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18 novembre 2022

Maison Jules Vernes à Amiens

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Cet été, nous avons profité de notre séjour à Amiens pour visiter en plus de la Cathédrale, la Maison Jules Vernes. Ecrivain visionnaire qui s'installa cette maison du XIXème siècle en 1882, pour fuir la folie de la vie parisienne (déjà à l'époque) qu'il louera jusqu'en 1900. A l'àge de 54 ans, il est au sommet de sa gloire. La maison, en brique rouge, est vaste et comporte deux étages, agréementé de larges combles et d'une tour surmontée d'un belvédaire.

Le rez de chaussée se compose d'un jardin d'hiver, d'une salle pour tous les jours, une autre salle à manger d'apparat cette fois avec un mobilier néo-gothique et un plafond à caissons, d'une cuisine séparée par un vestibule (maintenant l'accueil du musée). Un grand salon de musique ou Madame Verne organisait des soirées entre amis ainsi que d'un petit fumoir ou sont rassemblés les documents de l'écrivain.

Au premier étage se trouvait les chambres et sont à présent occupés par une reconstitution de la librairie parisienne, le salon et le bureau de l’éditeur Pierre-Jules Hetzel. Un espace consacré à la vie amiénoise de Jules Verne est également présenté.

Au second étage, nous faisons connaissance de l'univers maritime de Jules Verne, son espace de travail et con cabinet d'écriture. Nous y découvrons l'intérieur d'un yatch anglaisde la seconde moitié du XIXe siècle. La cabine donne vue sur Le Crotoy où, de 1865 à 1869, Jules Verne loue une résidence secondaire baptisée La Solitude.

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Jules Verne possédait à cet étage une bibliothèque d’environ 12 000 ouvrages qu’il consultait pour l’écriture de ses romans. Les ouvrages le plus souvent consultés sont ceux d’Homère, Montaigne, Shakespeare, Cooper, Dickens, Walter Scott, Edgar Poe… Comme tout écrivain, Jules Verne puise dans sa culture générale qu’il enrichit par des lectures constantes : « Bien avant d’être romancier, j’ai toujours pris de nombreuses notes en lisant les livres, les journaux, les magazines ou les revues scientifiques. Ces notes étaient et sont toutes classées selon le sujet auquel elles se rapportent, et c’est à peine si j’ai besoin de vous dire à quel point cette documentation a une valeur inestimable ».

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C’est dans la plus petite pièce de la maison (cainet de travail) que Jules Verne écrit ses romans. Là, entre 5 heures et 11 heures du matin, il donne naissance à plus de trente romans dont Mathias Sandorf, Deux ans de vacances et Le Château des Carpathes. Un peu de silence et l’on pourrait entendre Jules Verne écrire un nouveau Voyage extraordinaire ! Le cabinet est une reconstitution à l’identique de l’époque de Jules Verne, avec un lit de repos en fer, un fauteuil en cuir et un bureau. Le globe posé sur le bureau appartenait à Jules Verne.

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Le Tour du Monde en 80 jours est l’occasion de marcher sur les sources d’inspiration de Jules Verne, mais aussi sur une carte du tour du monde posée à même le sol. Sur cette carte, Jules Verne a tracé en noir le trajet d’un tour du monde aérien imaginé pour son roman Robur-le-Conquérant. Les hachures représentent les différentes modifications effectuées par l’auteur. Ecrit en 1872 par Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours reste le roman français le plus traduit à travers le monde. Cette histoire a également donné naissance à de nombreux produits dérivés du vivant de l’auteur. Sont présentés ici, des jeux de lotos et de l’oie, des figurines, une série d’assiettes à dessert, des images de collection et même du papier peint inspiré du roman.

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Vingt Mille Lieues sous les Mers c'est l'exposition universelle de Paris de 1867 qui inspire à Jules Verne cette thématique sous-marine. Les expériences récentes des premiers sous-marins et les évolutions des scaphandres y sont mises à l’honneur. L’idée d’écrire un roman sur ce thème lui est, par ailleurs, suggérée par George Sand après qu’elle ait lu ses premiers romans. Jules Verne écrit à propos de son roman « mes lecteurs sont mes passagers et mon devoir est de veiller à ce qu’ils soient bien traités pendant la traversée et satisfaits à leur retour ». En compagnie du capitaine Nemo, le grand voyage sous les mers tiendra sa promesse.

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Le grenier est un espace où s’accumulent nos souvenirs par couches successives. Les objets délaissés y sont sauvegardés. Grenier de famille avec des malles de souvenirs, de vieilles photos, des jeux remisés, des lanternes magiques, des affiches… Le grenier est aussi celui des vies successives de ses romans, depuis leur naissance jusqu’à nous. Des affiches de cinéma, un véritable clap de film, des théâtres de marionnettes, des maquettes, tout ici incite à poursuivre le rêve… Au plafond sont exposées les machines volantes imaginées par Jules Verne. L’Albatros, le Go-Ahead et l’Epouvante appartiennent aux deux romans Robur-le-Conquérant et Maître du monde. Le théâtre a été l’une des passions de Jules Verne. Les pièces à grand spectacle du Châtelet ou de la Porte Saint-Martin autant que le théâtre de marionnettes ont fait rebondir, avant le cinéma et pour plusieurs générations, les rêves d’aventure et l’imaginaire de son époque. Dans un grand présentoir sont exposées deux affiches américaines des adaptations théâtrales des Enfants du Capitaine Grant et de Michel Strogoff qui appartenaient à Jules Verne.

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Plus de 200 films d’après 35 romans et nouvelles de Jules Verne ont été produits entre 1901 et 2006. L’odyssée du capitaine Nemo dans Vingt mille lieues sous les mers a été l’aventure la plus reprise. Trente et un films s’en sont inspirés, loin devant Le Tour du monde en 80 jours avec 24 films et Michel Strogoff avec 23 adaptations. Toutes ces affiches sont mise en valeur dans un grand présentoir et sur les mur des combles.

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D'autres photos de la Maison Jules Verne sont dans la partie Album de ce blog.

Mon avis : Chez Volodia

Cette maison est immense et de toute beauté, la tour visible de la rue et de la cour fait penser à un phare d'autant qu'à l'intérieur on y trouve reconstitué une cabine de yatch avec un scaphandre qui fait de suite penser à Ving Mille Lieues sous les Mer, que j'ai dévoré tant en lecture qu'en film. Pénétrer le monde de l'imaginaire, le toucher du bout des doigts. Je me revois rêvasser des après-midi entier à essayer d'imaginer ces mondes à me demander comment un homme, un seul homme avait pu imaginer le futur, dans une époque à l'aube des découvertes scientifiques. Je ne m'attendais pas à cela que ce soit la maison, les objets et manuscrits présentés, et j'ai aimé, beaucoup, car ne dit on pas qu'il ne faut jamais dire adoré, ce mot étant réservé à Dieu.

Alors peut être un petit bémol à mon enthousiasme. non par la maison en elle-même, mais en raison de la difficulté à la trouver, de la Cathédrale il est indiqué 15 minutes à pied  Et bien non non non, comptez facile bien une demi heure en marchand d'un bon pas. Nous avons suivi le parcours plus ou moins fléché pour nous y rendre, sauf qu'arriver à un carrefour et une grande avenue plus d'indications. Nous avons tournée par mal en rond avant de trouver ladite maison dans une petite rue.

De plus, à l'accueil du musée, dont le prix est de 7 euros sauf erreur prix amplement raisonnable. Aucun livre expliquant cette maison musée, ni aucun romans de Jules Verne à la vente, ni objet, ni affiches. Bref, des présentoirs vides, quelques cartes postales illustrant l'intérieur de la salle à manger, mais inintéressantes car mal cadrées, peu de choix. La fin des vacances étant peut être la raison de rayonnages vides ??? Dommage, car il y avait un moyen pour le musée de gagner quelque argent que beaucoup de personnes se seraient fait un plaisir de dépenser.

Mon avis : Indiangay

Comme tout adolescent, j'ai rêvé sur les livres de Jules Verne. En Inde, c'était assez compliqué à l'époque pour se les procurer et surtout très expansif. J'en recevais un chaque année pour mon anniversaire. Inutile de dire qu'à peine entre mes mains, je me réfugiais sur le toit terrasse de notre maison et c'était parti pour de longues heures d'évasion. 

J'ignorais qu'il existait une maison Jules Verne et j'ai été fort surpris de la voir situé à Amiens, tellement l'habitude que tout ce qui soit culturel se tienne sur Paris. J'ai été en admiration devant cette maison qui avait tout pour stimuler l'imaginatiion, Elle a tout du bateau, avec le phare surplombant le tout. J'essayais au fur et à mesure de l'avancée dans les diverses pièces d'imaginer l'univers surréaliste de l'écrivain, car pour l'époque, ce qu'il imaginait n'existait pas encore. Tout m'intéressait, son intérieur privé, son cabinet d'écriture et bien évidemment, les machines extraordinaires imaginées et créées par l'auteur. Ces maquettes donnaient vie aux histoires.

Comme Aliocha, j'ai trouvé dommage que cette maison soit si mal indiquée donc difficile à trouver. De plus, la pauvreté de la boutique du musée m'a laissé perplexe, et fort déçu, j'aurais tant aimé trouvé un livre sur ce musée, me procurer quelques souvenirs marquants. Mais bon reste les photos que nous avons pu faire avec autorisation.

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17 septembre 2020

Rosh Hachana 2020 - An 5781

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Nous allons fêter ce Week End Rosh Hachanah (du Vendredi  18/09 à la tombée de la nuit au Samedi 19/09/2020 à la tombée de la nuit) - soit le 1er et 2ème jour du mois de Tichri.

Shana Tova à toutes et tous Git Yor et Git Shabbès

Permettez moi de vous offrir ce merveilleux chant : Avinu Malkeinu interprété par Shulem Lemer. Pour ceux (celles qui ne parlent par l'hébreu) je mets la traduction en dessous : 

Notre père, notre roi

Ecoute notre voix

Notre père notre roi,

Nous avons fauté devant ta face

Notre père, notre roi

Soit miséricordieux envers nous et envers nos enfants

Notre père, notre roi

Mets fin à la peste, à l'épée et à la famine autour de nous

Notre père, notre roi

Mets fin à toute détresse et à l'oppression autour de nous

Notre père, notre roi

Inscris nous dans le livre de la bonne vie

Notre père, notre roi

Renouvelle pour nous une bonne année

19 juin 2021

Maryan (Pinhas Burstein)

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Né en Pologne en 1927, Pinhas Burstein dit « Maryan » passe son adolescence dans des ghettos, camps de travail et de concentration nazis. Seul rescapé de sa famille, il échappe à plusieurs reprises à la mort mais est amputé d’une jambe après avoir été fusillé par les Allemands lorsque le camps a été libéré par les Russes. Après deux années passées dans un camp de réfugiés en Allemagne où il s’adonne à la peinture et au théâtre, il part pour Jérusalem où il intègre, grâce à une bourse, l’école d’art Bezalel. Il y exposera  pour la première fois en 1949 avant de partir, l’année suivante, pour la France. A Paris, il étudie aux Beaux-arts dans l’atelier de Fernand Leger et expose dans plusieurs galeries. En dépit d’un certain succès critique il part s’installer à New York où l’effervescence artistique semble s’être déplacée.

Maryan - Carnet de dessins n° 4, 1971

 

Hormis un tableau clé de 1952 l’exposition La ménagerie humaine proposée par le MAHJ reprend les temps forts de l’œuvre de Maryan  de 1960 à 1977, année de sa mort. Elle comprend une vingtaine de toiles et des dessins regroupés par séries, ainsi que des extraits poignants du film Ecce homo, performance tournée au Chelsea Hotel en 1975.

 

Elle permet aussi de découvrir ses carnets autobiographiques datés de 1971 et donnés par la veuve de l’artiste au musée du Centre Pompidou en 2012. Magistralement mis en perspective,  ceux-ci recadrent l’univers pictural de Maryan. Un univers coloré, peuplé de personnages outranciers enfermés dans des boîtes. Un carnaval de créatures qui crient, qui pleurent, qui crachent. Une peinture à nulle autre pareille qui frappe par la théâtralité des mises en scènes, qui, souvent, dénonce l’idiotie et l’absurdité du pouvoir comme dans la série des Napoléons de 1963.

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En parallèle de l’exposition, le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme propose de découvrir, dans une salle à part, les tableaux spécialement crées par le célèbre peintre et plasticien français Robert Combas, en hommage à Maryan : une série d’autoportraits, intitulée Dans les tuyaux, et une autre autour de la thématique « constructions-déconstructions », toute deux inspirées de l’univers de Maryan.

S’il n’a pas connu ce dernier, Robert Combas connaissait bien l’œuvre du peintre polonais, considéré à bien des égards comme l’un des précurseurs du mouvement de figuration libre dont Combas fut l’un des instigateurs dans les années 80. Il possédait d’ailleurs un exemplaire de cette extraordinaire Ménagerie humaine de 1961 qui a prêté son nom à l’exposition. Aussi, c’est naturellement qu’il a accepté de se prêter au jeu pour le plus grand plaisir des visiteurs.

La ménagerie Humaine

Un double hommage donc, à cet artiste au regard triste, qui en dépit d’une vie émaillée de tragédies laisse derrière lui un message empreint d’un profond humanisme et une œuvre saisissante injustement méconnue.

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Vous pouvez voir plus de photos de ces oeuvres dans la partie album photos du blog.

23 juin 2016

Les travailleuses du sexe - pour faire simple : les "putes"

Suivant l'évolution de notre Société et donc celui des métiers, ces dames sont maintenant appelées ainsi, de la même façon qu'on ne dit plus une femme ou un homme de ménage mais un technicien de surface. Non plus un caissière, mais une hôtesse de caisse. Idem pour les Secrétaires qui sont devenues Assistantes etc...Ca fait mieux, sur la feuille de paie, mais niveau salaire bernique. Ces dames disais-je ne sont plus des putains, des putes, des tapins, des pouffiasses, mais des travailleuses du sexe, renommées ainsi par pur hypocrisie de la Société plutôt que par pudibonderie. J'aimerais bien savoir d'ailleurs ce qu'elles en pensent ?

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J'ai envie de parler d'elles, non pour les blâmer ou les encenser mais parce que je "navigue" dans des quartiers où il y en a de plus en plus et, pour essayer d'imaginer ce qu'elles peuvent penser en voyant défiler jours, après jours, mois après, mois et pour certaines années après années, moult frustrés, coincés, tarés, obsédés et êtres rejetés de la société pour diverses infirmités, dont le pénis lui est en parfait état de marche et dont l'inactivité, parfois forcée, l'incite à grimper au plus haut du calbute.

Il m'arrive pour diverses raisons d'avoir à passer dans certains quartiers dit réservés, non pour consommer, quoi que ? mais non, j'ai déjà dit que je n'aimais pas les femmes. Tout simplement parce que dans ces quartiers, je parle des beaux, comme la Madeleine. Mon fournisseur de livres anciens se trouve dans le Fbg Saint Honoré, et que faisant parfois un détour je me retrouve rue Godot de Mauroy. Alors là, ces dames ont de la classe. L'hiver elles portent chaussures, gants et sac à main assortis. Elles font leur métier en appartement et arpentent en vison. Leur clientèle n'est pas les employés de bureau ou petits cadres moyens, comme il fut un temps aux Champs Elysées, mais des cadres supérieurs, des hommes d'affaires, clients étrangers, habitués divers et variés mais avec toujours de quoi rémunérer largement les prestations. Certains prennent d'ailleurs rendez vous par internet. Ah internet que ne ferais-t-on sans ? Tarifs convenus à l'avance et versés discrètement. Comment je le sais ? si je vous dis tout que me restera-t-il ?

Catégorie inférieure, les Champs Elysées, la clientèle est plus cosmopolyte, orientale, les occasionnelles attendent dans les cafés discrètement, les pros. sont dans les bars de la rue de Ponthieu (avant on appelait ça des claques mais bon, tout évolue). Encore en-dessous, la rue Frochot dans le 9ème et ses alentours (frontière entre le 18è et le 9è). Là, ces dames sont dans des bars, les cabarets sont réservés pour échauffer ces messieurs, mais pas question pour les danseuses de faire des extras, sont pas là pour ça. En cas d'urgence, les bars sont ouverts dès 17h et toute la nuit et présentent nombre de variétés éthniques et morphologiques. Tarifs dans ces bars ? selon les pigeons qui acceptent de se faire plumer.

En-dessous, les grands boulevards, notamment Sépastopol ou beaucoup de ces dames sont issues de l'immigration, actuellement les Chinoises auraient tendances à remplacer les anciennes. Il est vrai que les Chinois font depuis quelques années une grande percée dans le monde des grossistes. Rue Saint Denis, des Françaises et quelques Africaines parfaitement francophones, pas toujours toutes jeunes, par toujours très belles, mais avec certainement une grande expérience, des tenues affriolantes et des modifications esthétiques, conséquentes et impressionnantes. Pas d'interpellation du client. En cause les nouvelles lois. Ces dames sont toutes ou presque dans la rue, devant et dans les halls des immeubles coincés entre les magasins des grossistes. Ce n'est qu'un ballet de Pakistanais, d'Indiens indifférents et blasés entre les portants préoccupés seulement de ce qu'ils vont pouvoir manger et surtout par le moyen de rester dans ce pays qui ne les a pas encore expulsés, de clients sur les trottoirs opposés qui salivent, hésitent, suputtent sur les tarifs des prestations qui seraient demandés.

Les boulevards extérieurs, les chantiers, les bois sont ce qu'on pourraient appeler des "maisons d'abattage" ou les tarifs défient toute concurrence, idem la sécurité. On y trouve des"filles" de l'Est, des pays d'Afrique en guerre, des Trans Brésiliennes, d'Amérique Latine et autres, la plupart sans papier, devant ramener une somme déterminée. Quelque soit le client pas question de le refuser, avec en prime les "contraintes policières".

Ma famille est originaire d'un port de la Mer Noir ou les filles à matelots, comme elles étaient appelées, se batttaient âprement  à coup de chaines de vélo pour leur bout de quai, contre les nouvelles venues et pour quoi ? des boites de conserves, des clopes, pouvoir dormir au chaud. 

Tout ceci pour dire que ces femmes je les aime. Je les aime pour leur abnégation à faire un métier dont la Société n'est même pas consciente de l'utilité et encore moins reconnaissante. Pour leur humour et leur gentillesse, leur façon de parler de leur situation avec dérision mais avec une grande lucidité, pour toutes les saloperies qu'elles risques d'attraper, malgré le mépris et les mauvais traitements dont elles sont les victimes. Ces dames n'existeraient pas, où iraient  les religieux, les jeunes gens voulant faire leur première expérience, les obsédés pour qui bander est devenu plus qu'une nécessité, avec des fantasmes tous moins inavouables les uns que les autres et dont ils n'osent parler à bobone ou, ceux dont la sexualité débordante incite leur épouse à leur dire "ouh j'ai mal à la tête, va voir ailleurs", les timides, les frustrés qui se prennent des râteaux à chaque fois qu'ils abordent une fille,  les infirmes en tout genre, je vous le demande à vous et à toutes ces âmes qui se prévalent d'avoir une bonne conscience ainsi qu'une bonne moralité ?...

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Mesdames, même si je ne suis pas consommateur, sachez que vous avez en moi un fidèle défenseur et que j'aurai toujours plaisir à converser avec vous. 

9 mars 2010

La pintade et les chapons, le retour !

42821408_pDans l'après-midi, s'est rappelé à moi le souvenir déplaisant de la pintade et de son chapon, en raison d'un camion Scania qui s'est garé dans ma rue, devant mon magasin. Ben voyons pourquoi pas ? N'oublions pas "Scania la Rolls Royce des camions".  - Faut dire qu'elle avait raison, c'est vrai qu'il était beau ce camion - C'est pas moi qui le dit mais notre pintade favorite de chez Scania en couple avec le chapon-pintade (plus chapon que pintade ou l'inverse ?)

On peut se  le demander à voir sa tête (qui entre-nous ferait avorter une couvée de singes). A elle seule, elle regroupe toute une ménagerie. Imaginez une tête de fille allongée, un peu chevaline en raison d'une dentition qui se découvre largement lorsqu'elle sourit. Des cheveux filasses, peu abondants et couleur queue de vache, coupés court évidemment pour donner l'air plus masculin (désolé ma poule, mais c'est pas tout à fait ça). Portant une chemise à carreaux (la butch en goguette) et pour couronner le  tout une bite en plastique (j'ai horreur de ce mot que je trouve particulièrement obscène mais elles parlent ainsi, donc, je m'adapte !) dans son jean pour se donner l'illusion et faire croire, à qui le veux bien, qu'elle est née avec des attributs masculins naturels.

Hum, d'accord, je ne suis pas tendre avec elles, mais n'ai aucune raison de l'être ayant été assaillis (mon compagnon et moi) de mails d'insultes, orduriers (que du reste, notre avocat nous a dit de garder en cas de procès et qui serviront de preuves). D'appels téléphoniques : 2 sur le fixe de mon ami... et 3 ou 4 sur le portable au point que nous avons été obligés de faire une main courante pour harcèlement et changer nos numéros. Pratique quand ça fait plus de 10 ans qu'on a le même et dans nos métiers. Bref... Tout ça parce que ces donzelles ont pris la mouche de ne pas avoir été invitées à une exposition de peinture que S.. faisait et par notre refus (surtout après des mails d'insultes) de les fréquenter et de les introduire dans notre cercle de relations. Les gens intrusifs et mal embouchés, très peu pour nous.

Vu leur mentalité, que nous ne connaissions pas, et qui s'est dévoilée bien à propos, nous n'avons pu que nous en féliciter. Nous avons eu le tort de faire confiance et de donner nos noms et n° de téléphone à des personnes que nous croyions honorables. Bon maintenant que mon coup de gueule est passé, je m'empresse d'oublier cette pintade et son faux mec et les laisse volontiers retourner gratter le tas de fumier dont elles sont issues.

Flash_Info_Preparation_des_volailles_pour_le_traditionnel_concours_des_chapons_de_Bresse_l_OL_revient_avec_un_nul_de_Monaco_largeQuand je pense que cette grogniasse de 46 balais avait l'illusion que je pouvais être amoureux de sa pintade. Non mais, faut pas rêver. Moi qui n'ai jamais aimé les moules, et encore moins leur, odeur, et qui du reste ne m'en suis jamais caché. (une partie de leur agressivité venait peut-être de là, l'autre résultant de diverses frustrations ?) Quant à lui/elle n'a rien de ce qui pourrait m'attirer. J'aime les mecs, les vrais, avec ce qu'il faut dans le pantalon et non des substituts. J'aime sentir la chair fraiche contre moi et non la carne. Paraît que c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe. Possible mais je n'ai pas envie de goûter aux moules, surtout lorsqu'elles affichent un âge avancée. Ce qui a trop servi a le goût rance.

Ce qui nous préservé dans notre vie professionnelle (parce qu'elles étaient du genre gluant) c'est que je n'ai jamais dit la totalité de mon nom de famille qui est composé par les noms de mon père et de ma mère et  que mon magasin a été créé sous un seul nom dont la terminaison a été modifiée, selon la tradition Russe, lors du changement de mes papiers d'identité. Quant à mon ami, il n'a jamais dévoilé le nom de la compagnie où il travaille et il a toujours nié qu'il y ait un site web. Ouf, on l'a échappé belle. Mais ça nous a servi de leçon. Maintenant on fait comme les copains pseudo, et re-pseudo.

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9 novembre 2016

Les pintades et autres greluches du Marais (2)

Lorrain_RouveyrePour un peu que vous y circuliez un soir, voire un samedi après-midi, vous ne pouvez que constater combien elles sont nombreuses à s’y retrouver, caquetant  à qui mieux mieux, s’évertuant à se faire remarquer par des attitudes extravagantes et des voix haut perchées. Regardant mine de rien ce qui se passe alentours, bavassant  sur les uns (es), les autres, énonçant des platitudes et salivant à la vue d’une éventuelle conquête, ne serais-ce que pour un coup d’un soir.

Ces "délicieuses volatiles", installées aux terrasses de l’Open Café entre autres…pour voir et être vues  s’observent, se jaugent, s’évaluent, ont la critique acerbe. Certaines se lancent dans des discussions pseudos intellectuelles, piapiatant sur la mode, la décoration, le cinéma, persuadées de l’intérêt des autres pour leur conversation et d’être à l’apogée d’un mouvement novateur, tout en surveillant du coin de l‘œil l‘effet produit sur ceux et/ou celles passant à portée de voix.

cartoon_funny_picture_of_top_chef_tom_colicchio_recipes_cook_is_tom_colicchio_gayNous aussi, comme tant d’autres pintades,aimons à nous balader dans ce que nous appelons le miroir aux alouettes de la gaypédétude, le Marais ayant remplacé avantageusement à nombre d’égards le Saint Germain des Prés et la rue Saint Anne d’autrefois. Comme nos « copines » et consœurs, nous aimons nous attabler en terrasse et regarder passer la foule, car il y a bien foultitude et ce tous les jours et soirs de la semaine. Comme elles, nous nous amusons à comptabiliser les folles, éparpillées ça et là, l’œil et le pantalon aguicheurs, attentifs à qui les observe et surtout de quel endroit. Certaines plus hardies que les autres se risquent à des sourires complices avec les badauds en terrasse, d’autres plus farouches se contentent de passer fièrement l’air pressé, le regard perdu dans leurs pensées.

Le Marais, lieu mythique ou convergent presque toutes les volailles, greluches et autres tafioles de Paris, et  toutes celles de Navarre, avec dans l’idée, pour certains d’être intégrés dans ce que l’on peut nommer une « communauté », et d’y briser leur solitude avec plus ou moins de bonheur et à plus ou moins long terme. Pour d’autres ce sera tout simplement pour trouver un « plan cul » , un restaurant ou une boite, pas forcément sympathique niveau nourriture ou amabilité, mais labellisé gay. Histoire de faire travailler les copines.

chris_ciccone_caricatureMais s’il est une chose que nous nous avons toutes et tous en commun (mêmes celles et ceux qui se disent hors milieu) et dont nous avons bien conscience, que l’on soit volailles, volatiles et/ou chapons, c‘est d‘être une minorité qui bien que grandissante, aime à se retrouver entre elle (par goût, mesure de sécurité et/ou de protection ?) , et qui pour ce faire investit des quartiers, crée des commerces, des modes. Nous avons des signes, des codes d’identification indéchiffrables pour les non initiés mais parfaitement reconnaissables, et au combien rassurants, pour les membres de « notre communauté » qui peuvent ainsi sans se tromper trouver des affinités et s’y regrouper.

Hum oui, enfin, toute cette prose pour dire que j’aime notre visibilité et vous y compris que vous soyez pintades et/ou greluches car si c‘est par vous que nous avons longtemps été désignées et souvent honnies, c’est en grande partie grâce à vous que notre cause a avancé.

5 avril 2016

Danser sur pointes, réservé aux femmes ? non !

les ballets du trockaderoEn Europe occidentale, le travail sur pointes est une technique de la danse classique et est en principe réservé aux femmes. L'artiste se positionne sur la pointe des chaussons dont l'extrémité a été aplatie et rendue rigide par une coque. L'artiste se tient en appui, la cambrure de son pied sur la tranche de la partie rigide du chausson et le maintien dans cette position. Elle donne l'impression de porter le poids de son corp sur la pointe du pied, alors qu'elle est en appui sur la cambrure de son pied.

De plus, se tenir sur la pointe des pieds recquière une particularité morphologique du pîed et du bassin que les hommes ne possèdent pas, oui enfin en principe. Sauf exception qui confirme la règle :

.Les Ballets Trockadero de Monte Carlo

Cette compagnie de ballet créée a New York en 1974 par un groupe de danseurs classiques américains désireux de présenter le répertoire académique au second degré de manière ludique et humoristique.

La compagnie est composée unique d'hommes qui interprètent tous les grands rôles féminins du ballet romantique. Pastichant les grands solos des Plisetskaya, Pavlona, Margot Fonteyn ou Alicia Alonso. Les danseurs incarnent les divas du chausson dans : La mort du cygne, Giselle, Casse-Noisette, le pas de deux de Don Quichotte ou celui de la Belle au Bois Dormant.

Ces danseurs allient une connaissance et une technique de la danse irréprochables à un humour irrésistible, démontrant que des hommes peuvent aussi danser sur pointes.

 http://www.dailymotion.com/video/xf9hns_les-ballets-trockadero-de-monte-car_creation

http://www.dailymotion.com/video/x92ka2_un-si-bel-oiseau_creation

Ailleurs dans le Caucase, les hommes aussi dansent sur pointes, qu'ils soient adygés, circassiens, géorgiens. Les bottes sont en cuir souples dont l'extrémité est renforcée en partie.

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12 avril 2012

Revendiquer le droit à la différence ou le droit à l'indifférence ?

P1090281Question existentielle qui se pose régulièrement au sein de la communauté gay et qui n'a toujours pas aujourd'hui trouvé de réponses satisfaisantes.

Pour ma part je revendique le droit à l'indifférence, le droit à la différence je me le suis octroyé, en acceptant et faisant accepter mon homosexualité à mon entourage. Je me le suis octroyé en épousant mon compagnon et de façon légale et religieuse (même si la religion n'était pas la mienne). Je m'approprie ce droit dans ma vie quotidienne. Si je ne m'exhibe pas affublé de vêtements extravagants, ou par des attitudes plus grotesques les unes que les autres, je ne me cache pas. Dans mon quartier, les commerçants, les voisins, certains de mes clients se doutent et/ou savent ce que je suis, ne m'ayant jamais vu avec une femme, de plus roudoudou que ce soit avant ou après notre mariage vient souvent au magasin et nous vivons ensemble depuis, de là a déduire...

Tout s'est fait naturellement, sans "vague" en respectant la sensibilité des uns et des autres que ce soit la morale, la religion et peut être d'autres choses encore. Hum oui tout un chacun de par l'éducation qu'il a reçu n'est pas apte à cautionner le fait que deux hommes ou deux femmes vivent en couple et le pire de les imaginer au lit. Qui fait la femme une fois sur deux  ? (et ou l'homme si on est lesbiennes ) si l'on veut être terre à terre, mais au combien réaliste de la pensée d'autrui.

Je n'ai jamais eu besoin de faire de coming out (peuvent pas parler français non ?), les évênements se sont enchainés et imposés à nous (famille, compagnon, travail). Je n'ai jamais rien dit, les gens qui me côtoient et me fréquentent ont compris pour S... ça été plus compliqué mais ce n'est pas à moi d'en parler sur ce blog.

Ce qui me gêne dans le titre de ce message, c'est son opposition. Revendiquer le droit d'être homosexuel (homme ou femme) c'est également pour certains, militer pour se faire reconnaître à défaut d'accepter, c'est réclamer des droits que nous n'avons pas encore, mais que je vois mal obtenir en pays "traditionnaliste" comme est la France, quoi que d'autres et non des moindre comme l'Espagne, l'Amérique du sud, le Portugal ont su museler les oppositions de toutes sortes (familles traditionnelles, église) pour avancer sur un chemin  dont on ne sait ou il mènera. C'est également éviter des discriminations de toutes natures, des violences et pour les Trans des prises en charge de réassignation d'identité. Mais tout cela existe si on se fait reconnaître, si je puis dire, légalement par la société en tant que gay ou lesbienne. C'est-à-dire, porter sa vie privée au devant de la scène publique. Ce que je trouve moyen même pour la bonne cause.

Le droit à l'indifférence que moi je revendique c'est celui ou je pourrai comme tout couple me promener partout dans le monde la main dans la main avec mon compagnon  mari sans que cela provoque un regard interrogateur, un sourire moqueur, un regard en biais. C'est celui ou nous pourrons nous embrasser comme n'importe quel couple, que ce soit pour des retrouvailles dans une gare ou dans un restaurant après un bon diner, sans voir des réactions de dégoût s'afficher sur des visages, sans avoir à subir des réflexions désobligeantes voire pire.

C'est également, la possibilité de faire nos courses à deux qu'elles soient alimentaires, vestimentaires et ou d'ameublement et de décoration sans risquer de voir la vendeuse ameuter le rayon parce que deux pds sont indécis quant à l'utilité d'un lit avec deux sommiers ou que l'un des deux est attiré par une batterie de cuisine rose fushia (oui je plaisante, mais en gros c'est ça).

C'est également pouvoir amener et présenter son compagnon à son travail, ses relations, sans avoir à supporter des regards en coin, des quolibets (genre blagues à pd, je ne vous fais pas de dessin) et ou des regards interloqués voire choqués. Ne pas risquer de perdre son travail à cause d'une rencontre imprévue, et ou d'un chantage (malheureusement ça existe encore). Ce serait la possibilité d'être reçu chez les uns et les autres comme un couple "légal" et non cantonné aux invitations et/ou au recevoir seulement "ceux qui sont au courant".

Pas besoin non plus d'étaler sa vie privée qui n'aurait aucun intérêt pour les autres, les hétéros, puisque ce serait légal. Pas de scandale en perspective, pas de outing forcé, pas de chuchotement lorsque vous passez, pas besoin de restaurants, hôtels gay friendly, et nous serions à pied d'égalité pour envoyer balader qui nous cherche. Le pied quoi !

Ce qui me gêne dans ce droit à la différence c'est que toutes ces associations, nous font parfois plus de mal que de bien. Je m'explique, heureusement qu'il y en a bien évidemment pour soutenir les personnes discriminées et/ou qui ont besoin d'aide pour s'assumer dans la vie. Pour leur indiquer les endroits ou elles auront une écoute attentive et ou elles seront orientées en cas de maladie ou autres... Mais les associations c'est aussi l'exagération, enfin à mon sens, ce sont des seatting qui ne servent à rien comme Act Up, c'est la représentation des gays et des lesbiennes par des énergumènes parfois complètement déjantés et violents, qui lorsqu'ils ont le "micro" sont incapables d'exprimer des idées claires, qui rabâchent les mêmes slogans année après année, qui s'embourbent dans leurs revendications et qui pour couronner le tout se font une guéguerre entre elles qui amusent et exaspèrent plutôt qu'elles n'attirent. Un truc pour elles, c'est que pratiquement toutes sinon toutes font des dépistages anonymes et gratuits et renseignent efficacement sur toute la sexualité gay qui il faut bien le reconnaître est particulière. Grâce à elles, en bonne partie, la mise à disposition dans les bars, back room, boîtes de nuit des capotes gratuites sans que les utilisateurs aient besoin d'aller en pharmacie demander en rougissant à la pétasse (fille ou garçon) derrière son comptoir une boite de préservatifs.

D'un autre côté (sans jeu de mots) le sidaction, la gay pride, les manifestations diverses et variées attirent une faune peu souhaitable pour l'image que nous voulons faire passer. Quand à la gay pride vous en voyez se balader le cul et/ou les nichons à l'air quand ce n'est pas les deux  (ex :les sm et les trans) et/ou la robe au ras du bonbon, maquillées sur au moins 1 cm d'épaisseur et tortillant du cul au point qu'on se fait la réflexion : il est pd à ne plus pouvoir s'asseoir...ce genre de manifestation demanderait à être un peu "réglementées" et apurées de tous ces michetons et loulous de banlieux qui depuis quelques années font chier le monde à picoler à ne plus savoir se tenir et voler tout ce qu'ils peuvent trouver à prendre.

Ces manifestations ont beaucoup perdu de leur crédibilité dans leurs revendications. Ce ne sont presque (je dis bien presque) plus que des attractions pour touristes, pour personnes ayant envie de faire la fête et des espaces publicitaires pour les boites de nuit, les cabarets transformistes (et pas les meilleurs) et des draineurs de vendeurs à la sauvette de frites et de merguez.

J'aimerais, mais c'est un voeu pieux, que nous homosexuels et lesbiennes soyons considérés comme des personnes responsables, capables d'avoir une famille et d'élever des enfants. Que nous ne soyons pas vus comme des agitateurs, des baiseurs invétérés et des "sidéens" (terme affreux) en puissance. Les associations en voulant défendre tous ces droits, mais en le faisant mal accroissent les craintes d'une population déjà "frileuse" et dont la norme est l'hétérosexualité. 

24 avril 2012

Les "tasses"

Mot d’argot désignant : de petits édifices construits sur la voie publique en vue de permettre aux passants masculins souvent oublieux d’hygiène et de pudeur de satisfaire un petit besoin naturel.

imagesCAY1VHPEDe leur vrai nom : les vespasiennes apparaissent en 1834 par décision du préfet de la Seine pour remplacer les barils d’aisance mis en place en 1770 par Mr de Sartines, lieutenant général de police et disposés à tous les coins de rue de Paris. La nouveauté vient des parois métalliques qui ont l'avantage de préserver une relative intimité et d’épargner la scène aux passants.

Le succès est immédiat, hygiène et moralité (les hommes ne se soulagent plus dans la rue, sous une porte cochère et/ou dans les halls d‘immeubles. les urinoirs se multiplient dans la capitale et le triomphe est complet.

Toutefois, avec les urinoirs publics sont apparus d’autres inconvénients : les odeurs puis le détournement plus ou moins de ces lieux en des lieux de rencontre masculines. Draguer dans les vespasiennes ou autour d’elles se disait faire "les tasses" on trouve cette expression dans une chanson de Serge Gainsbourg "tata teutonne" Otto est une "tata teutonne" en claire : Otto fait les tasses à taton.

Sur les grands boulevards, les vespasiennes ont été de fameux lieux de drague et très fréquentées jusque dans les années 1970 où elles furent supprimées (toutefois, les toilettes publiques de parcs, des gares, des centres commerciaux, des universités les ont remplacées).  Des hommes se rencontrant dans ces lieux pouvaient ensuite se rendre chez l’un deux et des relations durables, des amitiés et/ou des relations pouvaient se former. Le lieu de drague était donc un espace ou se constituait la sociabilité gay.

A New York dans les années 1920-1930, les tasses sont appelées les tea room (salon de thé) dans l’argot gay étaient connues comme d’importants lieux de rencontres sexuelles furtives où se croisaient des hommes largement immergés dans le milieu homosexuel, que d’autres (parfois hétéros) à la recherche de caresses furtives. la guerre, ou lieu de drague appartenant aux itinéraires complexes d’un désir prohibé et condamné, de nombreuses anecdotes courent sur elles et la littérature gay abonde de récits sur le rôle de ces vespasiennes. Proust parle de "pissotières", Carco de "théière", des homosexuels du 16ème arrdt utilisaient les termes de  "parloir» et de "baie" plus chic que le mot : "tasse" d‘autre encore plus populaires les avaient baptisées  "ginettes".

Jean Genet glorifie cette mythologie des pissotières dans Querelle de Brest ou l’on voit le lieutenant Seblon faire la tournée des édicules portuaire pour y inscrire des graffitis invitant à des rendez-vous sexuels. Et surtout, dans le "Journal du voleur" où les travestis Barcelonais vont en procession fleurir une "tasse" détruite lors des émeutes anarchistes de 1933

Des prostitués y officiaient parfois. "La Grande Thérèse" un travesti, attendait le client dans les tasses. Elle apportait un pliant, s’asseyait et faisait son tricot, son crochet qu’elle interrompait parfois pour manger son sandwich. Elle était chez elle. (Jean Genet, P. 167). Ses habitués étaient d'ailleurs surnommés "les renifleurs", je vous laisse deviner pourquoi.

L’activité homosexuelle dans les urinoirs à toujours été très surveillée par la Police et nombre de personne y ont été arrêtées pour outrage public à la pudeur. Un ministre de la 4ème République pris dans une raffle de pissotières et qui, reconnu par un policier qui lui demande stupéfait ce qu’il fait là, il répond : "je m’informe, voyons" (Le Bitoux P.446).

A ce jour, les tasses ont disparu et sont avantageusement remplacées par les sanisettes. Qui elles bien que payantes, sont sans odeur, accessibles, aux femmes et logiquement toujours propres.

 

Mes sources : Jean Genet (le journal du voleur) et "Querelle de Brest"

                          Marcel Proust (le Temps Retrouvé)

                          Jean Le Bitoux (A la recherche des tasses perdues)

       

 

25 avril 2012

Israël un paradis pour les gays ?

A-gay-parade-in-Tel-Aviv--006Les droits des homosexuels sont plus importants en Israël qu’en France, mais la réalité est le fruit d’un processus complexe.

Le 15/12/2011 à la résidence de l’ambassadeur de France en Israël Christophe BIGOT remet à deux associations israéliennes le prix des droits de l’homme décerné par le gouvernement français. Les lauréats israéliens HAVROUTA et BAT KOL ont la particularité de venir en aide aux homosexuels et lesbiennes religieux.

Israël est un pays de contraste, voire parfois d’absurdités. De toutes les avancées sociales et politiques obtenues par la communauté gay, aucune (ou presque) ne lui a été accordée par les députés israéliens. Comme l’expliquait en octobre l’Agouda (association homosexuelle et lesbienne d’israël à une délégation interreligieuse en française les gays israéliens n’ont que très peu d’attentes de la part du milieu politique. Jusqu’ici aucun grand parti n’a soutenu la « cause gay ». Aussi, les homosexuels israéliens préfèrent se tourner vers la Cour suprême auprès de laquelle ils déposent des pétitions qui, généralement tranchent en leur faveur.

Le jeu et bien connu et même accepté des gouvernements israéliens qui souvent dépendent de petits partis religieux pour maintenir leur coalition au pouvoir. Ils ne prennent donc pas le risque de promouvoir des législation sur les droits des homosexuels. Ainsi, à l’instar de la France, la Knesset a attendu jusqu’aux années 1980 pour dépénaliser totalement l’homosexualité, alors même que la cour suprême israélienne avait estimé près de 20 ans plus tôt, que deux hommes adultes ne pouvaient pas être condamnés pour homosexualité s’ils étaient tous les deux consentants.

La question du mariage a elle aussi été réglée par la Cour suprême . Le mariage civil n’existant pas en Israêl, la célébration d’un mariage gay est de fait impossible. En revanche s’est posée la question de la reconnaissance d’un mariage gay célébré à l’étranger. 5 couples de même sexe s’étant mariés au Canada ont déposé une pétition en 2006 et ont obtenu gain de cause. Dans la foulée la cour suprême a également tranchée en faveur de l’adoption par couples homosexuels et la reconnaissance de l’autorité parentale pour les deux conjoints.

Conséquence directe de ce partage des rôles entre la Knesset et la plus haute juridiction israélienne « la cause gay » ne fait jamais partie des thèmes de campagnes électorales. Seul le petit parti d’extrême gauche Meretz fait de la défense des droits des gays un axe majeur de son programme. Les deux militants ont reçu l’appui de Shelly Yachinovitch chef du parti travailliste.

Au sein de Tsahal, les choses ont également changé. Les soldats homosexuels américains ont du attendre jusqu’en 2011 pour avoir le droit de sortir du placard. Ceux d’Israël ont pu le faire dès 1993 sous l’impulsion d’une loi d’Itzhak Rabin qui prohibe la discrimination envers les recrues gayes, aussi bien au quotidien que dans l’évolution de leur carrière militaire.

La prestigieuse université de renseignements (équivalent du Mossad au sein de Tsahal) préfère recruter des soldats qui s’assument ouvertement gay plutôt que ceux qui le vivent de manière cachée et qui au cours de leur service pourraient subitement décider de faire leur coming out à leurs proches et vivre un bouleversement psychologique de nature à affecter leur travail au quotidien.

Si d’après un sondage réalisé en 2009 par le journal « Haarets » 60% des israéliens estiment que les couples gays devraient pouvoir se marier et adopter, il sont également 46% à estimer que l’homosexualité est une abérration. Cette enquête d’opinion avait été réalisée peu de temps après l’attentat contre une association homosexuelle de Tel Aviv au cours de la fusillade deux jeunes de 17 et 26 ans avaient perdu la vie. Depuis, la municipalité de Tel Aviv donne son soutien à la communauté homosexuelle sur les plans sociaux, médicaux et psychologiques pour les jeunes qui en ont besoin. Les dirigeant de l’Agouda homosexuelle de Tel Aviv ont réussi à obtenir de la sécurité sociale israélienne le droit d’avoir un médecin agréé qui soit affecté à leur centre pour que les jeunes puissent venir parler en toute liberté et toute discrétion.

Toutefois, l’acceptation des homosexuels reste encore parfois taboue. La très forte présence médiatique des chanteurs, présentateurs télé, candidats aux émissions réalité, publicité) et la vie nocturne importante à Tel Aviv (pas un soir sans que plusieurs boites de nuit et/ou bars ne proposent une soirée) masquent une réalité plus grise au sein du pays. Dans le reste du pays les gays vivent en repli et escapades à Tel Aviv. A Jérusalem, capitale du pays, il n’existe qu’un seul bar homo et il n’ouvre ses portes que certains jours. La Gay Pride est encadrée par un dispositif policier très important, un extrémiste religieux ayant poignardé il y a quelques années, plusieurs manifestants.

Il existe également, même à Tel Aviv, des agressions homophobes. En plain Gan Meïr, le parc entourant le quartier général de l’Agouda et les attaques y seraient de plus en plus fréquentes.

Alors Israêl paradis des gays ? Pas tout à fait, mais Tel Aviv refuge pour des citoyens homosexuels en quête d’acceptation.

Sources : . l’Arche,  Guysen TV

Nouveauté importante :

Le mouvement Conservateur (Massorti) Israélien vote en faveur de l'ordination de rabbins homosexuels (Beit Haverim, le 20/04/2012).)

 

10 mars 2012

Prochainement - Salon du Livre 2012

logo_salon_du_livre_2012Du 16 au 19 mars 2012 se tiendra le Salon du Livre à la Porte de Versailles.

Je vais y emmener roudoudou. De chez lui, il n'a pratiquement que la rue à traverser pour s'y rendre. De plus en tant que professionnel, j'ai des entrées gratuites et S... sera content de voir ses écrivains favoris : Salman Rushdie, Jean Teulé et Marek Halter. Quant à moi, je vais en profiter pour prendre la température du marché, rencontrer les Maisons d'Editions et de jeunes auteurs essayer de les faire venir dans mon magasin présenter leur nouveau livre et faire une séance de dédicace. Hum oui, pour un jeune auteur, il est difficile de se faire une clientèle s'il n'a pas l'appui de grandes maisons d'édition capable d'investir sur des campagnes de publicité, et pour un petit libraire comme moi, faire venir un écrivain pour le faire parler de son livre voire organiser une séance de dédicace s'il a un minimum de notoriété c'est pas gagné non plus. Donc autant mettre nos énergies en commun.

Je vais également voir mes confrères libraires indépendants, qui ont de plus en plus de mal à survivre en raison des grandes enseignes commerciales qui peuvent se permettre, avec la bénédiction de l'Etat,  de faire de façon automatique 5% de remise à chaque achat de livre par le client, alors que nous ne pouvons le faire qu'au bout du 5ème achat. Hum oui. On nous impose également de mettre en évidence des livres d'écrivains dont on sait pertinemment qu'ils resterons sur les rayonnages une fois le battage médiatique passé. Et nous sommes obligés de payer de notre poche le retour à l'Editeur pour reprise. Alors que certains livres d'auteurs sont de réels petits bijoux et que notre métier, justement, c'est de les faire découvrir.

Le 18 mars c'est également mon anniversaire : 32 ans et presque toutes mes dents. Depuis ma rencontre avec S... je n'ai pas vu les années passées. Quant à S.. il en aura 25 le mois prochain et ne peut plus être considéré comme un adolescent. Ca me fait tout drôle ...

30 août 2012

Toutankhamon son tombeau et ses trésors

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Exposition se tenant à Paris Porte de Versailles jusqu'au 01/09/2012

Nous nous y sommes rendus hier et heureusement que nous avions des billets coupe-file car celle-ci était longue de plusieurs mètres ce qui signifiait au minimun 1 h d'attente. En effet, les billets sont valables pour le jour et l'horaire demandés à l'achat,  et ne sont ni repris ni échangés, les entrées se font par intervalle de 30 mn, ex : 15h 15 h 30, 16 h, 16h 30. Prévoyant, nous avions pris des entrées pour 16 h. Prix : attention sur internet 18,90 euros alors que directement aux caisses 15,90 euros audiophone compris. Compter sur 90 mn de visite minimum. Photos autorisée sans flash.

L'exposition est bien amenée dans un premier temps par des cartes, des affiches, représentant les berges du Nil et décrivant la faune, la flore, l'expédition howard Carter. Le tout exposé dans une première grande salle, avec l'arbre généalogique de la dynastie, des reproductions de la statue de Toutankhamon en pied et de la Pierre de Rosette. 

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Toutes les 12 minutes environ, un groupe accède à d'autres salles, en tout 3 où il nous est passé de petits films retraçant la vie à cette époque, l'aventure de l'expédition ayant effectuée les fouilles et la découverte du tombeau encore inviolé et de ses trésors. Alors là petit bémol, pas question de s'attarder, on nous presse de salle en salle afin que les autres groupes puissent y accéder (elles sont petites, seuls 2 petits bancs pour s'asseoir alors que nous sommes environ 30 personnes) et pour faire bonne mesure, les salles sont éteintes après chaque passage de groupe. Dommage parce que les explications sont particulièrement intéressantes, de même la reconstitution de ce qui a été trouvé pêle-mêle dans le tombeau.

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Enfin, nous accédons à une grande salle, contenant les "chapelles" qui habritaient la momie du pharaon, ainsi qu'à ses trésors proprement dit : sarcophages, mobiliers, statues, déités, objet usuels, bijoux, chars et armes de guerre.

Et là, bien que nous ayons été prévenus que tout ce que nous voyons n'était que des reproductions, nous avons été éblouis par la magnificence des pièces présentées, par leur finesse, leur délicatesse, leur variété. C'était tout simplement sublime.

Il y a quelques années une exposition, mais cette fois avec les pièces originales, avait été présentée au Grand Palais, et je n'avais pu m'y rendre. Cette exposition nous a permis de voir et d'apprécier à sa juste valeur cet art si raffiné, si élégant. Car sur des photos, Il est difficile de se rendre compte des dimensions conséquentes de ses oeuvres.

Quelques unes de nos photos dans la partie album du blog.

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2 juin 2013

"Garden Of Domina" - HARUKAWA NAMIO

86785305_p Exposition du 23 /05 au 10/10/2013 - Musée de l'Erotisme à Paris

"Le jardin de Domina"

Armée de formes opulentes, Kana écrase les hommes sous sa croupe et les éveille aux joies de la servitude.

Elle ouvre d'abord un salon de beauté qui n'emploie que des hommes masochistes puis une entreprise de prestation d'esclaves. Grâce à elle, les femmes acquièrent la confiance et l'éclat nécessaires pour soumettre les hommes.

Elle crée finalement un parc à thème où l'on peut profiter en plein air d'attractions animées par des esclaves. Kana a bati un véritable paradis, mais elle a de plus grandes ambitions et aspire à de nouveaux plaisirs.

Outre une soixantaine d'oeuvres originales tirées de son dernier récit en image, Le jardin de Domina, la première expositon hors du Japon de HARUKAWA Namio comprendra éalement des groupes de 4 images illustrant une situation, dans le style habituel de l'artiste.

 

A propos de l'artiste :

Né en 1947 à Osaka au Japon.

Son nom de plume reprend deux noms de femmes : HARUKAWA est le nom de famille de l'artiste HARUKAWA Masumi (actrice principale de "désir meurtrier" d'IMAMURA Shôhel, 1964) et Namio est l'anagramme de Naomi, prénom de l'héroîne du roman de TANIZAZAKI jun'ichirô, Un amour insensé.

Dès le lycée, il publie des oeuvres dans le courrier des lecteurs de Kitan Club (Le Club des histoires étranges), le précurseur des pulp magazines japonais. A travers la représentation d'une femme sublime aux formes magnifiquement opulentes et des hommes qui la servent, HARUKAWA dépeint le masochisme masculin et occupe une place de premier plan dans ce domaine. 

Vidéo désactivée par youtube au motif qu'elle pouvait choquer certains auditeurs......mouais encore des mémères chichipoufs qui confondent art et pornographie.

Toutefois, les photos prises lors de l'exposition sont diponibles dans la rubrique albums photos du blog sous le titre : Garden Of Domina

 

Mon avis : Volodia

J'ai adoré cette exposition,"jouissive" au demeurant, toutes ces femmes sublimes, plantureuses, fantasmes de tous les désirs remettant les hommes à la place ou ils sont le plus vulnérable...

17 octobre 2014

L'aimer à en crever

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Je n'arrive pas à dormir, je me tourne et me retourne la tête encombrée de pensées érotiques, malgré le fait que roudoudou et moi nous soyons donnés l'un à l'autre. J'ai peur, une peur irraisonnée de le perdre. Cette peur, je l'ai toujours eu avec raison, au début de nos relations alors que nous n'étions que copain, puis, au moment ou notre relation est devenue plus intime et que j'ai du lui expliquer, et à présent parce que j'ai peur de ne pouvoir lui donner ce qu'il est en droit d'attendre et peut être même d'espérer.

Avant lui, j'ai connu des mecs, des vrais de vrais, qui ne s'embarrassaient pas de sentiments, qui ne vivaient que pour eux et n'avaient que des pulsions qu'ils satisfaisaient sans s'occuper des dégâts qu'ils pouvaient causer. A leur défense je n'offrais pas grand chose d'autre que mon corps à leur appétit, et de fait ne peut sans doute m'en prendre qu'à moi même.

Avec S... J'ai eu peur d'être rejeté en abandonnant le masque de la superficialité, aussi ais-je appris à communiquer d'une autre façon. J'ai appris à faire confiance, à aimer, à désirer plus que du sexe rapide, à avoir de la patience, à lui faire l'amour en respectant ses réticences, ses craintes toutes les étapes qu'il m'imposait avant de céder, à me surpasser en délicatesse pour le voir enfin s'abandonner.

Oui, tous ces moments rien qu'à nous, sont gravés dans ma mémoire. Il me plaît de  me les remémorer lorsque je suis triste et/ou inquiet. Son premier soupir, ses premiers gémissements et son premier cri, oh pas bien grand, mais suffisamment fort pour que je l'entende et qu'il en rougisse. Toutes ces petites choses qui font l'intimité de notre couple. Je ne me lasse pas de le regarder, de le voir grandir (façon de parler). Je l'ai rencontré il avait à peine 20 ans, mais en paraissait 15 tellement il était menu et timide. Il en a à présent 27 et son physique s'est affirmé. Son visage est plus marqué, les yeux sont toujours aussi grands mais moins étonnés, même si le regard reste innocent. La musculature plus marquée et le poil encore plus fourni.

Ce que j'adore chez lui : tout ce que j'ai énuméré ci-dessus, et que j'ose dire ci-après. Son petit cul haut planté, ferme, et rond (sauf quand il maigrit ou là il s'affiche des fossettes). Son sexe, qu'il soit au repos ou se dresse arrogant sous ma langue et mes caresses, son léger ronflement lorsqu'il est très fatigué, son odeur et ses "ronronnements" de matou satisfait après l'amour." C'est tout cela que j'ai peur de perdre ...

19 octobre 2014

Les Mayas - Musée du Quai Branly à Paris

 

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Exposition ayant lieu du 07 octobre 2014 au 08 février 2015 - Prix d’entrée 9 euros. Photos autorisées sans flash

L’exposition est une invitation à découvrir l’ancienne civilisation des Maya à travers leurs liens avec la nature, l’organisation de la Société et de la vie quotidienne, le calcul du temps, leurs impressionnantes cités, leurs croyances et les rites funéraires.

Les objets que nous pouvons admirer proviennent tous du Mexique, mais les Mayas n’avaient pas de frontières. On parle d’ailleurs « d’aire maya » pour définir cette aire culturelle qui s’étend sur une partie du Mexique, du Guatemala, du Belize et du Honduras et dont les populations présentent les mêmes caractéristiques artistiques, linguistiques et religieuses.

Lorsque les Mayas sont à leur apogée (époque classique, de 300 à 800) l’Europe vit en plein Moyen-Age. Les Olmèques ont déjà disparu depuis longtemps. Ils ont cependant légué aux Mayas de nombreuses inventions qu’ils vont continuer de développer, comme l’écriture et le calendrier.

Teotihuacan, au nord de Mexico, est alors une puissante cité dont l’influence, à son apogée (300-600)  s’étend partout en Mésoamérique. Des liens forts existent entre Tehtihuacan et les cités Mayas. En revanche les Aztèques n’existent pas encore, leur empire s’est développé presque un siècle avant la conquête de l’Amérique par l’Espagne au 16ème siècle.

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Les Mayas ont régné, en Amérique Centrale, pendant deux millénaires sur un territoire grand comme la France au cœur d’un océan de forêts, ils ont bâti un archipel de cités majestueuses posées sur d’immenses îlots de terre défrichée. Les Mayas étaient des guerriers, en guerre permanente  les cités mayas ne chercheront pourtant pas à s’unir pour bâtir un empire.

Bien qu’étant des guerriers, les Mayas demeurent dans l’histoire du monde comme le peuple du maïs. Dans leur mythologie, ils étaient issus  d’une pâte de cette plante malaxée  avec le sang des Deux.

 

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Chaque culture a ses critères de beauté. Pour les Mayas, la beauté passait par la modification du corps dès l’enfance. Les mères liaient la tête  de leur bébé pour l’aplatir et suspendaient un caillou au bout d’un fil entre les yeux d l’enfant pour le faire loucher, afin qu’au-dessus du nez recourbé leur profil fuyant évoque la forme d’un épi. Les hommes comme les femmes portaient les cheveux longs. A l’âge adulte, les nobles pouvaient limer leurs dents en forme de pointe ou de « T », ou les orner d’incrustations de petites perles de jade, de pyrite ou d’obsidienne. Et bien sûr la parure avait une grand importance : bijoux, coiffes de plumes…. pour les hommes aussi bien que pour les femmes.!

Les Dieux avaient soif.. De sang :

Le sang était considéré comme la source de la vie selon les mythes, les hommes ont été créés avec du maîs et du sang divin : en échange, ils devaient offrir leur propre sang pour  nourrir les divinités. Donner son sang, par petites doses, dans des cérémonies bien particulières, était une façon de participer à la bonne marche du monde, en alimentant le soleil pour qu’il puisse continuer sa course chaque jour dans le ciel et chaque nuit dans le monde souterrain.

L’autosacrifice était pratiqué par les rois, les reines, et les membres de la noblesse  qui se perçaient les parties génitales, la langue ou les joues pour offrir leur sang. Tout un chacun  pouvait en faire de même et se percer le lobe des oreilles pour recueillir quelques gouttes de sang pour les Dieux.

Pourtant si toutes les villes invoquaient les mêmes Dieux, elles ne surent jamais s’unir sous une même couronne.  L’épopée Maya est une interminable guerre civile entre cités voisines et rivales.  D’où cet autre culte rendu, lui, à la guerre qui alimentait les prêtres en prisonniers  dont le sang irriguerait les cérémonies religieuses et la terre.

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La fertilité des terres arrachées à la forêt obsédait les Mayas. Pour que la jungle ne reprenne pas ses droits, le peuple ne cessait d’évoquer les dieux du Soleil, de la Pluie, du Maïs .. Reposant sur une savante observation du mouvement des planètes, leur calendrier fixait avec précision les dates de cérémonies religieuses et des sacrifices.

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Toute la mythologie reposait sur les cycles de la nature, depuis les fleurs  d’où étaient sortis les dieux jusqu’aux grenouilles dont les coassements annonçaient la pluie et la régénération de la terre. La prospérité de tous dépendait donc de gros travaux d’irrigation, d’une science achevée  des sols et d’un respect scrupuleux des sacrifices à effectuer à date précise.

Tant par leur force de travail que par le sang à verser une offrande, les prisonniers se révélèrent  une valeur précieuse qui justifiait les guerres incessantes même entre l’an 400 et l’an 600, l’âge d’or de la civilisation Maya. Mais ces bains de sang et les exigences tellement lourde d’une l’agriculture en pleine jungle ont fragilisé le miracle maya. Qui un jour s’est dissous à son insu. Une disparition qui aujourd’hui encore reste un mystère.

La fin du monde n’aura pas lieu :

Alors que notre société occidentale envisage un début et une fin pour toute chose, pour les

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Mayas, c’est bien différent. Leur vision du monde des cyclique.  Chaque période, chaque vie se termine et renaît sous une autre forme.

Selon certaines interprétations du calendrier maya, la fin du monde était prévue pour le 21 décembre 2012.. L’unique référence écrite à ce sujet est un fragment de stèle datant du 7ème siècle environ mentionnant l’apparition des Dieux du monde souterrain à cette date.

Pour la majorité des chercheurs, cette prédiction n’indiquait ni la destruction du monde, ni même la fin du calendrier maya. Elle signalait tout simplement l’importance de la fin d’un cycle long de plus de 5 000 ans et le début d’un nouveau.

 

Nos photos sont visualisables là :

https://plus.google.com/photos/109083609870522972117/albums/6071913138395491345?authkey=CIidy47_lLy6Hg

 

30 décembre 2015

Esthétiques de l'Amour - Sibérie Extrême-Orientale

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Exposition se tenant au Musée du Quai Branly du 03/11/2015 au 17/01/2016.

Aux confins de la Sibérie, le fleuve Amour marque la frontière naturelle entre la Chine et la Russie. Berceau de populations de pêcheurs, il est au cœur d’un art ancien délicat et méconnu, empreint de spiritualité, qui joue les traits d’union entre le monde des hommes, la nature sauvage et le monde des esprits.

L’amour Est un gigantesque fleuve qui relie et sépare l’Orient et l’Occident sur près de 4 400 km. Il a été la source de vie et de prospérité de nombreux peuples de chasseurs-pêcheurs de Sibérie. Tous ont fondé leur mode de vie sur ses eaux et rives, y puisant les ressources végétales et animales ainsi que les matériaux de choix de leurs arts décoratifs.

Vêtements en peaux de saumons, accessoires rituels en os et en écorce de bouleau, objets du quotidien ornées de spirales et de volutes enchevêtrées. Les œuvres présentées dans cette exposition témoignent de la culture matérielle unique de ces peuples sibériens. Un art méconnu qui associe l’élégance et la fragilité, la finesse des matériaux et la complexité de la technique traditionnelle .

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Nous pouvons admirer des superbes robes essentiellement de fêtes réalisées en peau de poisson rapportées dans les expositons occidentales du XIXème siècle qui témoigne d’un art et d’une habilité exceptionnels de la couture.

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Dans cette Sibérie asiatique, le poisson est le pain quotidien des populations. Les techniques de pêche sont très pointues selon les espèces. Des filets dont certains étaient tressés à partir de tiges de végétaux comme l’ortie ou le chanvre sont utilisés pour le saumon, la carpe ou le brochet.

Après leur capture, les poissons sont mis à sécher. Rien n’est perdu dans l’animal. De la tête et des entrailles on extrait la graisse destinée aux préparations culinaires. L’épine dorsale est utilisée pour nourrir les chiens. Mêmes les petites arêtes et les vertèbres trouvent un usage : ils serviront à fabriquer des jouets pour les enfants. La peau des poissons est très prisée également. Mise à sécher puis soumise à une série de traitements successifs destinés à ôter son odeur, mais aussi à lui donner souplesse et finesse. Elle va permettre de confectionner des vêtements, des sacs, des bottes.

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La végétation est elle aussi mise à contribution et l’écorce de bouleau aux propriétés antiseptiques est le matériau de choix pour la fabrication de boîtes et de corbeilles destinées au ramassage des baies, de l’eau, des fruits, mais également destinées à contenir les biens les plus précieux de la famille. La sculpture du bois est réservée à la fabrication d’une vaiselle rituelle.

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La chasse est également importante, elle permet en plus de l’alimentation de fournir des peaux. Les fourures des petits animaux, lapins, loutres servent à la fabrication de protège-oreilles, de mouffles pour l’hiver.

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Mon avis : Volodia

Au départ, ce qui m’a attiré dans cette exposition c’est surtout le fait de parler de l’Amour, ce fleuve important de Russie et souvent méconnu à l‘Ouest qui pour moi, originaire de Russie évoque d’autres choses, d’autres évènements bien moins poétiques, mais tous aussi intéressants tels :

. Les Cherkesses et leur guerre d’indépendance envers le tzar qui pour se les concilier et mettre fin  à des émeutes sanglantes, leur donnera des terres, les laissera pratiquer leur religion    (musulmane).

. La création de colonies pénitentiaires de Bamlag, Siblag, Kopeisk, kolyma, l’Île de Sakhaline.

. Le Birobidjan Oblast et territorire juif indépendant créé par Staline en 1937.

Aussi, ais-je été bien surpris de savoir qu’une autre vie, de misère et de souffrance existait le long de ce fleuve et dans cette région de Sibérie.

Les œuvres exposées sont admirables tant par leur originalité de conception que par leur utilisation. Des vêtements en peau de saumon pour tous les jours, imperméables et solides, un travail de décoration desdits vêtements sublimes, colorés, en formes et d’une grande finesse. C’est-ce qui m’a le plus impressionné, idem les bottes, ainsi que les instruments servant à les coudre.

Les ustensiles de vaisselle et les boites en bouleau sont ravissantes, mais j’ai déjà vu des pièces exécutées avec ce matériau toutes aussi intéressantes. J’y ai donc été moins sensible.

Cest une très belle exposition, que je me permets de vous recommander. Car il est peu courant qu'on parle en détail de cette partie de la Russie, sauf en terme de froid et pour les plus avertis de goulags. La rareté des pièces présentées, leur originalité et leur conservation sont exceptionnelles.

 

20 février 2016

PERSONNA - Etrangement humain - Musée du Quai Branly à Paris

 

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Exposition se tenant du 26/01 au 13/11/2016 au Musée du Quai Branly 

« La culture occidentale est la seule à avoir dressé un tel rempart entre l’homme et la matière inanimée ». 

Dans de nombreuses cultures, les objets ont souvent un statut plus proche de celui d’une personne. » Or ces « objets vivants », les collections du musée du quai Branly en regorgent. A travers 230 œuvres, statuettes, automates, momies, marionnettes, robots low-tech ou high-tech et autres créatures étrangement humaines, l’exposition explore les relations que les peuples tissent depuis toujours avec les objets qui les entourent. Afin d’éclairer d’un jour nouveau nos rapports avec les créatures artificielles qui envahiront bientôt notre quotidien. 

Des objets plus « habités » qu’on ne le croit 

L’anthromorphisme, c’est-à-dire l’attribution de traits propres à l’être humain à des choses ou des êtres qui ne le sont pas, est une tendance profondément ancrée dans la nature humaine. Il s’exerce sur des objets, des animaux, des entités de la nature (minéraux, végétaux), des amas d’étoiles ou même des êtres surnaturels. Qui n’a jamais suspecté ne serait-ce qu’un instant, le grincement d’une porte ou l’ombre qui glisse sur le mur d’être l’œuvre d’un « esprit » ? 

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Selon les cultures, ces entités qui échappent à notre regard portent le nom de poltergeist, d’âmes ou de divinités. Mais partout elles ont suscité le même besoin : celui de créer des objets au travers desquels ces « non humains » puissent se manifester.  

En matière de chasse aux esprits, le monde occidental n’est pas en reste. Le XIXème siècle a vue fleurir en Europe toute une panoplies d’objets divinatoires  : du détecteur d’aura à la main divinatoire, de la planche spirite montée sur roulettes au phonographes, cette « machine pour parler au morts » sur lequel Thomas Edison, pionnier de l’électricité travailla durant les dix dernières années de sa vie. 

Reste à savoir quel genre de rapport l’homme peut entretenir avec ces créatures « habitées », fascination, affinité, répulsion ? Selon le roboticien japonais Masahiro Mori, plus une créature artificielle revêt forme humaine, plus elle a de chances de susciter de l’intérêt, de l’empathie. Mais, au-delà d’un certain degré de ressemblance, il crée l’effet inverse : malaise et rejet. Autrement dit, en s’évertuant à fabriquer des créatures de plus en plus réalistes, les roboticiens alimentent notre robophobie.  

Mon avis : Volodia 

Exposition intéressante et surprenante, dans la zone baptisée « vallée de l’étrange » nous se situe toutes les créatures un peu trop humaines, représentées par des créatures anthropomorphes des quatre coins du monde.  

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Un long couloir est peuplé de créatures improbables : sirène des Fidji, momie amérindienne, automate, marionnettes Bunraku, buste en cire, poupée de compagnie japonaise, etc… Un laboratoire d’anthropologie grandeur nature pour comprendre ce qui nous lie ou au contraire nous révulse chez des créatures non humaines.  

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En fin d’exposition, nous visitons une maison témoin, sorte de terrain d’expérimentation où le visiteur teste ses propres réactions face aux créatures artificielles qui pourraient un jour envahir notre quotidien : robots domestiques dans la cuisine, interfaces de communications à visage humain dans le salon, animaux de compagnie artificiels et robots érotiques dans la chambre. Certaines existent déjà, d’autres arriveront bientôt, mais toutes proposent  une nouvelle façon d’interagir avec des êtres non humains : communiquer, s’attacher, augmenter ses capacités… 

Une interrogation subsiste : Un robot doit-il nous ressembler pour nous plaire ? Peut-on vraiment s’y attacher ? Et surtout, à l’heure où les robots s’apprêtent à entrer dans nos maisons, quelles créatures sommes-nous vraiment prêts à accueillir chez nous ?  

13 janvier 2015

Exposition : La métamorphose des matériaux 2014

La métamorphose des matériaux vue par une soixantaine d’artistes du 22/12/2014 au 04/01/2015 à la Halle des Blancs Manteaux du 4arrondissement de Paris -  Droit d'entrée 3 euros.  

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 Agréable surprise lors de notre vadrouille, quasi quotidienne dans le Marais à la fin de l’année, une nouvelle exposition de Métamorphose des Matériaux se tenaient aux Blancs Manteaux, comme la dernière à Laquelle nous avions assisté en 2011 et qui nous avait particulièrement intéressés.  N’ayant qu’une vague idée de ce que nous allions y voir, je dois avouer que ce qui nous a été présenté était  particulièrement beau, ingénieux et quoi qu’on en dise très technique. Comme son nom le laisse supposer, des objets usuels et décoratifs étaient créés en recyclant des matériaux de récupération.

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 c’est donc d’un pas ferme et décidé que nous avons acquittés notre droit d’entrée et que nous nous sommes baguenaudés dans les allées. Première constatation, il y avait moins d’exposants qu’en 2011, mais plus en accord avec  le thème de ladite exposition. En effet, exit les stands qui présentaient des vêtements, chapeaux et sacs à mains plus ou moins excentriques, et qui à mon sens, relevaient plutôt de la création des arts de la mode qu’autre chose.

A son habitude Roudoudou s’était muni de son appareil photo et  flashait à tout va, après avoir demandé à la dame qui vendait les billets si cela était autorisé. Muni de ladite autorisation, le chéri tout content s’en donnait à cœur joie. Evidemment, son (nôtre) plaisir fût gâché lorsque qu’arrivés à un stand qui proposait des peintures  pas vilaine mais bof ! l’exposante est arrivée en catastrophe, mi-figue, mi-raisin en lui interdisant de faire des photos au motif que les gens les regarderaient mais n’achèteraient pas les œuvres, etc…. Nous nous sommes confondus en excuses, arguant toutefois que nous avions l’autorisation de la personne de l’entrée et que notre but n’était pas de copier les œuvres mais de garder des souvenirs de ce que nous avions vu. Radoucie, "Madame l’exposante" nous a répondu que la personne de l’entrée autorisait les photos au motif que cela lui facilitait le travail ??? Mais qu’en réalité, il fallait demander à chaque stand s’il nous était possible d’en faire ...

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Bref, pour éviter tout risque de conflit avec quiconque, étant pour la paix des ménages, nous avons demandé à chaque exposant l’autorisation de photographier qui nous fût accordé sans problème hormis deux autres exposants : un qui présentait des personnages de la vie courante fait en pliage de papier, l’autre présentait je ne sais plus quoi, sans doute étaient-ils trop imbus de leurs œuvres pour accepter que des profanes comme nous osent demander à photographier.

Toujours est-il que nous nous sommes "régalés" à la vue de ce qui était exposé. Nous ne savions ou poser nos yeux tellement certains objets étaient originaux, extrêmement bien réalisés, joignant surtout l’utile et l’agréable. Nous n’avons rien acheté malgré notre intérêt pour certaines pièces. D’une part les prix dépassant pour la plupart largement notre budget, d’autre part certains objets dont un bureau, des lampes étaient réalisés avec des pièces d’aviation, ce qui prenait quand même beaucoup de place et que nous n’en avons pas !

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En sortant, Roudoudou m’a fait remarquer que c’était l’heure du thé, moment sacré par excellence, et comme nous étions en plein quartier juif, nous sommes allés prendre une collation chez Pitzman, notamment des bagels aux pavots, péchés mignons de Subra qui en est  "fou".

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Pitzman qui s'est mis lui-aussi à faire des "falafel" histoire de montrer que bien que traditionnellement askhenaze, le magasin faisait également des produits séfardim.

En repartant chez nous, nous sommes passés devant le Cox – fermé – et vendu à "Chanel",

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la cave à vin du BHV – récupérée par "Gucci", et encore un autre magasin cédé à "Givenchy", etc…

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Bref une page se tourne doucement mais sûrement. Ce qui nous attriste c’est que bientôt tous les quartiers de Paris seront  plus ou moins semblables, les quartiers luxueux,  les autres "plus populaires, pour ne pas dire pouilleux ou si peu".

Longtemps j'ai refusé de retourner dans le Marais, le souvenir de la carpe farcie du szabbès me remontait par les trous de nez, comme du reste ma judéité et le hassidim persistant de mon arrière grand-père. Le Bar le Central a vu le jour en 1980 année de ma naissance et ce fut un beau scandale dans le quartier.....

Depuis quelques années, en fait, depuis qu'il ne me reste plus que ma mère, qui se fiche comme de sa première chemise de la religion et de ma gaypéditude, j'ai renoué avec ce quartier, surtout pour faire connaître le quartier juif de Paris à Subramaniam et lui montrer que l'on peut être homosexuel sans être pd (ceux qui le sont me comprendront)  qu'il n'y avait pas de honte à se promener côte à côte, voir main dans la main et faire du lèche vitrine quelque soit ladite vitrine, qu'il n'y avait pas de gène à avoir à rentrer "Aux Mots à la Bouche" choisir le livre dont il, ou on, a envie et encore moins de se faire conseiller par des vendeurs aimables et qualifiés. Il semble que cela, il l'a maintenant bien intégré.

A présent, il ne reste que l'Open Café, miroir aux allouettes des pd en goguettes, un bar bears, le Banana café pour les pd de province et un ou deux autres qui affiche le drapeau gay mais qui ne nous inspire pas. En gros, on va "ramer" pour retrouver un endroit qui nous plait genre le Wolf qui lui aussi a fermé et avait une clientèle calme, d'un certain âge, discrète, des tables suffisament espacées pour que l'on puisse converser sans oreilles indiscrètes mais suffisamment proches pour se lier aux voisinse si envie ou besoin. Alors mouais, je bougonne et je ronchonne !

Nos photos de l'exposition sont là : https://plus.google.com/photos/100427006735614065445/albums/6099815838091343009

16 juillet 2015

L'inca et le conquistador - du 23/06/2015 au 20/09/2015

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Cette exposition est présentée au Musée du Quai Branly à Paris.

Thématique de l’exposition :

A travers les portraits croisés de l’inca Atahalpa et de l’espagnol  Francisco Pizarro, revivez les moments-clés de l’histoire du Pérou. De l’arrivée des conquistadors au choc des deux hommes, l’exposition déroule la conquête de l’empire inca et la rencontre de deux mondes à l’orée de leur destin.

Mon avis : Volodia

Bien que je ne regrette pas de m’y être rendu, j’en ressort un peu déçu. Non par la qualité et la rareté des pièces présentées mais par le thème lui-même.

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L'inca et le conquistadore

En effet, toute l’exposition est orientée sur l’épopée tragique de deux personnages : Le conquistador Francisco Pizarro de l’Espagne de Charles Quint et de l’Inca Atahualpa de l’Empire Inca.

Cette rencontre historique entre deux civilisations m’a laissé sur ma faim. Je m’attendais à un développement plus général, peut être plus riche culturellement. Au lieu de quoi, il nous est conté une guerre cruelle, faite d’incompréhensions mutuelles, alimentée par l’avidité sans commune mesure des espagnols et les trahisons mues par des rivalités intestines aussi bien du côté Espagnol que du côté Inca.

Reste que c’est une belle exposition, intéressante pour qui veut approfondir un pan spécifique de l’histoire sur la conquête du Pérou, mais un peu restrictive. Bien fait pour moi, le titre est pourtant bien explicite, mais j’ai laissé mon imagination vagabonder. Par ailleurs, il dommage, bien que je le comprenne, que les objets présentés soient presque tous sous vitrines, car pour les photos ce n’est pas top, à moins sans doute d’avoir un appareil perfectionné qui ne fasse pas de reflet, etc…

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20 novembre 2015

Esprit mal tourné ??? Pensez-vous !

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Je ne puis résister à l'envie de conter ce qui nous est arrivé ce soir. Comme beaucoup de mercredi, nous sommes allés au BHV le nouveau magasin qui vend des articles pour animaux domestiques, en l'occurrence, chiens, chats, oiseaux et qui est situé derrière le BHV classique.

Mon chéri voulait acheter un griffoir, ainsi qu'un sac de voyage et/ou une boite d'avion à roulettes, car lorsque nous partons en week end se pose le transport de sa minette. qui n'est pas légère et comme tous les chats, Mlle n'aime pas voyager.

Voyant notre intérêt pour les objets convoités, un vendeur s'approche en nous demandant : "je peux vous aider" ? et mon chéri d'expliquer : "oui j'ai une chatte et comme elle est craintive, bla, bla, bla..." Regard en coin et sourire aux lèvres du vendeur, qui lui demande : comment est-elle ? et mon amour de répondre imperturbable : "c'est une grosse chatte qui pèse au moins, bla, bla bla..." J'essayais ainsi que le vendeur de rester sérieux, mais je n'ai pu me retenir de rire. Le vendeur voyant ça en a fait autant et mon chéri s'est vexé, n'ayant pas compris ce qui provoquait notre hilarité.

Voyant la tournure que prenait les évênements, mon amour... voulant ressortir sans rien acheter tellement il était contrarié, parce qu'il croyait qu'on se moquait de lui. Moi ne pouvant lui expliquer dans le magasin de quoi il retournait. Le vendeur ayant compris qu'il était étranger et que les belles subtilités de notre langage lui étaient inconnues,  a détourné son attention sur un griffoir, superbe du reste, en corde qui se fixe au mur et duquel pendouille une souris qu'elle pourra s'amuser à bousculer. Ouf, on a frôlé la catastrophe !

Au sortir du magasin je lui ai expliqué ce qui nous avait mis en joie, ce qui l'a un peu rasséréné. Pauv'chéri ! mais bon, il est toujours un peu vexé... Ah oui, mon amour n'a qu'un défaut, mais un gros, il est susceptible. 

3 octobre 2016

Exposition Oscar Wilde 28/09/2016 au 15/01/2017

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Cette exposition intulé : "Oscar Wilde l'impertinent absolu" se tient au Musée du Petit Palais à Paris.

Elle retrace la vie d'Oscar Wilde depuis l'enfance, en passant par son apogée, pour finir par sa déchéance et sa mort le 30 novembre 1900 à Paris.

J'ai particulièrement apprécié cette exposition, très riche en documentation, en oeuvres d'art ou pour une fois, du moins en ce qui concerne cet écrivain, l'accent al été mis sur son oeuvre littéraire, ses pièces de théâtre, ses critiques d'art (assez acides) et sa poésie, et non comme souvent, sur son scandaleux procès pour homosexualité. 

Les photos sont interdites sur cette exposition. Ce qui est assez rare au Musée du Petit Palais, mais le conservateur en a décidé ainsi, beaucoup des pièces présentées (manuscrits, tableaux, lettres personnelles) provenant de collections particulières. Reste que  le livre de l'exposition retrace très bien celle-ci, que ce soit en explications et/ou en photos.

 

24 octobre 2017

« Les forêts natales » arts d’Afrique équatoriale atlantique

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Cette exposition se tient actuellement au Musée du Quai Branly jusqu’au 21/01/2018. 

et nous invite à un parcours au cœur de l’immense forêt équatoriale, une forêt chaude et humide, traversée de fleuves qui forment un environnement unique. Elle est un foyer de création qui s’exprime principalement à travers deux types d’objets : 

. des statues reliées au culte des ancêtres (une pratique partagée par des  populations différentes telles que les Fang ou les    Kota. 

. des masques liés au entités spirituelles qui contribuent au bon fonctionnement de ces sociétés. 

Il s’agit du plus grand ensemble de productions artistiques d’afrique équatoriale atlantique du 17ème au début du 20ème siècle jamais exposé.

Au fil du parcours, nous allons comprendre ce qui caractérise un style et comme les échanges entre les différents peuples de cette région ont défini une diversité de styles reconnaissables. 

Les groupes culturels représentés peuplent une vaste zone correspondant aujourd’hui à la République de Guinée Equatoriale, au sud de la République du Cameroun, à la République Gabonaise et à l’ouest de la République du Congo. Ils résultent de migrations ou de déplacements de populations intervenus depuis le 14ème siècle. 

Tout en s’appuyant sur les traditions orales et les expériences de terrain, l’exposition présente différentes séries stylistiques en comparant les formes, les patines, les décors et les matières de nombreuses œuvres, constituant ainsi une véritable histoire de l’art africain. 

Le nord de l’Afrique équatoriale atlantique :

Le culte des ancêtres est au cœur de la vie spirituelle des Fang, qu’il s’agisse de la chance, de la fécondité des femmes, du succès à la chasse ou encore de la richesse. Les précieuses reliques familiales sont conservées dans des boîtes d’écorces cousues. Elles sont protégées par des gardiens de reliquaire statuettes qui matérialisent l’ancêtre.

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l'Est de l’Afrique équatoriale atlantique :

Le culte des ancêtres des Kota rappelle celui des peuples Fang. Cependant la représentation de ces figures d’ancêtre, les gardiens de reliquaire, est tout à fait différente et se caractérise par l’utilisation de lamelles et de plaques de fer,  de cuivre et de laiton.

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 Apparenté aux Kota, les Mbede pratiquent également le culte des ancêtres. Ils sculptent des figures qui sont, elles-mêmes, des boites-reliquaires, ou qui abritent une cavité dorsale dans laquelle sont conservés des ossements ainsi que des ingrédients magiques. 

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Le Centre de l’Afrique équatoriale atlantique :

Les grands masques ovales et colorés des Galwa sont couverts de fibres végétales. Ils apparaissent lors de l’okukwe, une danse en l’honneur de l’esprit d’un ancêtre vénéré, protecteur du village. Ils se caractérisent par un jeu d’aplats de couleurs ocre, blanc et noir opposés, ce qui est aussi le cas chez les Aduma.

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Le Sud de l’Afrique équatoriale atlantique :

Les Punu sculptent des masques qui évoquent la 1ère femme : La Mukaukila. Ils sont souvent couverts de kaolin, une terre blanche, couleur de la mort, de la même manière que les masque tsogho-vuvi

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Mon avis : Volodia 

J’ai visité cette exposition en continuité avec celle de l’Afrique des Routes, qui m’inspirait plus par les interconnections qu’elle avait avec d’autres  pays (Afrique du Nord, Orient, Asie, Europe), d’autres peuples, d’autres cultures. 

En principe, je n’apprécie pas l’art africain, que je trouve, lourd, grossier dans son exécution et sa représentation. Mais ne m’y intéressant pas, je ne le comprends certainement pas et vice versa. Toutefois, malgré mes a priori, et si certains « gardiens des reliquaires » m’ont paru dénué d’intérêt, tant il y en avait d’alignés avec tous la même forme. D’autres par contre m’ont fortement étonnés, voire impressionnés par leur beauté, leur pureté, et/ou encore par la grâce qui s’en dégageait.  Alors bien sûr,  je suis bien incapable de parler d’une culture que je ne connais pas, je ne peux que vous faire partager mon ressenti devant tant de beauté que je n’imaginais pas trouver dans cet art, dont bien souvent on ne nous montre que la même facette !

15 janvier 2017

The Color Line - Musée du Quai Branly à Paris

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cette exposition s'est tenue du 04/10/2016 au 15/01/2017

Elle avait pour objet le rôle joué par l'art dans la quête d'égalité et d'affirmation de l'identité noire dans l'Amérique de la Ségrégation. L'exposition rend hommage aux artistes et penseurs africains-américains qui ont contribué, durant près d'un siècle et demi de luttes, à estomper cette "ligne de couleur" discriminatoire.

Si la fin de la Guerre de Sécession en 1865  a bien sonné l'abolition de l'esclavage, la ligne de démarcation raciale va encore marquer durablement la société américaine. L'exposition The Color Line revient sur cette période marquante aux Etats Unis à travers l'histoire culturelle de ses artistes noirs, cibles majeures de ces discriminations.

Les historiens américains considèrent habituellement que la ségrégation débute en 1877 avec les lois dites "Jim Crow" qui sont mises en place à la fin des douze années de la période de reconstruction (période qui suit l'abolitation de l'esclavage en 1865). Il faudra attendre près d'un siècle pour que ces lois racistes soient abolies en 1964 par Lyndon B. Johnson qui promulga Le Civil Rigths Act, donnant enfin une satisfaction, au moins égale, aux longues et dures luttes menées par les Africains-Américains contre la condition qui leur était faite.

L'appellation "Africain-Américain" est utilisée de façon généralisée depuis la fin des années 1980. Cette évolution de vocabulaire utilisée pour parler des noirs américains depuis la ségrégation a été adoptée par et pour les noirs américain, elle affirme leur double identité à égalité. De nombreux termes, certains profondément raciste comme coon ou nigger, ont été utilisés par les blancs pour désigner les noirs aux Etats-Unis. Paradoxalement le terme nigger (ou nigga comme disent aujourd'hui les rappeurs) a aussi été utilisé par les noirs entre eux, alors que dans la bouche d'un blanc, il demeure une insulte intolérable. L'adjectif  colored, plus neutre, a beaucoup servi pendant la période de la ségrégation et a été repris  dans l'intitulé de la NAACP, La National Association for the Advancement of Colored People fondée en 1910. Certains autres termes ont été assumés par les intéressés eux-mêmes comme Negro ainsi que se désignait le grand écrivain Ralph Ellison. L'expression New Negro quant à elle a été lancée par le philosophe Alain Locke pour caractériser les acteurs de l'effervescence culturelle des années 1920 qu'on a ensuite baptisée Harlem Renaissance.

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Les années 1960-1970, marquées par de nombreuses violences, l'ont été sur le plan linguistique par l'utilisation généralisée du terme Black : Black Power, Bkack Muslim, Black Panthers, panters, Black is beautiful. Quant à l'Africain-Américain la date précise de l'apparition de cette apellation est difficile à repérer, mais le pasteur Jesse Jackson l'a utilisée dans un discours de 1988.

Des thématiques racistes du vaudeville américain et des spectacles du 19ème siècle à l'effervescence culturelle et littéraire de la "Harlem Renaissance" du début du 20ème siècle, des pionniers de l'activisme noir au réquisitoire de la chanteuse Billie Holiday, ce sont près de 150 ans de production artistique - peinture, sculpture, photographie, cinéma, musique, littérature ... qui témoignent de la richesse créative de la contestation noire, dont les artistes présentés dans cette expositin ont presque toujours été des marginaux en leur temps.

Les photos de l'exposition se trouve dans le côté album du blog.

Mon avis : Volodia

Très belle exposition, très riche tant au niveau culturel que par la diversité et le nombre des oeuvres présentées. Ces lois ont permis un racisme d'Etat en faisant passer les noirs pour des sous-hommes, et de ce fait, légitimer toutes les exactions commises à leur encontre.

Les oeuvres exposées en témoignent, mais mettent également en exerguent la volonté de ce peuple de vouloir exister en tant qu'hommes ! et de montrer le long chemin parcouru pour gagner une dignité et des droits, par seulement civiques, mais d'avoir droit au respect tout simplement, le droit de marcher debout la tête haute et non le devoir de descendre du trottoir pour laisser passer la race qui se croit supérieure. 

Grâce à cette exposition, j'ai enfin pu comprendre pourquoi les africains-américains de l'époque surexposaient leur photo, pour paraître plus blanc, idem le fait de se faire défriser les cheveux. Vouloir être accepté à tout prix, au risque d'en être ridicule à vouloir un physique impossible à atteindre et de perdre son identité !

19 novembre 2021

Le troll

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Comme toutes les personnes possédant une chaîne Youtube, un site Internet, tenant un blog et/ou ayant un compte sur un quelconque réseau social, vous avez certainement eu affaire à cet (te) énergumène, qui passe son temps à commenter de façon, toujours négative, voire de manière injurieuse de préférence, les contenus et les écrits que vous postez sur la toile.

Si vous n'avez pas activé la modération des commentaires, vous vous apprêtez à subir un harcèlement plus ou moins continu, jusqu'à ce que l'importun se lasse et/ou trouve une autre victime digne de son fiel. 

Etant de nature curieuse, oui je sais, je suis impénitent, je m'interroge sur les motivations de ces individus. Quel intérêt, quel jouissance, proche de l'orgasme, pour certains (nes) de perdre leur temps sur des chaines et/ou des blogs afin de trouver, celui ou déposer leur déjection ? Quelles pulsions les poussent à s'inscrire sur des sites avec des pseudos à la mord moi le noeud, ou ils/elles ne postent aucun contenu, mais qui leur permettent d'avoir accès aux chaînes ou aux blogs dont ils/elles veulent insulter les dépositaires ? A ce jour, je n'ai pas encore trouvé, si vous avez une idée je suis preneur !

Normalement, on regarde ou on lit machinalement un contenu. Si on aime on poursuit, voire on revient sur le site qui nous a plu. Si on n'apprécie pas, on passe son chemin. Le dépôt d'un commentaire vient d'une pulsion émotionnelle ou on fait part au dépositaire de la chaîne ou du blog de l'impression qu'a procuré ledit contenu, qu'elle soit positive ou négative. Et comme nous sommes bien élevés, on reste poli et dans la mesure lors de la rédaction du commentaire.

Ah bah non, le troll commente n'importe quel contenu, qu'il/elle a bien souvent lu en diagonale, mais cela lui suffit pour se montrer désobligeant, vulgaire, obscène, et injurieux, le plus souvent faute d'arguments. S'agit-il d'une pulsion ou d'une attitude réfléchie, visant à attirer l'attention sur son petit moi dans l'espoir d'une réponse sur le même ton, et ainsi engager la conversation pour une justification, une dispute ???

"Toujours très courageux", le troll se crée des pseudos à la pelle et des adresses mails bidonnées, ou bien navigue tout simplement sur la toile avec un VPN afin qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à eux/elles. Mais toujours ce besoin irrépressible de laisser une trace négative de leur visite.  (Respire un bon coup chéri (e), un bon ramonage de cheminée et tu verras, ça ira mieux !).

téléchargement

Perplexe, et n'arrivant pas à comprendre ce qui se passe dans leur esprit perturbé et malsain, je me les représente comme des êtres solitaires, frustrés et coincés dans une petite vie ou leur parole n'a aucun intérêt pour leurs interlocuteurs. Primaires dans leur réflexion pour ne pas dire incultent, ce qui se vérifie souvent au vu de la pauvreté des mots et/ou expressions employés (hum les cours du soir existent et devraient vous permettre d'améliorer grandement votre conversation).

Racistes, jaloux, envieux, esprit étriqué ? certainement un peu de tout cela, car quel que soit ce que vous publiez, ces tristes sirs trouvent quelque chose  de déplaisant à redire (quel culot, vous n'aviez sollicité personne). Le dépositaire de la chaine ou du blog a-t-il un physique différent de celui attendu, et vlan une attaque sur son apparence (bien fait pour toi). Une religion différente et c'est reparti pour une provocation. Un contenu LGBT et c'est une injure homophobe .

Sachant que l'anonymat d'internet induit presque automatiquement et de manière inextinguible ce genre de comportement, je n'y prête guère attention, prenant plus en pitié ces décérébrés, certaines personnes ayant un tel besoin d'exister et de le montrer quitte à le faire par des moyens plus que discutables.

Donc, comme beaucoup et par périodes, je subis ce harcèlement de trolls filles ou garçons en fait ce sont plutôt des filles, (et alors mesdames, jalouses,mmm ?) qui se font un malin plaisir de me traiter de : sale russe, sale pd. Hum oui, mais pourquoi sale ? je suis propre, je vous l'assure. Je me lave tous les jours  (si, si, puisque je vous le dis) certains (nes) ne peuvent en dire autant. Quant à être russe, et pd, pourquoi m'en formaliserais-je, puisque c'est vrai !

Dernièrement, le dernier troll en date a été une pauv' fille qui m'a laissé en commentaire : j'aime pas les PD, oui et ? Effectivement ma chérie, ça ne risque pas de t'arriver. D'ailleurs, la même voyant que je ne répondais pas à ses provocations, est allée déposer ses aigreurs sur le blog de mon mari, qui lui non plus n'a rien répondu, ayant l'esprit  bien au-dessus de cet égout ambulant.  Mais bon puisque tu insistes et pour te répondre sur le même ton : J'aime pas les greluches et encore moins les greluches à moules ! 

Je plaisante car je ne réponds jamais, n'ayant pas de temps à perdre en niaiseries. Les commentaires de mes blogs et de ma chaine youtube étant modérés, ils basculent directement dans les spams que je supprime en lots au fur et à mesure. Mais bon, vous les trolls, pourriez m'éviter cette manipulation qui il faut bien l'avouer se révèle fastidieuse. 

26 avril 2019

Trans FTM et susceptibilité mal placée

 

Harnais

Il y a quelques temps, sur un forum, nous a été relaté la mésaventure d'un trans ftm, voir ci-dessous :

Un jeune homme trans a raconté une cuisante mésaventure dans un établissement Londonien, lequel se défend de toute discrimination. 

https://www.gaystarnews.com/article/trans-man-sauna/#gs.84ijzu

On connaissait la polémique qui a fait rage cet été au Royaume-Uni sur l’inclusion des femmes trans dans les espaces féministes et lesbiens. 

C’est en quelque sorte le reflet masculin de cette controverse qui s’est produit à la fin du mois dernier dans un sauna gay de Londres. 

Un jeune homme trans de 26 ans avait décidé de visiter un Sauna en compagnie d’un copain. Non sans avoir au préalable vérifié sur le site web qu’il n’avait pas de politique spécifique sur les clients trans. 

«Il n’y avait rien qui dise que les hommes trans n’était pas les bienvenus», raconte-t-il à GayStarNews. 

Mais au bout d’une heure de déambulation entre hammam et cabines, un membre du staff s’est présenté à lui et l’a prié de quitter les lieux, en répétant que c’était «un espace masculin». 

«On m’a dit que je n’étais pas autorisé à rester à cause de mes parties génitales», explique-t-il. En effet, le jeune homme est non opéré. Par contre, il est reconnu officiellement en tant que personne de sexe masculin. Il a ainsi montré son passeport à l’employé, qui n’a rien voulu savoir. 

«On m’a dit que si j’avais eu des seins et une bite, ç’aurait été; mais pas un vagin.» Une humiliation, selon le jeune homme. 

Le Sauna a confirmé l’incident, déclenché selon lui par la plainte d’un client. La direction s’est justifiée en plaidant l’excès de prudence. Le staff n’était pas sûr que sa licence municipale l’autorisait à accepter des personnes «en cours de transition» – ce qui s’est pourtant révélé être le cas. 

Le client a été remboursé, assure le sauna, qui lui a présenté ses excuses. GayStarNews rappelle que la loi sur l’égalité en vigueur depuis 2010 au Royaume-Uni sanctionne la discrimination visant les personnes trans. 

Mon avis : Volodia

En principe j’évite de me mêler des affaires des trans, parce que la transidentité est un sujet  non seulement complexe mais très douloureux psychiquement pour les personnes concernées et qu’il est très difficile d’avoir une conversation soutenue sur ce sujet avec elles étant donné leur état d'esprit...

Toutefois, je ne peux résister à commenter cet article, car c’est un sujet récurrent chez les transsexuels (ftm - femme vers homme), de même que les sites de rencontre où semble-t-il ils rencontrent des difficultés à trouver chaussure à leur pied, et se font souvent "rembarrer"  sans ménagement.

Dans l’article qui nous occupe et, même si pour cette personne  l’humiliation a été cuisante, et au risque de passer pour transphobe, j’estime que le sauna a eu raison. Ce n’est pas la place d’un ftm surtout n’ayant pas effectué sa réassignation d’identité en totalité (chirurgie).

Pour une fois, mettons nous à la place des clients de ce sauna. Ils viennent pour se relaxer, voire trouver un partenaire d’un soir ce qui veut dire, pour qui s’est déjà trouvé dans ces endroits voir (lien ci-dessous) :

http://volodia.canalblog.com/archives/2009/12/21/16237565.html

Cette personne n’ayant pas le physique conforme à ce qui est attendu, peut génèrer pour qui serait intéressé, une déception et une frustration, voire même être considéré comme voyeur.

Il faudrait, et c’est un vœu pieux, que les transsexuels (et là je parle surtout pour les ftm) comprennent et se mettent dans la tête que certains endroits ne sont pas faits pour eux (sauna, lieux de drague gays, et sites de rencontres gay). Non non non, même en arborant  une musculature impressionnante et une profusion de tatouages (pour faire plus viril). Rien à faire, ils vous manque le principal pour ces lieux ou la plupart des clients viennent pour avoir des relations intimes, point final !

Il n’y a aucun transphobie là-dedans, la plupart des transidentitaires (nouveau mot à la mode) sont acceptés dans les milieux lgbt que ce soit des bars, des restaurants, et autres lieux de rencontres tant qu’il n’y a pas d’enjeux sexuels car comme ils le disent eux-mêmes la transidentité concerne "le genre" et n’a rien à voir avec la sexualité. Mais cela est valable des deux côtés vous ne pouvez vous revendiquer d’être d’un genre différent de celui auquel vous appartenez physiquement et vouloir une sexualité identique aux ci-genres (injure suprême) en allant sur des sites de rencontres. On vous renverra toujours en pleine figure ce qui vous manque et /ou que vous avez réellement dans le pantalon, et parfois sans ménagement.

La seule chose dont vous pouvez vous plaindre, c’est le manque de courtoisie, de délicatesse, voire la grossiereté dont certains font preuve, mais là encore vous subissez sur lesdits sites la dure loi de la sélection de même que les hommes cis-genre (voir lien ci-dessous) :

http://volodia.canalblog.com/archives/2016/04/18/33684024.html

Je suis gay, pas bi et ne partage mon lit qu’avec des hommes. Lorsque j’étais plus jeune ,il m’est arrivé de rencontrer des hommes avec qui j’aurais pu avoir une aventure et bien évidemment s‘ils m‘avaient attiré physiquement j’aurais pu « consommer ». Sans être un « queutard » (quel horreur ce mot !)

Si à ce moment l’homme en question m’avait dit je suis ftm, sans le planter là et sans lui faire de remarques humiliantes je lui aurais fait comprendre que je n’étais pas intéressé, mais je suis certain que quoi qu’il en soit et quelle que soit ma façon de procéder, je l’aurais blessé et ça sans intention de faire mal. Mais dans mon lit, je veux un homme complet et non un « homme »  dont l'intimité féminine ne me procure au mieux qu'indifférence et/ou au pire que dégoût.

Il faut arrêter de jouer les offusqués ou d'accuser de transphobie à tort et à travers. Si un ftm va dans un sauna ou sur un site de rencontre gays c’est qu’il s’attend à trouver un homme avec tous ses attributs donc il est normal que ce soit pareil pour le futur partenaire. S'il ne veut pas de remarques quant à ce qu'il a ou n'a pas qu'il aille sur un site trans, ça existe aussi ! 

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