroport de Berlin ou il me disait qu'il était bien arrivé et me demandait comment allait sa minette (le couple infernal). Je vais finir par être jaloux de son chat ! En attendant, je me suis acheté pour ce soir un plat cuisiné que je n'aurai qu'à mettre au micro-onde. C'est pas bon, mais je n'ai pas le coeur (ni surtout le talent) de me préparer quelque chose. De nouveau, ça va être la valse sandwichs et boites de conserve, les cuisines ne me connaissant que pour les dégâts que j'y occasionne. De toute façon quand on a un cordon bleu à la maison on se sent un peu péteux devant sa pitoyable omelette, seule chose que l'on sait cuisiner...

Nous devions aller à la Techno Parade samedi, mais mon amour s'est réveillé tard (hum oui toujours le samedi matin) et souhaitait se reposer et paresser au lit. Inutile de dire que je ne pouvais qu'aquiescer...

5 mars 2010

Notre couple (photo téléchargée sur le web)

mariage_gayNotre couple va de mieux en mieux,  non qu’il allait mal, mais pour diverses raisons nous avions du mal  à nous considérer comme un couple homosexuel et surtout à accepter d’être vu comme tel et ce, pour diverses raisons.

Mon amour se libère petit à petit mais sûrement de la rigidité de son éducation. Et ne « tourne » plus son nez lorsque je veux lui présenter  « mes amis », de même qu’il me présente « les siens ». C’est toujours difficile de rencontrer des personnes qui ne connaissent pas l’homosexualité de S…, tellement il  est discret sur sa vie privée, et de leur faire comprendre que nous sommes amis. Mais je ne sais comment il se débrouille, car si nous avons parfois des regards étonnés, ils ne sont jamais agressifs ou moqueurs. Sa discrétion dans sa manière d’être impose le respect. Tant mieux pour nous. Ce n’est déjà pas facile d’être d’origine et de religions différentes, si en plus on devait faire face à un rejet provoqué par une homophobie caractérisée…

Donc depuis notre retour d’Ukraine, nous nous affirmons en tant qu’homosexuels et en tant que couple gay. Nous avons toujours nos soucis d’appartements  qui font que nous n’habitons pas toujours ensemble, mais S… semble décidé à vendre le sien. On verra bien, je ne veux rien lui imposer, ça doit venir de lui-même, dès qu’il aura fait le deuil de sa mère et de ses souvenirs d’enfant et d’adolescent. Nous fréquentons maintenant presque exclusivement les bars, restaurants et magasins gays.  Je me suis réconcilié avec le quartier du Marais et nous y trainons nos guêtres toutes les semaines. Il est vrai que nous apprécions pouvoir nous tenir la main, voire discrètement nous embrasser (hum oui, ça nous est arrivés), choisir ensemble dans une boutique  sans avoir le regard étonné ou inquisiteur d’une vendeuse. Les gens de ce quartier sont tellement habitués qu’ils n’y font même plus attention.  Nous nous sentons libres de faire toutes ces petites choses de la vie qui vous permettent de croire que vous êtes un couple normal.

Nous avons laissé nos marques un peu partout, et sommes reconnus chaque fois que nous entrons à droite et/ou à gauche même si cela fait un moment que nous ne sommes pas venus. Certaines personnes que nous ne connaissons pas et que nous rencontrons dans les cafés et/ou restaurants ou nous entrons nous saluent comme des connaissances.  On nous a même dit que nous formions un couple charmant, si si !  Nous  en avons été un peu gênés mais,  Il est vrai que nous sommes fiers de nous montrer ensemble  - nous ou notre amour ?

Chez nous (chez lui ou chez moi) c’est pareil, S…devient plus libre. Il n’a plus peur d’être catalogué comme « efféminé » s’il s’occupe des tâches ménagères en l’occurrence la cuisine et le ménage.  Comme tous les indiens il aime les bijoux. Il en a d’ailleurs de très beaux, qui viennent tous de son pays, et qu’il ne portait jamais ou peut être lors de cérémonies indiennes.  Depuis quelques temps,  il porte la chevalière de son père, une chaine et une médaille religieuse autour du cou, un bracelet. Bien entendu je lui ai fait remarquer en lui disant que j’aimais et que ça lui allait très bien. Décomplexé, il les porte à présent tous les jours.  Ce sont bien évidemment des petits rien, mais qui contribuent à l’épanouissement de notre couple.

14 mars 2010

Week end de folie

FreudTout avait bien commencé. Vendredi soir, je suis allé chercher mon chéri à son centre de danse. Nous sommes allés visiter l'exposition Lucian Freud au Centre Beaubourg. Peintre du XXème siècle,  qui a connu le succès assez tard et dont nous ne connaissions pas les oeuvres. Ces tableaux sont d'une réalité saisissante. On s'attend à tout moment voir le modèle quitter la toile. Et pour certaines scènes nous faisons preuve d'un réel voyeurisme en pénétrant dans l'intimité de ses corps dévoilés,tellement ils sont criants de vérité.

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Je m'étais toujours demandé pourquoi les artistes aimaient peindre les personnes "enveloppées", et un ami espagnol m'avait répondu que c'était parce qu'il y avait beaucoup de travail à faire, pour faire vivre sans vulgarité, ni obscènités ces amas de chair, et je crois avoir compris pourquoi en voyant cette exposition.

12882_img_0556000Après quoi, nous sommes allés diner au Gai Moulin toujours dans le Marais, restaurant sympathique. Au mur, des toiles peintes, banquette de velours rouge, cuisine soignée - si vous aimez diner au calme, ne venez pas trop tard - Pour terminer notre soirée dans une boîte de nuit. Là ça c'est gâté, il y avait beaucoup de monde, normal un vendredi soir. Ce qui l'était moins c'est l'excuse de la foule pour que des mains baladeuses nous tripotent le cul. Mon chéri en a fait les frais ; ça c'est un peu calmé quand j'ai dit à qui voulait l'entendre qu'il était avec moi. Résultat c'est moi qui me suis fait peloter et impossible de savoir à qui appartenait les mains. Oui, je sais les boites gays sont un peu spécialistes, mais quand même. J'étais tellement furieux que je me suis retourné d'un coup et j'ai attrapé, d'un air mauvais, les attributs du type que je croyais coupable pour lui faire passer l'envie de recommencer. Non mais, j'ai pas gardé les cochons avec ! Nous sommes rentrés chez S... son appartement était plus près de l'endroit ou nous étions que le mien. Et j'ai eu droit à un délicieux calin dont j'aurais voulu qu'il ne finisse pas mais bon...

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Samedi, je travaillais donc... je suis parti en le laissant vacquer à ses occupations. Le soir, affolement et branle-bas de combat. Pas de S... à la boutique, ni à l'appartement. En fait, Môssieur était sorti en laissant les clés à l'intérieur de l'appartement et évidemment, ne pouvait plus rentrer y compris dans l'immeuble puisque là aussi il faut une clé magnétique, et qu'il ne se rappelait plus du code qui avait changé au 15 février. Je passe les détails de l'ouverture de la porte blindée, mais ça a été folklo. Le serrurier devait finir le travail de remise en état de sa porte dimanche matin. Bernique. Il devait venir à 11h, ne voyant personne à 12h45, S...l'appelle, il venait de se réveiller. Devait venir pour 13h30 puis pour 16 h et enfin à 18h30 il appelle pour dire qu'en fin de compte le dépannage chez le client à pris plus de temps que prévu, il ne viendra que lundi soir mais qu'il fera les finitions gratuitement, mouais on verra ! S... va être contrarié de voir que nous avons été bloqués pour rien, lui le matin et moi l'après-midi. Du coup nous n'avons pas été voté puisque qu'on ne savait pas à quelle heure il allait passer.

Lundi S... travaille moi, non donc rebelote et là il a intérêt à venir, sinon je vais lui faire un esclandre dans sa boutique. C'est pas sérieux. Si je faisais pareil avec mes clients, il y a longtemps que j'aurais mis les clés sous la porte.

 

 

 

 

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11 juillet 2018

Notre mariage 24 avril 2010

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Les deux jours d'avant notre mariage, mon chéri à dormi chez lui et fait la fête avec ses copains. J'ai fais de même avec les miens, non que cela m'emballais plus que ça mais, c'est parait-il la coutûme donc... J'étais dans un état de surexitation tel que le vendredi je n'ai pu dormir. Le moment ou j'en aurais eu envie, ce n'était justement plus le moment puisque mon chéri arrivait en voiture avec Sathyia pour me chercher avec baboucka. Il était déjà vêtu de son costume traditionnel qui consistait en une chemise blanche, un dhoti, des sandales, une sorte de turban et ses plus beaux bijoux. Sathiya était vêtu de même sans le turban.

P1040906Pour ma part, mon chéri avait demandé à Sathiya de m'acheter une veste longue (en-dessous du genou) de couleur comme je voulais. J'ai pris grenat Subra aimant le rouge ( couleur du bonheur, du succès et de la réussite) c'était parfait, boutonné tout du long, un pantalon blanc resséré à partir du genou jusqu'aux chevilles, des sandales dont le bout étaient recourbées et entièrement brodés (hum on aurait dit un prince des milles et une nuit, si si puisque je vous le dis).

c'est dans cet équipage que nous nous sommes rendus à la salle du 15ème arrondissement que Subra avait loué pour l'occasion. Nous étions attendus par nos amis les plus intimes et les autres qui le sont moins. Sivarajini, l'épouse de Sathyia avait fait des miracles. Toute la salle était fleurie que ce soit avec des fleurs naturelles ou artificielles (toutes les femmes présentes étaient en saris et parées de leur dot. De quoi faire la fortune de cambrioleurs s'ils s'en étaient trouvés). Chloé et Maud, tout sourire,  ne voulant pas paraître "déguisées" avaient mis sobrement un salwar que Subra leur avait fait porter. Les messieurs indiens étaient vêtus à la mode indienne, selon leur région d'origine, et les européens selon leur goût et ma foi, ils avaient tous fait un effort. Sur un des côté de la salle trônait les buffets indien et slave, de l'autre les boissons. Les musiciens étaient regroupés sur un troisième côté et nos invités se tassaient sur le dernier, n'osant pas encore occuper le centre de la salle.

P1040909A notre entrée, tout le monde s'est retourné et nous avons été accompagnés par nos intimes, dans la petite pièce du fond, noyée par la fumée d'encens, le parfun des fleurs exotiques et les offrandes de nourriture aux Dieux. Le brahmane nous attendait vêtu d'un dhoti blanc, un chignon à l'arrière du crâne, le torse nu ceint du cordon significatif de sa caste. On nous fit asseoir par terre sur des coussins et la cérémonie commença. Inutile de dire que je n'ai rien compris à ce qui se disait, les prières étaient dites en sanskrit m'a dit mon amour. Au bout d'un moment assez long je dois l'avouer, on nous fit lever. Subra prit un pan de mon vêtement qu'il accrocha au sien et je fis derrière lui 7 fois le tour du feu sacré . Ensuite, ce fût à son tour de me suivre dans notre ronde sans fin. Il m'expliqua que cela signifiait que je mettrais mes pas dans les siens comme il mettrait les siens dans les miens tout au long de notre vie. Nous nous rassîmes et, je pus enfin le contempler en regardant la flaque d'huile qui se trouvait devant moi dans un grand bol. D'autres prières suivirent (et je passe un peu,). Vint le moment ou après les bénédictions d'usage, le brahmane a tendu un des talis colliers de mariage  (à l'intérieur duquel était en plus de la chaine, passé le cordon jaune signifiant que j'étais marié) à Subra qui me l'a passé au cou. Ensuite, il m'a tendu un autre collier que Sathyia m'a aidé à passer au cou de Subra. Nous avons reçu les voeux de tous nos amis présent à cette cérémonie et pour changer babouchka s'est mise à pleurer. Je vous rassure c'était de joie.

P1040907Nous sommes ressortis de la salle après 2 h environ de cérémonie, nos talis bien en évidence. Puis, nos amis nous ont tendu les colliers de fleurs artificielles que nous nous sommes passés mutuellement autour du cou, signifiant je te prends pour compagnon. En Inde il semblerait que ne figure pas l'épisode échange d'alliances ??? Ne voulant pas être en reste, j'avais acheté deux alliances que Davidek a apporté sur un coussin et j'en ai passé une au doigt de mon amour. Surpris, mais content, il a fait de même avec moi. Nous avons eu droit à des mazel tov de Davidek, lechaïm par baboucka, des félicitations de tous nos amis intimes ou non. Ensuite, place à la fête... Mon amour s'était éloigné un peu pour disons "retirer une poussière qu'il avait dans l'oeil". Il était triste de n'avoir aucune famille pour ses noces et je ne savais que faire. Jusqu'à ce que Sathyia qui s'en était aperçu ainsi qu'Oleg l'entrainent danser.

Dans la soirée, ou plutôt la nuit, Davidek, Oleg, Sathyia sont venus nous chercher pour nous accompagner à la voiture qui devait nous emmener chez lui ou notre chambre avait été préparée....apothéose finale !

Le lendemain 25 avril 2010, nous sommes allés présenter nos voeux et nos offrandes au Temple et aux Dieux aux fins qu'ils protègent notre union et comme dit mon amour : "nous comblent de bienfaits".

26 mai 2010

La Campagne à Paris !

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Comme convenu dimanche après-midi, je suis allé aux Champs-Elysées voir ce qui y avait été planté dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Etant d'humeur morose, c'était exactement ce qu'il fallait pour me changer les idées et oublier pour un temps que j'étais seul pour encore un moment. Par ailleurs, S... serait très heureux de voir les photos, donc me voilà parti. Je suis sorti du métro à Concorde et j'ai remonté les jardins pour arriver au Rond Point.

P1050068J'ai d'abord été accueilli par (côté rue) des stères de bois, ce qui ne m'a pas spécialement passionné, mais la suite en valait la peine. De grands panneaux d'affichage étaient disposés qui montraient des photos superbes d'insectes prises par Mr et Mme tout le monde dont le talent n'avait d'égale que la patience et l'habileté à manier leur appareil photo. Un véritable plaisir pour les yeux dont je ne me suis pas privé. J'ai d'ailleurs fait quelques clichés pour montrer à mon amour.

Sur l'un des côtés jardins étaient disposées des baraques de bois ou l'on vous expliquait ce qui était cultivé, à quelle saison, avec quel produit, et toutes les banques favorisant les crédits ou des aides pour une installation agricole. De l'autre côté des jardins, des baraques étaient prévues pour la dégustation des produits, ainsi qu'une véritable roulotte de bohémiens pour préfigurer la nature ??? un pressoir, ainsi qu'une pyramide joliment agencée de cagettes garnie de légumes.

Arrivé au Rond-Point je m'attendais à voir des fleurettes. Que nenni, la rue était interdite à la circulation et nous avancions parmi de l'herbe commune : la luzerne, des vignes, un champs de colza, de tournesols, un jardin potager où essayait de mûrir quelques tomates encore verte, de l'ail, des poireaux, des salades et quelques cucurbitacés.

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Plus avant, sans doute pour nous donner un avant goût de la vie à la ferme avaient été amenés des moutons qui de froid ? ou de frayeur ? s'agglutinaient les uns aux autres. Pour leur tenir compagnie, et faisant foin commun avec eux, des vaches et leurs veaux ruminaient placidement et évacuaient, avec la plus grande indifférence, ce qui les embarrassaient sous nos yeux ébahis, avec pour vision les magasins de luxe de l'avenue dont Vuitton en particulier.

C'était inévitable, quelques manifestants mais ceux là étaient pour les OGM à moins que je n'ai pas tout compris et qu'ils raillaient justement ce type de culture ?? je n'ai pas approfondi, je n'étais pas venu pour cela et de plus je m'en contrefiche, donc...

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Plus loin encore, nous voguions sur l'exotisme, avec la plantation d'un bananier, d'un champs d'ananas, de canne à sucre, d'oliviers et pour couronner le tout étaient posés dans des sacs des coquilles d'huitres vides et des bacs de sel dégageant des effluves suffisamment puissantes pour que l'on se croit au bord de la mer...

P1050046J'ai enfin réussi à trouver ce pourquoi j'étais venu, à savoir : les timides fleurettes qui se mettaient à l'abri du soleil trop vif sous l'ombre des pins et des fougères, ne se montrant qu'à contre-coeur et sous leur plus beau jour à nos regards. J'en ai profité pour faire quelques prises que je trouve pas mal (hum oui, parfaitement) et qui raviront les yeux de mon compagnon.

Il faisait chaud, il faisait soif. La foultitude qui se trouvait là, moi y compris, éclusait bouteilles d'eau et jus de fruit. Les terrasses des brasseries étaient pleines et une queue interminable se faisait devant les glaciers. J'ai donc du trainer mes pieds boudinés, malgré les sandales, et ma langue gonflés jusqu'au jardin des Tuileries où j'ai enfin pu me rafraichir avec une bouteille d'eau achetée à un vendeur à la sauvette et, poser mon séant ( malheureusement) sur une chaise en métal chauffée à blanc par le soleil, ce qui a eu pour effet, de me chauffer à un endroit ou vraiment je n'avais pas besoin de ça.

Toujours à pied, je suis allé prendre un pot aux Halles dans l'espoir de retrouver quelques connaissances. L'Open Café étant plein de monde et très bruyant, j'ai fait halte au "Cox" où j'ai effectivement retrouvé deux copains avec qui je suis parti dîner.

Journée agréable et non regrettée ! Manquait que ma moitié pour que je l'apprécie sans réserve.

27 juin 2010

Gay Pride 2010

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P1050430Nous étions à Montparnasse bien avant le départ des chars, aussi en avons nous profité pour aller les examiner de plus près. Ils étaient alignés sur le boulevard du Montparnasse pratiquement jusqu'au métro Duroc. Ce qui n'était pas plus mal, car ça nous a permis d'assister aux préparatifs, et de prendre quelques photos alors que le gros de la foule n'était encore formé de façon compacte autour.

Il faisait une chaleur ! Des vendeurs ambulants proposaient des drapeaux, ballons, sifflet, et diverses autres bagatelles aux couleurs du drapeau gay. J'ai proposé à mon amour de lui offrir quelque chose, mais il a refusé prétextant que je lui avais déjà acheté un drapeau et un bracelet les années précédentes. En prévision du trajet que nous allions faire,  à savoir, de Montparnasse à Bastille, nous étions vêtus de bermudas qui compte tenu de leurs couleurs nous faisaient ressembler à des aras (orange pour S... et Vert criart pour moi), des polos blanc et des sandales, et comme il se doit l'appareil photos en mains.

P1050388Mon amour était très content d'avoir pu approcher, mère Innocenta, de la Confrèrie des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence, et moi, le char des Bears décoré de chemises à carreaux, ce qui lui donnait un air de cabane de bucherons. Nous avons vu bien évidemment les traditionnels chars publicitaires et ceux des partis politiques (PC, ce qui m'a bien fait sourire, car il n'y a pas plus racistes et beaufs que les communistes, le Parti Socialiste, l'UMP, la Planète Verte) . Un nouveau parti ? dans le sens ou nous ne le connaissions pas et l'avions jamais vu, le Parti Libertin dont le char était meublé de fauteuils rococo dont l'encadrement étaient en bois doré et l'assise en velours frappé rouge, une super nana,en tenue ou devrais-je dire en dessous très affriolants, faisait de grands signes aux badauds. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait moins d'Organisations et d'Associations représentées mais est-ce la réalité ? J'ai remarqué celle relative à la déportation des homosexuels (lles) là encore, j'aurais beaucoup à dire, mais bon...., les Parents d'Enfants Homos et les Parents Homos, les incontournables : Act-Up, Aides, Sida Informations.

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Les artistes n'étant pas encore excédés par les "clics" des appareils photos, nous ont permis de les photographier, et même ont pris la pose. Les CRS regardaient d'un air sérieux et pour certains dubitatifs, les énergumènes qui passaient sous leur nez. Mais la journée était à la joie et à la bonne humeur  et dès que le signal a retenti, le cortège s'est ébranlé direction Vavin, L'observatoire, le boulevard Saint michel, Maubert-Mutualité, boulevard Saint Germain, boulevard Henri IV pour terminer à la Bastille.

Dans les habituels suiveurs, j'ai noté les loulous de banlieues, comme l'année précédente, avec leur bouteille de bière  et/ou flasque d'alcool à la main. Je ne devrais pas dire ça, mais comme "fouteurs de merde", ils se posent là. Ils ont commencé à bousculer tout le monde, essayé de draguer les gamines de leur âge participant à la Marche, et comme à leur accoutumée, faire les malins, se déplaçant en bandes, la caquettes vissée à l'envers sur la tête et "tapant" qui le voulait bien de cigarettes, de boissons pour finir par voler un portable et plus loin un sac à un type qui les a coursé, mais est revenu essouflé et bredouille. Faut dire que eux ont de l'entrainement...Pour éviter tout  problème, je tenais Roudoudou par la ceinture de son bermuda et j'avais ma besace en bandoulière autour des épaules. Roudoudou quant à lui, tenait fermement son appareil dont il avait passé la lanière autour de son poignet.

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P1050482Les gays, lesbiennes étaient bien représentés et même à égalité avec les gays, que ce soit à titre individuel et/ou par les associations, tant pour ce qui est des revendications, que pour les lieux de rencontres. Toujours beaucoup de transexuelles brésiliennes ? en tout cas de cette partie du monde. J'ai noté également quelques transexuels ftm. Les unes comme les autres ne peuvent tromper grand monde, tellement leur chirurgie pour les unes ressemble plus à du charcutage, P1050481et pour lesautres la taille, la finesse des traits et surtout la largeur des hanches les trahient immanquablement. Je ne parle pas de la voix, car cela ne prouve pas grand chose. Mon amour comme beaucoup de Tamouls à une petite voix , mais son physique est sans conteste celui d'un homme auquel cas, nous ne nous serions pas mariés et nous n'aurions même pas été ensemble...

 Gros étonnement, certains jeunes issus des banlieues, hum oui, sont repérables, avaient marqué sur leur peau hétéro. Je n'ai pas vraiment compris le pourquoi de leur présence à cette marche si c'est pour se démarquer ainsi avec provocation ??? Etonnant que personne ne leur ait fait remarquer, mais qui aurait envie de parler à ce genre d'énergumènes ? Au fur et à mesure que nous avancions nous avons vu dans les habituels suiveurs, des personnes que nous reconnaissions pour les avoir déjà croisé lors des précédentes marches. Certains (nes) avaient changé leur costume d'autres s'étaient essayés à en mettre un, d'autres encore, comme nous suivaient tout simplement avec leur compagnon. Cette marche a représenté d'autant plus pour nous que nous sommes un couple gay, mariés religieusement et légalement depuis peu et qu'en regardant mon amour, je me rends compte du chemin parcouru et des efforts qu'il m'a (nous a fallu faire pour franchir tous les obstables). Nous nous sentions donc particulièrement concernés par certaines des revendications affichées. Un autre couple d'hommes affichait sur leur tee-shirt leur nouveau statut. Avec S... nous nous sommes regardés et j'ai eu envie de leur adresser la parole. Mais je n'ai pas osé, il était passé et puis, je leur aurais dit quoi ? La sensibilité de mon Roudoudou serait-elle contagieuse ?

P1050538Si parmi les suiveurs, nous avons cotoyé beaucoup de greluches et pintades en tout genre, d''énergumènes déjantés et surexcités que se soit par l'alcool ou autre, nous avons remarqué parmi les spectateurs, de nombreux gestes de tendresse prodigués aux uns et aux autres par leur compagnon et/ou leur maïtre respectif (s). Et oui, les compagnons à quatre pattes étaient ausi de la fête.  P1050536De mon côté, j'avais une forte envie d'être plus "près" de mon compagnon, aussi lui ais-je passé le bras autour des épaules puis, de la taille ensuite voyant qu'il ne disait rien. De sentir sa peau sous mes doigts (qui étaient sous son polo) m'a mis dans tous mes états. Dans un souci de propreté maladif, il s'était aspergé après sa douche de déodorant et d'eau de toilette. Ces odeurs se mélangeant entre elles participaient pour une bonne part à mon excitation.

P1050527Comme nous étions fatigués de marcher, hum surtout bousculés, nous nous sommes mis de temps à autre sur le côté et avons observé ce qui se passait autour de nous, ainsi que les chars qui avançaient, chacun avec leur musique tonitruante, et leurs "fidèles" qui gesticulaient en rythme. Toujours beaucoup de succès, mêlé de curiosité et d'étonnement pour les Hommes en Caoutchouc, les SM avec leurs mecs bardés de cuir, les maitres, et les slaves enchainés. Car encore et toujours dans l'imagerie populaire, le gay est efféminé. Il veut ressembler à une femme et s'y attache de toutes les manières possibles. Et bien non, certains (dont je fais partie) les ont en horreur, et il leur semblerait plus qu'incongru et risible de vouloir leur ressembler.

Le char du Beith Averim était beau et bien peuplé de fleurs et de chanteurs et chanteuses. Compte tenu de ce qui s'était passé dans les gay pride de province, j'avais un peu peur qu'on ne le laisse pas participer au défiler, qu'il soit bloqué ou pire pris à partie, mais non. Nous les avons accompagné un bout de chemin pour continuer seuls. P1050479Nous avons payés l'octroi et nous sommes passés boulevard Henri IV. compte tenu des décibels, je me suis demandé comment le pont allait résister, mais il a tenu. Sur ce pont, adossés aux rembardes, bizarement, il n'y avait pratiquement que des gays hommes. Les filles avançant pour leur part en groupe compact sur la chaussée. Bien que mixte, les gays et les lesbiennes se mélangent rarement. On voit bien de temps à autres une femme avec eux, mais c'est le plus souvent, une femme d'âge mûr dans ce que moi j'apellerais le plus parfaitement du monde, le rôle d'une "fille à pd". Dans les chars, nous n'en avons remarqué qu'un seul spécifiquement de filles celui-ci portait l'intitulé "Les Brouteuses" hum oui, très élégant et bien imagé. Il y avait d'ailleurs dessus deux greluches, les nibards à l'air, qui pour choquer les pintades de province se sont roulées un patin d'enfer devant les appareils photos et les cris hystériques des mâles salivant d'envie ou de dégoût c'est selon.

P1050545C'est pas tout ça, mais marcher ça creuse et quand Roudoudou m'a dit ..."A..., je suis désolé, j''ai faim". Désolé mais non, il n'a pas à l'être, si lui avait faim, j'avais, moi, littéralement l'estomac dans les talons mais je n'osais rien dire. Comme c'était samedi, tous les commerces étaient ouverts, de plus, sur tout le parcours, des buvettes stationnaient ainsi que des petits commerces de nourritures ambulants (entre-nous, tous tenus par des magrhébins, qui ont une soit-disant sainte horreur des pds, mais c'est bien connu, l'argent n'a pas d'odeur, ni de religion, ni de principes...) et qui proposaient des brochettes, des merguez  avec des oignons, des poivrons etc...Toutes ces odeurs de cuisine nous avaient mis en appétit et comme moi je suis un carnassier, j'ai pris un sandwich saucisse avec oignons, moutarde, ketchup (hum oui, tout pour la ligne) et mon amour un panini 3 fromages. Si vous saviez comme nous avons trouvé ça bon ! hum....évidemment après, nous avions à nouveau soif, rebouteilles d'eau. Heureusement, nous n'avons pas eu besoin de faire "pipi", l'aurait plus manquer que ça. Pas question de faire dans les coins des murs, mais certains à vu de nez ne se sont pas gênés. 

P1050551Dans l'ensemble et pour la foule drainée, les gens étaient assez propres.Pour éviter qu'elles ne servent de projectiles en cas de bagarre ? les poubelles de rues avaient été retirées, mais à leurs emplacements les participants posaient leurs canettes et bouteilles ainsi que leurs papiers gras.

Rassasiés, nous avons poursuivi notre chemin jusqu'à la place de la Bastille où nous avons attendu l'arrivée des derniers chars. Les marches de l'Opéra étaient pleines de monde. Ce qui était incongru c'est qu'à un des balcons de ce bâtiment, 2 messieurs en smoking regardaient la foule disparate que nous formions ainsi que le brouhaha provoqué par l'arrivée  régulier des chars. Nous y avons vu de plus près les brésiliennes, les drag queen, et tous les autres.... Un concert a commencé avec une chanteuse trans, pas le genre cabaret travesti, mais plutôt style agressif transgenre. Nous sommes restés pour la première chanson. Super bien, puis j'ai proposé à mon Roudoudou de partir. Il y avait trop de monde, on ne pouvait pratiquement plus remuer sans monter sur les pieds et donner des coups de coude à nos voisins. De plus, nous marchions sur des bouteilles de verre brisées et comme nous étions en sandales c'était dangereux.

Nous sommes donc revenus en arrière par le boulevard Henri IV croisant en chemin une floppée de voitures et de cars de police, suivie par les balayeuses. C'étaient la fin du défilé. La fête continuait place de la Bastille et dans le Marais, Bah oui et nous nous y sommes dirigés pour prendre un peu l'ambiance, un pot et y diner.

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5 juillet 2010

La fête de Krishna le 04 juillet 2010 à Paris

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Mon amour étant très religieux (quoi qu'il en dise), nous sommes allés à cette manifestation, qui consiste à commémorer le retour d'exil du Dieu Krishna dans sa ville natale, après avoir vaincu "le mal" (pour l'histoire et les détails, mon amour est plus doué que moi). Toujours est-il que le rendez-vous était donné place Stalingrad pour le départ du cortège et du char (hum oui, dans pratiquement toutes les manifestations hindoues, il y a une sortie sur char (s) des divinités, cette fois-ci, n'échappe pas à la règle.

S... était enchanté de ma proposition, mais devait s'y attendre, car en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il était déjà au magasin et piaffait d'impatience en attendant le départ de mes derniers clients. Nous avons retrouvé nos amies Maud et Chloé ravies de participer à cette cérémonie avec nous. Mon amour avait revêtu un doti long et une chemise blanche, avec des sandales qu'il s'est empressé de me confier et j'ai compris pourquoi après... De mon côté, par respect, j'avais mis un pantalon long et nos amies également.

P1050564Nous sommes arrivés à 14 h 20 et le char était toujours là. Heureusement, car S.. aurait été contrarié s'il en avait été autrement. Sur la place des musiciens et un chanteur récitaient des mantras (prières) à la gloire de krishna. Puis vint le moment ou un Tamoul nous présenta les diverses personnalités qui allaient suivre le défilé : Le représentant le l'Ambasseur de l'Inde en France, Un gourou (européen) de la secte de Krishna, un Imam pour symboliser la fraternité entre les religions et les peuples, un Sikh... chacun y alla de son petit discours. Inutile de dire que S... écoutait figé dans une béate admiration. Nous nous sommes faits peindre sur le visage le signe distinctif des dévôts de krishna et avons assisté à la bénédiction du char et des fidèles avant d'être invités à saisir les cordes servant à le tirer.

Nous (les filles et moi) ne savions que faire. Pouvions-nous, nous qui étions d'une autre religion, tirer le char ou valait-il mieux suivre en spectateurs ? S... a résolu notre incertitude en nous mettant une des cordes dans les mains. Il a toutefois précisé aux filles qu'il leur suffirait, à elles, de tenir les mains sur la corde, le char pesant plusieurs tonnes étant tiré par, nous, les hommes. Mais si elles le souhaitaient, elles pouvaient participer en spectatrices en se mettant à l'intérieur des cordes. Ne sachant trop quoi faire, elles ont pris le parti de tirer avec nous. Pour plus de sécurité, des membres du temple avaient revêtus des gilets fluos marqué "Sécurité" et ce sont eux qui transmettaient les ordres de départs et/ou d'arrêts du char. P1050596

Nous étions tous fin prêt et le cortège s'est ébranlé. Oulah, ça commençait bien, nous avons été entrainés de suite par la force des fidèles et j'ai enfin compris pourquoi S... a décidé comme bien d'autres du reste de faire le trajet pieds nus. Tout le monde se marchait dessus et se bousculait, nous étions trop à tenir la corde et le char se mouvait assez lentement. Il faut dire, que celui-ci n'a pas de moteur, seulement une direction et des freins et se meut par la seule force des bras des fidèles et il faut dire qu'ils étaient remplis de vigueur et de ferveur religieuse. Tout le long du parcours des indiens pieux ont nourri, tous les tireurs du char, de boulettes de riz sucrées, de boissons également très sucrées et ce gracieusement et à volonté. Et c'est vrai que nous avons eu soif.

P1050595Nous avons traversé Paris pour arriver à la Fontaine des Innocents aux Halles. Ca a été assez folklorique, pour faire passer le char dans les petites ruelles menant aux halles en raison de sa hauteur et surtout du fait qu'il était tiré à bras d'hommes.  A son arrivée, le char a été démonté, les pièces le composant retournant au temple en camion et les fleurs jetées aux fidèles et aux spectateurs.

Sur la place des Innocents, des boutiques de bois avaient été dressées débordant d'objets de piété à l'effigie de Krishna, de livres saints, de vêtements pseudos indiens, idem en ce qui concernait les bijoux (en pacotilles). Le tout bien évidemment vendu par des membres de la secte. Je dis secte car en France les dévôts et gourous de krishna, européens pour la plupart sont répertoriés comme membres d'une secte. Pour les indiens hindous il en va autrement...Un stand plus grand que les autres permettait à qui se présentait, quelque soit sa race, sa religion, sa condition sociale de recevoir à titre gracieux, un repas végétarien et une boisson.

P1050602S... nous a fait nous installer sur les marches de la fontaine pour nous reposer (ce qui n'était pas du luxe) puis, il est allé nous chercher de quoi nous restaurer. Les filles voulaient l'aider, je les en ai dissuadé, car c'était pour lui une fierté et une joie de nous montrer l'hospitalité de son peuple. Une fois rassasiés, ça a été à notre tour de le servir. Les filles lui ont apporté de quoi se rafraichir et moi de quoi se nourrir. Il était aux anges, que dis-je, nous étions tous contents très de notre après-midi.

Des manifestations artistiques étaient prévues le soir, toujours en l'honneur de Krishna : Danseuses de Bharata Natyam, chanteurs et musiciens glorifiant le Dieu, etc... Nous avons regardé un peu, mais S... était épuisé et nous sommes rentrés.

 

20 octobre 2021

La fête de la Mer 2010

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Comme beaucoup, nous avons décidé de prendre quelques jours, du 14.07.2010 jusqu'au 18.07.2010,pour changer d'air, et surtout pour nous reposer de l'agitation de Paris. Je n'ai bien entendu pas fermé le magasin et ce sont nos amies Maud et Chloé (surtout Maud) , et sur leur proposition, qui se sont faits un plaisir de le tenir à ma place.

Ce n'est pas pour dire, mais dans une gare ou un aéroport je me laisse conduire et poser comme un "paquet", je n'ai guère l'habitute de voyager contrairement à S... et je le laisse prendre toutes les intiniatives, je suis comme un môme, impatient, triturant son billet, regardant sans arrrêt d'un air inquiet, sa montre et  le panneau d'affichage indiquant le quai ou devrait stationner notre train , empêtré dans les bagages. En l'occurrence le panier de notre chatte qu'il n'était pas question d'oublier et qu'il convenait de protéger des regards gentiments voyeurs, mais qui l'a terrorisait.

S.... savait que notre train partait de la voie 21 et proposait que nous y allions direct. Moi, suspicieux et un peu chiant j'insistais pour rester près du panneau qui défilait au fur et à mesure que les trains arrivaient en gare. Réaction stupide et bornée dont S... ne me fit aucun reproche, sauf que lorsque nous  avons vu écrit voie 21,10minutes avant le départ, (heureusement qu'il m'avait fait oblitérer nos billets) il a fallu nous saisir en quatrième vitesse de nos sacs et S... de sa minette pour nous y rendre au pas de course. (En fait c'est S... qui avait raison, le train en question part toujours de la voie 21 !). Ensuite il nous fallu trouver les 1ères classe ce qui n'a pas été simple pour nous installer (S..., Shivanna et moi...) du mieux possible et surtout au calme.

P1050785Notre arrivée a également été spectaculaire. Mon compagnon s'occupant littéralement de tout m'a proposé de prendre nos sacs pendant que lui transporterait sa minette (Ces messieurs et leur chat en goguette). Pour arriver chez lui, nous avons deux écluses à franchir et pour moi qui ait le vertige c'est une épreuvre de plus. La première et la plus grosse étant près de la gare et permet de faire passer des tankers. La seconde, un peu plus petite sert aux bateaux de pêches et de plaisance. L'ennui c'est que la grosse écluse se lève et s'abaisse lentement et que si, bien loin au-delà du phare un gros bateau est repéré, elle se lève déjà. Le temps qu'il arrive, qu'il passe, et qu'elle se rabaisse on perd facilement plus d'une heure. Pour la seconde, il existe 2 passages pendant que l'un est fermé, l'autre s'ouvre pour réguler le niveau d'eau, ce qui permet au piétons de pouvoir passer. Bref, sur ces deux passerelles, il souffle un vent à décorner les boeufs et si vous voulez voir un chat volant dans son panier suivez-nous !

Soulagement et petit pincement au coeur au vu de la maison de mon amour. Et nous voici nous installant (quand nous serons plus argentés nous referons la décoration "textiles". Mais bon, il est chez lui et je suis son invité (privilégié). Sa minette à peine sortie de son panier a fait le tour du propriétaire, reconnaissant la moindre odeur. Là-bas, le 14 juillet tous les magasins sont ouverts (faut qu'ils fassent leur saison en 4 mois) ce qui nous a permis de faire quelques courses indispensables à notre survie, et hop, en route appareil photos au poignet.

Nous avions raté le matin le défilé du 14 juillet, mais d'autres distractions étaient prévues. Notamment un groupe de musiciens devait se produire vers la mer à 21H (nous n'y sommes pas allés, nous étions fatigués, mais nous les entendions du balcon). Nous nous sommes bien imprégnés de l'air marin en nous baladant sur les rades du Tréport et de Mers, photographiant à tour de bras ce qui nous inspirait.

P1050808Les nouveautés depuis l'année, passée : une espèce de trampoling ? Sur la rade du Tréport, une nouvelle exposition de peintures, de nouveaux magasins remplaçant les anciens (malheureusement ils ne durent pas et presque tous les ans il y a un changement de propriétaire et d'activité). Un service de location de vélos ou nous n'avons pas trouvé l'emplacement. Des touristes japonais, si, si. Des indiens venus en voisin de l'Oise, et nous. Attention, il est préférable dans cette ville et peut être dans cette région de ne pas faire ostensiblement état de notre pédétude.

Le 18 juillet nous avons assisté à la Fête de la Mer, avec procession de tous les bateaux des marins pêcheurs décorés pour l'occasion, la gendarmerie maritime et le principal, un bateau ou se trouvait le prêtre de la paroisse qui devait dire une messe en mer pour le repos des marins morts. Le tout avec cornes de brume, lances à eau, couronnes de fleurs jetées à la mer. Mon chéri m'a dit que cette cérémonie avait lieu tous les ans mais que c'était la première fois qu'il y assistait (et moi donc...)

P1050907Nous sommes rentrés le soir du 18 par le train, toujours installés première classe. Un reproche important à faire à la SNCF. Une vingtaine de places de 1ère sur un train, de grandeur moyenne, allant du Tréport à Paris ou les passagers montaient régulièrement. Complications à Beauvais, toute une smala a cru bon de s'installer en 1ère (avec des billets de seconde) et se sont permis de vouloir faire retirer du siège le panier de notre chat, je cite : "Monsieur, dis monsieur, tu peux retirer le chat".  S... qui avait son air fermé lève les yeux de son magazine et répond : "non, j'ai payé sa place". Le père du môme : "lui aussi a payé, vous avez payé pour un chat ? " et mon S... "oui, monsieur, c'est un gros chat et si je paie sa place c'est que je ne peux le porter sur mes genoux". Conclusion, le chat est resté dans sa boîte, sur son siège. Méru, rebelote : une grosse dame  voulait la place, mais S... imperturbable "la place est payée" la mama s'est excusée et un des hommes de la smala c'est levé pour lui céder la sienne. J'ai découvert une facette de mon chéri que je ne connaissais pas, juste, poli et surtout très ferme. Il était dans son bon droit, puisqu'au moment de la prise des billets il avait bien précisé un billet pour le chat aller et retour : "petit animal dans un contenant". De plus quand les contrôleurs de l'aller, puis du retour, étaient passés (avant beauvais, après il n'ose plus contrôler par peur d'être tabassé) il lui avait demandé, n'ayant pas de tablette derrière le siège devant lui, s'il pouvait mettre la boite du chat sur un siège. Il lui  avait été répondu à chaque fois avec un grand sourire, aucun problème monsieur, bon voyage. Donc... fallait pas lui chercher des poux dans la tête et encore moins à sa minette. A noter par ailleurs, que nous avions payé une place pour le chat alors que les enfants de moins de 3 ou 4 ans ne paient pas et que c'est souvent eux qui sont assis et leurs parents debouts.

Comme quoi, c'est trompeur, on pourrait au premier abord, et moi le premier, croire, S.... timide, réservé, gentil docile et calme. En fait, il a son caractère, qui est comme je l'ai dit mais avec en plus une fermeté que je ne suspectais pas, une vivacité d'esprit qu'il ne laisse pas paraître. Je dois avouer que moi-même dans cette histoire, et vu le culot de ces personnes je ne sais comment j'aurais réagit : les aurais-je envoyer promener ? aurais-je descendu le panier ? le tout bien sûr en haussant le ton? C'est certain !.

 

15 août 2010

Départs

132_PAGE_ACette fin de semaine a été très chargée niveau émotions. S.... vient de partir à Londres pour son stage de danse classique (ballet). Moi je me prépare à m'envoler pour l'Est début semaine prochaine. Babouchka vient de récupérer notre minette, quant à Maud et Chloé, surtout Maud, elles ont pris en main le magasin, dès vendredi matin, pour que Roudoudou et moi ayons un week end en amoureux.

Comme à chaque fois qu'il s'absente, je me sens un peu désorienté, l'habitude de l'avoir "sous la main" pour tout ou presque ce qui est de l'organisation de notre foyer, je suis à présent devenu incapable de faire des projets sans lui. Vendredi soir, nous sommes sortis prendre un verre au "Wolf", en terrasse, nous étions bien. Les habitués sont calmes et d'un certain âge ce qui laisse présumer une certaine tranquillité. Pas de musique tonitruante, ni d'énergumènes parlant haut et fort pour se faire remarquer. Ensuite, nous sommes aller diner à "la Cafetière" où nous avons nos habitudes puis, nous avons fini la soirée dans un bar gay qui fait boîte de nuit au sous-sol. Là, petit pincement au coeur, car dès que S... se met à danser, tous les yeux se braquent sur lui. On voit tout de suite que c'est un professionnel, à côté, tous les autres mecs, moi y compris paraissent "lourds" sans grâce. Connaissant le milieu gay, je suis quand même attentif à ce qu'un importun ne vienne pas le draguer. (hum, oui, je suis un peu jaloux..). 

Je ne vais le retrouver si tout se passe comme prévu que le 25 août. En attendant, nous allons nous concentrer l'un et l'autre sur nos objectifs. J'ai repris la même pension hôtel qu'en Janvier 2010 et comme je suis dans un meilleur état de santé, je vais en profiter pour visiter Kiev dans les moindres détails. S... était un peu déçu de ne pouvoir m'accompagner mais, même s'il n'avait pas eu son stage, cela aurait été difficile. Financièrement  entre mes interventions chirurgicales du début d'année et cette visite privée à mon chirurgien, notre budget est sur la corde raide et je ne veux pas que mon amour mette en gage de nouveaux bijoux provenant de la dot de sa mère. Car avec quelques photos, c'est tout ce qui lui reste comme souvenirs.

 

 

6 novembre 2010

Profession : Libraire

arcimboldo_libraire_lJe me souviens, lorsque j’étais enfant et que je disposais de quelque argent, aller à la librairie qui faisait alors également papeterie et marchand de journaux, m’acheter les livres de la bibliothèque rose, puis verte, puis spirale.

A l’époque et dans mon quartier je ne sais pas ailleurs, il n’y avait pas de vraie librairie, à savoir des magasins qui ne vendaient que des livres hormis les librairies scolaires, où on m’emmenait acheter mes manuels, telles : Colbo, Séfer et ensuite Assas (et un petit coup de pub pour les collègues, un !). Je me rappelle la joie que j’éprouvais en y entrant, furetant dans les rayons (préalablement définis par Babouchka) et le plaisir éprouvé lors de la découverte du dernier volume de la collection tant convoitée.

Adolescent, j’eus accès à de vrais librairies situés dans d’autres quartiers et ma soif de lire, de découvrir de nouveaux auteurs, leurs œuvres, paraissait inextinguible. Seul le contenu de mon portefeuille était capable d’y mettre un frein. Car bien évidemment, si j’allais dans les bibliothèques, je restais insatisfait. Je désirais posséder, non de l’or comme l’avare, mais du papier écrit pour pouvoir à loisir et, à n‘importe quel moment, le manipuler, le consulter, lire et relire, m'y référer. Si certaines de mes lectures m’étaient vivement conseillées par babouchka et mon directeur d’études, il m’est apparu assez tôt que cela ne me suffisait pas. Aussi, devins-je papivore, dévorant, tous les livres quels qu’ils soient (romans, policiers, historiques, biographies, religieux, etc…) m’imbibant de tout ce qui passait à porter de mes yeux, puis de mes doigts. Certains livres d’ailleurs les brûlaient, ces doigts, notamment ceux comportant des images et/ou des passages sulfureux, hum oui enfin pour un garçon d‘une quinzaine d‘années.

Jeune homme, j‘entrepris de découvrir, après mes premiers émois sentimentaux, la littérature des hommes et/ou femmes ouvertement homosexuels et/ou lesbiens. Au départ, ne connaissant que les auteurs les plus connus et pas forcément leurs œuvres, je me suis aventuré au petit bonheur la chance, tombant sur des livres et/ou des magazines pseudos littéraires, mais carrément porno. Ce n‘était vraiment pas ce que je recherchais. Aussi, me renseignais-je avec moult précautions auprès d’un libraire loin, très loin de mon arrondissement, à l’autre bout de Paris pour éviter tout rapprochement.

libraireC’est timidement et presque dans un souffle que j’osais formuler ma demande, je me souviens du regard de ce libraire, un regard étonné, suspicieux, presque choqué qui m’a dévisagé de la tête au pied, se demandant si j’avais bien l’âge requis pour consulter pareils ouvrages puis, pour finir, m’a orienté sur le fond du magasin à la limite du rideau, abritant d’autres joyeusetés, censé protéger la morale des bien pensants et autres culs bénis ainsi que l’innocence présumée des enfants. C’est à la fois fébrile et presque honteusement que je commençais à regarder les titres offerts à ma vue et que je les compulsais et, qu’une fois mon choix fait, je me dirigeais vers la caisse prenant soin à ce que personne ne puisse voir les titres et/ou volumes choisis.

Je garde de cette période un souvenir, que je juge à présent, amusant, mais il est totalement hors de question que j’impose à mes clients pareille épreuve. La littérature est trop importante pour être cachée, censurée, quel que soit le sujet et/ou le genre abordé. Aussi, ma décision de faire de mon petit magasin une librairie salon- de-thé (idée ramenée de Londres), où tous les livres sont bien exposés, en pleine clarté du jour ou artificielle, classés par genre puis par auteur. Je veux que mes futurs clients viennent chez moi par plaisir, qu’ils s’y sentent bien, qu’ils puissent examiner les livres qui les intéressent confortablement et qu’ils me voient comme un «ami» pouvant les conseiller et non comme un censeur, ou un vendeur. Je me refuse d’être un supermarché de la culture, uniquement préoccupé de la rentabilité de mon commerce. et ce, quelque soit l'état de mon tiroir caisse. Ce métier je l'aime et c'est un des rêves que j'ai pu réaliser. Pas question qu'on me le gâche !

 

20 février 2011

Tout a une fin !

 Nous sommes rentrés en France, il y a pratiquement une semaine. Nous devions rester cinq semaines en Inde, et finalement ne sommes restés que quatre semaines, pour diverses raisons. Entre autres, mon chéri avait son travail et moi je me devais de reprendre mon magasin babouchka et Davidek ayant été largement sollicités.

Nous avons profité de cette semaine de répit pour reprendre pied dans la vie parisienne, à savoir : visiter les expositions du moment qui nous intéressaient, diner et./ou souper dans nos petits restaurants favoris du Marais et de l’Ile Saint Louis, nous occuper de babouchka et surtout, surtout récupérer la minette de S..

Les retrouvailles ont été mémorables et chargées d’émotion. Babouchka était venue nous attendre à l’aéroport impatiente et inquiète de savoir si notre séjour s’était bien passé . Entre Shivana et mon chéri elles furent plus houleuses. La toute belle ne lui pardonnant pas de l’avoir « abandonné » pour une aussi longue période. Il nous fut, dans l’immédiat, impossible de l’approcher, elle se sauvait, crachait, hum, un véritable petit fauve. Elle a refusé l’assiette de sa nourriture préférée que S… lui offrait pour finir, dans la nuit, par monter sur notre lit mais feulant et montrant les griffes dès que nous essayions de la caresser. Dieu merci, ça s’est arrangé les jours suivants, au point qu’elle en est devenue « collante », nous suivant partout, passant entre nos jambes, sautant sur les meubles pour mieux nous voir, et grimpant sur nos genoux (surtout ceux de son petit maitre adoré) dès que nous faisions mine de nous asseoir.

Nous avons également pris des nouvelles de nos amies rentrées une semaine encore avant nous, et très heureuses de leur voyage. Pour remercier S… de son hospitalité, elles lui ont offert une superbe bicyclette de ville noir. Photo à venir.

Vendredi après-midi nous sommes allés voir l’exposition « Les Amants du Néant » au Musée de l’Erotisme, description de notre visite à suivre. A l'heure ou j'écris ce message, mon petit S... et sa Shivana dorment près de moi, l'une servant de bonnet de nuit à l'autre (je vous laisse deviner laquelle) et, je me demande qui de l'un ou de l'autre ronfle et/ou ronronne le plus fort... Mais ce sont pour moi des bruit rassurants m'indiquant que tout va bien, que tout le monde a retrouvé sa place et que les choses ont repris leur cours normal

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24 avril 2011

Week end de Pâques au Tréport (dimanche)

P1070002Aujourd’hui, dimanche, après un réveil tardif et un petit déjeuner nous ayant servi de déjeuner, nous sommes allés à Mers-les-Bains nous balader sur la rade, rêver sur les maisons à colombages et supputer sur la froideur de l’eau, roudoudou ne pouvant voir de l’eau sans avoir une irrépressible envie de barboter.

L’après-midi, nous sommes restés au Tréport. En attendant les heures les plus chaudes pour nous installer sur la plage, au soleil, nous avons fait une promenade d’une demi-heure en bateau. Nous avons pu admirer les falaises de Mers qui font 90 mètre de hauteur avec au loin une vue sur Cayeux, et bien au-delà Ault, ainsi que celles du Tréport qui sont les plus hautes et les plus longues d’Europe, soit 105 mètres de haut pour 110 km.

Lorsque le bateau est revenu au port, nous avons vu des jeunes qui sautaient du pont dans l’eau au risque de se noyer au passage des bateaux et des scooters des mer. Sont sans doute du coin. (mon amour a fait de petites vidéos avec son appareil photos numérique, il est plus doué que moi ! Devinez qui est la « reine » des quiches ?).

P1070003Pour finir, comme nous avions l’un et l’autre nos maillots sous nos pantalons et nos serviettes dans un sac, nous avons à l’accostage du bateau, pris directement le chemin de la plage où nous nous sommes enfin posés, après avoir bien évidemment, trouvé un coin tranquille, sans trop de monde (ce qui n‘a pas été simple vu qu‘il faisait beau), pour que mon roudoudou puisse se mettre en maillot. Hum oui, toujours égal à lui-même. Ceci dit il y a du mieux ! C’est en nous tordant les pieds comme à l’accoutumé sur cette plage, que nous avons rejoint les flots. La mer était belle, mais glacée. Ce qui a été très revigorant pour moi, mais pour mon amour une épreuve, pauv’chéri son kiki est devenu tout petit. Mais c’est très vite passé après avoir été frictionné par mes soins et un séchage au soleil.

Nous sommes rentrés chez nous vers 19h pour prendre un apéritif sans alcool, sympa mais ça ne vaut pas ma vodka., puis Roudoudou s’est mis à la cuisine. Au menu de ce soir coquilles saint jacques à l’indienne, avec beaucoup d’épices et de piments, accompagnées de riz basmati, assortiment de fromages locaux et crêpes à l’armagnac achetées sur le port roudoudou ne sachant pas les faire et moi encore moins.

Ce soir nous allons nous coucher relativement tôt, je ne sais si c’est l’air de la mer, mais bien que nous n’ayons rien fait d’extraordinaire, nous sommes fatigués. Depuis hier soir, nous occupons la chambre qui était celle de la maman de S… auparavant, cette pièce restait vide ou servait de chambre d’amis. Nous-mêmes dormions dans la chambre de jeune homme de S… et je n’y voyais rien à redire, comprenant à demi-mot ce qu’il ne pouvait ou ne voulait expliquer. Je suis heureux de ce changement, sans doute se sent-il mieux, et la douleur lié au décès de sa maman même s’il ne peut l’oublier, commence à s’estomper. Je crois pouvoir avancer, même si demain n’est pas encore passé, que notre week end a été une réussite.

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Demain matin, ça va être juste. Le temps de nous réveiller, de nous préparer, pour reprendre le train de 12h47 avec arrivée à Paris à 15h46 si pas de problèmes, entendez travaux sur les voies,. Notre minette doit nous attendre avec impatience, la faim bien que nous ayons garni des assiettes avant de partir, l’ennui, un sentiment d’abandon font qu’elle risque de nous avoir fait des cadeaux de bienvenue … enfin, on ne pourra rien dire, sa litière n’ayant pas été changée pendant deux jours.

28 mai 2011

Lille

P1070133Comme convenu, je suis allez récupérer ma petite caille indienne à Lille, ses prestations étant terminées. Nous en avons profité avant de rentrer sur Paris pour visiter la ville et quelques musées.

Tout d'abord j'ai fait un voyage épouvantable et pourtant j'ai pris le train de 8h28 en 1ère classe pour être sur d'être bien installé et surtout "tranquille". Et non, ce n'était qu'une illusion. Dans le wagon avant le mien il y avait un groupe de je ne sais qu'elle "Association Machin" qui a passé son temps à brailler, à chanter et à faire C... tout le monde par le boucan qu'il faisait et leur allez-retour dans notre wagon pour chercher je ne sais quoi, je ne sais ou. Heureusement, le voyage ne dure qu'une heure. J'aurais voulu les piler sur place.

Je suis donc arrivé passablement énervé avec une migraine à piquer des gaufrettes. Pas question que mon compagnon me voit dans cet état. J'ai donc pris le temps de me calmer en marchant un peu à l'air frais avant d'aller rejoindre mon chéri. Il m'attendait avec Sathiya bien campé sur ses jambes, avec armes et bagages à ses pieds. Comme il fallait qu'il rende la chambre avant 10h30, nous avons laissé tout le fourbi chez un de ses collègues qui lui restait jusqu'à dimanche et nous sommes partis (presque bras dessus-bras dessous) visiter la ville.

Ma première impression lorsque j'étais venu une première fois, était assez négative. Il faut dire qu'il faisait froid, le ciel était bas et venteux et quelques grains tombaient. Je ne voyais à ce moment là que les côtés déplaisants de la ville : beaucoup de jeunes sdf, alcoolisés, et une faune auprès de la gare Lille Flandres que je n'aurais voulu croiser pour rien au monde la nuit tombée.

P1070324Je dois avouer que cette seconde visite, au soleil, même s'il y avait beaucoup de vent et qu'il ne faisait pas très chaud m'a un peu réconcilié avec la ville. Nous avons pu admirer l'architecture bien spécifique de ces villes du nord qui pour certaines me font penser à ces maisons typiques du pays flamand.

En tant que bon Parisien, j'avais tendance à considérer Paris comme le centre névralgique de la France tant au niveau culturel, qu'à celui de l'avant garde de la mode, bref de tout ce qui se faisait de nouveau en France. La province ne pouvant qu'être "en retard d'un métro" avec ses boutiques trop classiques et que parfois je jugeais un peu "gnangnan". Bah oui, méa culpa ! Lille est une ville pleine de jeunes, débordante de vitalité et surtout de magnifiques boutiques qui sont je dois le reconnaitre pour certaines beaucoup plus jolies qu'à Paris, tant pour le contenu qu'elle propose que pour le contenant, à savoir ou et la façon dont elles sont installées.

Il y a plein de petits passages menant sur d'autres ruelles, des places. Dans les rues piétonnes qui foisonnent, on trouve de sympathiques petits restaurants, des bars, des boutiques de vêtement et/ou d'antiquités. J'ai même découvert un luthier. Par contre ce qui est moins mais alors moins top, ce sont les pavés. Ah les pavés du nord, je comprend le calvaire des coureurs cyclistes lorsqu'il devait traverser Roubaix. Je ne sens plus mes pieds (au figuré) parce qu'au propre, ben c'est pas tout à fait ça et S... non plus. Nous nous les sommes tordus au moins autant que sur la plage du Tréport, avec la durée en plus.

Comme nous n'en pouvions plus les uns et les autres de marcher, nous avons fait halte pour déjeuner, nous avons pris alors bon c'est compliqué des flamunkuches, pas question d'avoir de la vodka donc j'ai fait cause commune avec la bière et mes compagnons se sont distingués en déjeunant avec du thé....Heureusement les patrons ont été compréhensifs au vu de leur origine...

P1070125Nous avons vu et visité en vrac : La Grande place avec le Béfroi, la place des Droits de L'homme, la Cathédrale Notre Dame de la Treille, le Vieux Lille, le musée de l'Hospice Comtesse, le Palais des Beaux Arts et l'exposition : Portraits de la Pensée - Vélasquez - Ribera - Giordano (ça m'a fichu le bourdon) faut dire qu'avec les peintres espagnols j'ai été gâté. Ils n'ont peint que des monstres, des difformes ou des suppliciés au garrot, à dégaut de Piéta.

Vers 16h30, nous nous sommes arrêtés à nouveau pour prendre une collation. Hum oui, avec deux indiens, l'heure du thé c'est sacré pas question d'y déroger. Thé pour ces messieurs, café pour moi et muffins aux fruits rouges pour tous. A j'oubliais, il y a un nombre incalculable de boulangerie-patisserie. Mais attention, pas la simple boulangerie ou on achète sa baguette, non la vrai, la belle avec toutes sortes de pains et des gâteaux., rien qu'en les regardant je prends trois kilos et les chocolats à se damner pour en avoir et se pâmer lorsqu'on les a enfin en bouche !

Ouais ben roudoudou est resté imperturbable, Môssieur fait le difficile, Môssieur aime pas le sucre, et ben Môssieur nous a regardé manger (pour moi c'était de la pure gourmandise et non de la faim). Nous sommes je ne sais comment "tombé" sur un bar gay "easy bar", mais j'insiste c'était bien un hasard, notre gaydar fonctionne bien semble-t-il !

Complètement lessivés, les pieds en compote et chargés comme des mulets (entre les spécialités culinaires et nos autres achats) nous sommes rentrés sur Paris par le train de 17h02 et comme à l'aller,le voyage du retour fût pénible malgré la 1ère classe : 3 gamins dont 2 tout petits qui crapahutaient partout, et hurlaient quand les parents leur intimaient de rester tranquille. Je ne suis vraiment pas fait pour avoir des mômes moi !

Nos photos personnelles sont là :

https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/Lille# 

https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/Lille2#

Je sais que Lille est le pays des moules et des frites, mais là, ils y sont allés un peu fort. Bah oui j'ai l'esprit mal tourné, mais bon, c'est de la provocation un tel intitulé...

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29 mai 2011

Paris-Delhi-Bombay

P1070184J'ai proposé à S... d'allez voir cette exposition qui se tient du 25/05 au 19/09/2011 au Centre Pompidou. Inutile de dire qu'il en a été ravi et qu'il s'est préparé en quatrième vitesse. Sa minette faisant encore la tête car elle allait passer l'après-midi seule.

Où en est l'Inde aujourd'hui ? C'est la question que pose l'exposition à travers les propositions de près de 50 artistes indiens et français dont plus des deux tiers ont réalisé une production spécifique pour ce projet. L'Inde contemporaine est abordée à travers six grandes thématiques, qui rendent compte des profonds changements d'une société en pleine expansion : la politique, l'urbanisme et l'environnement, la religion, le foyer, l'identité, l'artisanat. Ces thèmes sont évoqués dans une espace documentaire introductif au coeur de l'exposition. Puis, tout au long du parcours, les regards croisés des artistes indiens et français sur la société contemporaine indienne se confrontent et entretiennent un dialogue stimulant.

Les effets de la mondialisation, la question de l'histoire et de la mémoire entre passé colonial et séquelles de la Partition de 1947 entre l'Inde et le Pakistan, ou encore le combat quotidien des femmes et des minorités, sont autant de sujets qui traversent les oeuvres.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé de la planète. C'est aussi la plus grande démocratie du monde et un acteur économique majeur. Mais l'Inde est encore méconnue des Français. L'ambition de l'exposition est donc non seulement de faire découvrir la société et la création contemporaines indiennes, mais aussi de favoriser un dialogue, de susciter des échanges et de tisser des liens durables entre nos deux cultures.

Nos photos sont là : https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/ParisDelhiBombay#

Mon avis : Volodia

J'ai beaucoup apprécié cette exposition. Car, à mon sens elle est assez complète. Parlant de tous les problèmes que rencontrent l'Inde mais également les pays d'Europe bien qu'à un degré moindre, compte tenu que nous avons eu plus de temps que l'Inde pour évoluer et que la population est beaucoup moins nombreuse.

Une large place est faite à l'environnement, à la situation des femmes dans la société indienne, et une prise de conscience sur le 3ème sexe, à savoir les hijras, qui bien qu'exclus de la Société en font pourtant partie intégrante. L'homosexualité est aussi évoquée à travers un photographe Sunil Gupta.

Attention : Les photos sont autorisées sans flash. Sauf, certaines oeuvres ou le sigle de l'appareil photo est barré d'un trait rouge signifiant "no photo" Les oeuvres de Sunil Gupta en particulier sont interdites de photographies en raison je suppose de leur caractère explicite. Nous avons pu quand même prendre des photos n'ayant pas vu au départ le signe et le gardien ne nous l'ayant montré qu'à son retour.

 

25 juin 2011

Oh mon amour je t'aime (4)

couple_homme_gayAu moment ou j'écris, mon amour dort encore. Après avoir terminé la représentation, toute la troupe est allée souper au restaurant. Hum, difficile pour lui de refuser toutes les invitations professionnelles lui permettant de  souder la compagnie de danses. Il est rentré à 2 h du matin, mais a pris le temps de me donner son amour... (hum blog privé)..

Je le réveillerai vers midi afin que nous puissions être prêts pour le départ de la Gay Pride.  Comme les années précédentes, depuis que je suis avec lui, je me fais une fête de l'emmener. Y aller seul est une chose, mais en couple en est une autre. Car, oui, nous y allons en couple, gay, qui plus est. Nous suivons le défilé en nous tenant par la main. Il y a deux ans, je lui avais offert un bracelet aux couleurs arc en ciel. C'est l'occasion pour lui de le ressortir et de l'arborer sans honte et sans gêne.

Cette année ne fera pas exception, du moins je l'espère. Nous nous rendrons à Montparnasse à 13h30 pour assister au départ des chars et ou j'espère qu'il pourra faire de magnifiques photos. Les artistes et les participants seront mieux disposés à se faire photographier qu'en fin de parcours ou ils risquent d'être passablement fatigués et en auront surement assez d'être pris entre deux clics voyeurs d'appareils photos ou de caméra.

En attendant, que mon chéri se lève, j'ai préparé nos affaires, le déjeuner, et je me suis occupé de son petit montre à quatre pattes. Lorsque c'est son petit maitre qui l'a prend en photo, elle lui fait mille grâces :

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Lorsque c'est moi, j'ai droit à ça, un tirage de langue en règle  :

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26 juin 2011

Gay Pride ou Marche des Fiertés 2011

P1070556Pour ma part je préfère Gay Pride que Marche des Fiertés. Hum oui, être fier de quoi, d'être gay ? non, si je n'en suis pas honteux je n'en suis pas fier. Je suis comme je suis et je fais avec. Ceci dit, nous étions comme prévus au départ du défilé à 14h et même avant, ce qui nous a permis de faire de sympathiques photos avant la foule.

Tout d'abord que je vous raconte notre journée. : Levé tard pour roudoudou après une merveilleuse nuit d'amour partagé. Il a décrété qu'il ne mettrait pas le bermuda que je lui avais préparé. Ah bon ! Il a (n'est-il pas contrariant et difficilement sondable ?) décidé de porter son short en cuir, ses rangers et un polo blanc. J'ai donc fait de même pour être en harmonie avec lui mais, craignant un peu la réaction des gays cuir, car cela est déjà arrivé que l'on nous propose de monter sur un char. Oups, question discrétion c'était pas tout à fait ça.

P1070552Donc nous voilà partis et arrivés à Montparnasse à 13h30, ou nous ne sommes pas passés inaperçus, mais roudoudou semblait être content d'afficher notre visibilité et le fait que nous soyons un couple. Donc si roudoudou était content, moi aussi ! Nous avons pu tout à loisir regarder les chars regroupant les diverses associations, nombreuses cette année surtout les féministes, les lesbiennes et les homoparentalités. Nous avons vu les "figurants et les participants se préparer" et avons pu prendre quelques photos après avoir bien évidemment demandé les permissions. Celles-ci nous ont été accordées avec beaucoup de gentillesse et une certaine complicité. Le fait d'être reconnu comme gays et de participer à ce genre de manifestation semble nous relier tous malgré nos différences : homosexuels (les), travestis (ies), transsexuels (les). Notre "accoutrement" bah oui je ne peux appeler autrement la manière dont nous étions vêtus nous a permis beaucoup de privautés... les cuirs ont bien voulu poser pour nous, la gentillesse de S...  a fait le reste auprès des communautés de travestis et de transsexuelles y compris les brésiliennes.

P1070651Malgré notre désir nous n'avons pu qu'entendre la voix d'Arielle Domballe donner le départ du défilé, impossible de l'approcher, ni même de la voir, il nous aurait fallu batailler avec un amas compact de journalistes, de gens de la sécurité, de fans et nous n'étions pas de taille. Par ailleurs, notre dignité nous empêchait de nous conduire en  groupies.

14h ébranlement des convois. Nous avons beaucoup apprécié les tambours brésiliens et nous avons esquissé quelques trémoussements vite réprimés lorsque nous nous sommes aperçus qu'on nous regardait. Nous avons donc suivi sagement le cortège.Je ne sais au juste quel était le premier char, mais nous avons repéré :

P1070491Aides, Act Up, Halte à l'Homophobie, Homoparentalité, notre char : celui du Beit Haverim, Gay Elit autocar rose bonbon, Les Dérailleurs, associations à vélos, Amnistie Internationale en petite voiturette trainée par un vélo et vêtu de jaune, Le char contre la répression de l'homosexualité au moyen orient, orné de pendus mentionnant le noms des pays qui pratiquent ce châtiment. Sida-info avec sa capote rose géante. Le flag avec les policiers arrosant les marcheurs avec leur pistolet à eau, les Hôpitaux de Paris : donneur d'orgasmes, les Sourds Muets à qui nous avons fait des signes pour qu'ils voient que nous sommes avec eux-même s'ils ne nous entendent pas., les Soeurs de la Perpétuelle Indulgence toujours en première ligne et sur tous les fronts, etc...Certains manquaient à l'appel : La Cantine des Ginettes Armées, Escualita, et d'autres plus festifs et commerciaux que revendicateurs.

P1070468Parmi les participants, beaucoup de travestis (hommes vers femmes), de transsexuelles idem, les habituels parasites qui confondent manifestation revendicatrice et fête foraine, vêtus d'oripeaux faits de bric et de broc, le corps barbouillé de dessins et de signes qu'eux seuls étaient aptes à déchiffrer. Nos "loulous" de banlieux, un peu moins nombreux à cette heure que vers 17 h carburant déjà aux rhum, vodka, punch et complètement bourrés et insupportables 1h après le départ.  Les filles pour certaines à demi-habillées pour d'autres les nichons au vent, se déchainant sur la musique sortant à flots des chars, les garçons pour ne pas être en reste, avec le pantalon découvrant largement le cul sur un slip plus ou moins net et beuglant je ne sais quoi à je ne sais qui.

Notre trajet nous a mené comme l'an passé, de Montparnasse à l'Observatoire, Bld St Michel, Gare du Luxembourg, bld St Germain, Mutualité, Arrivés sur le pont de Sully, nous nous sommes arrêtés un peu pour souffler avant de passer l'Octroi (petit barrage mis en place par les organisateurs pour leur permettre et d'annoncer les chars s'y présentant et récolter de la part de tous les participants quelques euros pour organiser la Gay Pride 2012) Juste avant le pont, nous sommes tombés sur des lesbiennes butch complètement déchainées et remontées contre la gente masculine qui hurlaient dans un haut parleur, pancartes à l'appui. Sur le pont lui-même c'était plutôt des gays qui regardaient passer le défilé, plus âgés souvent en couple, calmes et non exhibitionnistes ce qui a beaucoup plu à roudoudou (toujours très à cheval sur la tenue et les attitudes...).

P1070653Après avoir donné notre obole, nous sommes arrivés au boulevard Henry IV et ça bouchonnait ferme, donc nous avons fait une halte boissons-pipi dans un café. Il y avait un petit peu de vent, mais il restait que la température était très chaude au soleil et que malgré les petites bouteilles d'eau que nous avions déjà consommées, il faisait encore soif. D'autant que des petites voitures ambulantes et d'autres plus conséquentes, s'échappaient une fumée épaisse, parfois nauséabonde, de merguez, d'oignons, de gras (heureusement que les musulmans n'aiment pas les gays et nous vouent aux gémonies, par contre ils ne crachent pas sur leur argent...).

Nous avons vu passer les chars regroupant les associations politiques : CFDT, UMP, CGT, FSU, le Ecolos, les Eaux de Paris qui offraient des verres d'eau, bienvenus, aux participant à la marche. Ensuite, des associations, Musicales : le Gay Musette pour danser à deux du même sexe évidemment, les musicales pour les gays et lesbiennes jouant d'un instrument, les Dérailleurs pour les amoureux de "la petite reine", les randos pour les ramateurs de randonnées.

P1070668En dernier sont arrivés, les jeeps des SM Cuirs, les Hommes en Caoutchoux, les adeptes de ces groupes gays et nous avons été embarqués par eux (non non pas dans la jeep mais avec les marcheurs, ouf !). Nous avons fait connaissance avec des "Cuirs" portant des jupes plissés (en cuir  évidemment) et des rangers.  Roudoudou a eu beaucoup de succès, à cause de son physique et de ses origines, il faut reconnaitre que ce doit être assez rare de voir un jeune gay indien qui plus est vêtu de cuir. Mais je veillais, pas question qu'on lui fasse des propositions, qu'on le drague ou se permette des privautés avec lui. C'est mon mec et je ne partage pas !

Nous avons également taillé une bavette avec des hommes seuls qui portaient comme seul ami ? un petit chien. D'autres vêtus de tartan avec toujours les rangeos aux pieds. Nous avons croisé beaucoup de lesbiennes mais tellement surexcitées et en groupe compact, quand ce n'était pas en couple, que nous ne nous sommes pas attardés à les saluer. Quelques transsexuelles très sympathiques ont bavardé avec S... c'est vrai qu'il intrigue beaucoup le chéri !

Un kissing géant était prévu à 20 h à la Bastille ou était dressé un podium déversant une musique abrutissante, mais vu le monde sur la place et surtout dans quel état la plupart était, nous ne sommes pas restés. Des bouteilles d'alcool étaient cassées un peu partout sur les trottoirs et la chaussée, des personnes faisaient des comas éthyliques et des overdoses ? sur les trottoirs. La tension était propice à tous les excès, bagarres comprises. Pourtant la police et les secours étaient sur le pied de guerre. Les poubelles criaient leur désespoir d'être pleines attendant désespérément le passage des éboueurs. Mais je ne regrette pas d'avoir raté le kissing géant, mon amour m'en a fait un pour moi tout seul, dans une petite rue ou nous ne risquions pas de regards indiscrets et celui-là, je l'ai savouré comme jamais je n'aurais cru. Tout mon corps était en émoi et d'après ce que j'ai ressenti, celui de mon roudoudou aussi.

P1070678Comme nous ne souhaitions pas rentrer tout de suite, nous nous sommes dirigés dans le Marais, en évitant le quartier juif (hum oui shabbès étant terminé je risquais de rencontrer des connaissances et pas question de les embarrasser voire de les choquer, apikorsim oui, mais il y a des limites). C'était merveilleux et magnifique toutes les boutiques gays et gays friendly étaient pavoisées de drapeaux arc-en-ciel. Nous avons croisé des camions qui certainement se rendaient à la Bastille. Les bars vomissaient leur clientèle sur le trottoir, tous les magasins de bouche : restaurants, boulangeries, bars  étaient remplis de monde. Pour les voisins par contre, ça devait pas être top, la musique tonitruante ajoutée aux bruits des voix, des verres ...Il m'avait pourtant sembler lire un tract qui disait que les habitants du Marais, ne tolèreraient pas de tapage outre-mesure mais bon...

Nous avons diné dans notre restaurant habituel, bien que n'ayant pas réservé nous avions notre petite table attitrée qui nous attendait, et nous avons fait des envieux en allant nous y installer après y avoir été invités par les patrons eux-même, pendant que d'autres faisaient la queue depuis un moment sans succès. Nous avons pris notre temps, puis nous sommes allés au Yono passer le reste de la soirée. Nous sommes rentrés à point d'heure et mon amour s'est à nouveau déchainé. Très heureux de sa journée, il tenait à le manifester et à me remercier comme il se doit. Va s'en dire que je n'ai pas dis non.... 

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FIN de la journée ! mais, pas de la nuit ! Toutes nos photos sont là : https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/GayPride2011APARIS?authkey=Gv1sRgCL3TubXksMz-Hw#

2 octobre 2011

S...

20100814004835Dors paisiblement sur le ventre, après une longue et mémorable nuit d'amour. Le drap recouvrant son corps partiellement de la taille, aux chevilles, laissant à nu son dos sur lequel je me laisse aller à souffler sur le duvet recouvrant ses épaules. Je ne me lasse pas de le regarder. Sa respiration profonde et régulière signifie qu'il en a pour un moment encore avant de se réveiller.

Notre soirée a été très agréable et pleine de surprises. Il est venu me chercher au magasin pour m'aider à faire la fermeture. Nous sommes remontés à l'appartement pour nous changer en vue de sortir, hum oui, il en avait envie chose assez rare chez lui. Nous avons diné à la "Cafetière" puis sommes allés danser, dans une boite gays, ne pouvant exercer ailleurs nos talents.

S... a souhaité boire autre chose qu'un jus de fruit, ce qui de sa part est au combien inhabituel et laisse présager toutes les audaces. J'ai attendu patiemment qu'il se sente suffisamment à son aise pour l'emmener sur la piste. Au bout d'un moment, tous les yeux furent  braqués sur nous. On voit de suite que mon roudoudou est un danseur. Sa souplesse et sa grâce sans affectation font qu'à côté de lui, je ressemble à un lourdeau. Mais peu m'importe, ce qui comptait c'était qu'il n'avait d'yeux que pour moi. Il dansait pour moi.

L'excitation n'a pas tardé à me gagner et lorsque nous sommes revenus à notre table, je n'avais qu'un désir : l'embrasser. Ce que j'ai fait au risque de voir ses sourcils se froncer. Mais non, non seulement il a accepté mon baiser, mais il me l'a rendu. Poussant mon avantage un peu plus et profitant de ses bonnes dispositions à mon égard, ma main s'est faite baladeuse ma voix caressante et ma respiration s'essouffla. Sa réponse à mes avances a été visible rapidement. et nous n'eûmes qu'une hâte, vérifier jusqu'à quel point  nous étions l'un pour l'autre désirable.

Notre lit accueillit nos ébats avec bonheur et nous remîmes cela au petit jour. Nos sens apaisés, nous nous sommes endormis du sommeil du juste. Le réveil m'a été un peu pénible puisque travaillant  ce matin. Quant à roudoudou il a encore un peu de temps pour récupérer.

13 octobre 2011

Les bordels masculins

P1050250Durant toute l'antiquité, les bordels d'hommes ont existé, aussi nous intéresserons-nous plus particulièrement  ceux du 19ème et du 20ème siècle. Ils ont fonctionné jusqu'en 1946 date de fermeture officielle de tous les bordels Loi de Marthe Richard.

Sous Louis-Philippe, au temps du Second Empire, il y avait de nombreuses maisons et hôtels garnis pour homosexuels. Le gérant devait fournir aux clients des "jésus" qu'il trouvait à la Galerie d'Orléans, au Palais Royal, au Jardin des Tuileries (déjà).

A la fin du 19ème siècle, il existait aussi de nombreux établissements de bains à Paris où les services particuliers pouvaient être monnayés.

Les gitons et les filles faisaient leur métier dans des camps très distincts. Plus tard, ces maisons tenaient à disposition en permanence deux ou trois gitons sur place dans l'établissement ou sinon, ils se trouvaient prêts à répondre au premier appel. Certains sont efféminées, ont les désigne par "tante", "tapette", ceux qui raccolent dehors sont appelés "persilleuses". Mais pour la police ce sont des pédérastes, des infâmes, des honteux.

Les bordels d'hommes avaient souvent une entrée séparée de celui des femmes. La forme du heurtoir en était spécifique : Un pénis ou un homme aux testicules hypertrophiées.

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En 1917 Albert le Cuziat ouvre le plus célèbre bordel exclusivement réservé aux hommes "hôtel Marigny" dans le 8ème arrdt. Le Cuziat était l'ancien valet de chambre du Prince Radziwill et de la Comtesse Grefuhle. Pour cet établissement ainsi que celui de la rue Godot de Mauroy (Les Bains de Cuziat), Marcel Proust participa à l'investissement initial. Il ne se vantera jamais de ces placements et les attribua au Baron de Charlus commanditaire du bordel de Jupien. Une partie du mobilier de ses parents sera installé rue de l'Arcade. C'était une maison de plaisir célèbre pour la très grande liberté des échanges masculins qui s'y déroulaient. Pour la petite histoire : Proust contemplait par un trou aménagé dans le mur de la chambe voisine, les ébats des autres hommes dont la fameuse scène de la flagellation donnée à un riche industriel par un garçon rétribué pour infliger les coups de fouets.

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En 1918, après dénonciation, la police intervint dans l'hôtel pour mettre fin aux beuveries avec les mineurs et, à la vente d'alcool en dehors des horaires légaux. Hum, Marcel Proust était un habitué de ces soirées. L'hôtel fut mis sous surveillance et reçut l'ordre de ne plus recevoir de militaire (péché mignon entre autres de l'écrivain).

 Si de nos jours les bordels n'existent plus officiellement en tant que tels, la libération des moeurs fait, qu'il existe de nombreux lieux de drague ou à mots couverts de rencontres ou exercent les nouveaux jésus et persilleuses du 20 et 21ème siècle. Pour n'en citer que quelques uns qui ont eu leurs moments de gloire dans les années 1980, citons "La Mendigotte" qui était sise Quai de la Mégisserie dans le 4ème arrdt de Paris. Toutes les "boîtes" de nuit et bars de la rue St Anne, qui pour ceux qui ne le savaient pas avaient pour principal bailleur de fonds Roger Peyrefitte.

Tous ces lieux furent fermés pour avoir accueilli des mineurs avec une certaine complaisance, pour consommation de drogue, voire trafic et/ou tout simplement par manque de clients, le sida étant passé par là et ayant fait de conséquents ravages dans le milieu homosexuel.

Autres lieux de drague de ces années là : la rue de Rennes, notamment devant le Drugstore Publicis qui a vu son trottoir arpenté par des jeunes gens, à peine majeurs (je ne veux pas jouer les langues de putes en disant que certains étaient encore mineurs), drogués jusqu'à la moëlle, défendant leur espace vital à coups d'invectives et de poings s'il le falllait. La rue Germain Pilon dans le 18ème arrdt de Paris était connue pour ses hommes travestis. Le boulevard de Clichy, de la place Blanche à Pigalle, pour ses gitons et/jésus habillés en hommes mais fardés comme des poules, spécialistes des hommes vieillissants.

 Toujours en vogue à ce jour : le jardin des Tuileries (Galerie et Esplanade du jeu de paume) les pissotières en bas de cette fameuse galerie ont été retirées depuis plusieurs années. Les jardins du Trocadéro, les bois de Boulogne (vers la porte Dauphine) et Vincennes (vers le château) possédant des bosquets accueillants, sans compter les hammams et saunas pour une consommation immédiate sans avoir à payer la chambre.

P1050216Pour les moins raffinés ou ceux ayant des goûts particuliers (anciennement nommés "les renifleurs"), ll y a les urinoirs des gares ceux-ci ayant avantageusement remplacé les pissotières et les tasses (vespasiennes) des siècles derniers. Ceux des nouvelles boites gays (nouveau mot à la mode pour nous désigner) créées dans le Marais, qui en plus d'un sous-sol spécifique sont souvent agrémentées de sling, de cabines de "baise" et autres choses non négligeables, de préservatifs, de lubrifiant et de gel de toutes sortes, ainsi que d'autres accessoires indispensables à tout ébat avec des inconnus de rencontre. Le tout mis gracieusement à disposition des clients par des gérants soucieux de notre santé et surtout de celles des autres. Hum oui, on va pas commencer à se refiler toutes les saloperies qui trainent, le commerce en souffrirait !

 Pour ceux que cet article ont intéressé, une partie de mes sources a été :

. Le musée de l'érotisme à Paris.

. Les deux prostitutions (la prostitution antiphysique) (François Carlier). 

31 octobre 2011

Hum oui, Tonton ronchon

imagesCAFBBE40Nous avons beau travailler comme des forçats, nous arrivons tout juste à boucler notre budget. Cette année les augmentations d'impôts locaux et fonciers nous ont "ratissé". Sur deux ans nous avons du régler presque 1000 euros en plus. S... a pour sa part et pour ses deux appartements du régler 430 euros supplémentaires quant à moi, pour la boutique et l'appartement  j'ai du faire face au reste. Ok si je paie des impôts c'est que je le peux, mais il ne faut pas exagérer. Roudoudou enchaîne les tournées pour que nous ne manquions de rien, quant à moi en plus du magasin j'effectue presque en continue des traductions pour assumer mes charges. Résultat, c'est encore et toujours Roudoudou qui au regard de son salaire et de ses charges est le plus pénalisé. Grrr.

Enfin, comme dirait S...  c'est la vie comme ça. Il faut reconnaître que grâce à lui, j'effectue chaque mois de conséquentes économies. Avant de le connaître, je ne faisais jamais les courses, me faisant livrer par le petit épicier du coin lorsque j'étais à la maison. Mais je déjeunais et dînais souvent dehors. Je prenais une entreprise pour nettoyer mes vitres (celles du magasin et de l'appartement). J'avais une femme de ménage à temps plein, etc... Roudoudou fait les vitres (hum oui, j'ai le vertige rien qu'en montant sur une chaise), et nous faisons ensemble les courses dans un supermarché, où les produits courants sont aussi bien qu'à l'épicerie et en 3 fois moins cher. Il faut juste avoir la patience de chercher dans les rayons, transporter et décharger le tout de la voiture à l'appartement. Mais bon, on ne va pas chipoter hein ! La femme de ménage va chez S...  2 fois par semaine et vient 3 fois chez nous avec en plus le magasin. Mais ça lui convient, puisque employée par nous toute la semaine avec ses week end libres. Quant aux frais de sorties ou de vêtements c'était une horreur. S... m'a fait connaître des magasins et des entreprises indiennes et Tamouls où nous trouvons tout ce dont nous avons besoin et/ou qui nous est nécessaire. Quant aux sorties, depuis mon mariage avec roudoudou elles se sont restreintes. S... est plutôt casanier. Il préfére visiter des expositions, et sortir en amoureux de façon imprévue. Comme il rentre claqué après ses représentations, les sorties sont moins fréquentes mais de qualité, je dois bien le reconnaître. Petit bémol pour ce qui est des chaussures  ou là il nous est impossible de faire des économies. S.... travaillant avec ses jambes et ses pieds et moi piétinant toute la journée.

Enfin bref, avec tout cela, je ne suis pas sûr que nous puissions partir en Inde cette année et ce, malgré le fait que nous n'aurions que le voyage à payer, les frais sur place étant dérisoire. Mais quelle déception ce serait pour S... Non,c'est impossible.  On m'a proposé de "donner" mon avis sur quelques livres. Mouais, bon, mais après tout, ce que je fais par plaisir sur notre blog littéraire je peux le faire pour un éditeur en étant payé de surcroît. Reste qu'il me faudra prendre encore un peu plus sur mes nuits pour arriver à lire et à écrire. Par ailleurs, ce que l'on fait par plaisir devient vite une corvée si on s'y sent obligé...

 

5 novembre 2011

Promiscuité des transports en commun

Affluence_dans_le_m_troVendredi soir, nous rentrions par le métro et bien évidemment vu l'heure à laquelle nous le prenions, il était bondé. Aussi nous sommes-nous retrouvés debout agrippés à la barre centrale, coincés entre un couple (mais non voyons, hétéro) et un homme d'une cinquantaine d'années bien sonnées.

Au bout d'un moment, notre attention fut attirée par le manège du couple. Je ne sais qui de l'homme ou de la femme était le plus exubérant ? le type était pratiquement affalé sur sa greluche, celle-ci gloussant et poussant des cris d'orfraie chaque fois que son mec lui roulait une pelle. C'en était particulièrement gênant pour nous (tous les péquins qui pouvaient admirer et entendre le bruit de ventouses que faisaient les lèvres en se décollant) , mais que nenni pas pour eux qui au fur et à mesure que les stations passaient se faisaient de plus en plus bruyants.

Aux fins d'échapper à ce dégoulinant étalage d'intimité, nous (S... et moi) nous mîmes à regarder autour de nous, selon nos possibilités visuels. Le type à côté de S..., oui, c'est cela, le type à la cinquantaine bien tassée, ne quittait pas le couple des yeux et de temps à autre se caressait le devant du pantalon, les yeux exorbités, la bouche entrouverte, salivant et s'essuyant les lèvres d'un revers de main. Détournant à nouveau le regard, vers le couple, ce que nous (S.. avait vu aussi) nous fit frémir. Si son mec ne voyait rien tout occupé à la mignoter, elle au contraire se rendait parfaitement compte de l'embarras qu'elle provoquait et s'en amusait. Elle avait parfaitement remarqué le pauvre type en rut et s'en amusait. Et nous, nous étions entre-les deux, jouant les arbitres. Tu pelotes ta femelle, elle glousse et le pauvre péquin à moitié débile (après un regard plus attentif, j'en ai eu confirmation) n'en peut plus de désir et se mord la paume des mains frénétiquementt s'imaginant à la place de ton mec. Quelle galère cette scène !

Dans l'espoir d'y échapper, nous nous sommes absorbés dans l'étude du trajet, comptant les stations. Roudoudou était aussi mal à l'aise qu'il est possible de l'être, moi, bien que n'étant pas prude, je trouvais le temps particulièrement long, et le crétin cinquantenaire était au comble de l'excitation. La forme que prenait son pantalon était monstrueuse, et il se mordait de plus en plus frénétiquement l'intérieur des mains en bavant et poussant de petits gémissements. Quant à la pouf son mec n'allait plus avoir d'autre choix que de lui sauter dessus tellement il était vautré sur elle.

Comme, nous nous étions bien rapprochés, nous sommes descendus 2 stations avant la nôtre préférant marcher que d'avoir à supporter pareils tordus. D'autant que je sais que S... a une peur bleue des handicapés mentaux et celui-là, même si ce n'était pas sa faute était particulièrement excité et monstrueux dans son désir.

Je ne peux m'empêcher de conseiller aux uns comme aux autres d'avoir un minimum de tenue dans un lieu public, ne sachant jamais qui se trouve à côté de vous. En gros, vous les mecs si ce qui se trouve dans votre pantalon vous titille, que vous n'êtes pas capable d'y faire abstraction et si vos pétasses sont des hystériques, allez dans un hôtel de passe, c'est fait pour ça, sinon réservez vos ébats dans l'intimité de votre domicile. Tout le monde n'est pas apte à recevoir ce déballage en pleine figure ! Un peu de tenue et de pudeur que diable !

15 décembre 2011

Lyon

P1080678Hier je me suis rendu à Lyon pour un rendez-vous professionnel, un confrère avait piqué ma curiosité en acquérant quelques livres anciens suite d'une succession qu'il désirait me montrer et si j'étais intéressé par certains, il était prêt à me céder quelques livres. Ayant conclu l'affaire à nos deux avantages, il m'est resté du temps de libre pour visiter Lyon.

Je comprends l'enthousiasme de roudoudou pour cette ville. Il aime les villes possédant un fleuve et je dois dire que là, il est gâté. Lyon étant traversé par le Rhône et la Saône ne peut que l'enchanter. Cette ville a une majesté et un charme certain. Avec sa place Bellecour (j'ai appris que c'était la plus grande d'Europe, car non traversée de voitures), les Traboules et ses petits restaurants où l'on peut déguster des spécialités du coin. Hum, en fait, je n'aime pas trop leur nourriture, exception faite peut être du saucisson chaud en brioche pour le reste : tête de veau, andouillette, quenelle de brochets, etc... je laisse allégrement ma part à ceux qui veulent.

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Donc, après le déjeuner (d'affaires) avec mon confrère, j'ai flané, le nez au vent, au hasard des ruelles et des venelles, découvrant dans les passages des maisons un magasin de costumes du moyen âge, une boutique de "guignol", la sympathique patisserie dont S... a fait mention dans son blog que je me suis fait un devoir de visiter et où j'ai fait emplette de quelques friandises pour nos amies, notre nièce et sa maman (les mignonnes sont délicieusement gourmandes). Sur un des quais, je ne me rapelle plus son nom, j'ai découvert des boites de nuit (hum oui, non non non c'était pas fait exprès).

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Je suis revenu sur la gare Lyon Perrache à pied en traversant un pont qui à cause du vent remuait au fur et à mesure des rafales, je n'ose penser que ce soit mon poids qui le faisait bouger. Ce que je regrette c'est d'avoir raté les illuminations qui ont eu lieu du 08 au 10 décembre 2011 sauf erreur. J'y aurais emmené mon amour et il en aurait été ravi.

P1080684Pour rattraper la place Bellecour où j'ai fait quelques photos de la grande roue qui se trouvait là. Malgré les gouttes de pluies, le soleil luisait un peu et la couleur des maisons et le ciel nuageux donnaient aux choses une luminosité intéressante les faisant ressembler à des peintures anciennes. 

Je suis rentré vers 20h chez nous où m'attendait mon petit S... Il avait préparé notre dîner et nous nous mîmes à table sans attendre pour nous retrouver ensuite devant une vodka et un café à passer une soirée tranquille à parler de nos activités respectives et des fêtes à venir, ce que nous comptions faire pour ma famille, nos amis et relations. Une soirée comme nous aimerions en avoir plus souvent et que nous savons savourer puisque assez rares.    

9 décembre 2015

Hanukkah - fête des lumières

Pour l'année 2011 - du 20 décembre au coucher du soleil au 28 décembre au coucher du soleil.

ihannukkahDepuis longtemps, hélas ! Jérusalem, la cité sainte, était au pouvoir des rois de Syrie, et le culte des dieux païens avait remplacé dans le Temple le culte de Jéhova. Mais un jour les Macchabées se lèvent enflammés de l'amour de leur Dieu et de leur patrie, exaspérés du joug de leurs vainqueurs. Ils arborent l'étendard de la liberté, se mettent à la tête d'une poignée d'hommes déterminés comme eux, battent leurs ennemis bien supérieurs en nombre et délivrent Jérusalem de la présence de l'étranger.

Juda Macchabée, après avoir fait renverser les autels où avaient sacrifié les gentils, fait reconstruire l'autel du vrai Dieu, y fait replacer les objets sacrés rebâtit le sanctuaire, purifie le temple, et allume les lampes dans les saints parvis, au son des instruments et du chant des Lévites. Cette fête, car c'en était une, appelée fête d'inauguration, en hébreu Hanouka, dura huit jours entiers, et il se fit un grand miracle : on n'avait retrouvé dans le temple qu'une seule et unique fiole d'huile sainte, et elle suffit pour alimenter le chandelier d'or pendant toute une semaine.

Telle est l'origine historique et religieuse de la fête des Hanukkah.

Pour commémorer ce "miracle", la coutûme veut que devant la fenêtre de chaque maison juive brûle les lumières de hanukkah. Une bougie est allumée sur la ménorah chaque soir que dure la fête par le plus jeune membre de la famille.

Git Hanukkah Hanukkah

16 janvier 2012

Apathie

Les fêtes de fin d'année sont terminées, hum, ce n'est pas un regret. Non que j'ai spécialement eu à m'en plaindre, au contraire, mon magasin à cette époque de l'année ne désemplit pas. Paraît que les gens ne lisent plus ? Ah bon, c'est possible qu'ils lisent moins mais ils lisent encore et un peu de tout, heureusement. Cela va de la bande dessinée que je ne vends pas. Pourquoi ? parce que. Repourquoi, reparce que ! aux livres ayant obtenu un prix, en passant par les romans policiers et de science fiction qui ont le vent en poupe.  Cette période est celle ou je gagne suffisamment pour me verser un salaire correct, ce qui n'est malheureusement pas le cas les autres mois de l'année.

Toujours est-il que cette fin année ne se déroule pas comme prévue. Tout ce que nous avions prévu de faire avec roudoudou est tombé à l'eau, en raison de sa tournée à Rome. Un des danseurs prévu pour cette tournée étant tombé malade, le maître de ballet a demandé à S... s'il pouvait prendre sa place et il était hors de question pour lui de refuser (à la mort de ses parents, celui-ci l'a fait beaucoup travailler sachant qu'il avait besoin d'argent, et pour lui éviter de se retrouver seul avec lui-même.

Malgré cela, le 25 décembre, nous avons pu comme à l'accoutumé visiter des personnes hébergées en appartements thérapeutiques auxquelles nous apportons un peu de notre présence, et de menus cadeaux (confiseries pour ceux qui n'ont pas de régime particulier, pour les autres : bouquins,) et cette année S... a dansé pour eux. Ca lui avait été demandé l'année passée, comme une faveur, et ne voulant pas se faire prier, sachant que pour certains, ce serait peut être le dernier noël, il a fait une petite représentation de Baratha Natyam qui je dois le dire a été très appréciée.

Roudoudou est parti en tournée 2 jours plus tard.   Aussi, me suis-je retrouvé seul avec sa minette et babouchka. Nos ailleurs nos amies Maud et Chloée se sont proposées de m'aider à la boutique et Rome est sans conteste baucoup plus attrayant qu'un nouvel an avec moi ! Oulà, je ne me reconnais plus, quelle amertume se dégage de ces lignes !. Je suis injuste !

La_nuitToujours est-il qu'il m'a envoyé une photo, histoire de bien enfoncer le clou. Désespéré par tant "d'insouciance", je suis tombé dans une apathie où je me suis profondément enfoncé jusqu'à dimanche dernier, jour de son retour.

Durant ces trois semaines, je me suis lamentablement traîné de mon lit au magasin et du magasin à mon lit. La minette de S... pareillement, de son panier à notre lit et de notre lit au magasin squattant d'autorité le fauteuil où son petit maître adoré s'intalle à chacune de ses venues. Elle avait même réussi à se vautrer sur le pyjama qu'il garde derrière son oreiller le respirant et le têtant d'un air inspiré, avançant une patte agressive lorsque j'ai voulu m'en saisir pour le mettre à laver.

Et pour couronner le tout, je me suis cassé deux fois la figure dans la même journée. La première fois, en dévalant les marches du métro. Je ne sais comment je me suis débrouillé, je me suis retrouvé à plat ventre les bras projetés en avant des marches, la tête en bas, le reste du corps vautré sur les marches à la verticale. Un jeune homme (collégien) qui était derrière moi s'est gentiment proposé pour m'aider à me relever, Hum oui j'étais un peu étourdi, n'empêche que je me suis fait affreusement mal, les marches étant terminées par une barre de fer. Heureusement que ma canadienne, a amorti un peu ma chute. La seconde fois, c'était dans la rue. Le ciel éructait sa rage en soufflant et crachant comme s'il voulait foudroyer tout ce que ce trouvait en-dessous. Mon parapluie était ouvert et le vent s'est engouffré dedans comme dans une mongolfière, je ne pouvais le fermer et j'ai été tiré sur plusieurs mètres, finissant ma course contre un muret auquel je me suis raccroché avant de me retrouver à plat ventre. Re-humiliation, là c'est un confrère avec qui je venais de déjeuner qui m'a relevé.  Résultat, le poignet écorché et foulé et les genoux auréolés d'une ravissante couleur violette, tirant à présent sur le jaune verdatre. Il y a des jours de chiottes !

Si bien que c'est claudiquant et la main recouverte d'un bandage que je suis allé chercher S.. à l'aéroport. Succès boeuf garanti !

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