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11 mai 2014

Tatoueurs - Tatoués-

Tatoueurs et tatou+®s 019Cette exposition se tient au Musée du Quai Branly  à Paris -  du 06 mai 2014 au 18 octobre 2015.

Prix d'entrée 9 euros, mais possibilité pour 11 euros de la coupler avec l'exposition "Indiens des Plaines".  Prévoir plus d'une heure de queue si vous venez aux alentours de 14 h. Les photos sont autorisées sans flash.

Cette exposition nous présente toute la dimension contemporaine et esthétique du tatouage ; elle retrace aussi bien l'ancienneté, l'omniprésence, et la diversité des formes de taouage que la richesse et la qualité esthétique des oeuvres contemporaires.

Cette exposition montre de nombreuses oeuvres et objets, allant de la figurine Egyptienne du XIXème siècle avant J.-C. aux créations temporaines des tatoueurs qui ont été sollicités, en passant par des peintures et dessins de tatouages ou des films rares. Cette exposition offre un éclairage ethnographique et sociologique sur une pratique universelle et plurimillénaire, en y associant un questionnement artistique.

Il n'y a jamais eu véritablement une histoire écrite du tatouage pour diverses raisons. Le fait qu'il s'agisse d'un art éphémère puisqu'il est censé disparaître avec la peau qui le porte, mais également parce qu'au cours des siècles en divers endroits de la planète, le tatouage a été réprimé par les colonisateurs et les religieux en particulier. Le tatouage s'est toujours transmis en personnes initiées de tatoueur à tatoueur.

Dès le milieu du XIXème siècle en Europe,  puis plus tard aux Etats-Unis, des tatoueurs ont revendiqué le titre de  "tatoo artists". Ceux qui sont appelés Maîtres Tatouteurs et qui sont reconnus par leurs pairs, sont incontestablement des artistes : on reconnait leur main, c'est à dire leur composition, leur utilisation des couleurs, leur trait, leur sujet, ainsi que leur façon de poser leur création sur un corps.

Cette exposition est organisée en séquences avec de nombreuses vidéos sur les différents pays et les diverses manières de procéder aux tatouages. 

Du global au marginal : La rue, l'armée, la prison.

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 Sideshows : "Spectacles", artistes de cirque.

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 Nouvelle donne : Le Japon, La Chine, les USA, l'Europe.

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 Renouveau du Tatouage traditionnel avec l'Océanie, Taïti, les Iles Marquises, La Nouvelle-Zélande, Les Iles Samoa. 

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 L'Asie avec : La Thaïlande, Bornéo-Indonésie, Philippines.

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 Les Nouveaux Territoires avec : Les Latinos et les Chicanos.

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 Mon avis : Volodia

Nous (Roudoudou et moi) avons beaucoup aimé cette exposition, qui est très riche tant aux niveau des oeuvres et objets présentés, que dans sa mise en scène, et dans les explications données.

Nous avons eu les éléments pour comprendre le pourquoi et dans quel contexte certains tatouages étaient exécutés. La signification des dessins et motifs, leur représentation sociale.

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Nous avons vu les différents moyens de tatouer et de poser l'encre. Certains sont traditionnels, d'autres plus modernes utilisant l'impulsion électrique, d'autres fabriqués avec les moyens du bord (prison).

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 Important également, sur des estrades étaient suspendus ou posés des membres en silicone (matière imitant parfaitement la chair humaine) ornés de tatouages représentatifs d'un artiste renommé.

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Le tatouage n'est jamais anodin, qu'il soit ethnique, ou social, il représente toujours une partie de la vie de la personne qui le porte. Certains de ces tatouages m'on rendu plus que triste comme ceux destinés à marquer les humains comme du bétail, notamment celui des personnes déportées, ou de ces femmes Arméniennes  emmenées en esclavage par les Turcs en 1920 et vendues à des maisons closes. Tatouées par les souteneurs pour décourager toute velléité d'évasion.

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A partir du moment ou le tatouage est fait de façon volontaire, et en tout conscience à savoir qu'il va rester à vie  je ne trouve rien à redire. Mais quand je vois que pour répondre au dictat de la mode certains (aines) se font tatouer, je trouve que là ça relève de la débilité profonde, car les implications sont nombreuses notammement une marginalité que l'on peut se permettre ou non d'assumer :  difficultés à trouver du travail, synonyme de forte tête dans l'armée (même dans la marine), ancien tôlard, etc...

La vidéo faite avec nos photos personnelles est dessous :

Tatoueurs & Tatoués Musée du Quai Branly

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7 décembre 2017

Le Yiddish

 

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Est une langue parlée par les juifs askhenazes,  c’est-à-dire par les juifs d’Europe du Nord puis, essentiellement ceux que l’on appelait les juifs de l’Est (Allemagne,  Europe Centrale et Orientale).  Langue errante et vernaculaire par excellence,  le yiddish a émergé au moyen âge aux alentours du 13ème siècle. Elle s’apparente à de multiples dialectes germaniques venus se greffer sur des bases d’hébreu, d’araméen et d’ancien français. La première inscription en yiddish date de 1242 et provient d’un fragment de prière qui se trouve actuellement à la bibliothèque d’Israël. Le premier texte littéraire en yiddish est le manuscrit de Cambridge en 1382. Le yiddish peut s’écrire de deux façons. Pour les puristes, on utilisera des caractères hébraïques, pour les plus « modernes » des caractères latins.

Au 14ème siècle, suite aux nombreuses persécutions dont ils font l’objet en Europe Occidentale, les juifs remontent massivement en Europe Centrale (Bohême, Pologne, Lituanie, Hongrie, etc…). Le yiddish  se transforme en profondeur au contact de ces cultures et s’enrichit alors  de locutions en langues slaves : Tchèque, Ukrainienne, Biélorusse, Polonaise et Russe. Parallèlement, au développement de l’imprimerie, de nombreux textes en yiddish sont édités, le plus souvent des bibles et des ouvrages religieux.  Il faut préciser que les femmes n’avaient pas accès aux études religieuses, réservées aux hommes, et que pour elles, seuls les livres de prières écrits en yiddish leur étaient accessibles. 

Au 18ème siècle,  les populations juives d’Allemagne et  d’Autriche abandonnent le yiddish pour la langue allemande en accord  avec la Haskala (mouvement  de pensée juif, influencé par le mouvement des lumières) d’où le mépris qui s’ensuivit pour ce « jargon » des ghettos, stigmates d’un passé détesté et emblème d’une culture rejetée en bloc comme irrémédiablement obscurantiste.  Néanmoins et malgré la naissance du Hassidisme qui argumente sur la sacralité de la langue hébraïque, donnant le départ d’une littérature d’ambition et de fiction, les intellectuels juifs continuèrent à écrire en yiddish, langue parlée par les couches populaires de la société, afin de continuer à diffuser leurs idées au plus grand nombre, ce qui ne les empêche pas de s’en prendre au Hassidisme perçu comme un frein à la modernisation sociale.  

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Au 19ème siècle L’industrialisation et l’urbanisation des populations font du yiddish la langue du prolétariat juif et favorisent  la sécularisation de la culture traditionnelle.  La presse écrite et le livre, diffusés en masse à des prix abordables deviennent accessibles à l’ensemble de la communauté. Les troupes de théâtre se multiplient.  A la fin du 19ème siècle, la lutte pour le développement du yiddish est entreprise avec ferveur par le BUND (mouvement ouvrier juif). Cette langue parlée par les communautés juives d’Europe Centrale et Orientale se répandra dans le monde, principalement  en Amérique du Nord avec les vagues d’immigration de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle (dues principalement aux pogroms incessants dans toutes ces régions). 

Le 19ème siècle voit naître également une langue : la Klal  shprakh, avec une grammaire normalisée et un enseignement universitaire. Elle est fondée sur le yiddish lituanien. Cette langue a pour objectif de «lisser » les différences entre les dialectes et donne au yiddish  une plus grande uniformité et respectabilité.  A cette époque le yiddish intègre dans son vocabulaire de nombreux mots issus du grec ou du latin, dans le lexical politique, technologique ou scientifique.  Samuel Joseph Finn (1820-1890 avec d’autres auteurs lituaniens ont créé les fondations de l’historiographie de la littérature juive en yiddish. 

Le yiddish grâce à une langue stabilisée dans sa forme, devient un outil de création littéraire intimement lié à la tradition religieuse. Mendele Moîcher Sforim, Sholem Aleykhem, Isaac Leib Peretz donne à la littérature yiddish ses lettres de noblesse. Le yiddish est revalorisé, sa littérature s’ouvre sur le monde et suit le 20ème siècle. 

Le yiddish a toujours eu son importance pour les juifs de l’est. Obligés de résider dans des endroits spécifiques décidés par le tzar et/ou le gouvernement en place, ces zones appelées  shetelt  (bourgade juive) dans les campagnes et  zone de résidence en ville, n’étaient pas clos de mur, mais regroupaient les populations juives d’une région. Bien souvent  ces populations écartées des non juifs (goys) vivaient en marge et ne parlaient pas la langue du pays dans lequel ils résidaient. Le yiddish était la seule langue qu’ils connaissaient et qui leur permettaient de se faire comprendre des autres juifs vivant ailleurs, dans d’autres régions ou pays. 

En 1934 Staline crée  Le Birobidjan une région autonome juive  situé à l’extrémité orientale de la Russie, à  la frontière Russo-Chinoise. Les juifs sont vivement encouragés à s’y installer. Au début, la région autonome accueille des milliers de personnes, qui devaient y organiser une certaine vie nationale juive. L'oblast a une langue officielle : le yiddish, l’hébreu étant considéré alors comme une langue liturgique donc contraire à l’idéologie soviétique, et de ce fait, la vie culturelle en yiddish se développe progressivement : un théâtre juif est créé en 1934, et un journal en yiddish, « L'étoile du Birobidjan » parait régulièrement. Des écoles en yiddish se développent pour faire face à l'afflux de nombreux migrants avec enfants.

Parallèlement, aux Etats-Unis, la littérature yiddish commence à se développer après la 1er guerre mondiale, et ce, toujours en raison des pogroms, des changements de frontières : régions anciennement polonaises devenant  hongroises, russes et/ou allemandes, etc… ce qui engendra de grands déplacements de populations. Isaac Bashevis Singer  Qui émigra aux Etats-Unis en 1935 et obtint le Prix Nobel de littérature en 1978 en est le plus illustre représentant. 

Le yiddish étant proche de l’allemand, il est tout naturel  qu’un Allemand et un Juif de l’Est se comprennent mutuellement même si certains mots d’origines slave ou hébraïque nécessitaient au juif de trouver d’autres mots pour se faire comprendre, car même si les concordances du yiddish avec l’allemand sont  nombreuses, les différences sont importantes.  Dans tous les cas, une personne parlant  allemand  pouvait aisément circuler  dans certaines parties de l’Europe de l’Est. 

 

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A la fin des années 1930,  environ 11 millions de personnes parlaient le yiddish et principalement en Europe (Russie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Hongrie).  Dès 1940 de nombreuses collections ancienne juives au caractère précieux, des documents d’une valeur inestimable, des incunables,  des camions entiers de livres religions ont été détruits. La Shoa de la seconde guerre mondiale, a pratiquement anéanti le monde juif, sa culture et le yiddish. 

Entre les années 1940-1950 les purges soviétiques vont bon train et une féroce répression s’abat  sur les intellectuels et les locuteurs du yiddish. En 1948 toutes les écoles juives sont fermées y compris les orphelinats, jardins d’enfants et classes juives de Lituanie, Biélorussie et d’Ukraine.  Toutes les collections de folklore, de dialectologie des institutions académiques juives de Minsk et de Kiev sont détruites. Les auteurs yiddish interdits, y compris au Birobidjan. 

Mais depuis quelques années, le yiddish semble renaître de ses cendres. La Maison de la Culture Yiddish – Bibliothèque Medem à Paris participe à la mémoire juive et dispense divers cours : de langue, de littérature, et t organise différents ateliers : théâtre, concerts,  chants, rencontres avec des écrivains et des traducteurs, etc…pour adultes et enfants.  Le musée d’Art du Judaïsme à Paris, organise des concerts de violons à prix très réduits par rapport à l’Opéra, voire même certains sont gratuits (réservations à faire très à l’avance).

16 juillet 2016

Musée Zadkine - Paris

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Ossip Zadkine est né en 189 à Vitebsk, en Russie. Son père Ephime est un lettré qui eseigne le grec et le latin au séminaire de cette ville. Juif, il s'était convertit à la religion orthodoxe en épousant Sophie Lester descendante d'une famille écossaire émigrée en Russie à la fin du 17ème siècle.

Le musée Zadkine a été créé par la Ville de Paris en 1982, conformément à la volonté et grâce aux legs de son épouse. Lieu de mémoire et de charme, le musée est installé dans les ateliers et la maison où Zadkine vécut et travailla pendant près de 40 ans. Rénové en 2012, au plus près  de l'esprit d'atelier, la présentation de ses collections a été repensée autour de la question de la matière pour faire dialoguer, sous la lumière des verrières, plâtres, terres, bois et pierres.

Nous avons eu beaucoup de plaisir à découvrir ce musée, nichée en plein coeur du 6ème arrondissement au fond d'une cour de la rue d'Assas près du jardin du Luxembourg. Dans le jardin minuscule, cachées pour certaines par de la végétation, s'offrent à la vue des visiteurs de superbes sculptures en bronze, aux traits marqués et à la forte personnalité.

Dans l'atelier au fond de ce petit jardin, on peut admirer quelques scuptures architecturales et des médaillons sculptés en albatre représentant des natures morts magnifiques.

La maison quant à elle, se présente sur deux niveaux ,dont un interdit au public, et concentre sur son rez-de- chaussée, formé de quatre petites pièces, des sculptures en bois de cormié, et autres essences d'arbres, de blocs de pierre laissés bruts pour les unes, polis pour les autres, en marbres, en pierre granulée. Certaines en pied, d'autres en portraits composées en courbes et en contrecourbes, en construction en plans à angle droit telle la tête aux yeux de plomb, la maternité, léda,etc...

Musée Zadkine

30 juin 2019

Marches de Fiertés ou Gay Pride 2019 - PARIS

Prévue samedi 29 juin avec rendez vous Gare Montparnasse pour départ à 14h.

Ma petite caille indienne n'étant pas rentrée de tournée, c'est la première fois depuis notre rencontre que je devais y aller seul. Compte tenu de cela, de la chaleur, je me suis sérieusement interrogé sur ma motivation à m'y rendre, mais des amis se sont proposés de m'accompagner et donc nous nous sommes retrouvés à l'Indiana Café à Montparnasse.

Nous avons pris le temps de déjeuner, puis avons fait le tour des chars alignés en rangs d'oignons de chaque côté du boulevard de montparnasse entre Duroc et la place Bienvenue. Ce qui nous a permis de faire quelques photos sympathiques avant que les participants ne soient agacés de poser, ou trop incommodés par la foule et la chaleur.

De fait, nous avons pu admirer les chorégraphies du Flag, du Beit Haverim et de Air France

Chorégraphie Beit Haverim Marche des Fiertés 2019

 

A l'inverse des 2 ou 3 années précédentes, il semble qu'il y ait eu moins de bandes de jeunes venus pour embêter et voler les participants. Moins de fesses à l'air également, sauf quelques irréductibles soient très jeunes : lycéens, étudiants ? et quelques vieux beaux.

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Les trans d'Amérique Centrale ou Latine se sont faites si discrètes que je ne me souviens pas les avoir vu.. Le SRAS mouvement pour la reconnaissance de la prostitution était absent ceci expliquant sans doute cela, Toutefois, comme nous ne sommes pas allés jusqu"à République, peut être ne les avons vous pas rencontrées tout simplement !

Beaucoup de chars contrairement à l'année passée. Toujours des jeunes, certains à peine majeurs pour qui la Marche des Fierté est un moyen de faire la fête à peu de frais.. Moins d'acool assomoirs parmi eux, mais des bouteilles de bière pour compenser, cumuler avec la chaleur  ils sont vite devenus intenables, bousculant tout le monde, nous hurlant dans les oreilles, sans compter qu'il nous a fallu nous écarter d'urgence pour que certains puissent évacuer le surplus qu'ils avaient ingurgité. Bref, inintéressants et très "chiants".

Autrement, comme à l'accoutumée quelques extravagants qui confondent carnaval de venise, cabarets, avec Marche revendicatrice.Tous les genres de la communauté homosexuelle étaient représentés. Des lesbiennes plus vraies que vraies, Beaucoup collaient à la caricature dites des camionneuses. Des ftm en transition avec un  début de barbe et duvet sur la lèvre supérieure et mamectomie pas encore effectuée, des "folles" véridiques ou surjouées ça fait bien dans le décor. Des homos et des lesbiennes" normaux" , mais la normalité n'est-elle pas que relative ?

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Des gays "cuirs" ' (valeur sûr les cuirs) déclinés en sous groupes : fétichistes, sm avec nouveauté dans ce microcosme particulier, quelques femmes, je n'ai pu m'empêcher de me gausser de leur masque de chien, leur harnais entourant leurs seins volumineux et leurs bourrelets les faisant ressembler à des morceaux de viande saucissonnés. Comment peut on se ridiculiser ainsi ? Déjà pour des hommes ... mais alors pour des femmes ...!

Un des gars portaient une couche culotte. Hum, Accessoire ou trop de fist ?

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Fidèles au poste les soeurs de la perpétuelle indulgence bien aimées de la communauté homosexuelle pour tout le dévouement dont elles font preuve à récolter des dons auprès des boites du Marais et autres, de la prévention, et de l'aide aux malades ou envers tous ceux qui font appel à elles.

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Les revendications affichées sur les chars et sur les pancartes des participants étaient très claires : Contre l'homophobie. Contre les discriminations dans l'entreprise. PMA pour tous y compris les hommes trans - inutile de dire que j'ai un peu "tiqué"  pour les hommes trans. Ma position vous la connaissez : je suis affreusement binaire, certains pourraient me taxer de transphobe, ok, j'assume, bien que ce mot soit galvaudé à tout va pour tout ce qui est contraire à la pensée des trans. Mais bon tu te dis homme, Tu effectues ta réassignation d'identité et ne gardes rien de tes attributs féminins. Auquel cas, tu n'es pas un homme mais une travestie -  Enfin bref, si ça marche pourquoi pas, ça me choque un peu dans le principe, mais pas plus que cela et si cela peut rendre un couple heureux... 

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Quelques représentations opportunistes d'Air France, de la SNCF, de la CGT,  mais on leur pardonne volontiers. La communauté homosexuelle voyage beaucoup, donc il est toujours intéressant de savoir quels groupes sont gay friendly.

En queue de Marche, le ou les chars des Caribéens et Africains, qui beuglaient une chanson de la madonna des banlieues Aya Nakamura. Hum depuis l'année dernière, ils ont décidé de faire une marche "séparée" car ils se disent discriminés et veulent une plus grande visibilité. Sur ce char comme l'année précédente des greluches déguisées mimant des actes sexuels, immondes d'obscénités et de vulgarité. On peut être homosexuel (le) et ne pas se conduire comme des animaux pour se démarquer dans un défilé dédié justement au LGBTQI. mais apparemment, ils leur manquent comme pour beaucoup d'autres choses du savoir vivre et de la retenue. Entre ceux et celles emplumés qui se croyaient à RIO et les autres qui voulaient absolument se faire remarquer par leurs insanités...Toutes les personnes de couleur (racisées nouveau mot à la mode) se sont regroupées à la fin de la marche..... 

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La chaleur devenant intenable, et la fatigue aidant, nous ne sommes pas allés jusqu'à République. Nous nous sommes arrêtés dans notre fief, le Marais. magnifiquement décoré de drapeaux, de parapluies arc en ciel; Nous y avons diné puis, bu un dernier verrre au Cox avant de rentrer chez nous complètement épuisés et sentant le fauve.

Sinon pour plus de photos de la Marche des Fiertés, voir dans la catégorie album du blog.

4 octobre 2020

Qui sont ces femmes hétérosexuelles qui écrivent de la FanFiction de romance gay ?

OIP

Depuis quelques années maintenant ont émergé, en premier lieu sur la toile, des histoires d’amour écrites par des femmes ce qui en soit n'a rien de nouveau. Ce qui l’est par contre, c’est que ces histoires sont des romances gays imaginées par des femmes hétérosexuelles où les descriptions érotiques sont légion et assez "poussées".

Qu’elle n’a été ma surprise ! Mon interrogation sur ce qui pousse ces femmes à écrire de telles histoires ?  Les gays et surtout leur sexualité, ce n’est pas un secret, ont toujours intrigué, voire fasciné  les hétéros (hommes et/ou femmes) mais est ce suffisant pour vouloir écrire sur le sujet ? Qu’est-ce qui les motive. Un désir de s’évader d’un quotidien un peu banal ? Vouloir s’affranchir de certains interdits ? Pimenter  leur propre sexualité ?  Car bien évidemment on ne se lance pas comme ça dans ce genre de littérature.  D’accord, ce n’est pas du Baudelaire, mais plutôt du style Arlequin.  C’est distrayant, ça se lit sans prise de tête et permet de voyager dans un monde imaginaire par rapport à leur propre vie, mais touchant quand même à une certaine réalité. Ces romans sont écrits en sagas, en feuilletons, dévorés aux kilomètres et rencontrent beaucoup de succès  auprès d’un public majoritairement féminin avec une moyenne d’âge comprise entre 17/18 et 30 ans. Dans ces romances, on retrouve certains des stéréotypes collant à la gent féminine et appliqués à la gent masculine, tels un dominant et un dominé, forme de soumission du plus fragile, plus sensible,  plus délicat tant niveau physique qu’émotionnel envers celui qui est le plus entreprenant, le plus sûr de lui, le plus fort physiquement et de caractère.

Les auteures sont des femmes de tous âges et de toutes conditions sociales. Au départ, elles mettaient en ligne leurs romances (écrites sur Wattpad) pour des amateurs du genre,  puis des maisons d’édition s’y sont intéressées et se sont même spécialisées dans ce genre de catégories :  FanFiction, romances FM, romances MM et/ou FF.  Certaines de ces auteures prolifiques sont  connues et suivies par des dizaines fans (sinon plus) qui attendent  avec impatience les nouvelles sorties.

Leurs livres sont semblent-ils assez bien construits et les histoires souvent crédibles..  Les jaquettes de présentation sont attrayantes avec des photos ou des dessins équivoques,  un peu mièvres, mais  jolis et ça « fait mouche ».  Qu’est ce qui nourrit leur imagination ? Pendant un temps, j’ai pensé que les Hentaï en étaient la cause, mais je ne vois guère une femme regarder ce genre de dessin animé. A moins que ce soit les Yaoï, dans le même genre que les Hentaï mais version papier, donc plus visualisables ?

Pourquoi n’écrivent-elles pas des histoires d’amour de femme entre femme, ou plus conventionnelles de femme avec homme ? Cela ne laisse pas de m’intriguer. Est-ce un moyen pour elles  de  s’extirper de leur propre genre et de leur sexualité pour s’en approprier une plus conforme à leur attente et/ou désirée et/ou fantasmée ? ou peut être certaines se sentent-elles concernées par les discriminations que rencontrent la communauté LGBT, à moins qu’elles aient dans leur propre famille une personne ayant cette sensibilité et dont elles sont proches ? où tout simplement, il y avait un nouveau créneau à exploiter et pourquoi ne pas s’y engouffrer ?

Il y existe bien sûr des hommes et des femmes qui  écrivent de l’homo-romance, mais ils sont gays et/ou lesbiennes et il est tout à fait logique qu’ils ou elles écrivent des émotions, des sensations partagées pour leur communauté respectives à même d’apprécier leurs ressentis. Mais les femmes hétéros ?

Je reste avec mes questions. Si une auteure d’homo-romance lit cet article, j’aimerai bien qu’elle m’explique, ce qui la motive. Je suis curieux et c’est en toute bienveillance que je lirai ces commentaires.

Il semble que mon voeu ait été exaucé. Christ Verhoest auteure d'homoromance a bien voulu me donner des précisions sur ses motivation.

Tout d'abord qui est Christ Verohest. Une jeune femme, mariée mère de 2 enfants. Titulaire d'une licence de lettres modernes et d'un CAPES qui lui a permis d'exercer en qualité de Professeur de Français, avant de se consacréer à la littérature, et qui l'a certainement beaucoup aidé dans sa nouvelle carrière d'écrivain,    Elle a à son actif une cinquantaine  de livres sur une période de 10 ans, ce qui est conséquent et ses livres sont toujours attendus avec impatience et enthousiasme par une communauté de lecteurs toujours plus nombreuse. Pour plus de facilité je vous mets le lien Amazon et de la llibrairie "Les mots à la Bouche" ou vous pourrez retrouver tous ses titres qu'ils soient en livres papier ou ebook :

https://www.amazon.fr/kindle-dbs/entity/author/B004N474L2?_encoding=UTF8&node=301061&offset=0&pageSize=1

https://motsbouche.com/recherche?controller=search&s=christ+verhoest

Les motivations de cette auteure à écrire de l'homoromance sont multiples et complexes, car bien que mariée elle ne se définit pas comme hétérosexuelle. Mais laissons la parler avec  ses mots :

"J'ai toujours senti que j'étais différente. Je ne pensais pas comme mes camarades, j'étais désolée quand on m'habillait en fille, mais aussi quand on m'habillait en garçon avec des vêtements trop moches, et avec des cheveux courts.

La relation Alix Enak dans la DB éponyme m'a troublée très jeune... Ma nature me porte vers les hommes, les femmes. Vers les personnes trans. Je suis mariée avec un homme suite à un coup de foudre, mais j'ai eu avant deux petites amies à l'université.

En 2014 on m'a diagnostiqué une dysphorie de genre. J'ai des côtés masculins, d'autres féminins, et j'aurais vraiment aimé naître homme... Tous en ayant goût pour des choses féminines. Si je devais me donner une étiquette je dirais pansexuelle gender fluide. Trans est un mot qui me gêne pour me qualifier, car j'ai des jours ultramasculins et d'autres ultraféminins.

Alors pourquoi écrire des romans gays ?

Parce que je me reconnais dans la façon de penser d'un homme. Parce qu'il y a une égalité qu'on n'a pas dans un couple hétéro. Ne nous voilons pas la face. Je me fais insulter et bousculer dans les magasin. Pas mon mari. Les femmes sont frappées, moins payées... Il y a beaucoup de sexisme en France et l'homme hétéro a tendance à s'ériger comme supérieur, protecteur, dirigiste, même en croyant bien faire. J'ai vécu cela chez moi, bien que venant d'une famille bourgeoise.

Enfin je trouve qu'il y a plus de messages dans une romance gay qu'hétéro, pleins de sujets. Le VIH pourtant indétectable mais toujours sujets à préjugés. Le fait qu'un surfeur doit être blond séducteur de fille. 

En fait la l'homoromance permet à Christ de faire passer des messages sur les différentes formes d'intolérance que l'on peut rencontrer dans la vie courante et exprimer ainsi son ressenti face à ces injustices. Ses romans les plus représentatifs de la communauté LGBT sont :

. Tu a brûlé mon coeur, avec un personnage gender fluid

. Le choix que je n'ai pas eu, avec atavisme et homophobie familiale, et aussi des flash backs sur la guerre du Vietnam pour montrer ce que pouvait faire un soldat en aimant un autre...

. Wish, sur le rejet lié au VIH,

. Les étoiles brillent si tu leur demandes, avec un surfeur gay et paraplégique,

. Attrape la bonne vague, dont l'histoire se passe en France, dans un endroit ou je vais en vacances depuis 20ans.

Toutefois, l'homoromance n'est pas qu'une question d'écriture, elle met en relation d'autres intervenants : relecteur pour corriger les coquilles et assurer une mise en page professionnelle, graphiste qui retravaille les photos (que Christ réalise elle  même) pour la couverture de ses livres, Editeurs et Service de Presse donc toute une catégorie de professionnels pour en assurer la diffusion au même titre que de la littérature classique.

Vous l'aurez compris, Christ est une auteure engagée qui n'hésite pas à exprimer ses idées et ses émotions au travers de ses livres. Pour information, elle fait partie des auteurs (es) cités (es) avec une partie de leurs oeuvres dans le livre de Thierry Goguel d'Allondans et Michaël Choffat : Une bibliothèque gay idéale (Page 960 - 2430 à 2430-3).

Je remercie Beaucoup Christ d'avoir répondu à mes interrogations. Car je l'ai constaté en diverses occasion, il est très difficile d'amener les gens à se dévoiler, surtout sur des sujets sensibles comme la romance qu'elle soit gay ou non et autres..., si on ne fait pas partie d'une cause militante, si on n'est pas reconnu soi-même comme écrivain, si on n'a pas "pignon sur rue" et ou sans contre-partie. C'est pourquoi j'apprécie particulièrement la simplicité et la gentillesse de cette auteure.

 

 

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4 novembre 2021

Pas si éloigné que cela !

Certains (nes) pourraient s'étonner, outre le mariage entre deux hommes, du fait qu'il se soit produit entre un Russe d'origine juive et un Indien de religion Hindoue, l'un venu du froid l'autre du chaud, pays séparés par des milliers de kilomètres.

Et bien, la situation n'est pas si extraordinaire qu'elle veut bien le paraître. En effet, nous ne sommes pas si éloignés que cela culturellement et affectivement, bien que nous nous soyons connus en France, où nous vivons actuellement.

 

Beni-israel-india

Historiquement  les liens juifs avec l'Inde :

L'histoire des juifs en Inde recouvre celle de trois communautés : Au Sud Ouest de l'Inde, dans l'Etat du Kérala et plus précisemment dans la ville de Cochin s'est établie la toute première communauté juive. Les Bene Israël dans les environs de Bombay et les Baghdadi aux alentours de Calcutta et Bombay. La communauté de Cochin étant divisé en deux groupes : les plus anciens qui sont les juifs noirs et sont arrivés  après la destruction du second temple de Jérusalement en 70 après Jésus-Christ. Les juifs blancs d'origine plus récente arrivés au 16ème siècle, chassés du Portugal et D'espagne par Isabelle la Catholique, ils devinrent rapidement "supérieurs" aux juifs noirs, non seulement en nombre, mais également par leur richesse, et les liens commerciaux qu'ils ont gardé avec les autres communautés juives. Ils prendront le nom de Paradesi.

 Historiquement les liens de l'URSS avec L'inde :

Ces deux pays sont intimement liés dans l'histoire. Leurs relations se caractérisent par la proximité, la stabilité et la continuité. Au moment ou l'Inde obtient son indépendance en 1947, c'est la rivalité entre les deux superpuissances qui pèse sur les affaires du monde. Toutefois les dures réalités politiques  de la guerre froide vont pousser l'Inde dans le camps de l'URSS. L'Inde est prise en tenaille entre deux pays hostiles : la Chine et le Pakistan soutenus par les USA. Seule la Russie soutient l'Inde eu égard au profit qu'elle peut tirer d'une relations forte avec la puissance hégémonique de la région. 

La coopération formelle entre l'Inde et l'URSS commence en 1962 avec un programme militaire et technique. L'URSS devient le principal fournisseur de matériel militaire et d'aide économique des Indiens et le restera plus de 40 ans. Les forces armées indiennes, la sécurité de l'Inde ont largement reposé sur le matériel livré par les Soviétiques. L'assistance de l'URSS est sans équivalent à cet égard. Pour l'URSS, l'Inde a été un très gros marché d'équipement militaire fourni à bas prix, mais sur la durée. Cette coopération s'intensifiera et culminera en 1971 avec la signature du traité de paix, d'amitié et de grande coopération. Quand il s'est agi de choisir stratégiquement entre l'Inde et la Chine, Moscou a délibérément opté pour la défense de l'Inde contre des menaces potentielles émanant de la Chine et/ou du Pakistan.

Depuis, bien que les relations aient changé : Mme Gandi qui vendait les récoltes de l'Inde à l'URSS pour avoir des armes étant décédée et le parti communiste ayant été relégué au rang d'indésirable à Calcutta (un fief), elles sont restées  cordiales au point d'être ressuscitées pour diverses raisons politiques qu'ils seraient ennuyeux de développer ici, ce blog n'étant pas fait pour ça.

Bref, tout cela pour dire que l'Inde est extrêmement tolérante et ne rentre pas dans le jeu d'une guerre  ou d'un terrorisme exporté contre les juifs, et ce, malgré les derniers attentats de Bombay visant la communauté en 2009.

Par ailleurs, compte tenu des problèmes rencontrés par les juifs d'europe en général avec les ressortissants musulmans qu'ils soient du Maghreb ou autres, les emplois que ceux-ci occupaient au sein de magasins, restaurants, grossistes juifs ont été dévolus aux Indiens et Sri-lankais. Les uns comme les autres ne sont pas perdants d'autant que les asiatiques méridionaux sont excessivement gentils.

Donc rien d'incongru dans ma rencontre, mon amitié et mon amour pour mon petit Subra et son pays, hormis le fait que nous soyons deux hommes.

 

17 septembre 2020

Marche des Fiertés et Cortège "racisé"

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Depuis deux ou trois ans maintenant, la Marche des Fiertés, qui réunit tous les groupes LGBTQI se trouve affublée de participants voulant se démarquer, aux motifs qu'ils rencontrent plus de difficultés en raison de la couleur de peau.  Lesdits participants ont décidé de faire un cortège dans le cortège, spécifiquement pour ne plus être "invisibilisés, pour attirer l'attention sur leur problématique et revendiquer un changement dans la vision que les hommes dits blancs ont sur eux.

Ce cortège d'hommes et de femmes racisés sous entendrait, toutes les personnes non blanches et/ou typés, donc devrait, si elles le souhaitent en faire partie, les personnes :   d'Amérique : latine, centrale, du sud, les asiatiques : du Sud Est et Méridionale. Or dans ledit cortège n'est représentée que la communauté noire : antillaise et africaine ? et pourquoi ?

Il y a quelques années, ces mêmes communautés ont fait un foin du diable parce que le mot race, sous entendait un racisme latent en les ramenant à des hommes/femmes de seconde zone, et qu'en fin de compte il n'y avait pas de race, mais simplement des êtres humains,  ce mot a donc été banni.  D'accord, mais pourquoi remplacer ce mot par "racisé" qui veut dire plus ou moins pareil et choque bien plus mes oreilles que "race". Bref, Il est à noter toutefois - que les races ont été définies pour reconnaître les peuples en fonction de leurs caractéristiques physiques - après ce que le dévoiement des hommes en a fait, il y aurait beaucoup à redire. Toujours est-il que la communauté noire qui à l'écouter ne désire qu'une chose : être acceptée à égalité par la communauté blanche puisque dominante, et peut être par les autres, se fait remarquer en se démarquant d'un cortège censé unir toutes les communautés sous la bannière des LGBTQI quelque soit la couleur de peau, la religion, la catégorie sociale, les opinions politiques.

Je dois avouer que ce cortège me gêne, car il se met "à part" en ne regroupant en l'occurrence que des personnes noires avec qui il n'y a pas d'interaction ou si peu. La plupart parlant le créole ou leur langue d'origine et restant entre elles, la musique de leur char est à leur image et nous entendons beugler à fond la caisse la madona des banlieues Aya Nakamura et ce, pendant tous le trajet. Ce char regroupe derrière lui uniquement des personnes de cette même communauté et on se sent "en trop". Quant à leurs tenues, quelles soient habillement ou attitudes il semblerait que certaines soient plus canarval de Rio ou des Antilles. A l'opposé nous avons des attitudes plus qu'indécentes voire obscènes (scènes "d'amour" homosexuelles mimées par des participants sur les chars) Je ne suis pas prude, mais quand même, une horreur !

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Ce qui me dérange, c'est qu'en voulant soi-disant être plus visible et intégré, c'est tout le contraire qui se passe ( au niveau de l'intégration). Nous nous rendons chaque année à cette marche, non que nous soyons spécifiquement militants, mais pensons qu'il est important de se montrer pour revendiquer une égalité des droits, et puis ça nous permet de faire des connaissances. Hum oui, c'est l'occasion pour nous de cotoyer toutes sortes de personnes avec qui parler. Malgré notre réticence, nous avons essayé de parler avec les participants de ce cortège mais vu le peu de sympathie qu'ils dégageaient nous les avons laissé entre eux, et nous nous sommes rabattus sur les autres communautés : Thaïlande, Inde, les hommes fleurs, les trans d'Amérique du Sud, les cuirs. un couple de lesbiennes a engagé la conversation avec nous, nous étions contents car de notre côté n'aurions pas osé les aborder de peur d'être importuns, bref. Nous parlons à tout le monde et avons du mal à comprendre cette ségrégation volontaire.

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Ceux qui me suivent et/ou me connaissent savent que mon mari est indien et lui aussi, ne comprend pas cette volonté de faire bande à part. Tous ceux qui viennent à cette marche des fiertés ont des difficultés - qu'elles soient d'acceptation pour les trans, de reconnaissance de couple pour la procréation, de solitude pour les gays handicapés ou malade ou âgés, danger de mort pour les iraniens et autres pays du Moyen Orient ou du Magrheb - et viennent pour en parler, pour faire changer les mentalités et ne sont en aucun cas invisibilisés -. Les chars sont là pour représenter chaque communauté, chaque groupe et afficher leurs problématiques et revendications, tous ensemble !

J'ai l'impression que certaines personnes de cette communauté dite "racisée" veulent importer les problèmes de l'Amérique du Nord en France, en faisant un amalgame entre contrôles policier au faciès, violence et délinquance, etc... et ce faisant s'évertuent à destabiliser tout ce qui peut l'être par leur attitude et une dictature de la pensée, ça devient insupportable, c'est du grand n'importe quoi, La Marche des Fiertés n'est pas faite pour ça ...!

28 septembre 2020

Yom Akkipurim 18/09/2020 à la tombée de la nuit au 19/09/2020 à la tombée de la nuit

 

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Hier soir a commencé le jour du " Grand Pardon" ou "Jour des Propriations". Cette fête qui se déroule le 10 du mois de Tichri (Septembre/octobre) correspond au 7ème mois de l'année dans le calendrier de la torah est pour la première fois mentionnée dans le Lévitique comme un jour solennel rendu par l'accomplissement d'un rituel d'absolution.

Lévitique 16, 29-31 : « C’est pour vous une loi immuable : au septième mois, le dix du mois, vous affligez vos âmes et vous ne faites aucun ouvrage, tant l’indigène que l’émigré installé parmi vous. En effet c’est ce jour-là qu’on fait sur vous le rite d’absolution qui vous purifie. Devant le Seigneur vous serez purs de tous vos péchés. C’est pour vous un sabbat, un jour de repos, où vous affligerez vos âmes. Loi immuable. »

Lévitique 23,26-32 : « Le Seigneur adressa la parole à Moïse : "En outre, le dix de ce septième mois, qui est le Jour des Expiations, vous tiendrez une réunion sacrée, vous affligerez vos âmes, et vous présenterez un mets consumé au Seigneur ; vous ne ferez aucun travail en ce jour précis, car c’est un jour d’expiations, où se fait sur vous le rite d’absolution devant le Seigneur votre Dieu. Ainsi, quiconque n’affligerait pas son âme en un tel jour serait retranché de sa parenté ; et quiconque ferait quelque travail en un tel jour, je le ferais disparaître du sein de son peuple. Vous ne ferez aucun travail : c’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez. C’est pour vous un sabbat, un jour de repos, au cours duquel vous affligerez vos âmes. Depuis le neuf du mois au soir jusqu’au lendemain soir, vous observerez ce repos sabbatique". »

C’est seulement à cette occasion que le grand-prêtre pouvait pénétrer dans le Saint des saints, c’est-à-dire dans l’endroit du temple où résidait la présence divine. L’origine de la fête réside donc dans un « rite d’absolution ». Outre le sacrifice d’un taureau et d’un bélier sur l’autel, le grand-prêtre transfère symboliquement tous les péchés du peuple d’Israël sur un second bouc « pour Azazel ». Celui-ci est ensuite conduit au désert où il est abandonné. C’est l’origine de la notion bien connue de bouc-émissaire, qui désigne une victime destinée à expier les fautes commises par d’autres.

Cette journée est marquée par un jeûne intégral destiné à obtenir le pardon des fautes commises pendant l'année passée. C'est la journée la plus respectée du Judaïme.

Mishna Yoma 8,1 : « A Yom Kippour, il est interdit de manger, de boire, de se laver, de s’oindre, de porter des chaussures en cuir et d’avoir des relations sexuelles ».

Pendant la cérémonie de Kippur le talès est porté en continu et lorsque les fidèles sont réunis à la shull, l'office commence par  un chant traditionnel remontant à l'époque médiéval : le Kol Nidre

 

Traduction :

Au nom du conseil d’en Haut
et au nom du conseil d’en bas,
avec le consentement
de l’Omniprésent — loué soit-Il —
et avec le consentement
de cette sainte congrégation,
nous déclarons
qu’il est permis de prier avec les transgresseurs.

Tous les vœux que nous pourrions faire
toute interdiction ou sentence d’anathème
que nous prononcerions contre nous-mêmes,
toute privation ou renonciation que,
par simple parole, par vœu ou par serment
nous pourrions nous imposer,
depuis le jour de Kippour passé
à ce jour de Kippour
et depuis ce jour de Kippour
jusqu’à celui de l’année prochaine
(qu’il nous soit propice),
nous les rétractons d’avance ;
qu’ils soient tous déclarés non valides,
annulés, dissous, nuls et non avenus ;
qu’ils n’aient ni force ni valeur ;
que nos vœux ne soient pas regardés comme vœux,
et nos interdictions comme interdictions
ni nos serments comme serments

Et il sera pardonné
à toute la communauté des enfants d’Israël
et à l’étranger qui séjourne parmi eux ;
car l’erreur a été commune à tout le peuple.

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Le texte est chanté par un seul, le psalomiste, dos tourné à l'assemblée des fidèles. Son chant douloureux et triste résonne par tois fois dans la shull et c'est seulement après l'avoir écouté que d'une seule voix, les fidèles répondent par la formule suivante :

"Qu'il soit pardonné à toute la communauté des enfants d'Israël comme à l'étranger qui séjourne au milieux d'eux, car toute la communauté a failli". Alors peut commencer la longue litanie des prières et de contritions qui ne cessera que lorsque résonnera le shofar.

Selon le rite ashkénaze, le texte est dit en araméen. Mais, au coeur du Koil Nidré une phrase est écrite et prononcée en hébreu : "Depuis ce jour de Kippur jusqu'au prochain Kippur". 

L'origine du texte est inconnu. Il serait apparu dans la liturgie au VIIème siècle. On ignore ses origines et les circonstances de son émergence dans la liturgie. En revanche on sait qu'une fois apparu, il fut pendant des siècles l'objet de multiples disputes et controverses au sein des communautés juives. Il a été subverti, affadi, modifié, annulé, rejeté, suscitant un embarras de taille pour les talmudistes, du fait de son contenu manifeste irrecevable, mais aussi à cause des conséquences funestes qu'il eut sur la vie des communatés. Il a servi d'argument et de justification aux persécutions antisémites. Ce texte offre encore et toujours un argument probant, servi sur un plateau par les juifs à leurs persécuteurs.

Ouvrant la fête la plus importante du judaïsme, il a pu être interprété par certains en ces termes : « Nous, Juifs, nous nous déclarons par avance déliés de nos engagements ; nos serments n’ont pas à être tenus, nos promesses sont de pure forme… d’ailleurs nos serments, nos engagements et nos promesses n’en sont pas ! »

Quelle aubaine pour les antisémites ! Quel appui donné par la liturgie même pour conforter la représentation du juif trompeur et perfide !

La raison aurait voulu qu’il soit effacé des livres de prière. Il n’en fut rien. Ce texte, dans ses différentes versions, a toujours sa place dans la liturgie. Dans toutes les synagogues du monde, à de rares exceptions près (certaines communautés juives réformées), sa psalmodie ouvre l’office de Yom Kippour.

Accordons-lui donc la force d’un dire impossible à annuler, d’une trace impossible à effacer, d’une contrainte de répétition, donnons-lui la valeur d’une tradition au sens où Freud l’entendait, à savoir la transmission de génération en génération de contenus mnésiques, de traces de l’histoire et du vécu des ancêtres indépendamment de toute communication langagière.

Mes sources : Rachi, le Talmud, la Torah.

 

 

3 février 2021

Effets inattendus de l'homoromance

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Hum, j'ai offert il y a peu à mon compagnon une Liseuse électronique Kindle pour remplacer sa kobo qui faisait des siennes. De fait, et suite à un article sur l'homoromance que j'ai écrit dans la partie littérature lgbt du bloc Dobro Pojalovat, voir le lien ci-dessous :

http://chezvolodia.canalblog.com/archives/2020/10/08/38577232.html

que je dois bien avouer je ne connaissais pas, nous avons acheté des ebook dont de l'homoromance gay qui regroupe des histoires sentimentales, des thrillers, de la fan fanfiction, de la science fiction.

Notre domicile étant envahi de bouquins et n'ayant pas forcément envie pour une découvertre de ce type d'investir dans des livres papiers, nous avons opté pour les ebook. Alors après avoir dépassé les à priori et les préjugés qui s'attachent à ce genre de littérature nous avons constaté que ces livres sont assez bien construits, plaisants, addictifs et que ma petite caille indienne semble prendre beaucoup de plaisir à  leur lecture. hum dans tous les sens du terme... Il en est à sa 6ème ou 7ème histoire  gays dans pratiquement toutes les catégories. Les prix sont très attractifs et le téléchargement immédiat. Aussi, n'arrête-t-il pas de lire, y compris la nuit sa liseuse étant rétroéclairée. Il l'a trimballe partout, au point que je regarde à deux fois avant de m'affaler dans notre lit de peur de l'écraser.

Kindle

Ses ebook d'homoromance pour beaucoup font passer dans leurs histoires des messages sur l'homophobie, le sida, la tolérance, le validisme, l'acceptation et le consentement (hum pour les yaoïs et les hentaï le consentement est plutôt en option). Ce que je veux dire qu'en plus de leur rôle distrayant, il y a derrière une action plus ou moins militante. 

Toujours est-il que Subra qui a toujours été très discret et réservé y compris dans l'intimité même après 14 ans de vie commune,  se lâche beaucoup plus facilement. Il est chaud bouillant, avec les chausses en feu, nous faisant des crises de priapisme à pratiquement chacun de ces récits. Bon après je ne m'en plains pas. Ce type de lecture lui fait beaucoup de bien en lui faisant comprendre que ses désirs n'ont rien d'extraordinaires, qu'ils sont naturels et qu'ils n'a pas à en rougir. Aussi ais-je droit depuis quelques temps  à de magnifiques soupirs, à des prises d'initiatives, ce qu'il faisait peu en raison d'une timidité maladive. Et dire que ces romans sont écrits pour la plupart par des femmes... Merci mesdames ! 

 

23 juin 2019

Le Musée de la Vie Romantique - Paris

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La demeure du peintre Ary Scheffer construite en 1830 au coeur du quartier récemment loti de la Nouvelle Athènes, cette demeure restée dans la descendance familiale d'Ary Scheffer (1795-1858) et d'Ernest Renan (1823-1892) est, depuis 1983, un musée de la Ville de Paris consacré à l'évocation de la vie artistique et littéraire de la première moitié du XIXème siècle.

Avec sa cour pavée et son jardin, le musée de la vie romantique, bâti sur un terrain mitoyen du parc du comte Chaptal ayant appartenu aux abesses de Montmartre, est aujourd'hui l'un des derniers exemples des maisons d'artistes construites sous la Restauration et la monarchie de juillet.

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Au rez-de-chaussée du pavillon, les souvenirs, meubles et portraits ayant appartenu à Georges Sans (1804-1876), légués à la Ville de Paris en 1923 par sa petite fille Aurore Lauth-Sand, évoquent l'écrivain et son entourage. A l'étage, l'oeuvre du peintre Ary Scheffer est présentée dans sa diversité (portraits, peintures religieuses et d'histoire) parmi d'autres témoignages de l'époque romantique.

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Les deux ateliers, orientés au nord, situés de part et d'autre de l'allée, accueillent les expositions temporaires. A gauche de l'allée en arrivant, l'atelier-salon où Ary Scheffer recevait chaque vendredi l'élite artistique et littéraire (George Sand, Chopin, Delacroix, Rossini, Gounod, Liszt, Pauline Viardot, Tourgueniev) ainsi que des personnalités politiques (Thiers, Bérager, Henri Martin, Daniel Manin, Lamennais). A droite, l'atelier de peinture ocupé par Ary, son frère Henry et leurs élèves et assistants.

 

Mon avis : Volodia

Cela faisait longtemps que j'avais envie de visiter ce musée, mais le temps m'avait toujours manqué, et je dois dire que j'ai fait une agréable découverte, il s'agit d'un musée délicieux situé dans une rue calme du 9ème arrondissement, auquel on accède par une allée assez longue, pavée et ombragée.

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A l'intérieur de la maison principale on peut surtout admirer des références à George Sand et Chopin : Buste, vitraux illustrant ses oeuvres, tableaux, portraits. Reconstitution de l'intérieur d'un salon de réception et de celui de George Sand, ainsi que diverses peintures de l'époque romantique exécutées par Ary Scheffer. 

Le petit jardin fait office de salon de thé, ce qui est bien agréable, siroter une boisson réconfortante au calme, entouré de fleurs, sympa.

Des photos de l'intérieur de ce musée sont visibles dans la partie album du blog.

8 janvier 2020

Le Tower Bridge - Londres

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Comme convenu lors de mon précédent post, je vous avais parlé de notre visite à Londres le 15/10/2019 et de notre visite du Tower Bridge. Pour commencer, un petit morceau d'histoire.

A la fin du XIX siècle. La Tamise demeurait l'artère vitale de Londres et ce, depuis le développement de la ville. De l'époque romaine au Moyen Age, le pont occupa un quartier appelé Pool of London, s'étendant entre London Bridge et la Tour de Londres. Le premier London Bridge en maçonnerie, construit au XIIème siècle était couvert d'habitations. Plus tard, on y exposa les têtes des traîtes sur des pieux. Ce pont dura près de 600ans et empêchait les navires de mer qui remontaient la Tamise d'accéder à l'Ouest du pays.

Avec l'expansion de Londres au XVIIIème siècle, on inventa de nouveaux moyens pour traverser la Tamise à l'Ouest de la Ville. Le Poof of London se développa à l'est de London Bridge, en même temps que l'expansion maritime et commerciale de l'empire britannique. Le chargement et le déchargement des navires, effectués jusqu'ici aux abords des quais furent dès lors facilités par la construction de docks et d'entrepôts.

En 1870, un million de gens vivaient à l'est de London Bridge, seul moyen pour eux de franchir la Tamige. Chaque jour, 128 000 piétons et 20 500 véhicules empruntaient le pont, et il fallait parfois attendre des heures pour traverser. En revcanche, les 2,3 millions d'habitants résidant à l'ouest de London Bridge avaient 12 ponts à leur disposition pour passer d'une rive à l'autre.

La traversée pourvait se faire par wherries, petites embarcations à rames menées par les bateliers de la Tamise. L'importance du service de transport qu'ils offraient à l'époque peut se comparer aujourd'hui avec celle des black cabs, les célèbres taxis londoniens.

En 1843 un ouvrage de franchissement plus moderne et moins humide vit le jour avec l'ouverture du premier tunnel sous la Tamise entre Wapping et Rotherhithe. Construit par Marc Brunel et son fils Isambard Kingdon Brunel, il était considéré comme une véritable prouesse technologique. La nécessité d'un nouvel ouvrage de franchissement demeurait impérative. En 1872 une proposition de loi réclamant la construction dans l'est de Londres d'un nouveau Tower Bridge fut déposée au parlement. L'accord quant à sa conception et l'approbation du parlement ne furent obtenus qu'en 1885.Le projet de conception de Tower Bridge fut choisit à l'issue d'un concours comme ce fut le cas pour bon nombre des autres ponts sur la Tamise.

Comme tout ce qui est nouveau, le nouveau pont qualifié d'abberations eu ses détracteurs :

. En premier lieu, les bateliers de Londres, qui gagnaient leur vie en assurant ka traversées entre les deux rives de la Tamise. Idem en ce qui concerne les propriétaires de quais qui craignaient qu'il ne nuise à leur commerce.

. La reine Victoria elle-même était très contrariée  par l'idée qu'un pont soit construit près de la Tour de Londres qui abritait un arsenal et une prison célèbre depuis l'époque normande. Jusqu'en 1810, elle avait aussi abrité la Royal Mint (monnaie royale) où était frappée les pièces de monnaie du royaume.

Le projet retenu fut celui de Sir Horace Hones et Wolfe Barry consistant en un pont basculant avec deux tours néo-gothiques et des passerelles au niveau supérieur et fut officiellement adopté par le Tower Bridge Act, voté en 1885.

Ce que nous ne savions pas, c'est qu'il se visitait. Donc nous avons été agréablement surpris et pas question de manquer une telle opportunité. C'est d'un pas ferme et décidé que nous avons cherché l'entrée une fois trouvée (ce qui ne fut pas une mince affaire, le pont était immense et l'entrée par forcément bien indiquée) nous avons pu accéder pour une somme relativement modique aux différents étages qui le compose :

- Au 1er palier, grande salle regroupant des photos et des vidéos sur l'histoire de Tower Bridge et ses constructeurs.

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- Au 3ème palier, la passerelle avec plancher en verre, donnant vue sur la tamise, les docks et autres vues de Londres.

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- Au rez de Chaussée, sauf erreur, différents objets ayant appartenu au commandant du pont.

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Le second étage et la salle des machines victoriennes n'étient pas accessibles lorsque nous y sommes allés, mais cette dernière peut également se visiter.

Quelques chiffres : le pont a une longueur de 268 mètres, pour une hauteur de 43,5mètres lorsque le pont est ouvert (pour les passerelles à marée haute), 8,99 mètres de hauteur lorsque le pont est fermé, et 530 kilos pour chaque dalle de verre de la passerelle. Il est ouvert environ 1 000 fois par an.

14 juillet 2021

De rabbin hassidique à femme transgenre (Mtf) le long et difficile parcours de Abby

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Pour connaître son histoire peu banale je vous mets le lien ci-dessous :

Abby Stein — Wikipédia (wikipedia.org)

Il lui a fallu beaucoup de volonté et énormément de courage pour affronter  ce qui lui arrivait. Quand on connaît un tant soit peu le hassidisme et son monde clos, et le monde transgenre ce n'est plus un fossé mais le grand canyon. J'ai beaucoup d'admiration pour elle et lui souhaite tout le bonheur possible.

12 mai 2021

Les cosaques juifs

 sticker_rond_reponse_des_cosaques_de_zaporozhian-r2bee719dac964157a8c8b23bf3e03904_v9waf_8byvr_307Pour beaucoup, juifs y compris, cela n’a pu exister. Car qui ne connaît les razzias et les raids effectués par les cosaques de Symon Pitlioura et de Bogdan Chmielnicki  dans les schettlets de Russie et de Pologne. Et pourtant, si, il y a bien eu des cosaques juifs en Russie et en Pologne, et si on se repenche sur l’histoire, il apparaît que :

La société cosaque était ethniquement diversifiée, et parmi les différentes branches de cosaques, Il semble que seuls les cosaques d’Ukraine autorisaient les juifs à intégrer leurs compagnies. Les Zaporozhian étaient généralement indifférents aux questions religieuses et n’avaient aucune antipathie particulière envers les juifs et ce, jusqu’à l’époque de Hetman Nalyvaïko.  Ils ont souvent inclus des juifs religieux parmi leur compagnie.

Toutefois au 17ème siècle un changement de sentiment est intervenu lorsque la Pologne et la Lituanie ont été fusionnées (Union de Lublin de 1569, les provinces de Volhynie, Podilia et le reste de l’Ukraine ont été séparées du Grand Duché de Lituanie et sont passées sous la domination directe de la Pologne) par le roi Sigismond Auguste III (1587-1632). L’immigration a introduit un sentiment négatif contre les juifs de Pologne et d’Ukraine et les cosaques voulaient à présent baptiser les juifs.

png-clipart-ligne-cetack-hetmanate-kiev-hetmans-des-cosaques-ukrainiens-cosaques-zaporozhian-ivan-mazepa-petro-doroshenko-ivan-skoropadsky-danylo-apostolLes régiments cosaques en Ukraine servaient à des fins administratives, en plus de l’armée et avaient une demande constante d’administrateurs compétents, de diplomates instruits et de scribes. Les juifs pouvaient remplir ces tâches en raison de leur niveau d’alphabétisation et de leur maitrise de plusieurs langues.

Bien que les cosaques ne fussent pas connus pour leur religiosité avant le 17ème siècle ont suppose que la conversion était une condition préalable à la promotion dans leurs rangs. En 1681, Ahmad Kalga conseiller en chef du Khan de Crimée se plaignit à l’ambassadeur de Pologne, Piasaczinski que les cosaques du Bas Dniepr avaient attaqué la Crimée. Piasaczinski a répondu que « les cosaques n’étaient pas des sujets du roi de Pologne, et qu’il ne pouvait donc pas être tenu pour responsable des raids incontrôlables des apostats de toutes confessions, Polonais, Moscovites, Valaques, Turcs, Tatars, Juifs, etc … parmi eux »

Blason des cosaques ZaporozhianParmi les cosaques juifs on distinguera : Berakha le héros » qui a combattu dans les rangs des cosaques de Petro Sahaidachny et est tombé au combat contre les Moscovites. La déposition du cosaque de Berakha « Joseph fis de Moïse » dans le procès rabbinique de la permission de la veuve de Berakha de se remarier déclare qu’il y avait au moins 11 juifs dans les rangs cosaques de l’armée Sahaidachny dans la bataille dans laquelle Berakha a été tué. En 1594 un juif connu uniquement sous son prénom de Moïse a servi comme député de Stanislav Khlopitsky, émissaire cosaque à la cour de l’empereur Rodolphe II. Khlopitsky et Moïse ont prêté serment au nom de l’armée cosaque dans leur traité avec l’empereur. L’historien des cosaques Yuri Mytsyk décrit un cas dans lequel, en 1602 un juif de la ville de Berestye s’est converti au christianisme et a rejoint Zaporozhian Host.  En 1637, Illyash (Elijah) Karaimovich était l’un des officiers des cosaques enregistrés et devint leur « starosta » (ancien) après l’exécution de Pavliuk. On présume de Karaimovich est né Karam (groupe ethnique turc adhérant au judaïme karaïte).

Au XVIIIème siècle il existe de nombreux exemples connus de juifs rejoignant les cosaques à l’époque qui a précédé la destruction de Sich en 1775. Un cas notable est Simon Chernyavsky qui a été baptisé au Sich en 1765, il a ensuite été l’émissaire du Sich à la cour de l’impératrice Catherine II. Moisey Gorlinsky a servi le Sich en tant qu’interprète et Yvan Kovalevsky a atteint le grade de colonel.

istockphoto-1145679686-1024x1024Certains juifs rejoignirent les cosaques en tant qu’adolescents à la recherche de fortune, parmi lesquels Vasyl Perekhryst, fils d’Aizik, qui rejoignit l’armée en 1748. Yvan Perekhryst a été enlevé avec toute sa classe du Heder lors d’un raid cosaque en 1732. Yakov Kryzhanovsky est devenu cosaque avant 1768, et a également servi comme diacre à l’église de Sich. Il était polyglotte et s’est distingué sous le commandement de Petro Kalnyshevsky pendant la guerre russo-turque de 1769-1774.  Dans les anciennes épopées connues sous le nom de Dumy chantées par les kobzari ukrainiens, il est fait référence à un colonel nommé Matviy Borokhovych (1647) dont le nom de famille qui signifie fils de Baruch indique une origine juive.

En décembre 1787, le prince Potemkine, la Grande Catherine, ont fondé le régiment de cosaques juifs, Israilovsky de cosaques juifs dans le but de libérer Jérusalem. Deux escadrons de cosaques juifs patrouillèrent contre les turcs. Il semblerait qu’ils n’aient pas réussi et au bout de 7mois il fut mis fin à cette expérience. Il a été suggéré que certains des cosaques juifs ont suivi le colonel BerekJoselewicz et ont rejoint les formations de cavalerie polonaise de Napoléon. Joselewicz a été tué dans une embuscade nocturne avec les Hongrois pendant la campagne de 1809 de Napoléon.  Les vétérans du régiment de Potemkine se battaient pour l’empereur lors de certaines de ses victoires les plus célèbres.

Cosaques juifs polonais, le grand poète polonais Adam Mickiewicz a aidé à former un autre régiment de cosaques juifs, Les Hussards d’Israêl pour lutter contre l’Empire russe, aux côtés de la Grande Bretagne, de la France et de la Turquie dans la guerre de Crimée. Ces lanciers combattirent aux côtés des cosaques dissidents contre les Russes à l’extérieur de Sébastopol.

Les cosaques du DonPendant la guerre civile en Russie (1918-1920) qui a suivi la révolution russe de 1917, de nombreux juifs ont servi à la fois dans les cosaques rouges, les régiments de cavalerie de l’Armée rouge et dans les cosaques blancs. Un de ces régiments de cosaques rouges de la brigade Kotovsky était commandé par l’anarchiste Sholom Schwartzbard. D’autre part, les étudiants juifs ont également joué un rôle important dans le bataillon des cosaques blancs du Don dirigé par Vassyly Chernotsov, de sorte que tout un régiment du bataillon a été appelé la « Légion Juive ». Les cosaques de Tchernetsovtsy ont pris de l’importance en lançant une résistance armée contre les bolcheviks dans la région du Don.

Mon arrière grand père en a fait parti. Enlevé dans son shettlet de Russie à l’âge de 7ans, il a été baptisé selon le rite Orthodoxe et intégré dans les rangs des cosaques. Ce n’est que bien des années plus tard et dans des circonstances pénibles qu’il s’est souvenu de ses origines. Il a combattu chez les Blanc, pour le tzar et la France contre le communisme.

Mes sources :

Histoire familiale

Евреи-казаки в начале XVII в. // Киевская старина. - 1890. - № 5. - С. 377-379. (en russe)

Iokhvodova, A. "Les Zaporozhiens juifs et la forteresse d' Hadjibey " Vestnik (en russe)

Kostomarov, M. Ruina, istoricheskaia monografiia iz zhizni Malorossii 1663–1687 gg . (The Ruin: A Historical Monograph on the Life of Little Russia from 1663 to 1687, 1st edn in Vestnik Evropy , nos 4–9 [1879] et nos 7–9 [1880]),

Schreiber, M. The Shenhold Jewish Encyclopedia (3e édition), NY 2002

Dr Serhii Plokhy. Les cosaques et la religion dans l'Ukraine moderne. Presse d'université d'Oxford 2001

Encyclopédie juive -

Cosaques Zaporozhiens juifs (en russe)

Montefiore, Simon Sebag "Cosaques casher". Le spectateur . 9 sept. 2000

Cosaques casher

Головний Apxiв давніх актів у Варшаві. - Ф. «Apxiв Замойських». - № 3048. - p. 286 .: «Mycyk J. Zyd na Siczi Zaporoskej w XVII w. // Biulatyn Zudowskego Instytutu Istorycznego w Polsce. - Warszawa, 1993. - p. 65-66.

Corne M. Powinnosci wojenne zydow w Rzeczy Potpolitej w XVI, XVII wieku. - Warszawa, 1978. - p. 103.

Luber S. Die Herkunft von Zaporoger Kozaken des 17 Jahrhunderts nach personennamen . Berlin, 1983. - p. 100.

Архив Юго-Западной России. - Киев., 1914. - Ч. III. - Т.4. - № 45. - p. 100-102.

Січинський В. Чужинці про Україну. - К., 1992. - p. 99-100.

Центральний держащий історичний apxiв України в Києві). - Ф. 229. - Oui. I. - № 232. - Арк. 199.

Лиман І. I. Церква в духовному cвіті Запорозького козацтва. - Запоріжжя, 1992. - p. 8.

Скальковський А. О. Історія Нової Ciчi або останнього Коша Запороэького. -Дніпропетровськ, 1994. - p. 192.

Apxiв Коша Нової Запорозької Ciчi. Опис справ. 1713-1776. - К., 1994. - С. 77.

Боровий С. А. Євреї в Запорозькій Ciчi. // Праці Інституту єврейської культури ВУАН. - К., 1930

 

30 mai 2020

Zone de résidence, Shetlets, Pogroms en Russie

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Par ce texte, je tiens à rétablir la vérité « un peu, voire beaucoup enjolivée » au sujet des shetlets, ces bourgades où les juifs dits de l’Est étaient obligés de se fixer. En effet, depuis plusieurs années, j’entends et je vois beaucoup de juifs askhenazim nostalgiques du Yiddishland, pays imaginaire dont les frontières économiques et culturelles étaient fixées entre plusieurs pays d’Europe de l’Est, Centrale, et Orientale et qui marqua la culture juive du 18 et 19ème siècle, et une partie du 20ème pour finir par disparaître dans les fumées des crématoires allumés par des hommes qui se voulaient l’égal des dieux..

Dans l'Empire Russe, les Juifs étaient déclarés indésirables, en particulier, à Moscou et  Saint Pétersbourg. Catherine II (surnommée la Grande Catherine) à l'instigation des commerçants russes à qui les juifs faisaient une sérieuse concurrence, décida en 1791 - puis décision reprise par les tzars suivants en place et jusqu'en 1915 - de les confiner dans une zone de résidence, constituée en vingt cinq provinces : L'Ukraine, la Lithuanie, la Biélorussie, la Crimée et une partie de la Pologne qui était à l'époque partagée entre la Russie, la Prusse et l'Autriche). Plus tard, ils furent expulsés des régions rurales situées à l’intérieur de la « zone » et obligés de vivre seulement dans des shtetlets.

Chaque pays ayant ses propres lois, surtout en matière de leur population juive, je vais me contenter de parler de ce que je connais et qui m’a été transmis pour une bonne part par mon arrière grand-père : Les zones de résidences en Russie. Les juifs actuels idéalisent la vie dans ces shettlets, bourgades juives, des zones de résidence. Mais, comme beaucoup de mondes disparus, ils ne semblent se souvenir que de ce qu’ils estiment les bons côtés du vivre entre soi. Pour ma part, j’essaye de faire la part des choses avec notre monde actuel et je dois avouer que ce dernier l’emporte largement.

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Si dans les zones de résidence puis, les shetlets, la restriction de libertés, et les persécutions sont légions, il reste que la charité a prospéré, les juifs s’aidaient les uns les autres. Parmi les sociétés charitables organisées par les Juifs, il y avait celles qui fournissaient des vêtements aux étudiants pauvres, de la nourriture cachère aux soldats, des traitements médicaux gratuits aux indigents, des dots aux fiancées sans ressources, et une formation technique aux orphelins. C’était un système de protection sociale extrêmement sophistiqué. En ces temps de grave détresse, aucun Juif n’était abandonné.

La renaissance de l’étude de la Torah qui avait fortement déclinées au point de devenir un domaine réservé à l’élite. Et avec elle, la Mouvement Musar (mouvement de la morale) qui rendit à l’étude de la morale sa place essentielle dans celle de la Torah. Tandis que les Juifs orthodoxes, après une hésitation initiale, acceptaient et embrassaient le « Mouvement du Musar, les non orthodoxes ont continué de s’y opposer. A noter surtout, parmi ses adversaires, une tendance appelée celle des Maskilim (« éclairés »), qui s’opposaient au judaïsme traditionnel sous toutes ses formes. Ils attendaient de leurs coreligionnaires qu’ils abandonnent le judaïsme et qu’ils rejoignent la culture russe. Ils affirmaient : « Etudions la culture russe… Parlons et écrivons en russe… Soyons comme eux, afin qu’ils nous acceptent et que nous puissions nous intégrer plus activement dans la société et mettre ainsi fin à l’horrible misère qui est la nôtre ! »

L’adhésion des ouvriers juifs au Bund (Union générale des travailleurs juifs) créé en 1897, militant pour l’émancipation des travailleurs dans le cadre d’un combat plus général pour le socialisme, il prône le droit des Juifs à constituer une nationalité laïque de langue yiddish. Son concept d'autonomie culturelle s’oppose donc tant au sionisme qu’au bolchevisme dont les membres du Bunds critiquent les tendances centralisatrices. Ce parti est également profondément antireligieux et considère les rabbins comme des représentants de l’arriération.

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 J’en reviens donc au Shetlet, si de bonnes choses en sont sorties, d’autres ont contribué à son isolement, notamment le fait que les juifs ne parlaient pas la langue du pays ou ils étaient « tolérés », ils ne s’exprimaient qu’en yiddish voire pour les plus cultivés d’entre eux en hébreu quoi que cette langue sacrée soit réservée pour les prières. De plus, leur habillement les désignaient à toutes sortes de vexations et discriminations, et rendaient leur employabilité difficile en dehors de la zone de résidence ou du shetlet d’où la misère de ces populations à laquelle il fallait ajouter une explosion démographique (pour compenser les morts ?)

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Sans compter les pogroms réguliers, auxquels ils étaient soumis. Spontanés ou organisés par les tzars ou autorités religieuses chrétienne en place, les populations étaient toutes désignées et sans défense contre ces déferlement de haine et de violence. Tout et rien était prétexte aux déclenchements de ses émeutes. Qu’il s’agisse de la Pâque - chrétienne et juive qui tombaient souvent en même temps ou à quelques jours d'intervalle - ou les « gentils » étaient persuadés que le sang d’un enfant chrétien était utilisé pour fabriqué les matzots. Que tenir pour responsables les juifs qui, selon eux, auraient crucifiés le christ, et…. Sans compter la haine gratuite, viscérale des boïars, des moujiks, des cosaques, bref de tous les non juifs.

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 La Russie a été particulièrement virulente dans ces pogroms. On en distinguait de trois sortes :

 . Celui ou les juifs étaient insultés et molestés, sans atteinte à leur vie.

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 . Celui ou ils étaient frappés et leurs biens pillés.

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 . Le dernier, ou ils étaient massacrés avec « raffinements » et leurs biens pillés et détruits lorsqu’ils ne pouvaient être emportés.

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Lorsque les cosaques pénétraient dans la zone de résidence ou le shettelt, ils s’empressaient de tuer le rabbin, puis tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin, violaient les femmes et les jeunes filles et enlevaient les jeunes garçons âgés d’environ 7 ans pour en faire de soldats et les enrôler ensuite dans l’armée au profit du tzar. (avant 7 ans trop jeune). Après trop vieux, ils auraient la mémoire de leur passé.

C’est pourquoi, contrairement à beaucoup, je n’idéalise pas le shetlet. Je préfère largement l’assimilation, sans pour autant rejeter la culture et certaines traditions, mais en ne faisant pas de ma culture et de ma religion un Etat dans l’Etat. En aucun cas je n’accepterai de vivre comme mes ancêtres, ce qui pour moi s’apparente à un cauchemar sans fin.

Mes sources : Mon arrière grand-père

                        Akedem

                        Lamed

                        Les terrres du Klezmer

 

 

 

12 août 2022

Exposition Perles de troc - African trade beads VIIème et milieu du XXème siècle

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Nous avons visité cette exposition qui se tient depuis le 29/07/2022 et jusqu'au 15/08/2022  à la Médiathèque de Mers les Bains en Seine Maritime, Espace Jacques Prévert. Cette exposition est organisé par le Musée Itinérant de la Perle Ancienne en France - Collection privée de Marcia de Castro et Guy Maurette.

Le verre est né en Mésopotamie il y a plus de 4 000 ans.

Cette terre située au Moyen-Orient, entre le Tigre et l'Ejuphrate, a apporté à l'Occident l'agriculture, l'élevage, l'écriture, la roue, la poterie et le verre, un des premiers produits de synthèse de l'humanité. Du sable, de la soude et du calcaire mélangés selon certaines proportions et porés à haute température nous donnent, aprs refroidissement, un matériau qui présente des quantités exceptionnelles de transparence, d'éclat et de lumière. Les perles sont parmi les premiers objets réalisés dans ce matériau.

L'esclavage a toujours existé, depuis la plus haute antiquité jusqu'à aujourd'hui.

Hébreux, Mésopotamiens, Egyptiens, Grecs, Romains et Barbares ont pratiqué ce sordide commerce de marchandise humaine. Si les médias et les livres nous partent abondamment de la traite transatlantique et du commerce triangulaire pratiqués pendant ltrois siècles du XVème au XIX ème sièces par les commerçants négriers, européens. 

Par contre, ils parlent très peu de la traite musulmane, pratique qui a perduré pendant douze siècles, du VIIème au XIXème siècle, par caravane à travers le Sahara et par mer, à partir des comptoirs de l'Afrique Orientale. En Afrique, le sujet est encore tabou, ce sont des millions de Noirs africains qui ont été violemment déplacés, arrachés à leur terre et à leur famille, pour devenir pour ceux qui survivaient, soldats, domestiques ou travailleurs dans les plantations, dans les mines.

Razziés souvent par leurs frères; ils passaient par quantité d'intermédiaires jusqu'à la côte de l'Océan Indien ou de la Mer Rouge, où ils étaient échangés par des marchands venus d'Egypte ou d'Arabie contre des cotonades, de la vaisselle, des armes, de la verroterie et des perles de corail ainsi que des coquillages, les couris. A travers le Sahara, d'autres routes conduisaient les lourdes caravanes traînant des centaines de prisonniers vers le nord, vers Marrakech, vers Tunis ou vers Le Caire, un des plus grands marchés d'esclaves du Proche-Orient. Ce mésérable négoce était entre les mains, soit des Arabes et des Berbères, maîtres des comptoirs et des oasis, soit des Africains ejux-mêmes, chefs de tribus islamisés ou demeurés païens.

Les perles étaient de tous ces voyages, de tous ces échanges.

Fabriquées dans des cités du pourtour méditerranéen islamisé, pour la plupart en Egype ou en Syrie, elles participaient au négoce contre de l'or, de l'ivoire et des esclaves. Les verriers musulmans ont adopté les techniques des anciens Egyptiens et des Romains. La période islamique est la dernière grande époque de la verrerie à l'ancienne.

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Ces perles ont traversé le Sahara, elles ont servi au troc et ont accompagné dans l'au-delà leur dernier détenteur, riche commerçant, imam ou chef militaire.

 

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Perles de l'expansion coloniale européenne XVIème milieu du XXème siècle

Le XVème siècla marque le début de l'histoire moderne de l'Europe. Avec la renaissance, un nouveau monde naît. De profonds changements dans tous les domaines vont bouleverser les structure et les mentalités. Progrès scientifiques et technologiques, explorations de nouvelles terres, rencontres avec d'autres peuples et asservissement modifient durablement l'équilibre mondial.

Pendant plus de trois siècles, des milliers de navires armés dans les grands ports européens partiront de Liverpool, Londres, Amsterdam, Nantes, Bordeaux ou la Rochelle pour aller sur les côtes africaines troquer des objets de pacotille, dont de la verroterie, contre des esclaves. 

Traversant l'Atlantique, des millions de captifs seront transportés vers le Brésil, les Antilles, et l'Amérique du Nord où ils seront vendus aux enchères sur des marchés et serviront de main d'oeuvre dans les plantations de sucre et/ou de coton. Puis les bateaux négriers repartiront vers l'Europe, les cales chargées de marchandises dont l'Europe raffole : peaux, fourrures, or, argent et produits coloniaux (épices, coton, cacao, tabac, sucre, café...). Le commerce triangulaire qui comporte des risques, reste néanmoins une affaire très rentable contribuant à la forte croissance économique que connaît l'Europe des XVIIème et XVIIIème siècles. 

Après le prise de Constantinople en 1453 par les troupe ottomanes, Venise devient la capitale mpondiale du verre et de la perle grâce à des productions raffinées. L'Antiquité classique redevient à la mode. Les fabricants de perles redécouvrent les techniques de l'époque romaine. Les perles de verre accompagnent les explorateurs, les missionnaires et les commerçants qui sillonnent les nouvelles terres américiaines et africaines. Le verre matériau inconnu dans ces continents, fait de ces verroteries autant de cadeaux prestigieux offert lors des rencontres et des échanges.

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Si le sujet vous intéresse je vous invite à vous reporter au livre de l'exposition que nous avons présenté sur notre blog littérature dont je vous mets le lien ci-dessous : 

Perles de troc - collection de Marcia de Castro et Guy Maurette - Adyghee Le salon littéraire de l'ivresse des mots (canalblog.com)

Mon avis : ChezVolodia

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Nous avons été plus qu'agréablement surpris, les organisateurs de ladite exposition se sont montrés très accueillants, et pas avare de renseignements et d'explications. Photos autorisées. 

Les pièces présentées sont magnifiques et mettent une image sur ce que nous avons appris en classe "échange de verroteries" que je n'arrivais pas à me représenter. L'exposition est émaillée de photos anciennes de noirs africains de différents pays portant lesdites perles soit sur leur corps soit dans leur chevelure.

Nous avons également noté, la gêne de la personne qui nous montrait l'exposition et nous expliquait le rôle joué par les perles lors de la traite négrière, en regardant mon mari. Ce qui était complètement ridicule, mais montre l'effet dévastateur des susceptibilités exacerbées de certain peuple qui joue soit la carte victimaire ou l'agressivité à la moindre allusion d'un passé qu'il s'approprie en exclusivité alors que tous, je dis bien tous les peuples ont été concernés par l'esclavage.

 

27 avril 2022

Notre amour (7)

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Oh mon amour, je t’aime. Il y a quelques jours, nous avons fêté son anniversaire. Les années passent, et lorsque je regarde en arrière, je revois le jeune homme d’à peine 20ans qu’il était, timide et plutôt effacé, ne laissant personne s’imiscer dans sa vie, enfermé dans son chagrin, seul comme personne ne peut l’être, et je ne peux m’empêcher de réaliser le chemin parcouru.

Chemin difficile et semé d’embûches, mais au combien satisfaisant après chaque difficulté surmontée. Au fil des années j’ai pu me rendre compte de sa maturité, de sa droiture. J’ai apprécié, même si je ne l’ai pas toujours compris, sa sensibilité, parfois exacerbée, sa loyauté en toute chose et envers tous ceux qui comptent pour lui et dans sa vie, allant souvent jusqu’au boutisme.

Sa fidélité, il me l'a prouve tous les jours et à tout instant, surtout par ces temps difficiles, ou les insultes que je reçois en raison de mes origines sont pointées du doigt. Nous ne pouvons rien faire, sinon attendre que l’orage passe. Mais il est là, à mes côtés, nul besoin de parler, sa présence suffit à ce que je ne sombre pas.

Notre amour se renforce au fil des années, imême si j’ai toujours peur qu'il regarde et/ou trouve quelqu'un d'autre et je sais pertinemment que lorsque nous avancerons dans le temps, mes angoisses referont surface.Sept ans, ce n’est pas un si grand écart, mais dans quelques années, voudra-t-il continuer vivre avec moi ? ne souhaitera-t-il pas quelqu’un de plus jeune ? mais à quoi bon ressasser de maussades pensées….!

Au bout de 15 ans de vie commune notre amour est intact, renforcé par les épreuves traversées, par notre connaissance mutuelle l’un de l’autre, la force de nos désirs exprimés sans honte ni gêne et la satisfaction de les voir exaucés. Il m’aime je ne le peux le contester et il me le prouve constamment dans notre vie quotidienne, par sa gestuelle et au plus profond de notre lit. !

A ce jour, mon plus cher désir  est de vieillir et finir ma vie avec lui, tout faire pour qu’il ne se lasse pas de mon amour ni de ma compagnie.

 

10 février 2022

L'émoji de la discorde

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La création aux Etats Unis  d’un émoji « homme enceint » qui arrive à présent sur les smartphones et différents réseaux sociaux en France fait couler beaucoup de salive et d’encre, dans les différents médias (journaux et télévision). De même que les pronoms Iels et Ielles (destinés et utilisés par les personnes non binaires, gender fluid etc…) font débat quant à leur utilité et leur usage, l’émoticône de l’homme en ceint suscite nombre de réactions parfois violentes et sans aucune mesure avec l’importance de la chose.

Cet émoji  se justifie par le fait que « tout le monde peut être enceint de nos jours », homme transgenre, non binaire, etc… Le monde se rappelle de la stupeur et du scandale qu’avait provoqué Thomas Beatie premier homme transgenre, qui avait gardé ses attributs  reproducteurs féminins, et qui après une insémination artificielle était tombé enceint et avait donné naissance à une petite fille, puis par la suite à deux garçons. Il expliquait sa situation par le fait que son épouse était stérile et qu’il avait trouvé cette solution pour combler un désir de maternité. Mais là, nous ouvrions la boite de Pandore.

Par  cet acte, le monde découvrait  ou essayait de se familiariser avec l’existence « d’hommes pas tout à fait comme les autres ».  Car il est difficile de s’y retrouver dans toutes ces catégories : travestis des deux sexes, drag queen, transgenres des deux sexes, l’amalgame est facile et courant. Et pourtant… Reste quand même qu’il n’existe biologiquement, anatomiquement  et génétiquement parlant que deux sexes : féminin et masculin. Après on peut broder sur cette réalité scientifique, elle est et sera toujours,  malgré que certains ou certaines veuillent nous faire croire le contraire.

Alors bien évidemment cet émoji d’homme enceint a mis le feu aux poudres, dans tous les milieux qu’ils soient conservateurs, libéraux, ou LGFBTQ, comme le prouve les débats « acharnés et/ou passionnés » qu’il génère. Il remet en cause les bases mêmes de notre société et la définition de ce qui est/ ou fait ; un homme et/ou une femme. La nouvelle doctrine prônée par certains membres de la communauté LGBTQI qui considèrent que le sexe est une construction sociale et qu’il n’y a aucune réalité anatomique derrière…… !

Pour ma part, cet émoji en tant que tel m’indiffère, dans la mesure ce n’est qu’un émoji et ou, à mon sens il sera peu utilisé.. Par contre, il n’est que l’arbre qui cache la forêt. Peut on considérer comme homme à part entière, une personne de sexe féminin qui ayant fait sa transition vers la masculinité,  n’est pas allée jusqu’au bout de celle-ci, à savoir, la phalloplastie, et qui a conservé son intimité et ses organes reproducteurs féminins ??? comment  notre société a-t-elle pu accepter un changement d’identité femme vers homme sur des papiers officiels (carte d’identité, etc….) alors que la transition n’a été accomplie qu’en partie ? Il y avait peut être moyen de faire autrement, mettre un T par exemple au lieu de Monsieur ou Madame, Ce qui pour moi est une véritable hérésie. En Inde, il est marqué H (pour hijras) sur les documents officiels.

Le problème est que la phalloplastie n’est pas forcément au point et que certains FTM qui s’y sont essayés en ont payé le prix fort avec toutes les complications que cela engendre.  Certains transgenres FTM disent refuser cette dernière opération pour les raisons sus nommées (ce que je comprends parfaitement), tout en arguant que le genre n’a rien à voir avec la sexualité, là je suis plus  dubitatif…. ! Qu’ils/elles veuillent être genrés avec des pronoms iels/ielles, au pire au masculin, là aussi, je peux le comprendre et l’admettre volontiers puisque leur apparence est masculine. J’écris bien leur apparence.  Point, et là s’arrête  ma compréhension. Ce sont peut être des hommes, mais pas à part entière. Ils/elles n’en ont que l’apparence.

Si Je reprends leurs arguments : le pénis ne fait pas l’homme (bien évidemment, mais il y contribue fortement), notre ressenti fait que…, notre dysphorie est telle que …Bien ! Mais, si le pénis ne fait pas l’homme, et la vulve ne fait pas la femme, le fait de porter un enfant durant 9 mois, de le mettre au monde, de l’allaiter, si … ! Une musculature impressionnante, une profusion de tatouages, une mamectomie ne fait pas d’un homme transgenre un homme à part entière non plus, au mieux, cela fait de lui une caricature, de la masculinité vu  à travers les yeux de personnes enfermées, quoi qu’elles en disent, dans des stéréotypes. D’où cette difficulté pour le commun des mortels dont je fais partie d’acquiescer à tout et n’importe quoi.

Il faut par ailleurs arrêter cette hypocrisie de la communauté LGBTQ, adeptes et défenseurs de la théorie du genre, qui à grands renforts d’anathèmes envers certains  chroniqueurs, journalistes, hommes politiques, médecins non convaincus, participent au chaos. 

Si on applique vos principes : Puisque le genre n’influe pas sur le sexe. Les transgenres pouvant être hétéros, gays ou non binaires. Combien d’hommes exclusivement gays acceptent de partager leur lit avec un FTM ? les acceptent dans leurs bars spécifiques, les saunas/hammams, certains lieux de drague ? Moi ? hum, pas question !   Et quelle est le pourcentage de femmes qui considère les FTM comme des hommes à part entière alors qu’ils sont acceptés dans des endroits exclusivement lesbiens (bars, dancing, manifestations) dont les portes se ferment automatiquement et définitivement aux hommes hétéros, comme gays … !

La communauté LGBTQ à longtemps mis en avant (je ne sais si c’est toujours le cas) le livre de Judith Butler « Trouble dans le genre » pour justifier le fait de déconstruire le genre que la société nous a attribué. Elle oublie toutefois que Judith Butler a revu sa position en raison de l’échec de ladite théorie voir ci-dessous :

https://www.fredzone.org/david-reimer-histoire-545

 

https://vudailleurs.com/john-money-fondateur-de-la-theorie-du-genre/

Bref si seule l'image de l'émoji est en cause, pas de quoi faire tout un foin, ce n'est qu'une émoticone. S'il s'agit d'aller plus en profondeur l'émoji ne reflète qu'une réalité  de ce qui se passe actuellement, et qu'il est inutile de se voiler la face.

14 juillet 2009

Le Marais (1)

 

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Depuis le moyen âge, ce quartier a toujours abrité beaucoup de juifs. Cette population s'est accrue au 18ème siècle, au 19ème et a vu son apogée au 20ème siècle. Les principaux arrivants venaient de Pologne, de Galicie, de Russie fuyant par milliers les pogroms spontanés ou organisés par les princes et Tzars en place.

En 1933, suite à l'avènement du nazisme et l'ouverture des premiers camps, beaucoup vinrent de Pologne, d'Allemagne et d'Autriche suite à l'Anchluss. Leur langage commun n'était pas l'Hébreu, langue sacrée et de prières réservée à l'élite de la dispora, mais le Yiddish, langue parlée par le bas peuple, les femmes puisqu'elles n'avaient aucun accès aux études religieuses, hormis les prières domestiques (et de toute façon considérées comme inférieures aux hommes), langue des humbles et des pauvres gens, langue transportée d'un pays à un autre s'enrichissant au passage d'autres mots, d'autres intonations, ballotée au gré des évènements, comme ses utilisateurs. Toutefois, les juifs Allemands et Autrichiens étaient largement plus évolués, plus "assimilés", que les pauvres juifs des Schettles et, ils rencontrèrent moins de difficultés à s'intégrer à la Société Française en tant que juifs , mais pas en tant que ressortissants de futurs pays ennemis de la France (tout ceci bien avant que ne leur soit "décerné" le statut d'apatride.

Du temps de mes arrières grands parents, la rue des Rosiers était une rue sinueuse et étroite, peuplée de femmes en fichus, d'hommes en caftan portant le chapon rond à larges bords noir ou le shtreimel en vison, symbole de leur appartenance au Hassidisme. Ils occupèrent le Marais, les anciens hôtels particuliers laissés à l'abandon et sur le parquet de Versailles posèrent leurs valises, paquets et machines à coudre, la confection étant leur seul moyen de travailler. Sans papier pour la plupart, ils travaillaient dans la clandestinité pour le compte d'autres juifs arrivés quelques années auparavant et qui s'en tiraient un peu mieux. Un Etat dans l'Etat se créait. Tous les idiomes du yiddish se mélangeaient. On reconnaissait les nouveaux arrivants à la forme de leur chapeau, de leur caftan. Tous les hommes portaient les païs (papillottes) comme les goys les nommaient. Ils étaient pauvres, la pauvreté engendrant automatiquement la saleté. Le quartier juif comprenait la rue du Roi de Sicile, la rue des Ecouffes, la rue des Rosiers, la rue Pavé puis, s'est étendu progressivement à la rue de Turenne, préservant la place des Vosges, mais s'étendant à gauche et à droite sur les 3ème et 11ème, 19ème et 20ème arrondissement .

023Devant ces magasins on pouvait voir, les tonneaux de saumur ou marinaient les molossols (petits concombres), les harengs saurs. Il n'existait pas de boucherie Cacher. Les moutons étaient égorgés et la viande lavée et salée dans les arrières cours, le sang s'écoulait dans les caniveaux. L'été tout le quartier était envahis de mouches et de moucherons au point que les français ne s'y aventuraient guère et qu'ils pestaient contre cette population qui ne s'intégrait pas, était soupçonneuse envers les "gentils" et baragouinaient un idiome incompréhensible et qui, quand elle parlait le français, le faisait avec un accent à couper au couteau. Les rues grouillaient de monde et surtout d'enfants, de rebbes miraculeux aux barbes trainant bas sur la poitrine et il faut bien le reconnaitre pas très propres.

Les maisons de la rue des Ecouffes avaient leur façade qui avançaient sur la rue, maculées de trainées de rouille par l'eau qui tombaient des gouttières à moitié cassées.  Certaines vitres brisées, faute d'argent étaient remplacées par des cartons. Le linge pas très neuf, pas très propre séchait aux fenêtres. Tous les ingrédients étaient là pour justifier un "assainissement", une rafle purgatrice, une haine irrépréssible et incontrôlable.

Enfant ma grand-mère puis, ma mère et moi allions manger la carpe farçie rue des Blanc Manteaux, pouah, la corvée du shabbès. Mais les rues étaient déjà plus propres. Il existait des boucheries Cacher, des écoles talmudiques, ironie du sort, gardées par mesure de sécurité par cette même police française qui avait raflé, livré aux Allemands et déporté, leurs parents et grands-parents. La maison derrière laquelle se trouvait la "Cour Rabbinique" a été rénovée et les appartements mis en vente à des prix prohibitifs. Supertition ou pas je n'aurais pas aimé habiter un quartier qui a connu tant de misères et de désespoir. Des boutiques de luxe se sont créées. Des bouibouis infâmes ont été rachetés et transformés par des gays venus s'installer dans le Marais en 1980. L'imprimeur polonais de langue yiddish Goldenberg n'existe plus, la boulangerie polonaise Rosenberg, du coin de la rue des Ecouffes et de la rue des Rosiers a disparue également, et pourtant que de gâteaux au fromage j'ai mangé chez eux. Ce quartier n'a plus d'âme. Parfois, en passant devant une maison portant une plaque ou voyant une librairie talmudique, me revient en mémoire une musique et les transes hassidiques de la torah et du talmud de la yeshiva. La schull de la rue Pavé a résisté aux temps et aux hommes, mais le rabbi Rottenberg quel âge a-t-il maintenant ? est-il toujours vivant ?

 

Ce quartier est décidément destiné à abriter des minorités, car s'il a perdu son âme juive, il a acquis une célébrité dans le monde lgbt. Il est devenu le quartier gay par excellence de Paris. Mes grands-parents et mes parents qui l'avait connu comme symbole de leur judaïté se retourneraient dans leur tombe en voyant ce qu'il est devenu. Bien ou mal, je ne saurais le dire, mais typique encore et toujours.

027Lorsque je me promène avec mon amour, j'essaie de lui expliquer ce qu'était ce quartier, mais difficile pour lui d'imaginer qu'il pût en être autrement, même avec d'anciennes photos J'ai pu lui faire visiter la synagogue de la rue Pavé ainsi que le temple de la rue Orphilat. Hé oui on s'adapte. Les Askhenazim disent schull, synagogue, les Séfardim disent temple. Ils ne comprennent ni ne parlent le yiddish. Ils sont arrivés en 1969 après la guerre des 6 jours puis, en 1973 après la guerre de Kippour lorsqu'ils ont été chassés en représailles de tous les pays du Maghreb. Ils ont occupé les logements laissés vacants par les anciens locataires et qui ont été rénovés par les promoteurs et/ou la Ville de Paris. Il n'y a presque plus de sky, de stein, de berg, de baum,mais en revanche des ben quelque chose, des bokobza, des cohen, des attal, des drai,etc...

Les Lubavitch prêchent de temps à autre le retour à la foi d'Israêl, en faisant mettre les téphillins, mais est-il encore besoin de le faire ?024

Lors de notre avant dernier week end, je me suis promené dans le Marais avec mon amour, car c'est pour lui un espace de liberté. Il peut être lui-même sans avoir à se préoccuper des gens. Il se lâche un peu. Je peux lui prendre la main sans qu'il la retire. Nous sommes un couple de gays, sommes perçus comme tels et j'en suis fier. S... l'accepte, même s'il ne comprend pas tout ce que cela implique. Nous sommes entre-nous. Ce besoin comme toutes les minorités de créer un microcosme, de recréer un ghetto  ?. Avons-nous besoin de nous sentir en sécurité, bien que nous n'ayons jamais subi d'attaques verbales ou physiques homophobes ?

15 novembre 2010

Le rainbow flag que représente-t-il ?

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Un petit peu d'histoire.

Gilbert Baker est à l'origine du drapeau LGBT à huit couleurs en 1978. Il va donner à chacune des bandes horizontales de son drapeau une signification. Ces significations symboliques sont toujours défendues par les mouvements LGBT actuels.

L'utilisation de ces drapeaux par la communauté gay commence en 1978 à San Francisco à la première parade Gays et Lesbiennes. Elle répond bien à un besoin de représentation qui pourrait être utilisée années après années.

 

  • La première bande rose représente la sexualité.
  • La seconde, de couleur rouge, représente la vie.
  • La couleur orange est le symbole de la guérison.
  • On retrouve le jaune vers le centre supérieur du drapeau. C’est la couleur du Soleil.
  • Le vert, qui est quant à lui au centre inférieur, rappelle l’importance de la nature.
  • Le turquoise apportait une touche de magie et d’art à ce drapeau.
  • Le bleu représente sur le design original l’harmonie et la sérénité.
  • La dernière des huit bandes horizontales est violette et est le symbole de l’esprit.

 

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En 1979, un an après, pour des raisons de production, 2 couleurs passent à la trappe, le drapeau a perdu deux couleurs : le rose vif et le turquoise. Le bleu royal remplace l'indigo.

Le drapeau à six couleurs se répand dans tous le pays et est même reconnu par le Regroupement International des Fabricants de Drapeaux.

 

 

20 février 2011

Les Amants du Néant - Artiste : Jean-Marc LAROCHE

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Comme je le disais précédemment, nous sommes allés vendredi après-midi visiter l'exposition les Amants du Néant, au Musée de l'Erotisme à Paris (à toutes fins utiles l'entrée 9 euros vous donne droit au 5 étages du musée, vous pouvez prendre des photos et si en plus vous prenez vos billets sur internet vous ne paierez que 7 euros).

Jean-Marc Laroche nous présente des oeuvres d'une grande qualité, d'une originalité sans faille, bien mises en valeur et avec une assez bonne mise en scène. Nous y trouvons des sculptures en bronze appelées : écorchées mécaniques représentant des têtes humaines d'hommes et de femmes, nudités dont une partie du crâne, du cou, du ventre là où les organes principaux se laissent voir sont remplacés par des rouages, des écrous, des vis symbolisant la réflexion sur le temps qui passe ?

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Nous y voyons également de grands squelettes de résine, enlacés dans des positions amoureuses, affichant des mimiques  expressives pour ne pas dire lascives, des lithographies de crânes que nous supposons féminin et masculin unis dans un dernier baiser, des squelettes assis, tenant dans leur main un sablier (toujours une suggestion au temps qui passe ?). Dans une des vitrines, de petits squelettes en bronze mimant les positions du Kamasutra, entourant une femme phallique, au mur et dans une vitrine figurent des lithographies de couteaux aiguisés dont le manche préfigure la mort.

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Aucune sculptures ou squelettes exposés dans cette exposition n'est morbide, ne fait peur, n'est triste, sauf peut être un peu d'angoisse en regardant les lithographies représentant des lames (couteaux) car là, on ne peut qu'imaginer la violence qui en découle. Autrement, tout est beau. Petit bémol, certains tableaux sont mis sur les murs en arrière des squelettes imposants, comme il se doit, de ce fait, il est parfois difficile de détailler ces lithographies et de prendre des photos car la lumière se reflète dans les encadrements vitrés, idem pour les statues qui sont sous vitrines et dans lesquelles se reflètent  les lithographies.

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Hum bon, ce n'est pas non plus le principal, celui-ci étant de dire que nous avons beaucoup apprécié cette exposition et que le travail de cet artiste est superbe. Pour ceux que ça intéresse, j'ai trouvé le lien de son site internet :

http://www.jmlaroche.com/ ou vous pourrez consulter sa biographie, et le prix de certaines oeuvres à vendre au cas ou...

Quant à nous, nos photographies personnelles de l'exposition sont là : thtps://picasaweb.google.com/Wolitzcek/LesAmantsDuNeant#

Au 4ème étage du Musée sont exposés les Contes de la Fève et du Gland de Nicole Claveloux. Contes de Perrault, Fables de La Fontaine et autres, revisitées d'une manière disons plus adulte et surtout plus érotique (voire pornographique). Je signale cette exposition car les dessins sont particulièrement détaillés, soignés, explicites et les couleurs sont douces au regard. Bien que je ne sois pas amateur (et mon roudoudou encore moins) de ce genre de dessins il faut reconnaitre qu'ils sont beaux. Avant que S... ne comprenne (bien que le titre de l'exposition et l'endroit ou elle avait lieu étaient pour le moins moi éloquents) et file ventre à terre, j'ai pu prendre quelques photos (les moins choquantes). Elles sont là : https://picasaweb.google.com/Wolitzcek/LesContesDeLaFeveEtDuGland#

 

 

 

13 février 2012

visiter Khajuraho

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Hormis l'esplanade des temples et l'ancien village, Khajuraho ne présente pas un grand intérêt. Aussi, ne sommes nous pas restés plus qu'il ne faut. Il reste ving neuf temples sur les quatre ving neuf à l'origine construits entre 950 et 1050 si j'ai bien tout compris. Mais alors qu'elle beauté, qu'elle finesse et qu'elle rafinement dans les sculptures.

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Ces temples sont considérés comme érotiques car ils mettent en scène sur toutes leurs façades les positions amoureuses du Kamasutra. A noter que ce que nous européens considérons comme érotiques voire pornographiques pour certains pudibons, ce sont simplement des actes intimes de la vie courante autorisés et pratiqués par les Dieux et les hommes indiens. Pour ma part, j'ai trouvé ces temples magnifiques, contrairement aux lois morales imposées par les divers occupants musulmans et chrétiens. Les gestes amoureux gravés dans la pierre sont magnifiques de pureté, criants de vérité et d'une liberté sexuelle telle qu'on n'oserait l'imaginer pour l'époque. Ce qui ne signie rien de la moralité de ce peuple qui malgré les figures sculptées sur ces temples est d'une grande pudeur et haute moralité.

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Roudoudou m'a dit que que dans des temps plus éloignés ces temples servaient à déniaiser les princes. Maintenant on y emmène les jeunes gens (les jeunes filles mises à part qui seront initiés par leur époux) histoire de leur expliquer les relations sexuelles avant un prochain mariage.

Pour avoir accès à cette esplanade il suffit de payer quelques roupies qui servent à l'entretien (et je le précise à la main) des temples et des jardins qu'il y a autour. Pour les indiens, le prix est moins élevé que pour nous occidentaux, ce que je trouve normal quant au taux de la roupie, toujours non coté en bourse.

P1080875En sortant de l'esplanade des temples, dirigez-vous vers la droite, le vieux village, les habitants n'ont pas l'habitude de voir des touristes, ceux-ci s'en retournant dès la visite finie. Munissez-vous d'un appareil photo à développement immédiat. En effet, si vous faites des photos des habitants, que vous le leur donnez de suite, vous aurez peut être la chance d'être invité à un mariage, une naissance ou à l'inauguration d'une nouvelle divinité que l'on amène au Temple domestique. Et là c'est le bonheur complet, car vous serez adopté, vous ne serez plus le quelconque touriste à qui l'on veut faire dépenser le maximum de fric dans un minimum de temps, mais un ami. Vous pourrez alors, si vous avez eu la précaution d'emmener un autre appareil plus courant, faire des photos inédites pour le commun des étrangers. Hum oui, si vous n'avez que votre appareil courant, vous pourrez toujours dire ... "on va vous envoyer la photo..." oui peut être.. Alors que si vous la leur donnez tout de suite, c'est l'extase. Peu de villageois en ont un, par ailleurs ils vont chez le photographe lors de leur mariage, la première naissance et c'est souvent tout. Alors faites leur plaisir vous en serez récompensé et remercié au-delà de vos espérances.

P1080871A l'entrée du village, il y a un temple domestiqué destiné aux dévotions pour Anuman le Dieu Singe. Ensuite, le faubourg des tombins éleveurs de porcs, vient celui des intouchables. Dans le village proprement dit, les quartiers sont séparés : les sundras (artisants et ouvriers agricoles de basses castes) ou l'on fait sécher sur les murs les galettes de bouses qui serviront à allumer les fours pour cuire la nourriture. le quartier des castes supérieures et des brahmanes. Deux points d'eau  une mare pour les impurs, une fontaine au coeur du village pour les autres.

Nous avons joué le jeu et sommes rentrés dans diverses "boutiques" pour notre plaisir et celui des habitants l'intérêt est que dans ces magasins villageois, nous sommes servis de façon traditionnelle. Tout d'abord nous franchissons le sol en laissant nos chaussures à la porte (et ce malgré la gentillesse du commerçant nous invitant à les garder) recouvert d'un drap blanc. Le boutiquier est assis en tailleur sur une estrade drapée également de blanc et nous sommes assis sur des bancs (pour les plus âgés) et des coussins pour les plus jeunes. Derrière son dos, le boutiquier à des rayonnages ouverts ou toute la marchandise est susceptible d'être "attrapée" rien qu'en tendant les bras, s'en avoir à se baisser voire à se retourner puisqu'il bénéficie de l'aide efficace de vendeurs. Nous nous sommes faits montrer des saris pour nos amies Maud, Chloé et Florence. J'ai appris que chaque sari avait un nom et qu'il suffisait que roudoudou le prononce pour que, comme par miracle ceux-ci s'étalent dans un chatoyement de couleur devant nous.

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Pour retourner à notre hôtel nous avons pris, des vélos taxis.  ils se composent d'un char à banc à capote tiré par un vélo que monte un pauvre diable qui n'a que le muscle sous la peau. Chaque vélo taxi étant surmonté d'un numéro. Inutile de dire que pour les faire travailler, nous avons chacun pris un vélo et avons donne à l'arrivée le double du prix de la course. Non par pitié spécialement mais parce qu'ils le méritaient par leur gentillesse, leur envie d'aller vite croyant nous faire plaisir et surtout pour leur adresse à éviter les égouts à ciel ouverts. Les rues du village ne sont pas éclairées et la route menant à l'hôtel ne l'étant guère plus.

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26 novembre 2015

Agra - Fatehpur Sikri

Agra :

Babur descendant de Tamerlan fonda la ville, mais c’est Akbar qui en fit la grandeur. Agra est situé sur les rives de la Jamna et comporte comme pratiquement toutes les villes indiennes : un fort à l’intérieur duquel on trouve les palais des nawabs régnants et de leurs épouses et concubines. Ainsi que comme toujours dans les palais musulmans : la salle des audiences publiques et la salle des audiences privées. Et, suprême merveille archi-connue dans le monde entier : le Taj Mahal

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Ce mausolée a été érigé par Shah Jahan, en mémoire de son épouse bien-aimée Mumtaz Mahal, morte en couche alors qu’elle devait donner naissance à son 15ème ou 17ème enfant (le nombre est sujet à caution).

On vient de tous les coins du monde pour l’admirer, mais surtout pour la symbolique qu’il représente. Les Pakistanais et les Indiens étant de grands sentimentaux qui se passionnent pour les histoires d‘amour, il est impossible que nous (mon amour et moi n’y faisions pas halte.

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Que l’on aime ou pas son architecture et le « clinquant » qu’il dégage, on ne peux qu’être admiratif du travail accompli et des matériaux employés (marbre, pierres semi-précieuses et précieuses) lorsqu’on à l’esprit qu’ils étaient loin de ceux que nous utilisons à ce jour. L’harmonie qui s’en dégage, l’endroit ou il est situé, le bassin dans lequel il se reflète, et les différentes petites mosquées dont il est entouré, dont la ravissante mosquée des femmes, tout concours à nous faire partager cette paix.

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 Pour ma part j’ai surtout été sensible à l’intérieur du mausolée, la hauteur du dôme en fait que la résonance en est extrême. Je ne sais si c’est un effet d’optique, mais le tombeau de l’empereur paraît plus conséquent de celui de son épouse (tradition islamique peut être ?). Le plafond est incrusté de nacre ce qui lui confère une luminosité « juste ce qu’il faut ».

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Les murs eux le sont de Jaspe, Lapis-Lazuli, Cornaline, Nacre et bien d’autres pierres encore, dans des motifs fleuris d’une rare élégance. Malheureusement, une grande partie de ces joyaux les plus précieux ont été pillés lors de la révolte des cipayes.

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Nous nous nous sommes faits prendre en photos, dans les jardins et devant le Taj, comme tous les amoureux. Roudoudou, oh miracle, m’a pris la main et m’a regardé dans les yeux, un regard qui, je veux le penser, voulait dire beaucoup de choses, mais nous n’avons pas osé nous embrasser (histoire de ne pas choquer notre photographe…) mouais, dommage pour moi...

Autrement, la ville d’Agra en elle-même est à dominance musulmane. Surpeuplée comme la plupart des villes indiennes et assez sale, ce qui surprend lorsqu’on entre ou quitte le site du Taj Mahal. Les habitants ne sont guère accueillants mais ça je l’ai remarqué pour toutes les villes musulmanes dans lesquelles nous nous sommes arrêtés. Ce qui contraste avec les villes hindoues ou même si les gens ne sourient pas, (la vie en Inde est très dure)) le regard n‘est pas belliqueux, jamais indifférent, plutôt curieux. Il suffit généralement d’un mot pour briser la classe surtout s’il est dit par roudoudou.

Les musulmans d’Agra ont conservé leur tradition de marchands de pierres semi-précieuses et précieuses et celle du travail du marbre avec incrustation de pierres. Il y excelle et nous avons comme il se doit fait quelques emplettes.

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 Fatehpur-Sikri :

Nous nous sommes rendus ensuite à Fatehpur Sikri, ville fantôme située à une vingtaine de kilomètres environ.

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Cette ville fût construite par Akbar sur le site d’une bataille entre hindous et musulmans et dont les musulmans sortirent vainqueurs. La ville est sublime et gigantesque. Elle renferme les palais princiers et tous les bâtiments indispensables à son administration, avec la salle des audiences publiques et celle des audiences privées

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Fatehpur Sikri, c'est également sa grande mosquée cloiffée de clochetons et avec dans sa grande cour, le tombeau d'un Saint Soufi : Salim Chishti (pour plus de détails rendez-vous sur le blog de Roudoudou, il y a tellement de choses à retenir que je laisse à roudoudou le rôle de rapporteur historique).

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 Toujours est-il que cette ville fabuleuse fut abandonnée par manque d'eau potable. J’ai du mal à admettre cette version. En effet, il me parait peu probable que de tels bâtisseurs aient omis de prévoir le manque d’eau lorsqu’ils ont érigé cette ville.

9 avril 2012

Apikorsim jusqu'au bout

Depuis vendredi et jusqu'au 14 avril tout le monde juif est en prières, il fête pessa'h, la libération d'Egype et la fuite dans le désert. Roudoudou n'ayant jamais assisté à un office pour cette fête, je l'ai emmené à la schull, il a été regardé non avec méfiance, mais plutôt curiosité vu son type de visage. Mais il était avec moi et sait parfaitement se comporter en toute circonstance.

spyce-bar-boite-de-nuit-paris-hotel-20-ph-vignette-500x375Ce qui ne nous a pas empêché ensuite d'aller diner en ville puis de prendre un verre au Spyce. Hum cela peut paraître contradictoire mais c'est ainsi. Et je n'ai pas à m'en justifier. C'était la première fois que nous allions au Spyce, en principe nous fuyons ce genre d'endroit mais il y avait de la musique, du bruit, des mecs et c'est ce dont nous avions besoin à ce moment là.

Nous avons eu du mal à approcher du bar tellement il y avait du monde, compacte la foule, pire que de la semoule. J'ai pris une bière (méfiance sur la vodka de second choix) servie par une pétasse qui faisait plus ou moins la gueule, sans doute problème de coeur ou de cul, Roudoudou son péché mignon, un gin fizz. Il s'est fait regarder d'un drôle d'air, certains devaient penser qu'il s'agissait d'une fille. Et non messieurs, malgré ses cheveux longs et sa coiffure (il se fait le chignon de shiva, hum oui c'est lui que me l'a dit), c'est bien un garçon et en l'occurrence mon mec, donc on touche pas. 

Vu le monde, il ne fallait pas espérer un coin tranquille aussi nous sommes-nous accoudés avec nos verres à une petite table plantée au beau milieu de la salle. Je ne sais si c'est l'alcool, la chaleur, la foule, la musique ou bien le tout confondu, au bout d'un moment je me suis senti complètement euphorique sans réelle raison et roudoudou pareil. Aurait-on mis "quelque chose" dans nos verres ? Toujours est-il que lorsque des garçons sont venus nous parler, contrairement à mon habitude je ne les ai pas battu froid, idem roudoudou qui, s'il n'a pas oser ouvrir la bouche, s'est quand même fendu d'un sourire (évènement à mettre dans les anales). Nous sommes restés un bon moment puis comme roudoudou n'arrivait plus à étouffer ses baillements et que nos yeux ressemblaient à ceux de lapins albinos, nous sommes rentrés chez nous.

Nous nous sommes couchés à 3 h du matin, le temps de rentrer, prendre un douche. Inutile de dire que le lendemain le réveil nous ne l'avons pas entendu sonner et que notre petit monstre à quatre pattes a du attendre 10h passées pour piquer du museau dans son assiette. Je suis descendu au magasin en catastrophe j'aurais du ouvrir à 8h30 et la suite a été à l'avenant, j'ai couru après le temps toute la journée idem roudoudou. Mais lui ne travaillait pas ce week end, donc c'était moins ennuyeux. Je suis remonté voir si tout allait bien vers 13h, et il avait préparé notre déjeuner et celui de sa minette (ah bah oui, pas de danger qu'il l'oublie sa chipie).

A l'heure du thé, il a apporté au magasin le gâteau qu'il avait préparé, rien qu'à l'odeur, j'en salivais d'avance et une fois en bouche qu'en dire, il était encore tiède ce qui ajoutait à son fondant. Comme il est bien élevé, il en a proposé à notre voisine une charmante vieille dame qui aime venir traîner dans les rayons voir les nouveautés, et qui lui en fait compliment. Cela m'a beaucoup amusé de voir qu'il y était sensible (au compliment).

30 septembre 2016

Réclamation à l’intendance du Centre Georges Pompidou

Par la présente, nous (nos amis (ies) mon compagnon et moi-même), attirons l’attention du responsable du Centre Georges Pompidou à Paris sur un endroit qui se doit d’être discret, voire caché, mais indispensable dans un musée qui se respecte. En un mot : les « commodités ».

chiottesHum oui, quelles soient pour hommes ou pour femmes, les chiottes de votre Centre sont dans un état plus que déplorable et nous nous voyons dans l‘obligation de formuler une réclamation.

Nous (les visiteurs (euses) sommes comme tout un chacun sujet à des débordements de vessie et pour éviter des fuites ou une évacuation inopinée dans nos slips et culottes, il nous est fait obligation de satisfaire, de temps à autre (pas à chaque visite rassurez-vous) à de petits besoins bien naturels. D’autant que votre musée comporte un bar restauration rapide au rez-de-chaussée et un café au 5ème étage et qu’ils nous arrivent de nous y arrêter pour consommer et nous caler l’estomac entre deux expositions. Ceci expliquant cela.

Aussi, notre corps appliquant le principe des vases communicants, nous nous devons, oh bien malgré nous je le concède, d’utiliser les « tasses » et en cas d’urgence éventuellement, les trônes mis à disposition du public.

Et là, c’est une calamité, après avoir repéré l’enseigne lumineuse, nous nous dirigeons à l’odeur. Les lavabos servant aux ablutions, sont d’une saleté repoussante, couverts de coulées de savon (quand il y en a encore dans les distributeurs), l’intérieur du lavabo tapissé de papier au point qu’on se demande s’il n’y a pas eu confusion entre la cuvette des toilettes et le lavabo. Quant au sèche-mains, il serait agréable qu’il fonctionne de temps en temps, quoi que, là également, la propreté reste douteuse et nous hésiterions à y glisser nos mains de peur de ramener des hôtes non désirés.

Une fois passée cette étape on se retrouve soit devant les « tasses » soit devant le chiotte. Et là au risque d’être très désagréable nous nous devons de faire d’autres remarques. L’odeur nous averti de ce que nous a laissé le précédent visiteur. Le PQ. à terre (et chez les dames les protections débordant des poubelles, si si, nos amies nous l’ont dit). Les graffitis sur les murs, les chasses d’eau non tirées alors que « miracle » elles fonctionnent. Quand elles ne sont pas bouchées par des mètres de papier ou des vestiges provenant d’intestins de crapoteux qui ignorent comment tirer une chasse d’eau et l’usage de la balayette (encore faudrait-il qu’il y en ai une…).

imagesCAD0TB27Nous ne voudrions pas jouer les mémères chichis poufs, mais je vous assure qu’il faut une bonne dose de courage et surtout d’urgence pour faire une pause technique dans ces conditions. Et compte tenu du nombre de visiteurs, nous vous suggérons, respectueusement, l’emploi d’une dame et/ou un d’un monsieur pipi ce qui serait un minimum. Nous sommes du reste sûr que leurs salaires seraient rapidement rentabilisés, certains visiteurs dont nous-mêmes n’hésiterions pas à débourser quelques euros pour avoir des toilettes dignes de ce nom. Parfumées, propres, nettoyées (hum oui, il y a malheureusement toujours des personnes indélicates qui laissent des souvenirs dont on pourrait allègrement se passer). Pouvons-caresser l’espoir d’obtenir rapidement satisfaction ?

Il en va de l’image de la France qui se dit propre eu égard à la population de certains pays et de la réputation de votre musée, qui rappelons le est le 2ème monument visité après la tour Eiffel.

                                                                                                ChezVolodia, et ses amis (ies)

 

 

16 avril 2012

Préparation de l'exposition de Roudoudou

Qui doit avoir lieu en mai 2012. La responsable de la Galerie ou doivent être exposées les toiles de roudoudou est passée chez nous faire une sélection de ses peintures. Une des toiles lui a particulièrement « tapée » dans l’œil au point qu’elle souhaite en faire la pièce maîtresse de l‘exposition. Je vous laisse juge :

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C’est la première fois que roudoudou s’essaye à peindre de cette façon et qu’il se laisse aller à évoquer une telle sensualité. Car tout dans l’attitude, l’expression du corps de cet homme évoque « l’extase », après l’amour, ou en préliminaire ?

S…et moi aimons beaucoup les peintures affichant nos goûts et ce que nous sommes. Roudoudou qui est en admiration devant certains peintres homosexuels, aimerait acquérir cette technique. Hum oui, première réussie semble-t-il. Cette toile m’a été offerte pour mon anniversaire et je me suis empressé de l’accrocher dans notre chambre. Ma seule crainte, c’est qu’à l’issue de l’exposition, elle ne regagne pas son mur où du reste elle sera absente plusieurs semaines. Mais bon, ne soyons pas pessimiste.

Dans cette peinture sont présents tous les clichés gay : masculinité renforcée par une musculature impressionnante, tête renversée laissant suggérer une certaine sensualité, mains croisées sur le devant du pantalon par pudeur ? Ou plus prosaïquement pour masquer le plaisir ressenti ?

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Je ne l’ai pas fait remarquer à roudoudou mais cette attitude pourrait être la sienne comme la mienne. Elle dégage une telle force érotique que je l’aurais bien vue, s’il ne me l’avait offert, dans un bar ou une boite de nuit gays.

S'il revient à ses couleurs préférées en peinture : le noir, blanc et gris, plus faciles dit-il pour souligner les pleins, les creux, les dénivelés, ses toiles n'ont plus grand chose à voir avec celles qu'il peignait il y a peu encore. Mon roudoudou n'est plus un ado, mais un homme et c'est bien ainsi.

 

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