Marche des Fiertés 2015
D’année en année et malgré les efforts des organisateurs, cette marche devient plus une foire au mauvais goût et aux festivités plutôt qu’une marche revendicatrice, et pourtant nous l’attendons chaque année avec sinon, de l’impatience, au moins de l’intérêt.
Aussi nous y sommes-nous rendus, en couple, pour soutenir ceux et celles qui avaient des revendications à formuler : pour les hommes, la GPA. Pour les femmes la PMA, pour les deux genres : la reconnaissance des enfants nés de cette façon, ainsi que les liens de filiation. Pour les Trans : la possibilité d’une réassignation d’identité avec obtention de papiers d’identité afin de ne plus être marginalisés, et la liberté de choisir les médecins qui leurs conviennent le mieux.
Hum, je suis plus mitigé quant aux changements de sexe libres et gratuits pour tous et toutes (faux pas exagérer non plus). Quant aux travailleurs et travailleuses du sexe, je ne vois pas d’un œil bienveillant leur participation à cette marche (font ce qu’ils/elles veulent avec leur cul, c’est leur problème (mais de là à demander la bénédiction de l’Etat faut pas pousser non plus) qu’ils ou elles défilent avec le SRAS pourquoi pas, mais pas à la Marche des Fiertés qui finit par devenir un repaire de cas sociaux.
Avant c’était assez simple, le sigle était : LGBT qui comprenait : les gays, les lesbiennes, les bi, les transsexuels (les). A présent celui-ci : LGBTQI, comprend : les gays, les lesbiennes, les bi, les Trans, les Queer, les Inter-sexe. Hum ça devient un peu compliqué si on doit rajouter à chaque catégorie de personnes la lettre qui correspond au genre auquel elle s’identifie…..
Nous y allons également pour son côté festif et rencontrer des « amis » connus sur des réseaux sociaux. Reste que dans ce genre de manifestation si l’exubérance est de mise, la décence et le bon goût ne devraient pas être en option. Il y a des habitués que nous revoyons chaque année avec plaisir, d’autres dont on se passerait volontiers : des exhibitionnistes qui défilent le cul et les « figues » à l’air pour certains, en collants résilles ou transparents pour d’autres, qui si ils cachent pudiquement le devant, laissent quand même deviner la boîte à outils et montrent le fessier. Je ne parle pas des transsexuelles brésiliennes qui pour la plupart sont font profession du plus vieux métier du monde et qui se font un malin plaisir conscient ou inconscient du ridicule à se faire photographier dans des tenues « affriolantes, la plupart du temps pratiquement à poil…
Tout cela fait que notre plaisir en est un peu gâché d’année en année, car comment se faire prendre au sérieux, ne pas être considérés comme des malades mentaux ou des cas sociaux, pour ne pas parler de salopes vicelardes, quand pareils énergumènes trouvent normal de s’exhiber ainsi…. Sans doute cette année étais-je de mauvaise humeur, en raison la chaleur épouvantable, de bandes d'adolescents pour qui la marche ne représente qu'un moyen de se regrouper pour se saouler, faire la fête à l'oeil, exhiber des costumes de potaches arriérés, et se faire remarquer en criant dans les oreilles de tout le monde leur imbécilité crasse. le fait que le départ n’ait pas eu lieu à l’heure précise et qu’il se soit dérouler non plus à Montparnasse mais place du Luxembourg, place trop petite pour contenir autant de monde y compris les chars bien qu’étalés jusqu’à la place de l’Observatoire.
Quelques jolies découvertes quand même, un joli triton venu d'Israël pour une invitation à la Gay Pride de Tel Aviv, la décoration du char des bears renouvelée chaque année avec des clins d'oeil sympathiques et humoristiques aux clichés qui nous sont renvoyés par la Société.
Mon état de fatigue était tel, que roudoudou m’a proposé de nous arrêter place Maubert, de là nous avons fait un tour vite fait dans le Marais histoire de nous rafraîchir, mais là encore la foule était si compacte qu'il nous aurait fallu batailler pour trouver une place dans un quelconque bar, notre préféré étant bondé. Nous avons donc mis les voiles loin, plus loin vers le boulevard St Germain ou là nous avons enfin pu souffler avant de rentrer chez nous pour un repos bien mérité !